Problématique : En quoi le stockage et la production de l’énergie peuvent-ils un bâtiment isolé énergétiquement autonome ? Introduction : imaginez la situation suivante : Pierre et Marie ont pour projet de construire une maison qui aura pour caractéristique d’être énergétiquement autonome et isolé dans la campagne. C’est la retraite, ils ont envies de prendre du bon temps. Ils ont donc pris la décision de déménager dans un endroit calme, en dehors du réseau électrique. Ils vont donc faire appel à une entreprise spécialisée dans ce genre projet. Ils ont aussi comme envie une maison écologique fonctionnement aux énergies respectueuses de l’environnement. La société va devoir s’adapté à cette contrainte. L’entreprise leur annonce donc qu’il faudra construire une maison énergétiquement autonome, c'est-à-dire qu’elle produit l’énergie dont elle a besoin. I/ Présentation projet de production d’énergies. Pour répondre à leurs attentes l’entreprise leur a précisé qu’il leur faudrait être accroché à des énergies renouvelables, donc pour que la maison de pierre et marie soit autonome il faut qu’elle produise elle-même son énergie : Nous avons tout d’abord pensé à la Géothermie, son principe : extraire la chaleur de la terre en puisant de l’eau chaude dans les sous sols, c’est considère comme un stock d’énergie inépuisable. On trouve principalement de les roches poreuse ou fissuré car c’est ici que l’on va retrouver de l’eau chaude. Les meilleurs Aquifères sont les aquifères continus profonds, en général l’eau est supérieure à 70 degré. Cette eau se trouve entre 1600 et 2000 mètres de profondeur. INCONVENIENT : -Pas rentable à l’échelle d’un bâtiment -Pas faisable partout car il faut un aquifère profond. Aquifère : Un aquifère est une formation géologique ou une roche, suffisamment poreuse et fissuré et perméable, pour contenir, de façon temporaire, ou permanente une nappe d’eau souterraine mobilisable. Une nappe d’eau souterraine est un réservoir naturel d’eau douce susceptible d’être exploitée. ----------) La géothermie très basse et basse énergie utilise l’énergie du sous-sol pour produire de la chaleur, soit de façon indirecte grâce à des pompes à chaleur pour élever le niveau de température (géothermie très basse énergie), soit de façon directe (géothermie à basse énergie). Fonctionnement Géothermie : Le rayonnement du soleil et les conditions climatiques ont une influence sur la température terrestre des premiers mètres du sous-sol. Le sol et l’eau dont il est gorgé sont donc réchauffés. Ce n’est pas très chaud (environ 10° C), mais c’est suffisant pour pouvoir chauffer une maison… à condition d’installer une pompe à chaleur géothermique. Il s’agit d’un équipement qui fonctionne exactement comme le réfrigérateur qui trône dans ta cuisine, mais à l’envers ! Grâce à un circuit, le réfrigérateur capte en permanence la chaleur contenue dans les aliments et la rejette à l’extérieur grâce à la grille « échangeur » située à l’arrière de l’appareil. La pompe à chaleur géothermique, elle, capte la chaleur du sol pour la ramener à l’intérieur des bâtiments. Cependant, pour bien fonctionner tout au long de l’année, il faut qu’elle soit installée dans une zone où la température du sous-sol est stable (c’est-à-dire qu’elle reste la même tout au long de l’année). Au final, le bilan reste intéressant car même si elle nécessite un peu d’électricité pour fonctionner, la pompe à chaleur géothermique peut fournir jusqu’à 60 % des besoins en énergie pour chauffer une maison ! 1 - Un premier circuit de tuyaux (circuit primaire) remplis d’eau collecte la chaleur à faible profondeur et le fait remonté vers la maison. 2 - Le circuit primaire arrive au contact d’un deuxième circuit de tuyaux (échangeur thermique) remplis d’un fluide caloporteur (un fluide permettant de transporter la chaleur entre deux ou plusieurs sources de température) et le réchauffe, le faisant passer à l’état de gaz. 3 - Il gagne le compresseur : comme son nom l’indique, cette petite machine alimentée en électricité compresse le gaz pour augmenter sa température. Le gaz brûlant arrive au contact d’un troisième circuit de tuyaux (circuit secondaire) remplis d’eau et lui cède sa chaleur. Ce circuit alimente le plancher chauffant partout dans le bâtiment et permet de le chauffer. 