BUREAU
DE
RECHERCHES GEOLOGIQUES
ET
MINIERES
74,
rue de la
Fédération
-
75-Paris
(15ème) - Tél. 78394-00
DIRECTION
DES
RECHERCHES
MINIÈRES
ET DES
TRAVAUX
A
L'ÉTRANGER
MINERAI
DE
NICKEL
(Nouvelle-Calédonie)
Récupération
du nickel
par
electrolyse en
saumure ammoniacale
par
G.
BONNIVARD
R.
CARLY
69
RME
028VDM
Département
Valorisation
des
Minerais
Boite
postale
818 - 45-Orléans-La Source
Tél.
87-05-06
JUIN 1969
TABLE des MATIERES
Pages
RESUME
NOTIONS
FONDAMENTALES
D'ELECTRO-CHIMIE
1.1. Dissociation électrolytique
1.2. Unités électrochimiques
1.3. Origine
de
la
force électro-motrice
1.4. Potentiel des semi-piles
1.5. Force contre-électromotrice
ASPECT THEORIQUE
DE
L'ELECTROLYSE DES COMPLEXES
AMMONIACAUX
DU
NICKEL
2.1.
Formation des nickel-ammines
2.2.
Electrolyse des nickel-ammines
RESULTATS EXPERIMENTAUX
DE
L'ELECTROLYSE
DU
NICKEL
EN SAUMURE AMMONIACALE
'....
3.1.
Description
de
l'appareillage
a) dispositif d'électrolyse
b) mesures
3.2.
Comportement
de
l'ammoniac
au
cours
de
1'electrolyse
3.3. Influence
de la
différence
de
potentiel
sur
l'extrac-
tion
du
nickel
CALCULS ENERGETIQUES
4.1. Rendement
de
courant
4.2.
Consommation énergétique
CONCLUSIONS
1
3
3
3
4
5
6
11
11
14
19
19
19
19
20
22
29
29
32
41
o
o
o
Bibliographie.42
o
o
o
Table
des
Matières
Pages!
Tableau
1
Tableau
2
Série
électromotrice ou série des
potentiels
normaux
Comportement
de
l'ammoniaque
lors
de
1'electroly
se
24
o
0
0
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
Figure
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Origine
de la
force électromotrice
Courbe caractéristique
de
surtension
Formation
des
nickel-ammines
N
Potentiel réversible
d'une
électrode
à
hydrogène
Potentiels
d'électrode
des
ions
l\li
+ +
et Ni
(I\IH3)Z++
Installation expérimentale
Dissociation
de
NH40H
à
18°C....
Pression partielle
de
IMH3
Influence
de la
tension
sur la
quantité
de
nickel déposée
Rendement
de
courant
Consommation énergétique globale
à
diverses tensions
Consommation énergétique moyenne
à
diverses
tensions
Densité
de
courant
à
diverses tensions
9
10
16
17
18
25
26
27
28
37
38
39
40
R
E S U M
Dans le cadre de
l'Etude
Générale des Latérites, nous avons particuliè-
rement développé le procédé de réduction sélective suivi de lixiviation ammo-
niacale.
Après un traitement thermique en présence de gaz réducteur,
l'oxyde
de nickel contenu dans le minerai est entièrement réduit à
l'état
de nickel
métallique dispersé dans une gangue principalement constituée d'oxyde de fer.
Le minerai grillé et refroidi est ensuite soumis à un lavage méthodique
avec une solution contenant environ 10 % d'un mélange d'ammoniaque et de car-
bonate d'ammonium. Au cours de cette lixiviation, le nickel se dissout progres-
sivement et
d'une
façon très sélective. Les solutions obtenues contiennent à
peu près uniquement du nickel - sous forme d'un complexe - et occasionnellement
un peu de cobalt qu'on peut éliminer par divers procédés.
La récupération du nickel dissous et la régénération de la saumure se
font actuellement par evaporation d'environ la moitié du volume de la solution-
mère.
Ceci permet la distillation complète des réactifs ammoniacaux et leur-
cupération. Simultanément, les complexes du nickel sont détruits et le nickel
précipite sous forme d'un carbonate hydraté qui doit être retraité ultérieure-
ment.
