Contribution à l’aide robotisée au geste chirurgical ; nouvelle approche en Ophtalmologie Annexe 1 : Quelques anomalies de la vision et les chirurgies correctives associées ANNEXE 1 : Quelques anomalies de la vision et les chirurgies correctives associées Nous n’abordons pas ici toutes les anomalies que nous pouvons rencontrer, mais uniquement les plus répandues : le décollement de la rétine, l'iridectomie, la cataracte et le traitement du glaucome. Les anomalies liées à la cornée sont détaillées en annexe 2. Le décollement de la rétine La rétine tapisse le fond de l'œil, reçoit et forme l'image et participe donc activement au processus de la vision. Il arrive pourtant parfois, surtout sur des yeux prédisposés, que cette rétine se décolle de son tissu de soutien (Cf Fig. A1.1). Ceci a pour effet d'altérer la formation de l'image et peut entraîner une perte partielle de la vue. Fig. A1.1 : Décollement de rétine et chirurgie Le principe du traitement consiste à recoller cette rétine sur son support tissulaire comme un vêtement maintenu entre fer à repasser et table à repasser. Pour cela deux techniques existent : v La rétine est ramenée à la paroi par injection de gaz expansif dans la cavité vitréenne, v La paroi est rapprochée de la rétine par indentation sclérale. La rétine est maintenue en place à froid (cryothérapie) ou à chaud (photocoagulation). 155 Contribution à l’aide robotisée au geste chirurgical ; nouvelle approche en Ophtalmologie Annexe 1 : Quelques anomalies de la vision et les chirurgies correctives associées L’iridectomie Il arrive parfois, par maladie ou par accident, que l'iris se déforme ou se déchire. Or, cet élément est entre autre responsable de la quantité de lumière qui pénètre dans l'œil. S'il est perforé et laisse passer de la lumière (Cf Fig. A1.2), l'image formée sur la rétine peut être double (deux orifices d'entrée) et souvent pauvre en contraste. L'analogie peut être faite avec le développement de film photographique exposé dans une chambre dont l'obscurité n'est pas totale. Dans ce cas, l'imprégnation du film est perturbée par l'exposition à une trop grande luminosité. Dans cette situation, on peut réaliser une obturation de l'orifice par suture chirurgicale ou mise en place d'un biomatériau micro-occlusif. Fig. A1.2 : Iridectomie La cataracte Une opacification du cristallin survient souvent par le vieillissement, chez les personnes âgées : c'est ce qu'on appelle une cataracte. Cette opacification entraîne une diminution, voire une perte totale de la vue, par obstruction du passage de la lumière vers la rétine. L'opération de la cataracte est actuellement réalisée par phacoémulsification (Cf Fig. A1.3), consiste après la réalisation d'une incision cornéenne, à broyer l'enveloppe externe du cristallin et le noyau par un appareil à ultrasons, le phacoémulsificateur. L'appareil est introduit dans la chambre antérieure par l'incision cornéenne et aspire les microfragments de cristallin. Lorsque le sac cristallinien est vide, on insère un implant en matériau synthétique (PMMA, silicone, acrylique) à la place du cristallin naturel. Fig. A1.3 : Phacoémulsification 156 Contribution à l’aide robotisée au geste chirurgical ; nouvelle approche en Ophtalmologie Annexe 1 : Quelques anomalies de la vision et les chirurgies correctives associées Le glaucome Un glaucome (Cf Fig. A1.4) s'accompagne fréquemment d'une hypertonie de l'œil (surpression interne) et survient lors d'une séquestration des liquides internes de l'œil. Un glaucome peut altérer dangereusement et irréversiblement la vision, car une importante tension intraoculaire prolongée peut détruire le nerf optique. Le traitement chirurgical consiste alors à dériver les liquides intraoculaires pour assurer leur libre circulation. Fig. A1.4 : Glaucome 157