4 - Le gaz du circuit secondaire se refroidit. Il arrive dans le détendeur, qui fait le travail inverse du compresseur en jouant sur la pression : le gaz redevient liquide. Il poursuit sa route jusqu’à rencontrer de nouveau le circuit primaire qui ne cesse de rapatrier la chaleur du sous-sol… Et c’est reparti pour un tour ! En fonction de ce que l’on veut chauffer (habitations individuelles, serres, bâtiments collectifs…) et des caractéristiques du sol, on installera des pompes à chaleur plus ou moins puissantes. Cependant, le système de chauffage par géothermie doit être complété par un autre mode de chauffage d’appoint pour prendre le relais quand la demande en énergie est trop importante, notamment pendant les périodes de grand froid. Mais il y a aussi une autre sorte de géothermie, qui sera bien plus intéressante dans notre cas, c'est-à-dire une maison seule et non un groupement d’habitation. Elle sera appelé la géothermie peu profonde à basse température alors que la précédente était une géothermie profonde à haute température, donc plus adapté pour un plus grand nombre d’habitations. Géothermie peu profonde à basse température : On va dans ce cas là utiliser le captage horizontale qui est un système de captage enterré à plus de 60 cm de profondeur afin de ne pas craindre le gel, une surface d’environ 1.5 à 2 fois la surface habitable à chauffer est nécessaire. Située à 2 ou 3 mètres des arbres pour ne pas endommager les capteurs, l’emplacement doit rester perméable et ne pas être traversé de réseaux d’eau. Par contre, le puisage des calories en horizontal engendre un vrai refroidissement de la terre, jusqu’à sa surface. Il faut donc être vigilant sur les d désordres : pelouse roussie ou cuite en particulier. En fonction de la puissance nécessaire pour chauffer le bâtiment, la pompe à chaleur (PAC) aura un dimensionnement spécifique. Le captage a pour rôle de fournir à l’échangeur la pompe à chaleur l’énergie qui sera émise dans l’habitaion. Ce captage peut facilement supporter un surdimensionnement car le système ne risque pas d’être endommagé. Résumons les avantages et les inconvenants : Avantage : La géothermie en profondeur ne dépend pas des conditions atmosphériques (soleil, pluie, vent), c’est une source d’énergie quasi-continue les gisements géothermiques ont une durée de vie de plusieurs dizaines d’années (30 à 80 ans en moyenne)/ Inconvénients : Les sistres de forages sont limités en fonction du type de roche (roche chaude facile à percer). Risque de rejets gazeux nocifs ou toxiques, risque de réchauffement duite de forage. Certaines pratiques de forages augmentent les risques sismiques. Certaines technologies utilisent des produits chimiques à fort impact environnemental. -------------------------------------------------------------------------------------------------Il existe plein d’autres moyens de produire de l’énergie, et nous allons voir celle qui est disponible pour en produire grâce à l’énergie solaire. Les principaux moyens de production d’énergies renouvelables sont, à nos jours, l’éolien et le solaire. Tout d’abord, nous allons nous concentrer sur les panneaux solaires. -Pour l’instant le parc éolien français atteint une puissance de 8 592 MW fin juin 2014. -La puissance installée du parc solaire franchit le cap des 5 GW et atteint 5 095 MW fin juin 2014. RESULTATS : FIN JUIN 2014 EOLIEN : Il y a 1 237 installations parc éolien raccordé. PHOTOVOLTAIQUE : Il y a 333 565 installations de parc photovoltaïques raccordé Il va y avoir deux types de panneaux solaires, les panneaux solaires thermiques et photovoltaïques Fonctionnement des panneaux solaires : -Les panneaux solaires thermiques : Ces panneaux convertissent la lumière en chaleur. Ils sont souvent utilisés dans les installations domestiques où ils sont reliés à un chauffe-eau. Pour cela, les rayons du soleil passent d’abord par une plaque de verre transparente à la lumière. Sous ce verre, un absorbeur noir (plaque de métal recouverte d’une fine couche de chrome) absorbe 80 à 90% des rayons lumineux. L’absorbeur transforme ces rayons lumineux en chaleur, grâce au transfert thermique par rayonnement. En s’échauffant, l’absorbeur émet des infrarouges. Ces infrarouges sont bloqués entre la plaque de métal et la plaque de verre, c’est le principe de l’effet de serre. Ainsi, l’air entre les deux plaques s’échauffe et améliore le rendement. Par conduction, l’énergie thermique en chaleur de l’absorbeur est transmise à un circuit d’eau (c’est le liquide caloporteur). Celle-ci s’échauffe et est ensuite acheminée ver un ballon d’eau chaude à l’aide d’une pompe, ou bien par la simple gravité. Dans l’accumulateur, le liquide caloporteur chaud parcourt un circuit et transfère sa chaleur à l’eau