Synthèse non technique – diagnostic PCAET de VRSRA 5/6
une moindre mesure des résidus agricoles et des cultures intermédiaires qui ne concurrencent pas
les productions alimentaires.
La mobilisation importante de la biomasse-énergie devra se
faire sans détérioration de la qualité de l’air ni de la
biodiversité : les systèmes de chauffage utilisés seront
systématiquement très efficaces, en cohérence avec la
dynamique globale de performance énergétique des systèmes
préconisés.
Il y a globalement une convergence très intéressante et à
souligner entre initiatives en faveur de l’énergie et amélioration
de la qualité de l’air sur le territoire. Les autres mesures déjà à l’œuvre pour améliorer la qualité de
l’air (plan d’actions ambroisie, limitation de la vitesse sur l’A7, etc.) se verront renforcées par la
poursuite et l’accélération de la mise en œuvre de ces politiques.
Conséquences sur la couverture des besoins et les réseaux énergétiques
La production d’énergie renouvelable présentée ici couvre l’essentiel des consommations
énergétiques du territoire à l’horizon 2050 en volume, mais la couverture pour chaque usage
(chaleur, mobilité, électricité spécifique) n’est pas envisageable : le territoire est en capacité de
produire plus d’électricité renouvelable que sa consommation, mais manquera de ressources pour
couvrir ses besoins de chaleur et de déplacement. Dans la majorité des scénarios ambitieux au
niveau international
, ces besoins sont principalement couverts par la biomasse-énergie, une
ressource faiblement disponible sur le territoire compte tenu de son caractère urbain.
L’Agglomération gagnera à mettre en place un plan d’approvisionnement en biomasse-énergie à
moyen-long terme, en s’appuyant sur les territoires ruraux proches, pour s’assurer l’accès à ce
« pétrole de demain ».
La montée en puissance des énergies renouvelables nécessitera pour les 10 prochaines années
quelques adaptations pour le réseau de distribution électrique en milieu rural et un bouclage
relativement simple pour le réseau de gaz. Par contre, au-delà, la réussite est conditionnée par une
analyse prospective plus complète des points de production, pour réaliser un réseau de distribution
viable.
Une nouvelle ambition pour le territoire, un projet fédérateur
porteur d’une vision positive
Le territoire de Valence Romans ambitionne d’établir, dans les
prochains mois, une stratégie énergétique locale tout comme
des politiques ambitieuses en matière de santé publique et
d’adaptation aux changements climatiques, ce qui est
remarquable pour un des territoires les plus peuplés et les plus
urbanisés dans la dynamique TEPos.
La poursuite de ces objectifs implique un changement d’échelle
des politiques publiques et un travail sur l’exemplarité de la
collectivité (soutenue par la démarche Cit’ergie en cours). Mobiliser le potentiel de réduction de
consommations d’énergie et la capacité de production d’énergie renouvelable sur le territoire,
améliorer significativement la qualité de l’air, adapter le territoire au changement climatique, cela
requiert également une mise en dynamique de l’ensemble des acteurs du territoire : citoyens,
entreprises, collectivités, agriculteurs, etc. Cette étape est cruciale pour la construction d’une feuille
de route la plus opérationnelle possible pour le territoire. L’enjeu est au final de porter
collectivement la formidable opportunité qui consiste à transformer les factures de combustibles du
territoire en investissements pour des emplois locaux non délocalisables.
Voir par exemple, pour la France, le scénario négaWatt, www.negawatt.org.
Des potentiels
d’énergie
renouvelable
importants
Un projet
fédérateur,
structurant et
bénéfique pour le
territoire