Introduction
L’Islam comme religion mondialisée
-Qu’est-ce qu’un musulman ? Pour les sciences sociales, est musulman toute personne qui se
considère comme musulman. En France, vu que les statistiques religieuses sont interdites, on se base
sur les patronymes pour donner une approximation du nombre de musulmans.
-L’Islam repose sur 5 piliers (Shahada, Sala, Ramadan, Hadj, Zakat). Peu de musulmans prient 5 fois
par jour. Par contre, la prière du Vendredi est assez populaire. C’est à la fois une pratique religieuse
et un habitus social (rassemblement). Jusqu’au 20ème siècle, une minorité de musulmans pouvaient
réaliser le Hadj. Aujourd’hui, c’est le plus grand rassemblement humain annuel (2 millions).
L’organisation de la conférence islamique fixe pourtant un quota pour les visas : 1 musulman sur
1000. On voit alors se mettre en place un pèlerinage de substitution (Les 7 zaouïas de Marrakech).
Le jeune est de plus en plus pratiqué. Comme la prière du vendredi, la dimension collective est
essentielle. C’est la pratique musulmane la plus suivie.
-La Oumma est la communauté des croyants. Le terme peut aussi faire référence à la nation.
L’étymologie du terme renvoi à la mère. Cette Oumma rassemble 1 milliards 500 millions de
personne, soit la 2ème religion au Monde. Les pays qui rassemblent le plus de musulmans : Indonésie,
Inde/Pakistan/Bengladesh, Nigéria, Egypte/Iran. Le centre de gravité de l’Oumma se trouve donc en
Asie.
-Dans l’Islam, la centralité arabe est évidente, mais elle n’est ni géographique, ni démographique.
Tout d’abord, l’arabe est la langue de la révélation. Cela confère à cette langue une centralité sans
précédent. De plus, historiquement, ce sont les arabes qui ont répandues l’Islam. Il y a 300 millions
d’arabes dont 95% de musulmans. La population juive arabe a pratiquement disparu (3000 au Maroc,
1000 en Tunisie). La population chrétienne reste importante (Les Coptes en Egypte, les chrétiens du
Liban, Jordanie, Palestine). Dans les pays arabes, il n’y a pas que des arabes : berbères, Kurdes… Les
berbères et les Kurdes sont majoritairement musulmans malgré un phénomène de conversion au
christianisme en Kabylie.
-Il y a une diversité à l’intérieure même de l’Islam :
Les Sunnites : cela vient de la Sunna, actes et paroles du prophète qui complètent le coran. Ils
représentent 85% de la Oumma.
Les Chiites : très majoritaires en Iran (80%), 50% en Irak, 20-30% au Liban, 30% au Pakistan (2ème
pays chiite au monde), 75% au Bahreïn (dirigé par des sunnites), 10% en Arabie Saoudite.
Dissidences du chiisme : Alaouite, Druze, Ismaélien, Zaydite, Ahmadi, Ibadite. Plus la tendance est
peu nombreuses, plus elle est réservée à quelques initiés, ce qui fait que la majorité des croyants
ignorent les dogmes. Il s’agit plus d’un élément d’appartenance. Les Alaouites comme les Druzes
croient à la réincarnation. Les Alaouites (10% en Syrie) sont la minorité qui la gouverne. Les Druzes
sont situés dans trois montagnes : le Golan, la Galilée, le shuf au Liban. Les Ismaéliens sont en Syrie,
Pakistan, Afghanistan, et Inde. Ils reconnaissent l’Aga Khan comme leader spirituel. Ce dernier a
intérêt poussé pour la résolution des conflits. Les Zaydites sont au Nord du Yémen. Les Ahmadi font
l’objet de fatwas par les imams indonésiens. Les Ibadites sont très minoritaires sauf à Oman où ils
sont majoritaires.
