3ème
Lexique du Brevet
LEXIQUE DU BREVET
Adverbe : il appartient à la catégorie grammaticale des mots invariables. Il modifie le sens d'un
verbe, d'un adjectif ou d'un autre adverbe. (Ex : Il arpente longuement les rues de la capitale). De
nombreux adverbes sont formés ainsi : adjectif au féminin + suffixe –ment.
Anaphore : cf. figure de style.
Antiphrase : figure de style qui consiste à dire le contraire de ce que l'on veut faire entendre et
qui suppose que le destinataire le comprend ainsi (Tu brilles par ton intelligence ! à un idiot). C'est
une figure de l'opposition.
Antithèse : cf. figure de style.
Antonyme : mot de sens contraire à un autre mot de même nature (jeune / vieux).
Champ lexical : l'expression désigne un ensemble de mots qui se rapportent à une même idée ou
à un même thème (le champ lexical de l'amour serait « coeur, amoureux, désir, adorer... »).
Classe grammaticale : voir Les natures des mots.
Comparaison : figure de style qui établit un lien entre deux éléments appelés comparé et
comparant par le biais d'un outil de comparaison (comme, pareil à, ressembler à, tel que...).
La comparaison suppose un point commun entre les éléments : Le toit (comparé) ressemblait à
(outil) un bonnet de laine (comparant).
Conditionnel : il est considéré comme un mode ou comme un temps. Il possède les valeurs
temporelles de futur et de futur antérieur dans le passé (Ex. : Elle a dit qu'elle viendrait dès qu'elle
aurait fini) et des valeurs modales (incertitude, atténuation, hypothèse...).
Conjonctions :
- de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car). Elles relient des mots ou des propositions de
même nature.
- de subordination (que, quand, bien que...). Elles relient une proposition subordonnée à une
proposition principale.
Connotation : elle désigne les différents sens, liés au contexte ou à l'imaginaire collectif, qui
s'ajoutent aux définitions premières d'un mot. (Ex : le rouge lié à la violence, au sang, à la
passion).
Dénotation : sens premiers d'un mot.
Déterminants : les plus courants sont :
- les articles (définis : le, la, les, l' ; indéfinis : un, une, des)
- les possessifs (ma, son,....)
- les démonstratifs (ce, cet, ces...)
- les interrogatifs (quel ? quelle ?...)
- les exclamatifs (quel ! quelle !...).
Famille de mots : ce sont les mots formés à partir d'un même radical (Ex : peur et apeuré).
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Figures de style : une figure de style est une manière d'écrire propre à faire surgir des associations
entre ce dont on veut parler et une autre réalité. Elle enrichit l'expression. On peut les classer en :
- figures d'atténuation : l'euphémisme modère une parole blessante ou choquante. (Ex : vous êtes
remercié = vous êtes renvoyé); la litote consiste à faire comprendre plus en disant le moins. (Ex: ce
n 'est pas mal = c'est bien) .
- figures d'insistance : l'anaphore répète en début de phrase ou de proposition les mêmes mots ou
groupes de mots. (Ex : que serais-je... Que serais-je... Que serais-je...) ; l'hyperbole met en relief
une idée en l'exagérant (ex : ce repas est divin)
- figures de l'opposition : le paradoxe consiste à mettre une idée en relief de manière inattendue.
(Ex : « Plus le maître enseigne, moins l'élève apprend », Coménius); l'antiphrase consiste à dire le
contraire de ce que l'on veut réellement faire comprendre. C'est un procédé d'ironie. (Ex : Bravo, tu
as réussi ! = tu as échoué).
Formation des mots : les mots peuvent se construire par dérivation : ajout d'un préfixe (inégal)
et/ou d'un suffixe (inégalité) à un radical (inégalité).
Forme de phrase : il existe trois formes de phrases :
- négative : Il ne viendra pas ce soir.
- affirmative : Il viendra ce soir.
- emphatique (mise en relief d'un élément : c'est lui qui a raison).
Gérondif : il fait partie des modes impersonnels. Il est précédé de la préposition « en » ce qui le
distingue du participe présent. Il est la forme « adverbiale » du verbe : il est toujours complément
circonstanciel (principalement de manière, de cause, de moyen ou de temps...), comme un adverbe
(Ex : Le poète s'exprime en rimant).
Homonyme : se dit des mots de prononciation identique et de sens différent (Ex : sang et cent).
Hyperbole : cf. figure de style.
Imparfait : c'est un temps simple de l'indicatif qui marque une action passée en cours
d'accomplissement (aspect imperfectif). Il est associé au passé simple dans les textes coupés de la
situation d'énonciation. Les énoncés dont les verbes sont à l'imparfait expriment des faits qui ne
font pas progresser l'action, ils sont situés à l'arrière-plan.
L'imparfait possède d'autres valeurs :
- imparfait descriptif : Les papiers volaient dans le courant d'air.