domestique. Ensuite le liquide caloporteur chaud qui sort des tuyaux va dans le chauffe-eau. Lorsque l’ensoleillement n’est pas suffisant pour amener l’eau à bonne température, le chauffe-eau est aussi relié à une chaudière d’appoint pour suppléer le panneau. Mais celle-ci fonctionne uniquement en cas d’insuffisance énergétique du panneau. -Les panneaux solaires photovoltaïques : Plus complexe, ils transforment la lumière du soleil directement en électricité. Les panneaux solaires photovoltaïques, transforment la lumière en électricité. Ces panneaux sont donc les plus répandus mais aussi le plus complexe. Ces panneaux sont donc les plus répandus mais aussi les plus complexes. Ces panneaux sont tout simplement un assemblage de cellules photovoltaïques, chacune d’elles délivrant une tension de 0.5V à 0.6V. Elles sont donc assemblées pour créer des modules photovoltaïques de tension normalisée comme 12V. La cellule photovoltaïque est fabriquée à partir de 2 couches de Silicium (matériaux semi-conducteur) : -Une couche dopée avec du Bore qui possède moins d’électrons que le Silicium, cette zone est donc dopée positivement -Une couche dopée avec du phosphore ui possède plus d’électron que le Silicium, cette zone est donc dopée négativement. Lorsque le photon de la lumière arrive, son énergie crée une rupture entre un atome de silicium et un électron, modifiant les charges électriques. C’est ce qu’on appelle l’effet photovoltaïques. Les atomes, chargés positivement, vont alors dans la zone P et les électrons, chargés négativement, dans la zone N. Une différence de potentiel électrique, c'est-à-dire une tension électrique, est ainsi crées. -------------------------------------------------------------------------------------------------------L’énergie éolienne : L’énergie éolienne est une forme indirecte de l’énergie solaire. L’absorption du rayonnement solaire dans l’atmosphère engendre des différences de température et de pression qui mettent les masses d’air en mouvement, et créent le vent. On va utiliser un aérogénérateur pour faire de l’électricité avec le vent, plus communément appelé éolienne. Son fonctionnement et simple et s’inspire de la technologie des moulins à vents. La machine se compose en 3 pales portées par un rotor et installées au sommet s’un mât vertical. Cet ensemble est fixé par une nacelle qui abrite un générateur. Un moteur électrique permet d’orienter la partie supérieur afin qu’elle soit toujours face au vent. Les pales permettent de transformer l’énergie cinétique (énergie qui possède un corps du fait de son mouvement) du vent en énergie mécanique. Le vent fait tourner les pales entre 10 et 25 tours par minute. La vitesse de rotation des pales est fonction de la taille de celles-ci. Plus les pales seront grandes, moins elles tourneront rapidement. Le générateur transforme l’énergie mécanique en énergie électrique. La plupart des générateurs ont besoin de tourner à grande vitesse (de 1000 à 2000 tours par minute) pour produire de l’électricité. Ainsi, le multiplicateur a pour rôle d’accélérer le mouvement lent des pales. L’électricité produite par le générateur a une tension d’environ 690 volts. Ne pouvant pas utilisée directement, elle est traitée grâce à un convertisseur, et sa tension est augmentée à 20 000 volts. Elle est alors injectée dans le réseau électrique et peut être distribuée aux consommateurs. Les éoliennes fonctionnent pour des vitesses de vent comprises entre 14 et 90km/h. Au-delà, elles s’arrêtent pour des raisons de sécurité. La production électrique varie selon la vitesse du vent. C’est avec des vents de 45 à 90 km/h que l’éolienne produit sa puissance produit sa vitesse maximale. Les éoliennes peuvent êtres placées sur terre. Ce sont les champs d’éoliennes. Mais elles peuvent aussi être placées en mer. On parle alors d’éolien maritime ou off-shore. Avant de décider de l’installation d’un parc éolien, plusieurs études sont menées. La première consiste à s’assurer que le site d’implantation envisagé convient à un tel projet. Il doit en particulier : -être suffisamment venté. Dans l’idéal les vents doivent être réguliers et suffisamment forts, sans trop de turbulences, tout au long de l’année. Des études de vent sur le site sont donc indispensables -être facile à relier au réseau électrique haut ou moyen tension -facile d’accès -Ne pas être soumis à certaines contraintes (aéronautiques, radars, etc.