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Pincement Discal : Définition, Causes ............................................................................................................................. 1
Pourquoi cet intérêt pour les "sacro-iliaques" en Médecine Manuelle ? ......................................................................... 4
DEBLOCAGE - S1 ............................................................................................................................................................. 5
BLOCAGES VERTEBRAUX ................................................................................................................................................ 5
Pincement Discal : Définition, Causes
Le pincement discal ou tassement discal se réfère à
la diminution de la hauteur d'un disque
intervertébral. Il s'agit habituellement d'une des
manifestations de la discopathie dégénérative.
Le disque le plus souvent sujet à un pincement
discal est le disque situé entre les vertèbres l5 et
s1 : pincement l5 s1. Le pincement peut se situer au
niveau cervical, dorsal ou lombaire et peut
concerner plusieurs disques.
Lorsque tout le disque est aminci, on parle de
pincement global. Lorsqu'une partie du disque est
amincie, on parle de pincement local.
Le pincement ou tassement du disque survient habituellement à cause d'une rigidification et d'un
dessèchement du disque intervertébral qui perd ses propriétés d'amortissement et se détériore
progressivement (discopathie dégénérative).
Le pincement discal se manifeste donc lorsque les cellules du disque intervertébral vieillissent, se
dessèchent et ne sont plus suffisamment régénérées et remplacées par des nouvelles cellules.
La cause principale de ce processus de vieillissement cellulaire est un apport insuffisant en oxygène,
en eau et en nutriments et une mauvaise évacuation du dioxyde de carbone. Ces fonctions sont
normalement accomplies par le système circulatoire et donc par le sang. Même si les disques
vertébraux sont a-vasculaires (pas alimentés directement en sang) ils dépendent d'un afflux sanguin
suffisant pour leur alimentation en oxygène, nutriments et eau et pour l'évacuation du dioxyde de
carbone. Ces échanges sont réalisés avec le sang par à un échange capillaire qui a lieu à travers la
surface du disque vertébral. Le caractère vasculaire des disques intervertébraux les rendent d'autant
plus vulnérables à un afflux sanguin insuffisant.
Les disques vertébraux en bonne santé possèdent une contenance en eau élevée en leur centre, dans
le noyau. Un noyau bien hydraté est essentiel aux
fonctions du disque. La quantité d'eau dans le disque
n'est pas stable et varie sur un cycle de 24h. Il se
dessèche progressivement pendant la journée et se
recharge en eau au repos, pendant la nuit. Une
circulation sanguine suffisante dans le dos est
essentielle afin de permettre au disque de se
recharger en eau (un sang en bonne santé est
composé d'eau à 90%). Si il manque d'eau, il se
dessèche et se tasse.
Un disque pincé est un disque qui a perdu tout ou
partie de ses capacités d'absorption des chocs. La
perte de cette propriété accélère d'autant plus son
vieillissement. Comme un pneu mal gonflé se
détériore plus rapidement, un disque vertébral mal
hydraté également.
Au vieillissement et à la déshydratation du disque
s'ajoute le facteur des contraintes mécaniques sur le
disque. Un disque en bonne santé est capable de
supporter des forces de pression très importantes
lorsqu'il est soutenu par une musculature détendue
et équilibrée. Cependant, les muscles du dos portent
habituellement de nombreuses contractures souvent
inconscientes qui empêchent les muscles contractés
de réaliser leur rôle en déplaçant les forces sur le
disque vertébral. D'autre part, ces contractures
modifient les postures et mouvements naturels du
dos. Enfin, ces contractures sont souvent plus
prononcées d'un côté que de l'autre ce qui amène à
la formation de déséquilibres dans les forces de
pression qui s'exercent sur le disque menant vers des
pincements locaux, des protrusions, des hernies et
plus généralement des discopathies.
Le pincement discal et plus généralement la
discopathie dégénérative sont classiquement traitées
avec la prise orale d'antidouleurs, l'infiltration
(injection de corticoïdes dans la colonne pour calmer
l'inflammation), la kinésithérapie et la chirurgie.