-Ce qui distingue les chiites des sunnites, c’est une controverse très ancienne : une fitna, une scission
entre les partisans de la tradition (sunna), et les partisans de Ali. Pour les uns, les meilleurs doivent
gouverner. Pour les autres, c’est les descendants du prophète et don d’Ali qui doivent gouverner. Ce
dernier courant donne naissance à 12 Imams. Au 9ème siècle, le 12ème Imam disparait. Les chiites
considèrent qu’il est devenu immanent, et qu’il ne reviendra qu’à la fin du temps. Cela a été suivi par
une hiérarchie très stricte, dirigée par les Ayatollah. Chaque Ayatollah est très important car il est
celui qui peut interpréter la volonté caché de l’imam disparu. C’est ce qui explique ka profusion des
fatwas. Le chiisme est organisé autour de trois villes saintes : Najaf et Karbala en Irak, Crome en Iran.
Le sunnisme n’a pas de hiérarchie rigide. Il est organisé autour de 4 courants juridiques : Hanbalite
(Wahhabisme), Hanafite (Turquie…), Chafiite, Malékite. La charia n’est historique. C’est l’articulation
des interprétations de l’Islam à un moment donné.
-A cela s’ajoute une diversité économique : les pays les plus riches sont musulmans, mais les plus
pauvres aussi.
-Selon le prof, l’islam est le grand gagnant de la mondialisation, car il est animé par une logique de
diffusion, d’échange, d’expatriation, de déplacement. Cette logique remonte à l’époque de
Mohamed, grand voyageur et grand commerçant. Mohammed, caravanier, était acteur de la
mondialisation de son temps. Il n’y a pas de doctrine islamique des relations internationales, mais
des pratiques des relations internationales extrêmement poussées et extrêmement anciennes.
-Mohammed vient de la Mecque, très active à son époque, grâce au commerce caravanier et au
pèlerinage. Il est exposé très tôt à toutes les religions de l’époque. 3 grands empire : sassanides,
byzantins et le royaume d’Ethiopie (dirigé par le Négus, et dont la capitale est Axoum). Divisions
idéologiques des chrétiens de l’époque sur la nature du Christ.
Les Qoreich sont hostiles à Mohamed. Ses partisans sont persécutés. Il y a une première hégire en
617 vers Axoum en Ethiopie. Le Négus d’Ethiopie considère que les ambassadeurs de la Mecque sont
les musulmans. Il refuse alors leurs extraditions lorsque Qoreich l'exige. On passe à ce moment-là de
la solidarité clanique à la solidarité religieuse. Au-delà de la tradition, il y a la loi divine. Les Qoreichi
ne comprennent pas cela. L’Hégire c’est en 622. Mao et ses partisans quitte sa ville natale pour
Médine. Les Muhajiroun sont accueillis par Al Ansar. Tout cela est basé sur des pactes tribaux. Il y a
deux serments : le serment de la femme, puis le serment de la guerre, qui instaure une solidarité
entre musulmans contre leurs ennemies. On place la solidarité religieuse au-delà de la solidarité de
sang. L’Hégire est un acte politique par lequel se créer une communauté fondée sur la foi. Série de
guerre entre la Mecque et Médine. Nouvel aspect international : la bataille de Al khanjar. Les
mecquois sont plus nombreux. Ils auraient dû l’emporter. Mais intervention d’un élément étranger :
Salmane Al farsi, perse converti à l’Islam. Il a compris avant d’autres que cette religion n’est pas la
religion des arabes. Les esclaves aussi (Bilal). Al Farsi sauve Médine en introduisant une nouveauté
technique : la tranchée. Un duel de champion est organisé : Ali gagne. Plusieurs batailles s’en suivent.
Mohamed applique le principe Pacta Sunt Servanda : même si le régime change, le pacte reste de
vigueur. Il y avait en effet tout un système de Pactes Tribaux qu’il ne modifie pas, d’où un de ses
surnom : Al Amin. Ainsi, les émissaires étaient protégés. En 628, il signe un texte passionnant sur les
rapports entre Islam et Mondialisation. C’est le traité Hoddaibiyya. Il le signe avec un notable de la
mec Souhail Ibn Amr dont le fils est Abou Jandal. Ce texte est laïc. Il est signé entre deux dirigeants
qui représentent leurs communautés. Cet accord prévois une trêve de 10 ans entre musulmans et
mecquois. Il prévoit des échanges de prisonniers, et surtout que chaque camps livrera à l’autre les
fugitifs qui se réfugieraient chez lui. Hoddaibiyya est au cœur de la réflexion de certains mouvements
islamistes : Hamas a proposé un accord similaire à Israël. Ce n’est pas une paix. C’est une
reconnaissance tacite. Pourtant, 2 ans après en 630, la Mecque est prise, mais pas par les armes. Les
musulmans font le pèlerinage à la Mecque. Tout le Mecque va alors se convertir suite à la conversion
de la principale tribu de Qoraich : Les omeyyades.
Durant toute cette période Mohamed entretien une correspondence accrue avec les grands
diurigeants de l’époque : patriarche copte d’Egypte, Negus d’Aksum, Heraclus de Byzans…
Cette correspondance est portée par des émissaires, qui parlent plusieurs langues.
… (Importance des joutes oratoires).
Le centre de la péninsule arabique est rallié à l’Islam autour de Mohamed, plus séries de pactes pour
consolider l’islam. A la fin de ce processus, Mao mène sa plus grande expédition militaire, qui le
conduit au Nord de la péninsule. Cette campagne reste pacifique car il n’y a pas de forces adverses.
En 632, Mohammed effectue le Hadj. Les musulmans aujourd’hui essayent de reproduire cet acte
(dernier acte public du prophète, sermon d’adieu, où il proclame l’égalité de tous les musulmans).
Prophète caravanier, importance accordée aux RI, correspondance riche… Religion dès le départ à
vocation mondiale.
Le Prophète a institué une hiérarchie dans laquelle il insiste sur la lutte morale pour la pureté
plutôt que la lutte physique contre les ennemies.
Mise en place de la triple alternative (conversion, impôts, guerre). Après cela, l’islam se répand.
L’islam arrive jusqu’à Poitiers, où il est stoppé par Charles Martel en 732 ( ?), jusqu’à l’Indus. Cette
expansion est phénoménale. A sa mort, Mao ne livre aucun testament politique. Il n’y pas d’idée sur
le bon système politique à adopter.
Les musulmans sont traumatisés par la mort du prophète. Ils mettent en place un système
pragmatique de succession : le califat.
Le califat
Le califat est une réponse pragmatique, une réponse de crise, face à un traumatisme qui aurait pu
insurmontable, suite à la disparition du prophète, a la fois révélateur du coran, et bâtisseur du
premier Etat musulman. Beaucoup de tribus avaient fait allégeance à Mohamed entant que
personne, et retirent cette allégeance après sa mort. C’est la Rida. Caractère violent de ces guerres
d’apostasie. L’islam remporte ces guerres. Le califat de Mohamed est un notable désigné lors d’une
réunion sur une terrasse de Médine (On n’est ni dans un système autoritaire, ni démocratique). On
est dans un système de consensus tribale, où les notables se mettent d’accord sur le calife.
Abu Bakr est le premier des Califes. Son arrivée marque dans la tradition islamique l’âge d’or de
l’islam avec les Califes Rashidun.
Pourtant, les divisions s’annoncent. :
-Conflit entre la méritocratie du Jihad et l’aristocratie marchande. La Mecque et Médine vont
prospérer de plus en plus. Othman est tué en 656 ( ?) juste après le siège de Médine par les Jihadis
(d’Irak, et d’Egypte).
-Conflits entre les tenants de la maison du prophète (Ahl Al bayt) et les ralliés à l’Islam (les grandes
familles de la Mecque qui ont combattu l’Islam durant toute la vie du prophète, se sont ralliés à lui à
la fin, et occupent à l’époque tous les postes clés). Malgré la déclaration du prophète, l’Etat
musulman est concentré entre les familles mecquoises. Pour les tenants de la Maison, la succession
doit être définie en fonction de la proximité du prophète. Les autres (les omeyyades) continuent à
s’enrichir et à se renforcer. C’est un conflit de légitimité très fort : une légitimité aristocratico-
mercantile et une légitimité prophético-religieuse. Naissance du chiisme, et des kharidjites.
Les Omeyyades finissent par l’emporter. Cela marque la sortie du califat, et le déplacement du cœur
du pouvoir politique hors de la péninsule arabique, à Damas. C’est désormais une dynastie qui dirige
l’empire musulman. Les chiites vont alimenter une contestation permanente. Il y aura même un
autre Calife qui tiendra la Mecque durant 10 ans. L’Irak devient un centre de contestation. Trois
familles descendent d’Ali : les Alides (les chiites leur voue une vénération énorme, Imams), les
Hachémites, les Abbassides. Ces derniers montent une contestation à partir du Khorasan, et avec
l’aide des chiites renversent les Omeyyades. Mais ils sont sunnites et établissent une dynastie, à
Bagdad. En même temps, autre califat en Andalousie. Le territoire de l’Islam ne correspond plus à
celui du califat abbasside. Dès les Omeyyades, la fonction de Calife devient politique, et les Oulémas
s’en indépendentisent.
Economiquement, Culturellement, intellectuellement, les deux siècles suivant l’arrivée au pouvoir
des Abbassides sont un véritable âge d’or, avec l’apogée sous Haroun Rashid (qui noue des relations
diplomatiques avec Charlemagne).
Les Vizirs prennent de plus en plus de pouvoir. Ils font concurrence aux Califes, ce qui expliquent leur
triste sort.
-Tensions religieuses très forte au sein même du sunnisme. Les Hanbalites forment une opposition au
Califes, qui adopte une approche plus rationaliste (Mutazilites). Il y a eu une Mi7na, contre les
Hanbalites. Naissance du martyr, de l’islam hostile au pouvoir, de l’idée selon laquelle la vérité ne
vient pas des dirigeants mais des cheikhs Fondement de l’intégrisme religieux.
-Nouveau Califat en Tunisie, et au Caire (califat Fatimide). Le territoire est de plus en plus divisé. Le
pouvoir du Calife est de plus en plus formel, alors que vizirs et sultan se renforcent. C’est à ce
moment-là que les croisades ont lieu.
-Saladin renverse le califat fatimide et rallie l’Egypte au califat abbasside, pour préparer la riposte
contre les croisées. Pourtant, le califat abbasside disparait un siècle plus tard face aux invasions
Mongols, avec la chute de Bagdad en 1058. Les abbassides sont tous massacrés sauf un qui se
réfugie au Caire. Au Caire, le pouvoir est entre les mains des Mamelouks. Les mamelouks sont
d’anciens esclaves, kidnappés ou achetés en Asie Centrale ou dans le Caucase pour renforcer
l’armée. Ils ont un immense prestige : ils ont repoussés les Mongols. Ces mamelouks placent le
dernier des abbassides en résidence surveillée. Même si il n’a aucun pouvoir, sa présence garantie la
légitimité d’un régime qui n’est ni arabe, ni arabisant. Cette fiction dure deux siècles et demi.
-Pendant ce temps-, une dynastie du centre de l’Anatolie, les Osmanlis, gagnent du pouvoir, et
prennent Constantinople, devenant Istanbul. Ils ne se préoccupent que des conquêtes européennes.
Ce n’est qu’à partir de 1515 qu’ils se tournent vers le Moyen Orient. Ils conquièrent l’Arabie, le
proche Orient, et l’Egypte. Ils s’emparent du descendant abbasside. Au départ, ils se contentent du
statut de Sultan. Ce n’est qu’au 17ème siècle, qu’ils accordent de l’importance au titre de Calife, et
inventent une fable sur la transmission du pouvoir califale, du descendant abbasside au sultan
ottoman du moment.
Ces sultans turques vont chercher à développer une littérature, un cérémonial digne de leur nouveau
statut de Califes. En 1774, traité de Kutchuk kainardji, entre les Sultans et une puissance infidèle : la
Russie. Distinction entre pouvoir temporel (sultan) et pouvoir spirituel (calife). La question est posé
avec les tatares musulmans de Crimée. Par ce traité, la Crimée est annexée par la Russie, mais les
tatares sont toujours soumis à l’autorité religieuse du Calife.
Abdülhamid II inscrit le sultanat et le califat dans la constitution à un moment où les Ottomans
doivent faire face à plusieurs mouvements de contestation :
-Mouvement Arabe qui s’oppose au turques.
-Mouvement réformiste religieux.
Lors de la 1ère guerre mondiale, le calife, lance un appel à se révolter contre les puissances coloniales.
Appel sans réponse. Le Califat a perdu tout son prestige. La priorité est de se débarrasser des Turcs.
La GB passe un accord avec le sheriff Hussein en 1915 pour renverser les Ottomans. A la fin de la
1GM, les accords de Sykes Picot règlent le sort de l’empire. Pas de grand Etat Arabe, mais deux
royaumes : Irak et Transjordanie. Hussein se replie sur la Mecque et Médine. Ses deux fils prennent
l’un l’Irak, l’autre la Transjordanie.
Abolition du Califat en 1924. Dernier Calife Ottoman : Mehmet VI. Dernier Calife tout court : califat
d’Hussein qui dure moins d’un an, et qui est renversé par les Saoud.
Chez les Saoud, distinction entre pouvoir religieux et pouvoir temporel.
L’idée de Califat connait des cycles. Aujourd’hui, elle remonte à la surface au moment de la
mondialisation. Les oppositions à la séparation du monde musulman en Etats Nations n’est pas venu
de l’islam, mais de l’arabisme. Au contraire, au nom de l’islam de nouveaux Etats se sont crées au
nom de l’islam (Pakistan par ex).
Le Califat revient en surface, car une autre idée se renforce également : celle d’Oumma, d’une
Oumma virtuelle. Le Parti de la libération islamique, crée dans les années 50, suite à la défaite face à
Israël, par un ancien des Frères Musulmans, prône le retour du Califat. Théorie conspirationiste : les
Etats actuels sont complices. D’autres explique la débâcle par l’absence de tête pour guider les
différents arabes. Naissance d’une tendance violente pour s’emparer du pouvoir par un putsch.
Cette organisation s’est répandue dans divers pays. C’est une organisation totalement mondialisée.
Son noyau fort est arabe, et plus particulièrement palestinien. On les a vu apparaitre en Tunisie
après Ben Ali, dans des prises de position contre l’alcool, ou les maisons closes. Certains les qualifient
de Salafistes, mais c’est discutable. Tout leur programme est axé sur le dépassement du traumatisme
de 1924. Ils sont très actifs sur Internet. Ils sont implantés en Grande Bretagne.
Problème autour du titre d’Amir Al Mouminine. Ce titre était réservé au Calife. Aujourd’hui ce titre
de Commandeur, est héréditaire (par exemple le roi du Maroc). Mais le souverain marocain est
commandeur des croyants marocains. Le Molay Omar a également revêtu ce titre parmi les Talibans.
On voit que le thème de commanderie des croyants, de califat, est très présent dans la littérature
Djihadiste. Le successeur de Ben Laden à la tête d’Al Quaida évoque beaucoup ces thèmes. Création
d’un califat virtuel à partir de l’Irak par al Quaida (le califat d’Abu Omar al Baghdadi).
Mais les débats restent très théoriques. Cette idée du Califat comme réponse à la mondialisation ne
prend pas au fond. Ce qu’on voit c’est la réécriture d’une histoire qui n’a jamais existé.
On a un discours de plus en plus angoissé face au califat (conservateurs américains, rapport de la
CIA…). Cela introduit une tension supplémentaire dans les relations internationales. Dick Cheney
parlait d’un califat qui allait de l’Espagne à l’Indonésie, et fondé sur une haine de l’Occident. La
guerre de civilisation, a alimenté les discours sur l’émergence d’un Califat, comme si c’était une
inquiétude valable.
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