…) -Prendre au compte le patrimoine naturel, en particulier l’avifaune (faune animale des oiseaux) et la faune marine pour l’éolien maritime et éviter les zones protégées -Ne pas prendre place dans des secteurs architecturaux sensibles ou paysagers -être d’une taille suffisante pour accueillir le projet. Résumons les avantages et les inconvénients : Avantage : -coûts de production relativement faible (200,000 euros environ) par rapport à l’énergie produite, le surface occupée au sol est peu importante, l’énergie éolienne est une énergie propre (pas d’émissions de gaz, pas de particule). La surface immense disponible en mer où le vent est pratiquement constant. Inconvénients : -Le vent une source intermittente, la production d’énergie est donc variable, l’installation d’une éolienne nécessite différents critère assez contraignant, même si la surface utilisé au sol est faible, il faut disposer de 10Ha afin d’installer un site éolien qui soit significatif. En effet l’écart réglementaire entre les éoliennes et de 200 mètres minimum. La pollution visuelle et sonore, et la perturbation des ondes électromagnétiques sont des obstacles à l’installation chez les particuliers et cela oblige une installation de l’éolienne éloignée de l’habitation. Le coût de production alourdit tout de même le prix total de l’éolienne. Bien que cette énergie soit propre, le cout énergétique de fabrication est très important. Bien que les éoliennes offshores soient un important atout, l’installation des éoliennes doit se faire relativement proche des cotes du fait de la perdition d’énergie dans les conduits électriques. ---------------------------------------------------------------------------------------------------Nous allons maintenant parler de l’énergie hydraulique qui n’est pas la manière de produire car elle est situationnelle et sera utilisé seulement en présence d’un courant d’eau prés de l’habitation. Elle provient de l’énergie solaire grâce aux phénomènes météorologique (cycle de l’eau), la majorité de l’électricité provient des barrages hydroélectriques. L’hydroélectricité est la deuxième énergie renouvelable après la biomasse (2.3% de l’énergie primaire). La production d’électricité hydraulique exploite l’énergie mécanique (cinétique et potentielle) de l’eau. Le principe utilisé pour produire de l’électricité avec la force de l’eau est la même que pour les moulins à eau de l’antiquité. Au lieu d’activer une roue, la force de l’eau active une turbine qui déclenche un alternateur et produit de l’électricité. Ces installations sont appelées des centrales hydrauliques ou hydroélectriques. Ce sont des ces construction gigantesques qui enjambent certains fleuves ou rivières ou encore ces impressionnants barrages que l’on voit aux confins des lacs mais également des petites centrales sur des petits cours d’eau. On peut donc constater que cette façon de produire de l’énergie est plus approprié pour la production d’importantes quantités d’énergies, donc plus approprié pour une ville et non pour une habitation seule et isolé. Résumons les avantages et les inconvénients de l’hydraulique : Avantage : L’énergie hydraulique est une énergie renouvelable, de plus sa production n’entraine pas d’émissions de CO² et ne génère pas de déchets toxiques. On peut rapidement augmenter la puissance produite en cas dépanne d’électricité, il y a plus de régularité pour produire de l’énergie (par rapport au vent par exemple). Inconvénients : La construction de barrages peut bouleverser certains écosystèmes. L’installation de centrales hydroélectriques peut contraindre certaines populations à migrer vers un autre lieu. Elle peut aussi réquisitionner des surfaces agricoles. -------------------------------------------------------------------------------------------------------Nous allons finir sur la biomasse mais avant cela nous allons nous intéresser plus précisément sur la micro-cogénération car il nous sera utilise pour la biomasse. Fonctionnement de la micro-cogénération : Le cœur de la micro-cogénération est un moteur : -à combustion interne, moteur Otto : dans cet appareil de chauffage, du gaz naturel/biogaz est mélangé à de l’air aspiré et, avec une étincelle d’allumage, amené à une explosion contrôlée. Des produits de combustion chauds sont alors générés et se répandent dans le cylindre, repoussant un piston qui entraine ainsi un alternateur qui produit à on tour du courant électrique. D’un autre coté, les produits de combustion chauds, expulsés ultérieurement par le piston, sont utilisés pour le chauffage des pièces et la production d’eau chaude. -à combustion externe, moteur Stirling, le moteur