ÉVÈNEMENTS VOLCANIQUES CRÉTACÉS DA
NS
LE PAC
IFI
QUE-OUEST
d'échantillonnage de 4ms ct
un
filtre
pa
sse-ha
ut
à 3,8
ou
12 Hz. Les données numé
ri
sées ont ens
uit
e été traitées
s
ur
l'
ordinateur Gould de l'lPG de Strasbourg
au
moyen
du
logiciel SYSIS.
Un
traitement classique de base,
analyse de vitesses et addition de traccs, a tout d'abord
été appliqué. Ensuite, afin d'am
élior
er
le signal en
profondeur,
nous
avons
effectué
une
éga
li
satio
n
dynamique et enfin
un
filtrage en fréquences dont le but
consistait à faire apparaître avec plus d'intens
it
é,
par
contraste avec les séries séd
im
en
taires sus-jacentes, le
réflecteur marquant le toit du complexe volcanique et les
réflecteurs basse fréquence plus profonds.
--
_
.....
....
,.......,..-
_
..
_
...
_
....
_ ..
,.
Figure 4
Plan
de
posilion de
l'
ensemble des profils sismiques (monotraces
CI
multitraces) ulilisés dans celle
élUde.
Localion
of
seismic profiles (simplc cllannct
aoo
muhiçllalmel)
ulilisc:d
in
Ihi
s s
lud
y.
Nous avons établi dans
un
pre
mi
er temps des corrélations
entre les profils Mcsopac
et
les forages 462 et 1
69
(
fi
g. 5),
ainsi qu'entre l
es
profils Mesopac et J'ensemble des
pr
of
il
s monotra
ces
disponibles.
No
us avons ensuite
repéré sur les profils Mesopac deux h
or
izons marqueurs
nommés respectivement "chert" et "toit
du
complexe
volcanique". id
entif
iés précédemment par Winterer.
Ewing
et
al. (1973) et Wippcnnan
et
al
. (1981
).
Ensuite
nous avons analysé des faciès sismiques plus profonds
pour tenter
un
e
int
erprétation
de
la structure i
nt
erne du
complexe
vo
lcaniqu
e.
L'horizon
"chert"
Les modèles cinématiques permettant de retracer l
es
déplaceme
nt
s de la plaque
Pa
cifique, qu'
il
s soie
nt
fond
és
sur J'an
alyse
des traces de
points
chauds,
ce
ll
e des
245
anomalie
s m
agné
tiq u
es
ou
encore
celle
d
es
f
ac
iès
sédimentair
es.
montrent tous
que
ce
lt
e
plaque
s'est
déplacée, depuis le Crétacé inférieur, de l'hémisphère s
ud
vcrs l'hémisphère nord (Morgan, 1972 ; Larson et Chase,
1972 ; Wimerer, 1973 ; Lancelol et Larson, 1975 ;
Lancelot,
19
78).
Plu
s récemmenl Lancelot, Larson et al.
(1990) ont montré que le mouvement de cene plaque
s'effectuait du nord vers
le
sud au co
ur
s du Jurassique
supé
ri
eur et du Crétacé basal. Ces déplaceme
nt
s ont été
marqués par des variations nctt
es
dans la nature des
dépôts pélagiques.
En
parti
cu
li
er le
pa
ssage des fonds
océaniques sous
la
zone équatoriale à haule productivité
biologique est enregistré par la présence d'accumulations
de
silice
bio
gène.
Ces dépôts
ont
été
transform
és
diagénétiquement en "chen", roches dures capables de
produire un
ré
fl
ecteur
sismique très visible sur l
es
profil
s.
Ce
ré
flecteur
qui
résulte
du
passage
de
différe
nt
es régions du Pacifique sous J'Equateur à des
âges différents est par nature diachronique (Lancelot et
Larson,
19
75;
Lancelot,
1978
).
Au si te
462
les
co
n
ce
ntr
ations
de s
ilice
les
plu
s
imponantes so
nt
observées à 390 m sous le fond dans
des niveaux datés de l'Eocène inférieur. Cet horizon
corresp
ond
sur les profils sismiques à un réflecteur
important s
itu
é à 0,46 secondc (temps double), (
fi
g. 5).
11
résulte d'une augmentation importante des vitesses de
propaga
ti
on du son qui passe
nt
de
1.75
à 2,20
km
/s.
Au
s
it
e
169
ce réflecteur est observé à 0,1 seconde sous le
fond.
Le "Ioit du complexe volcanique"
Ewing
et
al.
(1968),
les
premier
s à é
tudier
la
stra
ti
graphie sismique
du
P
aci
fique nord, o
nt
décrit
un
e
co
uche
profonde
co
rr
espo
nd
ant
à
la
pénétratio
n
maximale des ondes sismiques et composée d'une série
de forts ré
fl
ecteurs parallèles. Plusieurs auteurs ont
ens
uit
e analysé ce
tt
e structu
re
paniculière à laque
ll
e on
fait géné
ral
eme
nt
référence dans
la
li
ttérature so
us
les
noms d'''H
orizo
n B"
(Ewing
el
al.,
1968),
"co
uche
pr
ofo
nde
opaque"
(H
eezen
el
al.,
19
73),
"co
uche
réverbérante" (Houtz
et
al., 1
970;
Ho
ut
z ct Ludwi
g,
1979).
Su
r
l'ensemble
des
profils
celle
couche
se
caractérise par
un
ensemble de
ré
fl
ecteu
rs
parallèles
horizo
nt
aux et de f
or
te amplitude, qui se dis
ti
nguent
n
ette
ment de
la
zone sus-j
acen
l
e,
pra
t
ique
ment
transparent
e.
L
'
a
.~pec
t
li
sse et horizontal de ce
ll
e couche réverbérante a
conduit la plupart des auteurs à reco
nn
aître qu'elle ne
correspondait probablement pas
au
sommet de la cro
ût
e
océanique (Ew
in
g el al., 1968). H
ou
tz
et
Lud
wig (1979)
ont montré qu'c
li
c correspondait soit à des couches de
débri
s
volcaniq
u
es
élal
és
au
pied
des
é
difi
ces
volcaniques, soit à des sills ou encore à des turbidites
calcaires.
Le
s résultats des forages
OS
OP 462 et 169
montrent
qu
'elle correspond dans les bassins profonds
au
loit d'un complexe volca
ni
que crétacé.