Santé, société et Islam quelles dynamiques ?
Et quelles représentations aujourd’hui ?
Claire Mestre, Aïcha L’Khadir, Discutante Anne Miller
Association Mana - www.cliniquetransculturelle.org
Argument
Les événements dramatiques survenus en France en ce début d’année ont suscité plusieurs débats
à l’égard du religieux de façon générale et de la religion musulmane en particulier. Certains y voient
une source de violence et d’inquiétude en centrant leur attention sur la montée du
« fondamentalisme », du « jihadisme » et d « ’intégrisme » sans toujours connaitre le sens et
l’essence de ces vocables. D’autres optent pour une analyse globale questionnant le lien que tissent
le politique, le social et l’Islam aujourd’hui. Dans cette perspective, la place de l’islam dans un état
laïc interroge en effet différents acteurs de la société française. Le vivre ensemble sous l’égide d’une
diversité culturelle et religieuse est le vecteur principal de cette problématique.
Comment penser l’Islam aujourd’hui ? Quelles représentations génère-t-il dans le contexte actuel ?
Quelles dynamiques avec le social et la clinique ? Et enfin quelles alternatives pour un meilleur vivre
ensemble ?
Un regard pluriel et une réflexion pluridisciplinaires s’imposent afin de comprendre la complexité du
fait islamique car toute religion ainsi que le soutient l’anthropologie est expressive du politique, du
social, du langage et des processus psychiques. C’est dans cette optique que le séminaire de la
médecine transculturelle fera appel, cette année, à des intervenants divers, anthropologue,
cliniciens, philosophes et Imams.
Bibliographie :
Mestre C., Lkhadir A., Psychothérapie et religion, histoire d’un adolescent survivant de la guerre
civile en Sierra Léone, dans Convocation thérapeutique du religieux, Massé et Benoist (dir), Karthala,
2002, Paris, pp. 385-402.
Lkhadir A, Mestre C. L’interdit de la pensée : psychothérapie et religion. In Pourquoi l’interdit ?,
Reveyrand-Coulon O. et Guerraoui Z. (dir), Editions Erès, 2006 : 165-178.
Pasteur et aumônier au CHU de Bordeaux