Stirling est constitué d’un cylindre renfermant du gaz (hélium) et d’un piston récupérant l’énergie mécanique. Le gaz dans le cylindre fermé est chauffé et de part son expansion, s’écoule le long du piston de compression pour rejoindre le coté opposé du cylindre où il refoule le piston moteur. Puisque le piston de compression est lié à un rappel, il revient à nouveau en arrière de manière à ce que l’air derrière le piston de compression se refroidisse et produise en conséquence une dépression. Cette dépression agit pour que le piston moteur soit à nouveau aspiré vers l’arrière. Ainsi grâce à la combustion, la micro-cogénération produit de la chaleur qui est utilisée pour couvrir les besoins en chauffage et d’autre part pour la production d’eau chaude. Si on a besoin de plus de chaleur utile que n’en produit le moteur à combustion, un bruleur d’appoint couvre la demande supplémentaire. En même temps, de l’énergie électrique est produite par un alternateur. L’électricité que vous produisez vous-même réduit la quantité de courant que vous devez acheter auprès du service d’électricité. -------------------------------------------------------------------------------------------------------- Nous allons maintenant parler de Biomasse, la biomasse désigne l’ensemble de la matière organique pouvant se transformer en énergie. On entend par matière organique aussi bien les matières d’origine végétale (résidus alimentaires, bois, feuilles) que celles d’origines animale (cadavres d’animaux, être vivants du sol). Il existe trois formes de biomasse présentant des caractéristiques physiques très variées : -les solides (pailles, copeaux, bûches) -les liquides (huiles végétales, bio alcools) -les gazeux (biogaz) La Biomasse est une réserve d’énergie considérable née de l’action du soleil grâce à la photosynthèse. Elle existe sous forme de carbone organique. Sa valorisation se fait par des procédés spécifiques selon le type de constituant. Par ailleurs, la biomasse n’est considérée comme une source d’énergie renouvelable que si sa régénération est au moins égale à sa consommation. Ainsi, par exemple l’utilisation du bois ne doit pas conduire à une diminution du nombre d’arbres. Fonctionnement : La valorisation énergétique de la biomasse peut produire trois formes d’énergie utile, en fonction du type de biomasse et des techniques mises en œuvre : -de la chaleur -de l’électricité -une force motrice de déplacement On distingue trois procédés de valorisation de la biomasse : LA VOIE SECHE, LA VOIE HUMIDE et la PRODUCTION DE BIOCARBURANTS. La voie sèche : La voie sèche est principalement constituée par la filière thermochimique, qui regroupe les technologies de la combustion, de la gazéification et de la pyrolyse. -La combustion produit de la chaleur par l’oxydation complète du combustible, en général en présence d’un excès d’air. L’eau chaude ou la vapeur ainsi obtenues sont utilisées dans les procèdes industriels ou dans les réseaux de chauffage urbain. La vapeur peut également être envoyée dans une turbine ou un moteur à vapeur pour la production d’énergie mécanique ou, surtout, d’électricité. La production combinée de chaleur et d’électricité est appelées cogénération. -La gazéification de la biomasse solide est réalisée dans un réacteur spécifique, le gazogène. Elle consiste en une réaction entre le carbone issu de la biomasse et des gaz réactants (la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone). Le résultat est la transformation complète de la matière solide, hormis les cendres, en un gaz combustible composé d’hydrogène et d’oxyde de carbone. Ce gaz, après épuration et filtration, est brulé dans un moteur à combustion pour la production d’énergie mécanique ou d’électricité. La cogénération est également possible avec la technique de gazéification. -La pyrolyse est la décomposition de la matière carbonée sous l’action de la chaleur. Elle conduit à la production d’un solide, le charbon de bois ou le charbon végétal, d’un liquide, l’huile pyrolytique, et d’un gaz combustible. Une variante de la pyrolyse, la thermolyse, est développée actuellement pour le traitement des déchets organiques ménagers ou des biomasses contaminées. La voie humide : La principale filière de cette voie est la méthanisation. Il s’agit d’un procédé basé sur la dégradation par des micro-organismes de la matière organique. Elle s’opère dans un digesteur chauffé et sans oxygène (réaction en milieu anaérobie). Ce procédé permet de produire : -Le biogaz qui est le produit de la digestion