La prise orale ou l'injection d'anti-inflammatoires
peut diminuer l'intensité de la douleur à court terme
sans pour autant résoudre le problème canique
en lui-même.
La kinésithérapie est le seul mode de traitement
classique qui peut, dans certains cas, apporter une
amélioration à long terme de la pathologie. Ce
traitement permet de corriger certains déséquilibres
musculaires ou faiblesses musculaires qui sont en
partie responsables du développement du pincement.
Ce mode de traitement est néanmoins contraignant, demande beaucoup d'efforts et les progrès sont
parfois très lents. D'autre part il est souvent déconseillé de faire de la kiné en période de crise de
douleur car cela peut empirer la situation. Enfin, la kiné n'est pas suffisamment efficace pour détendre
les contractures musculaires en profondeur et accroitre l'afflux sanguin autour des vertèbres et donc
leur hydratation.
La chirurgie du pincement discal est typiquement pratiquée pour décomprimer un nerf, cette
opération réussit parfois à soulager le patient pour un certain temps mais il faut savoir que la chirurgie
vertébrale agit sur des zones extrêmement sensibles qui peuvent mettre très longtemps avant de
cicatriser parfaitement et durablement. Dans certains cas, les dommages sur les racines nerveuses
empêchent le soulagement de la douleur. D'autre part, cette intervention ne corrige pas les problèmes
qui ont mené à la détérioration du disque ce qui explique un taux élevé de récidives.
Une chirurgie plus lourde du pincement discal existe et consiste soit à souder les deux vertèbres pour
supprimer la fonction du disque pincé (arthrodèse ou fusion intervertébrale) soit de complètement
retirer le disque intervertébral et de le remplacer par une prothèse. Ces deux interventions
irréversibles sont peu efficaces et conduisent à de multiples complications futures.
Dans le cas de l'arthrodèse, il est courant que cette intervention accélère la dégénérescence du disque
supérieur ou inférieur et reporte donc le problème. Il faut ajouter à cela la perte de flexibilité de cette
zone du dos et des complications qui peuvent suivre la soudure.
Dans le cas de la prothèse discale (Source : Académie Nationale de Chirurgie, 2009
Dr Garreau de Loubresse), il existe un impact sur le disque supérieur ou inférieur dans un nombre
inférieur de cas mais l'impact existe. La technique de pose de la prothèse est très délicate et expose à
de multiples complications : lésions vasculaires, dommage au plexus hypogastrique entrainant des
complications sexuelles (troubles sensitifs et éjaculation rétrograde), élongation du nerf abdomino-
génital entrainant une paresthésie de la cuisse, thromboses profondes des veines iliaques et
pelviennes... Il existe de nombreux cas le positionnement se révèle mauvais ou change avec le
temps augmentant l'impact sur le disque supérieur ou inférieur. D'autre part, les chirurgiens se posent
des questions concernant la longévité de la prothèse. Les débris d'usure et la corrosion se rencontrent
dans toute chirurgie prothétique et nous manquons à ce jour de recul sur cette opération pour
connaître l'évolution à long terme et très peu de modèles de prothèses ont une expérience clinique
prolongée.
Le traitement efficace d'un pincement discal nécessite tout d'abord de calmer la douleur. La douleur
est le plus souvent de type inflammatoire. L'articulation vertébrale est inflammée. Le pincement
discal peut également engendrer des pressions sur des nerfs et les inflammer. Calmer l'inflammation
de manière rapide est donc la première étape.
Il faut savoir que pour une même situation de pincement ou pour un même niveau de compression
sur un nerf, la douleur et le degré d'inflammation de la zone sont variables. Être capable de calmer
l'inflammation sans intoxiquer le système digestif et les reins avec les anti-inflammatoires non
stéroïdiens est donc une partie très importante d'un traitement efficace du pincement discal.