- imparfait répétitif (ou itératif) : Chaque matin, elle époussetait son tapis.
- imparfait duratif : Il marchait d'un pas vif.
- imparfait de narration (qui se substitue au passé simple) : au moment le moins attendu, il
marquait un point historique.
Implicite : c'est ce que sous-entend la situation d'énonciation ou l'énoncé (Ex : Cette tarte est
délicieuse = le locuteur peut ainsi vouloir dire à son hôte qu'il reprendrait bien de cette tarte qu'il a
trouvée à son goût).
Indépendante (proposition): elle s'organise autour d'un verbe conjugué et ne dépend d'aucune autre
proposition.
Métaphore : figure de style qui, comme la comparaison, consiste à rapprocher des êtres ou des
choses, mais sans utiliser d'outil de comparaison (comme, tel que, ressembler à...). Ex : Le chat
nous observait de ses émeraudes rondes = le chat a des yeux verts comme la pierre précieuse. C'est
une figure de l'analogie.
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Mode : les modes permettent de présenter une action de différentes manières :
- les modes personnels (conjugués) : l'indicatif qui présente une action comme réelle, l'impératif
exprime une demande directe et le subjonctif présente une action comme simplement envisagée.
- les modes impersonnels (non conjugués) : l'infinitif qui peut avoir la valeur d'un nom ou d'un
verbe ; le participe peut, lui, avoir valeur d'adjectif ou de verbe et enfin le gérondif qui a valeur
d'adverbe.
Narrateur : c'est celui qui raconte l'histoire dans un récit. Il peut avoir différents statuts :
- personnage de l'histoire, dans ce cas le récit est à la première personne.
- extérieur à l'histoire, le récit est alors à la troisième personne.
Il ne faut pas confondre le narrateur et l'auteur. Ce dernier a une identité réelle.
C'est dans les textes autobiographiques que l'auteur, le narrateur et la personne ne font qu'une
personne.
Niveau de langue (ou registre) : manière de s'exprimer adaptée à une situation d'énonciation
précise. On distingue trois niveaux de langue :
- le niveau familier : t'as mis les clefs de la bagnole ?
- le niveau courant : tu as garé la voiture ?
- le niveau soutenu : as-tu garé le véhicule ?
Paratexte : c'est tout ce qui n'est pas le texte. Il permet souvent de le situer et de le présenter (au-
dessus ou en-dessous du texte).
Participe présent : c'est une forme verbale invariable qui possède des valeurs circonstancielles
(Ex : Marchant vite, il put prendre son bus comme prévu).
Il peut être le noyau d'une proposition dite participiale, ayant un sujet propre, différent de celui
de la principale (Ex : Le temps aidant, il effectua son saut en parachute).
Personnification : c'est une figure de style qui consiste à attribuer à un animal ou une chose les
propriétés et les qualités d'une personne : « Des centaines de tours tutoient les nuages », Marc
Epstein.
Phrase (types de ) : on distingue :
- la phrase déclarative (qui donne une information et se termine par un point)
- la phrase interrogative (qui pose une question et se termine par un point d’interrogation)
- la phrase exclamative (qui exprime un sentiment et se termine par un point d’exclamation)
- la phrase impérative ou injonctive (qui contient un verbe à l’impératif et qui exprime un ordre,
un conseil, un souhait, la défense).
Phrase nominale : c'est une phrase qui ne possède pas de verbe. Elle est employée dans les titres
et les notations rapides. Elle peut avoir une valeur dramatique ou expressive. On la trouve souvent
dans les phrases exclamatives : Quelle magnifique journée !
Point de vue de la narration : angle à partir duquel le narrateur raconte ou les événements ou
décrit :
- point de vue omniscient : il sait tout des personnages et des événements.
- point de vue interne : il voit à travers le regard d'un personnage.
- point de vue externe : il ne sait que ce que le regard peut déceler.
Préposition : c'est une classe grammaticale invariable (à, dans, par, pour, en, vers, avec, de, sans,
sous...).
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Présent : ce temps de l'indicatif indique que le fait se déroule au moment l'on parle, le moment
de l’énonciation plus ou moins étendu à la période qui l'entoure.
Le présent peut avoir d'autres valeurs :
- le présent de vérité générale : La terre tourne autour du soleil (c’est toujours vrai).
- le présent de narration qui est utilisé dans un récit au passé et fait surgir un événement en le
rendant actuel aux yeux du lecteur : « Au-dessus d'Ypres, s'étalait une horrible tache verdâtre.
Maintenant, le brouillard chloré rampe dans le lacis des boyaux, s'infiltre dans les abris »
- le présent de récit : Il correspond au temps de base d'un récit au système du présent.
- le présent à valeur de futur : Il arrive dans cinq minutes.
- le présent d'habitude : Il se promène tous le soirs sur la plage.
