gaz parfait (à T et P différents), si l’on autorise la pa-
roi centrale à se déplacer sans autoriser les échanges de
chaleur, l’état d’équilibre n’est jamais atteint et on se
retrouve avec un système où il y a plus d’inconnues que
d’équations. Voir [3] Problem 2.7-3 pour les détails. Il
n’est donc pas forcément surprenant que le cas de l’équi-
libre de la pression sans équilibre de température ne soit
souvent pas considéré.)
Qu’est-ce qu’un thermostat ? (Un thermostat est un
système fermé qui peut échanger de la chaleur tout en
gardant une température constante. Cela revient à consi-
dérer qu’il a une capacité thermique infinie.)
Préciser les conditions expérimentales pour le premier
exemple avec l’air comprimé. Comment pourrait-on récu-
pérer le travail ? (Par exemple avec une hélice en sortie.)
Pourquoi a-t-on un 4 plutôt qu’un 2 dans la loi de
Laplace ? (Pour une bulle, on a deux interfaces.)
Comment démontre-t-on la loi de Laplace ? (Par des
considérations mécaniques, ou bien en utilisant un po-
tentiel thermodynamique adapté.)
Qu’est-ce qu’une fonction d’état ? Qu’est-ce qu’une
variable naturelle ? (voir après) Quelle sont les diffé-
rences avec un potentiel thermodynamique ? (Le po-
tentiel dépend des paramètres extérieurs. Il est défini
tout le temps, même hors équilibre, contrairement à
la fonction d’état) Quelles grandeurs sont définies hors
équilibre ? (U,V,N,S via la physique statistique : S=
−kBPm∈ΩPmln Pmoù Ωest l’ensemble des microétats
accessibles et Pmla probabilité d’un microétat m ∈Ω.)
Dans le dernier exemple (cylindre en rotation), on a
un système symétrique, mais à la fin, à basse tempéra-
ture, l’état d’équilibre n’a plus la symétrie droite-gauche :
y a-t-il un problème ? (Le principe de Curie stipule que la
symétrie des causes doit se retrouver dans la symétrie de
l’ensemble des effets produits. Si l’on ne regarde qu’une
réalisation, la symétrie est brisée, mais en moyenne, on
aura autant de fois où le piston part à droite ou à gauche.
Dès lors, on conserve la symétrie dans l’ensemble des réa-
lisations. En pratique, le système choisira l’une ou l’autre
des positions selon de possibles asymétries liées à la réa-
lisation pratique du système, ou bien suite à des fluctua-
tions asymétriques.)
Préciser la condition de stabilité. (Un équilibre cor-
respond à un extremum du potentiel : pour un mini-
mum, l’équilibre est stable, pour un maximum, l’équilibre
est instable. Attention, au cas où plusieurs variables re-
laxent : les signes des dérivées partielles secondes ne suf-
fisent pas, les dérivées croisées interviennent : on pourra
consulter [1].)
Que se passe-t-il si le potentiel thermodynamique n’a
pas de minimum en fonction d’une variable interne? (La
variable part à l’infini. En pratique, on a des restric-
tions expérimentales qui empêchent la divergence. Par
exemple, on montre ainsi qu’un gaz parfait occupe l’en-
semble du volume disponible.)
Suggestions, conseils, compléments
Les exemples d’utilisation des potentiels thermodyna-
miques dans des cas moins académiques que les détentes
monothermes ou monobares abondent. Il semble bon d’en
traiter un, en explicitant la démarche pour trouver le po-
tentiel adapté. On pourra penser à la démonstration de
la loi de Laplace, à la nucléation homogène en transitions
de phase, à des exemples dans des milieux magnétiques
ou diélectriques (magnétostriction, montée d’un fluide di-
électrique dans un condensateur, ...), au traitement d’une
pile, aux exemples thermomécaniques (extension ou tor-
sion d’un fil, ...), etc. On consultera à profit [1, 2] et les
exemples et exercices des ouvrages de CPGE.
Étant donné qu’il n’y a pas de leçon portant sur le se-
cond principe, il n’est pas non plus interdit de commencer
la leçon par l’étude d’un système isolé pour lequel on re-
lâche une contrainte interne plutôt que de supposer que
le second principe a déjà été vu complètement. Cela a
l’avantage de proposer un début de leçon "simple" tout
en restant dans le sujet.
Suivant les rapports récents du jury, on consultera
un ouvrage de physique statistique (par exemple, [2]) à
propos du lien entre potentiels et physique statistique.
La définition statistique de l’entropie donnée plus haut
présente l’avantage d’être valable y compris hors équi-
libre (attention, la définition microcanonique S=kBln Ω
n’est valable qu’à l’équilibre).
Rappels sur la description de l’équilibre d’un sys-
tème thermodynamique : Même si (ou peut être
d’autant plus que) la leçon sur ce thème a disparu, il
est indispensable de maîtriser le vocabulaire et les no-
tions associées à la description de l’équilibre thermody-
namique d’un système. On consultera à ce sujet [1] et
[4]. On pourra aussi, même si le format de cet ouvrage
se prête peu à la reprise tel quel dans une leçon, lire le
début de [3] : les notions y sont présentées d’un point de
vue différent de celui des livres de CPGE, avec rigueur
et de façon agréable et claire.
Un système est à l’équilibre thermodynamique si
toutes ses propriétés macroscopiques sont invariables et
qu’il n’y a pas de flux net à travers les parois du sys-
tème : si l’on isole brusquement le système, cela n’in-
duit aucune évolution. L’équilibre thermodynamique re-
groupe les équilibres thermique, mécanique et osmotique
(voire plus...). L’état d’équilibre est décrit par la don-
née de paramètres d’état macroscopiques (par exemple,
T,U,V, ...). Une des hypothèses fortes du premier prin-
cipe est justement l’existence d’un état d’équilibre qui
peut être décrit par un nombre restreint de paramètres
(alors que le nombre de paramètres microscopiques est
gigantesque pour les systèmes thermodynamiques).
Pour un système donné, certains paramètres d’état,
dits extérieurs, sont imposés par l’extérieur du système
(par exemple, le volume pour un gaz dans une enceinte
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