Cette opération classique apparaît assez coûteuse sur le plan thermique
et ne conduit pas directement au nickel métallique.
Nous avons été amenés à étudier les possibilités de récupérer directe-
ment le nickel métallique tout en régénérant suffisamment la solution ammonia-
cale pour son recyclage. La seule voie possible pour réduire les complexes am-
moniacaux est la voie éleetrolytique. La réduction par l'hydrogène sous
pres-
sion n'est pas possible pour des solutions ammoniacales aussi peu concentrées.
Sur le plan théorique, nous avons d'abord examiné les conditions élec-
trochimiques de la réduction electrolytique des complexes ammoniacaux du nickel.
Après un rappel des notions indispensables à l'interprétation des phénomènes
électrolytiques , nous avons calculé les potentiels de réduction des divers com-
plexes.
Dans le milieu modérément ammoniacal que nous utilisons, il apparaît
immédiatement que tous
ces
pctentiels sont inférieurs au potentiel de départ
d'hydrogène, et ceci jusqu'à de très faibles concentrations. Il en résulte donc
que la
réduction
de tous les
complexes anmoniacaux
du nickel est
théoriquement
possible et pratiquement complète avant que ne puisse démarrer la réaction
parasite de départ d'hydrogène dont on sait qu'elle empêche tout dépôt métalli-
que.
Sur le plan experimental, nous avons d'abord confirmé que les réactifs
ammoniacaux ne sont nullement affectés par les phénomènes d'electrolyse. Ceci
conduit donc à une récupération complète et sans dégradation chimique de la
saumure ammoniacale pour une nouvelle lixiviation.
Nous avons ensuite mesuré la vitesse de dépôt cathodique du nickel pour
diverses tensions aux bornes de la cellule d'électrolyse. Tous les essais ont
été effectués avec une solution synthétique de saumure contenant 12,5 g/1 de
nickel dissous.
Nous avons constaté que I1electrolyse doit être effectuée sous une ten-
sion d'environ 2,5 volts pour obtenir une vitesse de dépôt acceptable. Dans
ces conditions, on peut
extraire
95 % du nickel
dissous
en 5 heures . Cette
durée décroît lorsqu'on augmente la tension. Nous avons mis en évidence que le
rendement de
courant
dépend
uniquement
de la
concentration
en nickel quelle que
soit la tension appliquée entre 2,2 et 2,8 volts. Ce rendement décroît réguliè-
rement au fur et à mesure de l'épuisement de la solution.
Parallèlement, nous avons calculé la consommation énergétique nécessaire
pour déposer I kg de nickel» Cette consommation augmente à la fois avec la ten-
sion et avec la baisse du rendement de courant, c'est-à-dire avec l'épuisement
de la solution.
L'ensemble des abaques correspondant à ces divers essais permettra de
déterminer les conditions optimales de 1'electrolyse pour une marche en circuit
continu avec lixiviation réelle d'un minerai réduit.
Il apparaît, d'après nos essais , que l'électrolyse donnera des résultats
d'autant meilleurs que la solution-mère sera plus concentrée. En particulier, il
est exclu d'épuiser totalement le nickel dissous car aux faibles concentrations
( I g/1 ) les consommations énergétiques sont prohibitives ( 10 kWh ) alors
qu'elles demeurent très modérées ( 4 à 5 kVJh ) pour toutes les concentrations su-
périeures à 3 g/1.
Dans la perspective de l'application de ce procédé dans le cycle du
trai-
tement des latérites nickélifères, il apparaît comme indispensable de perfection-
ner au maximum le circuit de lixiviation afin d'obtenir des solutions-mères aus-
si riches que possible. Le développement normal de ces études d'électrolyse de-
vra s'effectuer sur des solutions obtenues par lixiviation continue à l'échelle-
pilote d'un minerai réduit dans des conditions semi-industrielles en particulier
dans le réacteur à lit fluidisë qui est parallèlement en cours de mise au point.
G. BONNIVARD R. CARLY
Chef du Service Traitement Chimique Ingénieur au Département V.D.M.
des Minerais
1 / 45 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !