Introduction L’Islam comme religion mondialisée -Qu’est-ce qu’un musulman ? Pour les sciences sociales, est musulman toute personne qui se considère comme musulman. En France, vu que les statistiques religieuses sont interdites, on se base sur les patronymes pour donner une approximation du nombre de musulmans. -L’Islam repose sur 5 piliers (Shahada, Sala, Ramadan, Hadj, Zakat). Peu de musulmans prient 5 fois par jour. Par contre, la prière du Vendredi est assez populaire. C’est à la fois une pratique religieuse et un habitus social (rassemblement). Jusqu’au 20ème siècle, une minorité de musulmans pouvaient réaliser le Hadj. Aujourd’hui, c’est le plus grand rassemblement humain annuel (2 millions). L’organisation de la conférence islamique fixe pourtant un quota pour les visas : 1 musulman sur 1000. On voit alors se mettre en place un pèlerinage de substitution (Les 7 zaouïas de Marrakech). Le jeune est de plus en plus pratiqué. Comme la prière du vendredi, la dimension collective est essentielle. C’est la pratique musulmane la plus suivie. -La Oumma est la communauté des croyants. Le terme peut aussi faire référence à la nation. L’étymologie du terme renvoi à la mère. Cette Oumma rassemble 1 milliards 500 millions de personne, soit la 2ème religion au Monde. Les pays qui rassemblent le plus de musulmans : Indonésie, Inde/Pakistan/Bengladesh, Nigéria, Egypte/Iran. Le centre de gravité de l’Oumma se trouve donc en Asie. -Dans l’Islam, la centralité arabe est évidente, mais elle n’est ni géographique, ni démographique. Tout d’abord, l’arabe est la langue de la révélation. Cela confère à cette langue une centralité sans précédent. De plus, historiquement, ce sont les arabes qui ont répandues l’Islam. Il y a 300 millions d’arabes dont 95% de musulmans. La population juive arabe a pratiquement disparu (3000 au Maroc, 1000 en Tunisie). La population chrétienne reste importante (Les Coptes en Egypte, les chrétiens du Liban, Jordanie, Palestine). Dans les pays arabes, il n’y a pas que des arabes : berbères, Kurdes… Les berbères et les Kurdes sont majoritairement musulmans malgré un phénomène de conversion au christianisme en Kabylie. -Il y a une diversité à l’intérieure même de l’Islam : Les Sunnites : cela vient de la Sunna, actes et paroles du prophète qui complètent le coran. Ils représentent 85% de la Oumma. Les Chiites : très majoritaires en Iran (80%), 50% en Irak, 20-30% au Liban, 30% au Pakistan (2ème pays chiite au monde), 75% au Bahreïn (dirigé par des sunnites), 10% en Arabie Saoudite. Dissidences du chiisme : Alaouite, Druze, Ismaélien, Zaydite, Ahmadi, Ibadite. Plus la tendance est peu nombreuses, plus elle est réservée à quelques initiés, ce qui fait que la majorité des croyants ignorent les dogmes. Il s’agit plus d’un élément d’appartenance. Les Alaouites comme les Druzes croient à la réincarnation. Les Alaouites (10% en Syrie) sont la minorité qui la gouverne. Les Druzes sont situés dans trois montagnes : le Golan, la Galilée, le shuf au Liban. Les Ismaéliens sont en Syrie, Pakistan, Afghanistan, et Inde. Ils reconnaissent l’Aga Khan comme leader spirituel. Ce dernier a intérêt poussé pour la résolution des conflits. Les Zaydites sont au Nord du Yémen. Les Ahmadi font l’objet de fatwas par les imams indonésiens. Les Ibadites sont très minoritaires sauf à Oman où ils sont majoritaires. -Ce qui distingue les chiites des sunnites, c’est une controverse très ancienne : une fitna, une scission entre les partisans de la tradition (sunna), et les partisans de Ali. Pour les uns, les meilleurs doivent gouverner. Pour les autres, c’est les descendants du prophète et don d’Ali qui doivent gouverner. Ce dernier courant donne naissance à 12 Imams. Au 9ème siècle, le 12ème Imam disparait. Les chiites considèrent qu’il est devenu immanent, et qu’il ne reviendra qu’à la fin du temps. Cela a été suivi par une hiérarchie très stricte, dirigée par les Ayatollah. Chaque Ayatollah est très important car il est celui qui peut interpréter la volonté caché de l’imam disparu. C’est ce qui explique ka profusion des fatwas. Le chiisme est organisé autour de trois villes saintes : Najaf et Karbala en Irak, Crome en Iran. Le sunnisme n’a pas de hiérarchie rigide. Il est organisé autour de 4 courants juridiques : Hanbalite (Wahhabisme), Hanafite (Turquie…), Chafiite, Malékite. La charia n’est historique. C’est l’articulation des interprétations de l’Islam à un moment donné. -A cela s’ajoute une diversité économique : les pays les plus riches sont musulmans, mais les plus pauvres aussi. -Selon le prof, l’islam est le grand gagnant de la mondialisation, car il est animé par une logique de diffusion, d’échange, d’expatriation, de déplacement. Cette logique remonte à l’époque de Mohamed, grand voyageur et grand commerçant. Mohammed, caravanier, était acteur de la mondialisation de son temps. Il n’y a pas de doctrine islamique des relations internationales, mais des pratiques des relations internationales extrêmement poussées et extrêmement anciennes. -Mohammed vient de la Mecque, très active à son époque, grâce au commerce caravanier et au pèlerinage. Il est exposé très tôt à toutes les religions de l’époque. 3 grands empire : sassanides, byzantins et le royaume d’Ethiopie (dirigé par le Négus, et dont la capitale est Axoum). Divisions idéologiques des chrétiens de l’époque sur la nature du Christ. Les Qoreich sont hostiles à Mohamed. Ses partisans sont persécutés. Il y a une première hégire en 617 vers Axoum en Ethiopie. Le Négus d’Ethiopie considère que les ambassadeurs de la Mecque sont les musulmans. Il refuse alors leurs extraditions lorsque Qoreich l'exige. On passe à ce moment-là de la solidarité clanique à la solidarité religieuse. Au-delà de la tradition, il y a la loi divine. Les Qoreichi ne comprennent pas cela. L’Hégire c’est en 622. Mao et ses partisans quitte sa ville natale pour Médine. Les Muhajiroun sont accueillis par Al Ansar. Tout cela est basé sur des pactes tribaux. Il y a deux serments : le serment de la femme, puis le serment de la guerre, qui instaure une solidarité entre musulmans contre leurs ennemies. On place la solidarité religieuse au-delà de la solidarité de sang. L’Hégire est un acte politique par lequel se créer une communauté fondée sur la foi. Série de guerre entre la Mecque et Médine. Nouvel aspect international : la bataille de Al khanjar. Les mecquois sont plus nombreux. Ils auraient dû l’emporter. Mais intervention d’un élément étranger : Salmane Al farsi, perse converti à l’Islam. Il a compris avant d’autres que cette religion n’est pas la religion des arabes. Les esclaves aussi (Bilal). Al Farsi sauve Médine en introduisant une nouveauté technique : la tranchée. Un duel de champion est organisé : Ali gagne. Plusieurs batailles s’en suivent. Mohamed applique le principe Pacta Sunt Servanda : même si le régime change, le pacte reste de vigueur. Il y avait en effet tout un système de Pactes Tribaux qu’il ne modifie pas, d’où un de ses surnom : Al Amin. Ainsi, les émissaires étaient protégés. En 628, il signe un texte passionnant sur les rapports entre Islam et Mondialisation. C’est le traité Hoddaibiyya. Il le signe avec un notable de la mec Souhail Ibn Amr dont le fils est Abou Jandal. Ce texte est laïc. Il est signé entre deux dirigeants qui représentent leurs communautés. Cet accord prévois une trêve de 10 ans entre musulmans et mecquois. Il prévoit des échanges de prisonniers, et surtout que chaque camps livrera à l’autre les fugitifs qui se réfugieraient chez lui. Hoddaibiyya est au cœur de la réflexion de certains mouvements islamistes : Hamas a proposé un accord similaire à Israël. Ce n’est pas une paix. C’est une reconnaissance tacite. Pourtant, 2 ans après en 630, la Mecque est prise, mais pas par les armes. Les musulmans font le pèlerinage à la Mecque. Tout le Mecque va alors se convertir suite à la conversion de la principale tribu de Qoraich : Les omeyyades. Durant toute cette période Mohamed entretien une correspondence accrue avec les grands diurigeants de l’époque : patriarche copte d’Egypte, Negus d’Aksum, Heraclus de Byzans… Cette correspondance est portée par des émissaires, qui parlent plusieurs langues. … (Importance des joutes oratoires). Le centre de la péninsule arabique est rallié à l’Islam autour de Mohamed, plus séries de pactes pour consolider l’islam. A la fin de ce processus, Mao mène sa plus grande expédition militaire, qui le conduit au Nord de la péninsule. Cette campagne reste pacifique car il n’y a pas de forces adverses. En 632, Mohammed effectue le Hadj. Les musulmans aujourd’hui essayent de reproduire cet acte (dernier acte public du prophète, sermon d’adieu, où il proclame l’égalité de tous les musulmans). Prophète caravanier, importance accordée aux RI, correspondance riche… Religion dès le départ à vocation mondiale. Le Prophète a institué une hiérarchie dans laquelle il insiste sur la lutte morale pour la pureté plutôt que la lutte physique contre les ennemies. Mise en place de la triple alternative (conversion, impôts, guerre). Après cela, l’islam se répand. L’islam arrive jusqu’à Poitiers, où il est stoppé par Charles Martel en 732 ( ?), jusqu’à l’Indus. Cette expansion est phénoménale. A sa mort, Mao ne livre aucun testament politique. Il n’y pas d’idée sur le bon système politique à adopter. Les musulmans sont traumatisés par la mort du prophète. Ils mettent en place un système pragmatique de succession : le califat. Le califat Le califat est une réponse pragmatique, une réponse de crise, face à un traumatisme qui aurait pu insurmontable, suite à la disparition du prophète, a la fois révélateur du coran, et bâtisseur du premier Etat musulman. Beaucoup de tribus avaient fait allégeance à Mohamed entant que personne, et retirent cette allégeance après sa mort. C’est la Rida. Caractère violent de ces guerres d’apostasie. L’islam remporte ces guerres. Le califat de Mohamed est un notable désigné lors d’une réunion sur une terrasse de Médine (On n’est ni dans un système autoritaire, ni démocratique). On est dans un système de consensus tribale, où les notables se mettent d’accord sur le calife. Abu Bakr est le premier des Califes. Son arrivée marque dans la tradition islamique l’âge d’or de l’islam avec les Califes Rashidun. Pourtant, les divisions s’annoncent. : -Conflit entre la méritocratie du Jihad et l’aristocratie marchande. La Mecque et Médine vont prospérer de plus en plus. Othman est tué en 656 ( ?) juste après le siège de Médine par les Jihadis (d’Irak, et d’Egypte). -Conflits entre les tenants de la maison du prophète (Ahl Al bayt) et les ralliés à l’Islam (les grandes familles de la Mecque qui ont combattu l’Islam durant toute la vie du prophète, se sont ralliés à lui à la fin, et occupent à l’époque tous les postes clés). Malgré la déclaration du prophète, l’Etat musulman est concentré entre les familles mecquoises. Pour les tenants de la Maison, la succession doit être définie en fonction de la proximité du prophète. Les autres (les omeyyades) continuent à s’enrichir et à se renforcer. C’est un conflit de légitimité très fort : une légitimité aristocraticomercantile et une légitimité prophético-religieuse. Naissance du chiisme, et des kharidjites. Les Omeyyades finissent par l’emporter. Cela marque la sortie du califat, et le déplacement du cœur du pouvoir politique hors de la péninsule arabique, à Damas. C’est désormais une dynastie qui dirige l’empire musulman. Les chiites vont alimenter une contestation permanente. Il y aura même un autre Calife qui tiendra la Mecque durant 10 ans. L’Irak devient un centre de contestation. Trois familles descendent d’Ali : les Alides (les chiites leur voue une vénération énorme, Imams), les Hachémites, les Abbassides. Ces derniers montent une contestation à partir du Khorasan, et avec l’aide des chiites renversent les Omeyyades. Mais ils sont sunnites et établissent une dynastie, à Bagdad. En même temps, autre califat en Andalousie. Le territoire de l’Islam ne correspond plus à celui du califat abbasside. Dès les Omeyyades, la fonction de Calife devient politique, et les Oulémas s’en indépendentisent. Economiquement, Culturellement, intellectuellement, les deux siècles suivant l’arrivée au pouvoir des Abbassides sont un véritable âge d’or, avec l’apogée sous Haroun Rashid (qui noue des relations diplomatiques avec Charlemagne). Les Vizirs prennent de plus en plus de pouvoir. Ils font concurrence aux Califes, ce qui expliquent leur triste sort. -Tensions religieuses très forte au sein même du sunnisme. Les Hanbalites forment une opposition au Califes, qui adopte une approche plus rationaliste (Mutazilites). Il y a eu une Mi7na, contre les Hanbalites. Naissance du martyr, de l’islam hostile au pouvoir, de l’idée selon laquelle la vérité ne vient pas des dirigeants mais des cheikhs Fondement de l’intégrisme religieux. -Nouveau Califat en Tunisie, et au Caire (califat Fatimide). Le territoire est de plus en plus divisé. Le pouvoir du Calife est de plus en plus formel, alors que vizirs et sultan se renforcent. C’est à ce moment-là que les croisades ont lieu. -Saladin renverse le califat fatimide et rallie l’Egypte au califat abbasside, pour préparer la riposte contre les croisées. Pourtant, le califat abbasside disparait un siècle plus tard face aux invasions Mongols, avec la chute de Bagdad en 1058. Les abbassides sont tous massacrés sauf un qui se réfugie au Caire. Au Caire, le pouvoir est entre les mains des Mamelouks. Les mamelouks sont d’anciens esclaves, kidnappés ou achetés en Asie Centrale ou dans le Caucase pour renforcer l’armée. Ils ont un immense prestige : ils ont repoussés les Mongols. Ces mamelouks placent le dernier des abbassides en résidence surveillée. Même si il n’a aucun pouvoir, sa présence garantie la légitimité d’un régime qui n’est ni arabe, ni arabisant. Cette fiction dure deux siècles et demi. -Pendant ce temps-là, une dynastie du centre de l’Anatolie, les Osmanlis, gagnent du pouvoir, et prennent Constantinople, devenant Istanbul. Ils ne se préoccupent que des conquêtes européennes. Ce n’est qu’à partir de 1515 qu’ils se tournent vers le Moyen Orient. Ils conquièrent l’Arabie, le proche Orient, et l’Egypte. Ils s’emparent du descendant abbasside. Au départ, ils se contentent du statut de Sultan. Ce n’est qu’au 17ème siècle, qu’ils accordent de l’importance au titre de Calife, et inventent une fable sur la transmission du pouvoir califale, du descendant abbasside au sultan ottoman du moment. Ces sultans turques vont chercher à développer une littérature, un cérémonial digne de leur nouveau statut de Califes. En 1774, traité de Kutchuk kainardji, entre les Sultans et une puissance infidèle : la Russie. Distinction entre pouvoir temporel (sultan) et pouvoir spirituel (calife). La question est posé avec les tatares musulmans de Crimée. Par ce traité, la Crimée est annexée par la Russie, mais les tatares sont toujours soumis à l’autorité religieuse du Calife. Abdülhamid II inscrit le sultanat et le califat dans la constitution à un moment où les Ottomans doivent faire face à plusieurs mouvements de contestation : -Mouvement Arabe qui s’oppose au turques. -Mouvement réformiste religieux. Lors de la 1ère guerre mondiale, le calife, lance un appel à se révolter contre les puissances coloniales. Appel sans réponse. Le Califat a perdu tout son prestige. La priorité est de se débarrasser des Turcs. La GB passe un accord avec le sheriff Hussein en 1915 pour renverser les Ottomans. A la fin de la 1GM, les accords de Sykes Picot règlent le sort de l’empire. Pas de grand Etat Arabe, mais deux royaumes : Irak et Transjordanie. Hussein se replie sur la Mecque et Médine. Ses deux fils prennent l’un l’Irak, l’autre la Transjordanie. Abolition du Califat en 1924. Dernier Calife Ottoman : Mehmet VI. Dernier Calife tout court : califat d’Hussein qui dure moins d’un an, et qui est renversé par les Saoud. Chez les Saoud, distinction entre pouvoir religieux et pouvoir temporel. L’idée de Califat connait des cycles. Aujourd’hui, elle remonte à la surface au moment de la mondialisation. Les oppositions à la séparation du monde musulman en Etats Nations n’est pas venu de l’islam, mais de l’arabisme. Au contraire, au nom de l’islam de nouveaux Etats se sont crées au nom de l’islam (Pakistan par ex). Le Califat revient en surface, car une autre idée se renforce également : celle d’Oumma, d’une Oumma virtuelle. Le Parti de la libération islamique, crée dans les années 50, suite à la défaite face à Israël, par un ancien des Frères Musulmans, prône le retour du Califat. Théorie conspirationiste : les Etats actuels sont complices. D’autres explique la débâcle par l’absence de tête pour guider les différents arabes. Naissance d’une tendance violente pour s’emparer du pouvoir par un putsch. Cette organisation s’est répandue dans divers pays. C’est une organisation totalement mondialisée. Son noyau fort est arabe, et plus particulièrement palestinien. On les a vu apparaitre en Tunisie après Ben Ali, dans des prises de position contre l’alcool, ou les maisons closes. Certains les qualifient de Salafistes, mais c’est discutable. Tout leur programme est axé sur le dépassement du traumatisme de 1924. Ils sont très actifs sur Internet. Ils sont implantés en Grande