Pour être complet, le traitement du pincement discal doit s'attaquer à ses causes afin de, au
minimum, mettre fin à la dégénérescence, stopper le tassement du disque et favoriser la
réhydratation du disque. Le traitement idéal du pincement discal est donc un traitement qui permet
à la fois de soulager l'inflammation, arrêter la dégénérescence et favoriser la réhydratation
progressive du disque.
Les méthodes classiques de traitement du pincement discal ne s'attaquent pas aux causes de celui-ci
mais uniquement à ses symptômes. Elles ne peuvent donc pas fournir une solution satisfaisante à
long terme. D'autre part, les méthodes classiques sont envahissantes et dangereuses pour la santé
du patient (à l'exception de la kiné qui est contraignante mais peu dangereuse).
Pourquoi cet intérêt pour les "sacro-iliaques" en Médecine Manuelle ?
a) D'abord parce que les manipulations basées à tort ou à raison sur la sémiologie attribuée aux
sacro-iliaques soulagent parfois très bien certaines lombalgies. Mais les techniques dites sacro-
iliaques sont pratiquement les mêmes que les techniques dites lombo-sacrées, et de toutes manières
toutes les techniques dites sacro-iliaques agissent sur le rachis lombo-sacré.
De plus ces techniques, ou tout au moins celles qui sont destinées à traiter un "sacrum antérieur" (en
fait des manoeuvres lombo-sacrées en lordose) agissent très activement sur la jonction dorso-
lombaire, comme je l'avais fait remarquer depuis que j'ai écrit les "lombalgies basses d'origine D12
ou L1" et comme vient de le montrer J.Y. Maigne sur le cadavre. Ainsi en pratiquant cette
manipulation dite sacro-iliaque, l'opérateur va à son insu, soulager des lombalgies ou des douleurs
inguino-pubiennes dû à un syndrome de la jonction dorso-lombaire.
b) L'intérêt porté à ces "blocages sacro-iliaques" est dans le droit fil de la philosophie la plus
couramment acceptée en médecine manuelle et qui découle directement de l'ostéopathie : la
manipulation doit ses résultats - et sa justification - au fait qu'elle "restaure" une mobilinormale
dans des articulations ou des systèmes articulaires qui l'ont perdu à la suite d'efforts, de faux
mouvements ou de troubles statiques.
La "lésion ostéopathique vertébrale" est ainsi définie comme une dysfonction, essentiellement
caractérisée par une perte du jeu intervertébral normal. Il est donc logique, en ostéopathie,
d'appliquer la même notion aux articulations sacro-iliaques et plus récemment pour certains, aux os
du crâne.
Les critiques que j'ai déjà apportées à cette conception sont connues :
a) Il existe des tas d'exemples de pertes de mobilité évidentes vertébrale ou des articulations des
membres qui ne s'accompagnent d'aucune conséquence douloureuse.
b) Pour qu'une dysfonction segmentaire vertébrale soit responsable de douleurs, il faut que le
segment soit douloureux lui-même lorsqu'on le sollicite à fond par des manœuvres spécifiques
("l'examen segmentaire"). En dehors de cet examen, il peut paraître indolore au patient. C'est
pourquoi j'ai proposé la notion de "Dérangement Intervertébral Mineur" pour signer les
dysfonctions douloureuses bénignes du segment vertébral sur lequel agit la manipulation.
c) Enfin, il n'est pas douteux que cette pathologie sacro-iliaque confère au manipulateur le sentiment
de posséder un "plus" par rapport aux confrères non manipulateurs ignorant les subtilités de ce
diagnostic. La palpation de la mobilité sacro-iliaque et de ses perturbations apparaît d'ailleurs à
beaucoup d'apprentis manipulateurs, comme une espèce de test qui le fait passer dans le clan des
initiés. Aucun argument logique n'aura plus de prise sur sa conviction, d'autant qu'il lui arrivera
souvent de soulager avec des "techniques sacro-iliaques" des patients chez qui il aura donc juste
titre" posé ce diagnostic.