Principale (proposition) : c'est une proposition (une unité de sens construite autour d'un verbe et
d'un sujet) complétée par une proposition subordonnée qui dépend d'elle (Ex : Il travailla afin de
réussir ses examens).
Pronoms : ils constituent une classe grammaticale variable. On distingue :
- les pronoms personnels (je, tu, il.., en, y…)
- les pronoms possessifs (le mien, le tien...)
- les pronoms démonstratifs (celui-ci, ceux...)
- les pronoms relatifs (qui, que, quoi, dont, où...)
- les pronoms indéfinis (chacun, rien, personne...).
Pronominale (forme) : le verbe est à la forme pronominale quand il est précé de se, me, te,
nous, vous qui désignent la même chose que le sujet.
On distingue les verbes pronominaux :
- de sens réfléchi : le sujet opère l'action sur lui-même : Le chagrin se noie dans l'oubliée (le
chagrin se noie lui-même).
- de sens réciproque : qu'on peut définir par « l'un l'autre » : Ils se chamaillent tout le temps.
- de sens passif : le sujet subit l'action : Ce pont s'est construit bien vite !
- les verbes essentiellement pronominaux : le pronom se est inséparable du verbe : Il se souvient
de son enfance.
Registre : on peut demander le registre ou la tonalité d'un texte. On distingue alors :
- le registre lyrique (qui exprime les sentiments et les émotions du narrateur à la 1ère personne)
- le registre pathétique (qui est propre à susciter la pitié du lecteur)
- le registre épique (raconte les hauts faits d'un personnage ou d'un peuple jusqu'à lui donner une
dimension surhumaine)
- le registre comique qui possède plusieurs tonalités : ironique (qui fait comprendre le contraire de
ce qui est dit), satirique (qui souligne les défauts des individus en se moquant), parodique (qui
imite une œuvre sérieuse en la tournant en ridicule).
Sens d'un mot : donner le sens d'un mot c'est préciser :
- le sens propre : le sens premier (guêpier = nid de guêpe) ;
- le sens figuré renvoie à une image symbolique ou abstraite (erre dans le guêpier = erre dans une
position critique)
Un mot peut aussi posséder plusieurs sens, on parle alors de polysémie (le guêpier est aussi un
petit passereau).
Statut : le narrateur peut avoir deux positions par rapport au récit :
- extérieur à l'histoire qu'il raconte
- personnage de l'histoire (personnage principal ou témoin).
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Style (ou discours) : il existe trois façons de rapporter des paroles :
- le style direct : les paroles sont rapportées comme elles ont été prononcées entre guillemets. Elle
a dit : « Je vais mes courses demain ».
- le style indirect : les paroles prononcées sont introduites par des verbes de parole et intégrées
dans le récit. Elle a dit qu’elle allait faire ses courses le lendemain.
- le style indirect libre : les paroles sont intégrées dans le récit mais ne sont pas introduites par un
verbe de parole. Elle se promenait et pensait. Faire ses courses le lendemain, quelle bonne idée.
Subordonnée (proposition) : elle dépend d'une principale et est introduite par un mot
subordonnant : pronom relatif, conjonction de subordination, mot interrogatif. Ses fonctions sont :
- complément de l'antécédent (ou épithète liée ou détachée) pour les relatives.
- COD ou sujet ou attribut de sujet pour les complétives.
- complément circonstanciel pour les conjonctives ou les participiales.
Substitut : il a pour fonction de remplacer un nom, un groupe nominal ou une proposition afin de
donner des précisions ou d'éviter des répétitions.
Synonyme(s) : désignent des mots de même nature qui ont un sens similaire ou très proche
(serein et paisible).
Types de textes (= formes de discours) : on distingue :
- le texte narratif (récit d'une histoire)
- le texte descriptif (qui rend compte d'un paysage ou d'un portrait)
- le texte explicatif (qui donne des informations et explique un problème ou le fonctionnement de
quelque chose)
- le texte argumentatif (qui vise à convaincre quelqu'un).
Voix (active et passive) : à la voix active, le sujet fait l'action exprimée par le verbe (Les ouvriers
construisent la gare).
À la voix passive, le sujet subit l'action et c'est le complément d'agent qui agit. Lors de la
transformation, le COD de la phrase active devient le sujet de la phrase passive et le sujet devient,
lui, le complément d'agent introduit par les prépositions « par » ou « de ».
Le verbe de la phrase passive est modifié par l'ajout de l'auxiliaire être qui se met au temps du verbe
de la phrase active. Il faut être attentif aux accords du participe passé (La gare est construite par les
ouvriers).
Lorsque le sujet de la phrase active est « on », la phrase passive n'a pas de complément d'agent (On
construit une gare
Une gare est construite).
Voix active : Le chat mange la souris.
Voix passive : La souris est mangée par le chat.
Complément d’agent
Fiche faite à partir de Brevet Annales 2006, éd. Nathan.
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