
L’angiographie à la fluorescéine représente l’examen de référence pour les pathologies
rétiniennes. Cet examen consiste dans un premier temps en la réalisation de clichés de la
rétine monochromatiques, en couleur verte, rouge et bleue. Le cliché en lumière verte
permet de visualiser au mieux les vaisseaux rétiniens. Le cliché en lumière bleue permet
de visualiser les couches les plus superficielles de la rétine, le pigment xanthophylle et
donc l’aire maculaire. Le cliché en lumière rouge donne accès aux couches plus
profondes de la rétine et donc de visualiser les vaisseaux choroïdiens. Dans un second
temps, des clichés sont réalisés après injection de fluorescéine 10% en injection
intraveineuse. On distingue classiquement les clichés au stade précoce (0’15’’ à 0’40’’ :
temps artériel, temps veineux), au stade intermédiaire (1’30 à 2’30) et au stade tardif
(4’00’’ à 5’00’’) de la séquence angiographique. Il existe plusieurs systèmes
d’acquisition : pellicule argentique, clichés numériques sur caméra optique ou encore sur
système confocal.
Seul le médecin investigateur qui réalise l’angiographie à la fluorescéine a
directement accès à la cinétique de l’examen. L’angiographie à proprement parler n’est
visualisable qu’une seule fois, par un seul investigateur. L’examinateur réalise des
clichés durant l’examen puis sélectionne en les meilleurs. Concrètement, ces clichés
serviront document pour les médecins correspondants mais aussi pour l’enseignement.
La cinétique de la fluorescéine est approximativement déduite à partir des clichés
angiographiques. L’interprétation des clichés angiographique requière une expertise dans
le domaine, acquise après plusieurs années d’expérience.
L’enseignement de l’angiographie à la fluorescéine se fait actuellement à partir
de clichés angiographiques. Les notions angiographiques cinétiques telles que
l’imprégnation ou la diffusion de la fluorescéine ne sont enseignées qu’à partir de la
comparaison d’une succession de clichés.
Dans les pays anglo-saxons, et d’une façon générale dans la grande majorité des
pays industrialisés, l’angiographie est actuellement pratiquée par des photographes et
seule l’interprétation des clichés est réalisée par des médecins ophtalmologistes
spécialisés. En d’autres termes, dans ces pays ces médecins n’ont pas accès à
l’information directe, à la visualisation de la séquence angiographique. Pour des raisons
démographiques, à savoir le vieillissement de la population et l’augmentation croissante