Sur le plan experimental, nous avons d'abord confirmé que les réactifs
ammoniacaux ne sont nullement affectés par les phénomènes d'electrolyse. Ceci
conduit donc à une récupération complète et sans dégradation chimique de la
saumure ammoniacale pour une nouvelle lixiviation.
Nous avons ensuite mesuré la vitesse de dépôt cathodique du nickel pour
diverses tensions aux bornes de la cellule d'électrolyse. Tous les essais ont
été effectués avec une solution synthétique de saumure contenant 12,5 g/1 de
nickel dissous.
Nous avons constaté que I1electrolyse doit être effectuée sous une ten-
sion d'environ 2,5 volts pour obtenir une vitesse de dépôt acceptable. Dans
ces conditions, on peut
extraire
95 % du nickel
dissous
en 5 heures . Cette
durée décroît lorsqu'on augmente la tension. Nous avons mis en évidence que le
rendement de
courant
dépend
uniquement
de la
concentration
en nickel quelle que
soit la tension appliquée entre 2,2 et 2,8 volts. Ce rendement décroît réguliè-
rement au fur et à mesure de l'épuisement de la solution.
Parallèlement, nous avons calculé la consommation énergétique nécessaire
pour déposer I kg de nickel» Cette consommation augmente à la fois avec la ten-
sion et avec la baisse du rendement de courant, c'est-à-dire avec l'épuisement
de la solution.
L'ensemble des abaques correspondant à ces divers essais permettra de
déterminer les conditions optimales de 1'electrolyse pour une marche en circuit
continu avec lixiviation réelle d'un minerai réduit.
Il apparaît, d'après nos essais , que l'électrolyse donnera des résultats
d'autant meilleurs que la solution-mère sera plus concentrée. En particulier, il
est exclu d'épuiser totalement le nickel dissous car aux faibles concentrations
( I g/1 ) les consommations énergétiques sont prohibitives ( 10 kWh ) alors
qu'elles demeurent très modérées ( 4 à 5 kVJh ) pour toutes les concentrations su-
périeures à 3 g/1.
Dans la perspective de l'application de ce procédé dans le cycle du
trai-
tement des latérites nickélifères, il apparaît comme indispensable de perfection-
ner au maximum le circuit de lixiviation afin d'obtenir des solutions-mères aus-
si riches que possible. Le développement normal de ces études d'électrolyse de-
vra s'effectuer sur des solutions obtenues par lixiviation continue à l'échelle-
pilote d'un minerai réduit dans des conditions semi-industrielles en particulier
dans le réacteur à lit fluidisë qui est parallèlement en cours de mise au point.
G. BONNIVARD R. CARLY
Chef du Service Traitement Chimique Ingénieur au Département V.D.M.
des Minerais