République du Cameroun Républic of Cameroon
Paix-Travail-Patrie Peace –Work-Fatherland
UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE
(UCAC)
INSTITUT CATHOLIQUE ECOLE PRIVEE CATHOLIQUE
DE YAOUNDE D’INFIRMIERS DE YAOUNDE
I.C.Y. E.P.CI.Y
THEME :
Travail de fin d’étude en vue de l’obtention du Diplôme d’Etat Camerounais et de son
équivalent universitaire octroyé par l’Université Catholique d’Afrique Centrale.
Option : Sciences Infirmières
Présenté et soutenu par :
NANGA Jean Marcel De Fonkam
(13e Promotion, 2003-2006 : Promotion Renée GEOFFRAY)
Tel: +237 563 45 63 B.P 54 Alucam Edéa S/C NDJOGHE clément
Sous la direction de :
Jean René FEUGANG
(I.S.P)
Février 2006
INTRODUCTION
L’homme est un être mortel, ce qui présuppose toujours, une réflexion critique sur la valeur
morale de ses actes. L’un de ses combats les plus nobles, est la quête de l’absolu, partout où il se
trouve. Cette perfection à laquelle il aspire, est pour le travailleur ce que nous appellerons ici,
Conscience Professionnelle.
La Conscience Professionnelle est le souci permanent de probité, d’honnêteté, de grand soin,
que le travailleur, qui est ici l’Infirmier, porte à sa profession. Elle donne à l’Infirmier le sentiment
d’exister dans son groupe social, et surtout la capacité à apporter un jugement intérieur sur la valeur
morale de ses soins. C’est donc un idéal que l’Infirmier devra avoir en vue, s’il souhaite rester en
harmonie avec sa conscience, avec lui-même.
Tout le monde aujourd’hui comprend ce qu’est la conscience professionnelle ou du moins le
pense. Lorsqu’un tel dit « conscience professionnelle » et qu’un tel autre l’entende dire, ils semblent
se comprendre! Mais se comprennent-ils vraiment ?
La Conscience Professionnelle est une réalité complexe qui requiert de l’Infirmier des
valeurs multidimensionnelles car, elle nécessite pour l’Infirmier, au-delà du strict respect des règles
préétablies par la Société c’est-à-dire loi, l’application de la dimension morale à chacune ses
actions. La recherche de la perfection, exige uniquement au soignant, la marche perpétuelle vers
l’application du bien, et la prise de conscience de ses écarts antérieurs. En effet, un Infirmier qui
assume le rôle que lui a confié la société, et tel que lui recommande sa conscience, est parvenu au
salut parce que devenu « Saint ».
De nos jours, certains Infirmiers n’ont pas toujours le souci de perfection pourtant, devant
prendre en charge la race la plus sacrée de l’univers : l’Homme. C’est donc ce dernier qui,
finalement, endure les insuffisances professionnelles de ces Infirmiers et des institutions
administratives en place. Ainsi, un patient malmené par des pratiques légales mais peut
scrupuleuses, va évoquer la conscience professionnelle du travailleur et la désapprobation du milieu
professionnel par la généralisation de ce jugement à toute la profession. Cependant, l’Infirmier a
tout aussi besoin, pour progresser vers cet idéal, en plus des facteurs qui lui sont propres, des
conditions qui relèvent de son environnement, de la Société.
Tout ce qui précède suscite en nous de nombreuses questions telles : comment les Infirmiers
doivent-t-ils procéder, pour exprimer leur conscience professionnelle ? Qu’elles sont les différents
obstacles qu’ils rencontrent dans la recherche de la perfection ? Nous nous étendrons davantage,
dans notre exercice intellectuel, sur la deuxième question bien que, Les obstacles à l’expression de
la C.P. de l’infirmier, aient un champ de discussion assez vaste.
Ce travail s’articulera autour de cinq grands chapitres tel que ressortis dans la table de
matières.
Chapitre I :
PROBLEMATIQUE
Le mot « conscience » vient du latin conscientia qui signifie « accompagné de savoir ». Être
conscient, c’est donc penser, agir ou sentir tout en sachant que l’on pense, que l’on agit ou que l’on
sent. D’après le dictionnaire Quillet Flammarion ( ?) la conscience est le sentiment d’exister, et
aussi un jugement intérieur sur la valeur morale d’un acte. Attribuée à la profession infirmière, c’est
donc le sentiment pour l’infirmier d’exister dans son groupe social, et surtout sa capacité à apporter
un jugement intérieur sur la valeur morale de ses soins. A. B. NKOUM et J. R. FEUGANG (1996)
la définissent comme «l’honnêteté, le soin, la minutie, bref une qualité, un comportement qui
pousse l’infirmier à remplir scrupuleusement son rôle sans qu’un contrôle soit nécessaire». Il en
ressort que la conscience professionnelle est une application de la dimension morale à l’action de
l’infirmier.
Les sciences infirmières, mieux que toutes les autres, mettent en valeur la personne
humaine, qui est d’ailleurs au centre de ses activités. Elles nécessitent donc pour l’Infirmier, la
reconnaissance de l’autre, à travers l’expression de ces trois qualités :
Aptitude physique : Intégrité physique,
Aptitude intellectuelle : capacité à agir de façon intelligente, se distinguant ainsi du
tâtonnement,
Qualités morales dont le chef de file est la conscience professionnelle.
La conscience professionnelle (C.P.) à elle seule, suffit pour atteindre l’idéal des sciences
infirmières. Comme nous allons le montrer plus loin, elle est une réalité complexe qui nécessite plus
que de la compétence. C’est d’elle, vu comme une vertu, que se réclame chaque praticien.
Tout le monde aujourd’hui comprend ce qu’est la conscience professionnelle ou du moins le
pense. Lorsqu’un tel dit « conscience professionnelle » et qu’un tel autre l’entende dire, ils semblent
se comprendre! Mais se comprennent-ils vraiment ?
Les soins infirmiers (S.I.) sont un art qui requiert l’absolue disponibilité du praticien, au-
delà même des règles prescrites par la loi. L’existence de la C. P. est en général, conditionnée par
l’intégrité de la relation synallagmatique existant entre les droits et les devoirs de l’infirmier.
Cependant, nous observons aujourd’hui, des dérives du comportement de l’infirmier.
Dérives contre lesquelles KANT (1787) déclara : «…Agis de telle manière que la maxime de ton
action soit érigée en règle universelle…».
Jurisprudence Internationale déclare que, la jurisprudence pénale impliquant l’infirmier,
concerne très souvent des cas manifestement graves, qui ne relèvent pas d’une simple faute de
vigilance, mais bien souvent des fautes lourdes (erreurs massives de dosage, euthanasie, coups et
blessures volontaires, fraude, surfacturation, commerce illégal de médicaments, arrogance, retard au
travail et dans les soins etc.…) Ce qui bien évidemment relève d’une véritable crise de C.P.
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