anaérobie des matériaux organiques. -Le digestat qui est le produit résidu de la méthanisation, composé de matière organique non biodégradable. Production des biocarburants : Les biocarburants sont des carburants liquides ou gazeux créés à partir d’une réaction : -entre l’huile (colza, tournesol) et l’alcool dans le cas du biodiesel ; -à partir d’un mélange de sucre fermenté et d’essence dans le cas du bioéthanol. Il existe 3 générations de biocarburants : -1ere génération : biocarburants crées à partir des graines. -2eme génération : biocarburants crées à partir des résidus non alimentaires des cultures (paille, tiges, bois) -3eme génération : biocarburants crées à partir d’hydrogène produit par des micro-organismes ou à partir d’huile produite par des micros algues. Les biocarburants de 2eme et 3eme génération ont entre autres pour vertu de ne pas occuper un territoire agricole en compétition avec la production d’aliments pour l’homme. Leur maturité industrielle, tout particulièrement pour la 3eme génération, reste à établir. Ces biocarburants peuvent prendre différentes formes : -des esters d’huiles végétales produits, par exemple, à partir du colza (biodiesel) -de l’éthanol, produit à partir de blé et de betterave, incorporable dans le super sans plomb sous forme d’ETBE (éthyle tertio butyle éther). Cet ETBE favorise l’incorporation d’éthanol dans les essences (jusqu’à 15% du volume dans le SP95 et le SP98, jusqu’à 22% dans le cas du SP95-E10) La valorisation de la biomasse ne produit toutefois pas que des biocarburants. Enjeux par rapport à l’énergie : -Une énergie naturelle et propre : La valorisation énergétique de la biomasse peut permettre d’augmenter la part des énergies renouvelables dans un mix énergétique et de réduire la dépendance au pétrole et au gaz. La diversité des matières organiques constituant la biomasse permet à de nombreux pays d’avoir accès à cette ressource. Elle peut donc favoriser leur indépendance énergétique. De plus, la biomasse participe à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dans la mesure où le CO² dégage par la combustion des bioénergies compensé par le CO² absorbe par les vegetaux lors de leur croissance. La récupération du biogaz dans les décharges permet de capter le méthane issu de la biomasse (dont l’effet de serre est considère comme 21 fois plus fort que le CO²) -Une énergie renouvelable si son utilisation est maitrisée : L’utilisation de la biomasse peut dans certains cas engendrer des déséquilibres environnementaux. L’amalgame entre énergie propre et énergie renouvelable est fréquent. Il est important de préciser que la biomasse ne peut être considérée comme une énergie renouvelable que si elle est renouvelée. -Les biocarburants en débat : La concession de parcelles à l’industrie des biocarburants à réduit la taille des terres agricoles destinées à l’alimentation. Certains experts craignent que l’essor des biocarburants déclenché une crise alimentaire mondiale, en particulier dans le contexte d’une forte croissance démographique terrestre (plus de 100 millions d’individus en plus par an). Après en avoir fait l’éloge, certains médias et ONG ont opté pour des campagnes de dénigrement et de désinformation globale à l’égard des biocarburants en omettant de souligner les différences propres à chaque génération. Résumons les avantages et inconvenants de la biomasse : Avantage : C’est une matière première qui est renouvelable. Elle peut être renouvelable. Elle peut être produite indéfiniment en l’utilisant raisonnablement et de façon durable. Elle est biodégradable rapidement, les produits issus de la biomasse sont souvent non-toxiques. Elle dégage autant de CO² qu’elle n’en absorbe (les plantes absorbent du CO² lors de la photosynthèse). La biomasse est disponible partout, c’est l’une des énergies renouvelables les plus rentables et elle peut être transformée en différentes sources d’énergie. Inconvénients : Leur rendement énergétique est assez faible, pour produire de l’énergie biomasse il faut occuper des terres arables et donc baisser les productions agricoles. Elle dégage du CO² et une surexploitation de la biomasse peut entrainer une déforestation importante et donc un danger pour l’environnement. Elle provoque la pollution des eaux et des sols, les couts et les impacts du transport pour amener le bois là où la ressource manque. Nous avons maintenant finis de présenter les différentes méthodes de production tout en présentant ceux efficaces et ceux non utilisable dans notre situation.