Tout cela explique sans doute, cette véritable passion qui existe autour de la sacro-iliaque ? Depuis
les quelques décennies que je fréquente les différents milieux de la decine manuelle, elle
m'étonne et m'amuse. Il est courant de voir deux passionnés de "sacro-iliaques" faire à l'insu l'un de
l'autre, des diagnostics palpatoires différents, voire opposés... pour en arriver à pratiquer, dans un
ordre différent, des manœuvres identiques. En effet, un "blocage sacro-iliaque" en "sacrum antérieur
droit' va amener à positionner le patient sur le côté gauche, mais "nécessitera", si le résultat n'est pas
satisfaisant, une autre manœuvre, destinée à corriger le "blocage compensatoire" d'une "L5
postérieure droite". Pour cela, le patient sera couché sur le côté droit... Ainsi l'opérateur aura avec
l'excuse d'un diagnostic précis, pratiqué une manipulation en rotation droite, puis une autre en
rotation gauche
Source : http://santenature.over-blog.com
DEBLOCAGE - S1 : Elle doit être essayé systématiquement       
radiologiquement plus haute que l'autre ou s'il existe une différence entre les plis de l'aine. Semble donner de meilleurs
résultats chez les femmes que chez les hommes. Elle ne doit jamais être faite sur des sujets âgés. On obtient rarement un
craquement contrairement aux autres vertèbres plus hautes. La cuisse du côté en cause est fléchie au maximum. (Le côté
ou la fossette de Michaelis est plus haute que l'autre).
Pour réaliser le déblocage, le praticien appuie simultanément sur la cuisse (à environ 10cm de la fesse) qui doit recevoir la
plus grande poussée, et plus légèrement sur le genou. La pression, non violente, se fait verticalement aussi bien sur la
cuisse que sur le genou.
BLOCAGES VERTEBRAUX
C'est la manipulation dite de la Pompe. Avec cette manipulation on
peut débloquer aussi bien la sacro-iliaque que les vertèbres lombaires.
Tout est dans l'angle que l'on fait avec la jambe supérieure et le reste
du corps. Lorsque la jambe est très repliée, cette manipulation agit
sur la sacro-iliaque alors que lorsque la jambe est allongée le long de
l'autre jambe ou très peu repliée cette manipulation agit sur les
lombaires. Le malade est couché sur le côté opposé au blocage, le
buste est en légère torsion afin que l'épaule ne touche pas la table,
les bras sont croisés et chacune des mains enserre l'autre bras. La
jambe inférieure repose sur la table en légère flexion.
Le praticien tient le biceps du patient d'une main et de l'autre il agit
sur son genou qui est dans le vide et qui peut basculer en dehors de
la table. La manipulation consiste en un mouvement de pompe. Le
praticien appuie simultanément sur le biceps et sur le genou et
pratique un mouvement de pompe.
Cette manipulation est indiquée lorsque les malléoles internes ne sont
pas au même niveau, une jambe plus courte que l'autre.
Nous avons vu plus haut dans ce blog quelques manipulations simples,
mais tout le monde n'a pas tous les éléments pour penser à un blocage
vertébral. Si vous avez une radio ou un iridologue sous la main ou encore
un chiropractor vous n'avez pas de soucis, pour les autres lisez ici
quelques signes de blocage.
SIGNES DE BLOCAGE :
- Différence de hauteur des malléoles : Le malade est allongé sur le
ventre. Si cette différence est corrigée lorsque le patient a un bras au-
dessus de la tête et un bras le long du corps, il s'agit bien d'un blocage
lombaire et le côté du blocage sera indiqué par la main qui se trouve le
long du corps. Si cette différence n'est pas corrigée c'est un blocage
sacro-iliaque.
- Palper les apophyses transverses (de chaque côté des vertèbres), le côté
douloureux indique le côté du blocage.
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