L’homme est un être mortel, ce qui présuppose toujours, une réflexion critique sur la valeur
morale de ses actes. L’un de ses combats les plus nobles, est la quête de l’absolu, partout où il se
trouve. Cette perfection à laquelle il aspire, est pour le travailleur ce que nous appellerons ici,
Conscience Professionnelle.
La Conscience Professionnelle est le souci permanent de probité, d’honnêteté, de grand soin,
que le travailleur, qui est ici l’Infirmier, porte à sa profession. Elle donne à l’Infirmier le sentiment
d’exister dans son groupe social, et surtout la capacité à apporter un jugement intérieur sur la valeur
morale de ses soins. C’est donc un idéal que l’Infirmier devra avoir en vue, s’il souhaite rester en
harmonie avec sa conscience, avec lui-même.
Tout le monde aujourd’hui comprend ce qu’est la conscience professionnelle ou du moins le
pense. Lorsqu’un tel dit « conscience professionnelle » et qu’un tel autre l’entende dire, ils semblent
se comprendre! Mais se comprennent-ils vraiment ?
La Conscience Professionnelle est une réalité complexe qui requiert de l’Infirmier des
valeurs multidimensionnelles car, elle nécessite pour l’Infirmier, au-delà du strict respect des règles
préétablies par la Société c’est-à-dire loi, l’application de la dimension morale à chacune ses
actions. La recherche de la perfection, exige uniquement au soignant, la marche perpétuelle vers
l’application du bien, et la prise de conscience de ses écarts antérieurs. En effet, un Infirmier qui
assume le rôle que lui a confié la société, et tel que lui recommande sa conscience, est parvenu au
salut parce que devenu « Saint ».
De nos jours, certains Infirmiers n’ont pas toujours le souci de perfection pourtant, devant
prendre en charge la race la plus sacrée de l’univers : l’Homme. C’est donc ce dernier qui,
finalement, endure les insuffisances professionnelles de ces Infirmiers et des institutions
administratives en place. Ainsi, un patient malmené par des pratiques légales mais peut
scrupuleuses, va évoquer la conscience professionnelle du travailleur et la désapprobation du milieu
professionnel par la généralisation de ce jugement à toute la profession. Cependant, l’Infirmier a
tout aussi besoin, pour progresser vers cet idéal, en plus des facteurs qui lui sont propres, des
conditions qui relèvent de son environnement, de la Société.
Tout ce qui précède suscite en nous de nombreuses questions telles : comment les Infirmiers
doivent-t-ils procéder, pour exprimer leur conscience professionnelle ? Qu’elles sont les différents
obstacles qu’ils rencontrent dans la recherche de la perfection ? Nous nous étendrons davantage,
dans notre exercice intellectuel, sur la deuxième question bien que, Les obstacles à l’expression de
la C.P. de l’infirmier, aient un champ de discussion assez vaste.
Ce travail s’articulera autour de cinq grands chapitres tel que ressortis dans la table de
matières.