Bretagne. Problème autour du titre d’Amir Al Mouminine. Ce titre était réservé au Calife. Aujourd’hui ce titre de Commandeur, est héréditaire (par exemple le roi du Maroc). Mais le souverain marocain est commandeur des croyants marocains. Le Molay Omar a également revêtu ce titre parmi les Talibans. On voit que le thème de commanderie des croyants, de califat, est très présent dans la littérature Djihadiste. Le successeur de Ben Laden à la tête d’Al Quaida évoque beaucoup ces thèmes. Création d’un califat virtuel à partir de l’Irak par al Quaida (le califat d’Abu Omar al Baghdadi). Mais les débats restent très théoriques. Cette idée du Califat comme réponse à la mondialisation ne prend pas au fond. Ce qu’on voit c’est la réécriture d’une histoire qui n’a jamais existé. On a un discours de plus en plus angoissé face au califat (conservateurs américains, rapport de la CIA…). Cela introduit une tension supplémentaire dans les relations internationales. Dick Cheney parlait d’un califat qui allait de l’Espagne à l’Indonésie, et fondé sur une haine de l’Occident. La guerre de civilisation, a alimenté les discours sur l’émergence d’un Califat, comme si c’était une inquiétude valable. Le premier ministre tunisien (Nahda) a fait dans un meeting à Souss une déclaration extremement débattue sur le 6ème califat. Ces déclarations tranchent complétement avec les assurances d’un travail politique sérieux. Ces propos ont énormément inquiétés. En réalité, dans son discours, le califat renvoyait au national, et non au mondial. Il était face à une représentante du H amas. 19 Mars : copie papier. Document libre (article ou document académique) sur les personnalités ou la personnalité ou une organisation qui incarnent l’islam actuel. 10 000 signes Critère de notation : argumentation, rédaction. Le Jihad -Le Jihad : littéralement c’est… Ce n’est ni la guerre sainte, ni la croisade. Le terme Jihad n’apparait même pas dans le coran. C’est le terme Jahada qui apparait 30 fois : 10 fois dans un sens pacifique, 10 fois militaire, 10 fois entre les deux. En 630, le prophète mène une expédition à Tarmuk , une expédition pacifique. Pr Mao il évoque de deux jihad : le grand jihad (guerre contre le mal en nous) et le petit jihad (jihad militaire). Le Jihad est au cœur de l’action de certains musulmans : les djihadistes. Ils considèrent que c’est le jihad qui définit le musulman. C’est une déviance, le secte. Le jihad ne fait pas partie des 5 piliers. Pour Ben Laden, on est musulman que si on fait le jihad militaire. Les djihadistes invalident la déclaration du prophète (d’après eux, la parole la plus tardive annule les précédentes). Ce sont les plus orthodoxes et pourtant ils introduisent le principe d’historicité. Ils reconnaissent que dans le coran le jihad militaire est une exception. Mais ce qui est venu par la suite a mis le Jihad au premier plan. -Les conquêtes musulmanes suivant Mao se sont faites par le Jihad. Omar était un djihadiste. Triple alternative : conversion… Pendant très longtemps, les chrétiens étaient majoritaires dans l’empire musulman. Jusqu’à ce que les conquêtes se stabilisent (8ème siècle), on avait une vision binaire : Dar Al Islam, Dar Al Harb. Une fois que ça se stabilise, on commence à organiser la vie : -Thaghr. -Ribat. En réalité, il y a des mélanges. Emirs musulmans avec des sujets chrétiens. Princes chrétiens avec des sujets musulmans. On créer alors une nouvelle catégorisation : -Dar Al Ahd. -Dar Al Solh. Ajourd’hui, les jihadistes , les islamophobes adoptent la première catégorisation. Mais la plupar considèrent au contraire que le monde en entier peut être considéré par la troisième catégorisation (Etats arabes dans l’ONU). Certains (Obama, Ramadan) parlent des sociétés à majorité musulmanes. Les grands mouvements d’islamisation se sont beaucoup plus fait par la DAAWA (la prédication). Mohamed était un acteur central de la mondialisation de son temps. C’est encore le cas aujourd’hui. Il ya eu deux types de croisades : -Les croisades de l’Orient : elles ont duré deux siècles. De la fin du 11ème à la fin du 13ème. Elles ont été repoussées par Saladin . -La grande croisade d’Occident : la Reconquista qui au bout de 5 siècles va chasser l’islam d’Espagne (Al andalous). Il ya deux formes de Jihad formalisé dans la doctrine de l’islam classique : -Le Jihad défensif : lorsque la communauté musulmane est agressé, ses territoires occupés et sa population menacé. Ce Jihad se mêle à l’autorité du Calife ou de son représentant. Il peut être d’obligation individuel dans des situations de crise. -Le Jihad offensive : il est de la responsabilité du groupe, et ne peut être fait que sous l’autorité du calife. Dans le cas des croisades, on est dans une situation de Jihad défensive. Cette période a pourtant plus été marquée par des périodes de paix que de guerres. D’ailleurs Saladin, n’a pas conquis Jerusalem par les armes. Il a remporté une victoire fracassante à Hittine en 1087 ( ?), mais il est entré à Jerusalem suite à un traité. Le Jihad est mené par une élite militarisé au nom de l’ensemble de la population. D’ailleurs les musulmans d’Islam demandaient aux Marocains de faire le Jihad pour eux. Cela mène à l’établissement de dynasties d’origines marocaines en Andalousie (les Almohades, les Almoravides). Ils stabilisent la situation durant un moment, puis sont battus et se replient au Maroc. On a eu des cas de Jihad offensive sous l’autorité du Sultan ottoman. L’empire s’intéressaient beaucoup plus à l’Europe qu’à l’asie, et cela durant des siècles. Le dernier Jihad offensive a lieu au 18ème. Empire Mogol contre l’Inde du Sud. Il n’y a plus eu de Jihad offensive depuis deux siècles. Au contraire Jihad défensive avec la colonisation, mais qui sont en fait des mouvements de libération nationale. Ces combats vont se mener sous l’autorité de chefs locaux qui ont prfois un certains charisme provenant d’un titre d’une confrérie soufie (qui pourtant n’aiment pas les armes). Ex : Abdelkader d’Algérie de la confrérie Qadiriyya. Il ne présentait pas sa lutte comme une lutte nationale. Il utilisait un vocabluraire musulman. Mais concrètement c une lutte nationale. Quand il se réfugie au maroc, le sultan refuse de l’aider. Shamil n’obtient pas l’aide du Sultan ottoman. La défaite de ces mouvements encourage la colonisation de peuplement. Ces deux cas date du 19ème siècle. Mais on a de nombreux cas similaires avant. Sous des mouvements qui se rvendiquent du Jihad et que le mouvement colonial avait intérêt à traiter de fanatiques, ce sont en fait des mouvements de résistance nationale. La grande révolte des arabes à Jeruslam en 1936 est traitée de Jihad, mais en fait c’est les premiers mouvements de résistance palestiniens. Le Jihad défensive est l’expression des luttes nationales à l’époque coloniale. Bourguiba « le laic », « le moderniste » est appelé en Tunisie « Al Mujahid Al Akbar ». Il rompt le jeun durant ramadan et dit « Je suis un mujahid contre la pauvreté , donc je peux rompre le ramadan car je suis en jihad ». Il obtient une fatwa qui valide cela. Au moment de l’opération Torch, les américains distribuent des tracts en arabe « nous sommes les combattants du grand Jihad pour la liberté ». Les représentants du FLN parlaient de lutte contre l’impérialisme en Russie, et de Jihad en Algérie. Le Jihad des afghans contre l’armée rouge s’inscrit dans cette continuité. La contribution des non afghans à la libération de l’afghanistan a été nulle. L’afghanistan pour eux n’était qu’un décor, car ils pronent un troisème type de Jihad : le jihad global. Ce jihad a été conçu par trois personnes : Oussama Ben Laden, Abdallah Azzam et Ayman Zawahiri. Ben Laden et Azzam étaient d’anciens freres musulmans , mais ont rompu avec eux à cause du Djihad. Les freres ont choisi d’abandonner le Jihad pour la révolution politique suite à l’écrasement du soulèvement de Hamma en 1982. Ils avaient mené une guerilla jihadiste contre le père de Bachar Al Assad, en ciblant la communauté Alaouite. Le régime a réagi en tuant des dizaine de milliers de frers musulmans. Cela marque la fin de l’option militaire pour les freres musulmans. Ils ont vu que le Jihad ne marchait pas. C’est une organisation structurelle. Donc ils ont changé. Azzam et Ben Laden quittent alors les frêres. Ils voient que le Jihad révolutionnaire ne marche pas en Syrie . Ils choisisennt alors un nouveau décor : l’afghanistan. A partir du Pakistant, ils mettent en place un réseau d’acheminement de volontaires arabes en afghanistan. Il y a énormément d’argent qui circulent. Les jihadistes se concentrent dans la ville de Pechaouar au Pakistant. Même dans ces milieux là, on est organisés sur une base nationale (maison syrienne, algérienne…). Ils ne sont là que pour acquérir de l’expérience. Ils espèrent tous faire la révolution dans leur propre pays. La tête de ce réseau est ayman zawahiri (actuel chef d’al Quaida). Ben Laden est au départ l’adjoint de Azzam, puis se raproche de Zawahiri. Aucun des trois n’a de compétences religieuses. Azzam va inventer le Jihad global. Il est confronté à un problème : il n’y a pas assez de volontaires. Il décide alors de faire une fatwa. Il est palestinien , mais il est à Pechaouar. Il doit expliquer cela. Il dit la Palestine est dans nos cœur. En Palestine les frontières sont fermées, donc il faut faire le Jihad là où on peut le faire (nouveauté). Il dit l’afghanistan est envahi par une armée d’infidèles. Il faut mener un jihad défensive qui est une obligation individuelle. Il étend son raisonnement. Ce jihad défensif doit s’appliquer aux musulmans des pays voisins qui doivent aider les afghans, et à la fin aux musulmans du monde entier qui ont l’obligation individuelle d’aller en afghanistan pour combattre l’ennemi. Mais cela n’était pas encore assez pour Ben Laden et Zawahiri. Les rouges se retirent. Azzam meurt dans un attentat (surement fait par Zawahiri). Ben Laden prend alors la tête du réseau, le nomme Al Quaida, et en modifie la forme : on passe d’un stage de formation, à une secte avec Ben Laden à sa tête. 10 ans après, ils font une conférence de presse, le matin en anglais, l’après midi en arabe. Ils annoncent la fondation du front islamique mondiale contre les juifs et les croisés. Ce jour là, ils prolongent la fatwa de Azzam : il faut un jihad de libération de l’arabie saoudite car elle est occupée par les troupes américaines depuis l’invasion du Koweit. Ils ont bien compris que le Jihad doit être présenté comme défensive. Cependant on ne demande pas aux musulmans de venir se battre en Arabie. Mais tous les muslmans ont l’obligation individuel (car jihad défensive) de tuer tout américain ou allié des américains où qu’il se trouvent et à n’importe quel moment. En 2 lignes, Al Quaida efface 14 siècles de tradition islamique. Ils ont couper le lien entre Jihad et territoire. Les premiers attentats sont en Afrique (Kenya, Tanzanie), touche des musulmans (c’était à l’heure de la prière, si il n’étaient pas à la mosquée, c’est que c’est pas des musulmans). Les attentats du 11 Septembre touchent la capitale de la mondialisation à l’heure où la mondialisation était à son âge d’or. Nouvelle idée : la mondialisation peut aussi apporter la terreur. Ben Laden veut attirer les américains en afghanistan , car il veut se présenter comme résistant à une agression, et non pas comme agresseur. Dès le 11 Septembre, il amène une équipe d’al jazeera, interviex dans la grotte, avec l’autorisation de le diffuser qu’au moment de l’arrivée des américains. Le 16 Octobre, lorsque les américains débarquent en Afghanistan, la vidéo est passé partout dans le monde. Face à ce jihad global, l’administration bush a lancé la guerre globale contre la terreur. De plus, ils envahissent l’Irak (pas un membre d’al quaida avant, des milliers après). Même en Irak, ccollaboration tactique entre guérilla nationale et al quaida. Mais crise autour du rôle de la Jordanie. Le générale Petréus, patron de la Cia, à la tête de la guerre en Irak, avait ccompris que la guerre en Irak ne poouvait être gagnée. Il distingue alors entre le jihad national et al quaida. Les américains traitent alors avec les nationalistes contre Al Quaida (qui controlait une bonne partie du territoire Irakien). Aujourd’hui, on a un jihad global qui n’est plus qu’une fiction. On parle global, mais on agit klocal. L’Aqmi ,’a pas preté allégeance à zawahiri. Al quaida irakienne non plus. L’islam qui sortait gagnant de la mondialisation reste organisé en Etat nations qui restent relativement stable. Les tentatives de lutte contre les colons, d’union des pays arabes ne se sont pas fait autour de l’ilam, mais de l’arabisme. Le seul Etat crée sur la base de l’islam, c’est le Pakistan. Au début Pakistan oriental et occidental séparés dans la violence (4 millions de morts), alors que la seule identité de ce payus, c’est l’islam. Le Pakistant n’a pas encore stabilié son identité. On a une forte hétérogeité ethnique. Même chose pour les Talibans. Malgré tous les discours sur l’expansionisme, le califat, on a un système international islamique relativement cohérant et stable, et conforme au partage colonial. Exception avec certains groupes. Les patchounes sont divisés entre Pakistan et Afghanistan. Ils sont porteurs d’un irrédentisme . Mais cet irrédentisme est porté par l’islam (ils se proclament Talibans). Le ssociétés et les financesz islamiques Le priuncope de la finance ioslamique repose sur plusieurs prohibitions fixées patr la chariia, qui ellemême estde deux types : al fiqh et al muamala. la finance islamique relève de al muamala. La 1ère interdiction est celle de la Riba (verset 2, sourat al bakara). A l’époque du prophète l’intérêt était de 50%. Donc on peut considérer aujourd’hui qu’in intérêt faible est acceptable. Il faut voir qu’à la faveur de la mondialisation, on voit apparaitre une sorte d’éthique islamique de l’économie. L’interdiction aurait été unz limite à l’expansion de l’isklam. La finance islamique apparait ces 40 dernières années, et est lié aux processus politiques et économiques. La prohibition de l’usure. Interdition du gharar et de mayssie. On met en avant des ruses pour accomoder une réalité trop prégante. Ce qu’on voit, c’est que le choc pétrolier de 1973-1974, provoque un envol du cours dcu pétrole et vont susciter une augmentation spectaculaire des ressources en devises des Etats du Golfe. C’est à partir dez ce moment qu’on parle de pétro dollars et de pétro monarchie. Cela pousse à isalamiser ces pétrodollars. Tout d’abord dans le cadre de l’OCI qui se dote de la banque islamique de développement. Elle mettra en place des IFI (instruments financiers islamiques). Le premier des instruments est le prêt sans intérêts. 25 membres de l’OCI bénéficient de ces prêts. 24 sont des PMA. Le 25 ème c’est la Palestine. A côté d’autres instruments vont être mis en place. En parallèle, 1ère banque islamique privé en 1975, Dubai islamic Bank puis en 1977, Kuwait Finance House. Dès 1977, banque islamique en Egypoe crée par le roi … d’Arabie Saoudite. Ijara et Istisna’a correspondent au leasing. Le prince de la finance islamique c’est que tout cela doit être gagé sur des biens réels. Pas de produits dérivés. Pas d’argent avec de l’argent. L’argent doit être licite. Il doit prévenir de sources moralement pures. Partage des pertes et profits. Murabaha, Musharaka, Mudaraba PLS. Plus récemment, deux autres types d’instruments : Sukuk (bons islamiques) et Takaful (assurance islamique). En permanence, on invente des produits qu’il faut fair valider islamiquement. L’organisation fonctionne comme toutes les banques , mais a un conseil de la chariA qui certifie que les produits proposés sont conformes à la charia. Phase ^première : années 70 , 1ère banque islamique. 1977 ziu al Haq au Pakistant, met en place un régime islamiste et promouvoit une islamisation bancaire et de l’économie: institutionnalisation de la zakat… Cela ne concerne que les sunnites. Les chiites ont une longue tradition de finance dans les préceptes de l’islam. L’imam caché est le maitre du temps. Il faut lui verser une partie importante du revenu le khoms. Pendant son occultation, un chiite fervent se reconnait des références d’imitation : Marja. Une fois que ce lien direct ou indirect est établi entre le croyant et son Marja, il y a une obligation financière. On lui verse la contribution qui est du à l’imam. Dans le chiisme, on a depuis des siècles des circuits financiers islamisés et mondialisés. Sistani est le Marja le plus populaire aujourd’hui. Il est la référence spirituelle de la plupart des chiites iraniens, alors que khomneinni a beaucoup plus de fidèles au Liban. En 79, Iran. Et 3ème expérience au Soudan avec l’avènement d’une dictature islamiste sous ‘autorité du général Bechir. Ces Etats vont soit se retrouver en marge des transactions internationales comme le Pakistan, ou finir par fonctionner en vase clos. Or l’essentiel des transaction s se fait hors des banques : marché noir, corruption… On a des morales affichées dans les transcations officielles, avec toute une culture de corrutpion. Tournure doctrinale en 1989, avec une fatwa de Tantaoui, moufti d’Egypte, sous pression de Moubarak, qui juge licite halal, un bon d’Etat egyptien qu’il emet avec un intérêt limité. On voit que cette certification est aussi une forme d’adaptation, de mise à niveau. Elle est très débattue en Egypte même, mais aussi dans le golfe. Au niveau politique, les monarchies du golf valident la fatwa du cheikhs tantaoui. Ce type de fatwa, de juridisiation de la technique de la finance islamique est un moyen pour les différents pouvoirs de marginaliser des positions fondamentalistes. On a une né essité de juridisation suite aux scandales financiers : on a eu des pyramides financières en Egypte, ou en Albanie, ou le scandale de la BCCI. Volonté de professionalisr l’expertise et les certification technique. 11 Septembre 2001 : Hystérie en occident contre tout ce qui est musulman (islamophobie) Banque islamique= financement du terrorisme. Mais il y a eu aussi la réaction inverse. Saleh Kamel (Baraka) dis il faut que les musulmans viennent dans les banques islamiques et retirent leurs avoirs des banques occidentales où ils font l’objet de discrimination. La Hawala n’a pratiquement jamais fonctionné car on a cherché à la pénaliser après le 11 Septembre. Homonymies : on geler es avoirs des certaines personnes sur la base de leur nom. Cela a amené la finance islamique à se professionnaliser encore plus. En 2003, succès de la finance islamique en Malaisie. Les chinois étaient intéressés par le développement des IFI. Les trois pôles de la finance islamique : Manama, Kuala Lumpur, Londres. Dans le golfe, la grande majorité des transactions n’est pas islamique (seul 16%). Londres Eddie George, Bank of England Gordon Brown, ministre des finances, voulait faire de la Grande Bretagne le centre de la finance islamique mondiale (2006). Le développement de la Banque Islamique en Grande Bretagne est spéctaculaire. 30 millards de dollars investis chaque année. 5 banques islamique dont une banque de guichets. Les 4 autres sont des banques de classement. Grandes institutions (HSBC, Lloyd…) qui ont des départements islamiques. HSBC a un département qui s’appelle AMANA dirigé par un conseil central de la chari3a. Activités islamiques centrées sur l’Asie, et pas forcément dans des communautés islamique. Singapour est le 2ème pays d’Asie après la Malaisie en terme de finance islamique. Il y a un dox jones islmaique, Revue islamique bancaire. La finance islamique se porte très bien malgré la crise. 1300 millards de dollars et croit à un rythme de 15% par an. Deux critiques : -Couverture du réinvestissement dans les pays occidentaux des petrodollars. L’argent ne bénéficie pas aux musulmans. -On ne prête qu’au riche. Les banques de guichet sont de très loin les moins profitables et les moins nombreuses. Explication Filiu : La finance islamique n’est pas une priorité des musulmans. En revanche la demande de halal est très forte et ne cesse de se développer. La demande de halal est avant tout dans la nourriture, mais uniquement. Demande de vêtements halal, de musique, de divertissement halal. Il y a une halalisation de la société de consommation islamique. Il y a des normes et des attentes chez les bourgeois musulmans. Et ces attentes sont compatibles avec les modèles de consommation européens à condition que ça soit halal. patronat locaux en Turquie : Tusiad et Musiad (patron de l’industrie du halal, soutien de l’AKP). Parallellement à ça, émergeance de nouvelles figures dans l’exaltation internationale qui prêchent la positive attitude Ijabiyya. Pensée managériale musulmane. Amr Khaled, gymniastar. Amr Khaled scène d’histérie, succès parmis les ménagères de 40 ans. Gyminastar, même chose en Asie du Sud Est jusqu’à ce qu’il prenne une deuxième femme. Figures de marchés qui se sont développés. Le Hadj est lui aussi un lieu de consommation (Malls). La encore on est dans la mondialisation. La charité/La zakat globalisation de l’entraide. On est sur un terrain encore plus compliqué que la finance islamique. Il y a eu des manipulation de l’entraide, de l’aide humanitaire, par des courant djihadistes. cela a entrainé la criminalisation des organisation de la zakat internationale, surtout vers gaza. A cela s’ajoute des ONG qui sont en fait liées à des gouvernements. L’IIRO est liée à ligue islamique internationale, l’IHH est liée à Gaza et au gouvernement turc (association qui organise la flottille vers gaza). Cela marque l’émergence de nouveaux acteurs internationaux : les ONG islamiques. Ces organisations islamiques sont entrain de se nationaliser. En GB, muslim aid. En France, secours islamique. Suites aux accusations, plus grande visibilité et plus grand professionalisme comme au moment des innondations au Pakistan en 2009, plus généralement des msulmans aident des musulmans. Le liban est un terrain de compétition entre ONG liées au golfe, et ONG liées à l’Iran. On voit bien que maintenant, on a les ONG islamique ont atteint un niveau de respectabilité qui leur permet de ne pas aide que les musulmans. C’est le cas de muslim aid au RU. On vois là une autre forme de globalisation = flux de solidarités. Derniers développement de la globalisation : les révolutions arabes avec mobilisation des diasporas en termes financiers et en terme d’expertise. La Oumma virtuelle Communauté de croyants planétaire mais qui perdrait sa réalité physique pour devenir un espace virtuelle. Olivier Roy est le premier à en parler. Cette Oumma virtuelle commence à naitre au début des années 90 avec une révolution des télécommunications. -1990-1991 : 1ère guerre mondialisée par les images de CNN. C’est la guerre du Koweït. En Aout 1990, Saddam Hussein annexe le Koweït à l’Irak. Opération Tempête du désert (libération du Koweït) relayé par CNN. Informations données en temps réel. -En 1996, création d’Al Jazzera. A travers cette chaine, l’espace chiite va être sublimé par la sphère médiatique. En même temps, l’Arabie Saoudite arrête de financer le programme arabe de la BBC. Les journalistes de ce programme vont alors rejoindre Al Jazzera. Il forme un noyau de professionnels de tous les pays d’arabe. Al Jazzera diffuse en continue à partir de 1999. La chaine impose un nouveau registre du traitement de l’information. Il n’y a plus de tabou. On peut parler de tout sauf du Qatar. On instaure des débats politiques vifs et contradictoires. Cela rompt avec l’époque des chaines d’Etat officielles, et soporifiques. AJ a occupé cette espace vide en adoptant un slogan « l’opinion et son contraire ». Innovation majeur dans le paysage médiatique arabe jusqu’alors dominé par une seule idée. A cela s’ajoute des enquêtes, avec des révélations. Politiquement, la rédaction d’AJ est dominée par une sensibilité islamiste, mais aussi des représentants du nationalisme arabe et du marxisme. La tendance générale est anti-impérialiste. Montée en puissance parallèle d’AJ et d’al Quaida : chacun a profité du succès de l’autre. Ben Laden a toujours été attentif à la communication. Au début son obsession est CNN. Progressivement, il commence à s’intéresser à AJ. AJ va accompagner BL durant un certain temps et faire un très long documentaire sur lui. AJ décide de ne pas le diffuser tout de suite, mais d’attendre le moment opportun. Ce moment arrive en Juin 1999, lorsque le FBI le désigne comme ennemi publique n°1. Immédiatement, AJ diffuse le documentaire « un Homme contre un Empire ». Le documentaire a été très regardé dans le monde arabe, surtout en Arabie Saoudite. Le documentaire était en arabe. Il n’a pas été diffusé sur les chaines occidentales. BL n’est devenu connu en Occident qu’à partir de 9/11. Tawfir hamidi, journaliste AJ, a été accusé d’avoir soutenu BL (financement, informations…). -Au moment du 11 Septembre, il y a une manipulation des informations (entente entre Al Quaida et Al Jazzera). BL se plaçait déjà dans l’après. Il souhaitait une intervention américaine en Afghanistan. Il s’était convaincu que l’Afghanistan avait été le tombeau de l’URSS, et que pour pouvoir détruire les USA, il fallait l’attirer là-bas. De plus, il veut lancer un Jihad défensive, pour que cela devienne une obligation individuelle. La mondialisation créer du groupe en atomisant les individus (comme elle fait du global à partir du local). Il fallait que les USA donne l’impression d’agresser l’Afghanistan. Ben Laden avait enregistré un discours en réponse à l’offensive américaine et en envoyé à AJ avant même cette invasion. Le 16 Octobre 2001, deux heures seulement après les premiers bombardements, le discours est diffusé par AJ. Cela donne une force à ce discours. Ce coup médiatique à permis à Al Qaida de perdurer, au moins jusqu’à la mort de BL. Le rôle d’AJ reste ambigu. On sait que lors de l’invasion en 2003, que G. Bush avait prévu de bombarder AJ à Qatar (Tony Blair l’en a dissuadé). -Lors de la guerre en Irak, AJ est le seul média à pouvoir diffuser des images des deux côtés. Pas de journalistes américains en Irak. -Nouvelle génération de reporters arabe C’est la fin du monopole occidental sur le sens et la direction des informations. Crédibilité dans le monde occidentale ? -AJ a un bureau à Tel Aviv. Ehud Barack est même intervenu sur la chaine qatari. Elle a donc pu suivre en détail la 2ème Intifada, en fournissant là encore des images des deux côtés. Cela s’accentue à partir de 2002, avec la réoccupation de la Cisjordanie. Tout cela filmé en direct par un trio de journalistes . -Au moment du sommet arabe, Arafat est assiégé par l’armée israélienne à Ramallah. AJ propose d’établir une liaison direct entre Beiruth et Ramallah. Finalement, le sommet arabe décide de ne pas l’écouter, car ils ont peur d’interférences d’Israel. Cela crée un énorme scandale. En plus d’être assigé, Arafat est privé de parole dans le monde arabe. -Depuis, d’autres chaines concurrentes ont été crées : Al Arrabiyya, chaine saoudienne qui diffuse à partir de Dubai. Dès 2008, la chaine prouve qu’elle peut elle aussi mobiliser des journalistes de guerre. -Lors des révolutions arabes ; AJ est devenu le relais de la révolution, mais aussi un acteur. -Nouveaux médias : journalistes civils apparaissent. -Pendant la guerre de Gaza, la presse occidentale ne pouvait pas entrer. Au même moment, des journalistes d’AJ sont au cœur de Gaza. AJ diffuse toutes les images qui choquent le monde musulman. Ces images n’ont jamais été diffusées dans les médias occidentaux. AJ n’émet pas aux Etats Unis. -Même chose aujourd’hui en Syrie. Il est impossible pour les médias occidentaux de s’informer sur la Syrie. La presse occidentale évoque l’objectivité pour ne pas diffuser d’images. AJ diffuse toute les images disponibles. -En 2011, Al Jazeera est la première chaine la plus vu dans tt les pays arabes (sauf arabie saoudite). Non seulement pour l’information, mais aussi pour la religion, et le divertissement. -La religion va irriguer les chaines satellitaires. Youssef Al Quardaoui est une figure majeur du satelitte arabe. C’est un prêcheur egyptien, frêre musulman, qui s’eile sous Nacer et rejoint le Qatar. Il devient moufti global. Il avait un programme sur AJ « la sharia et la vie ». Il y a un aspect interactif. Son émission n’est pas uniquement une leçon. Il ya des interventions des commentaires, des interrogations. Il emet des fatwas (avis religieux) sourcé dans une longue chaine d’interprétations. -Crise d’autorité et de repères dans la transmission de références dans le monde musulman. mUltiplicité des interprétations possibles. Marché concurrentiel. Islam online = cyber muftis qui font des fatwas online. -Le prototype des chaines religieuses est Iqraa. Produisant constemment des avis religieux suivant les questions des téléspectateurs. Ces questiuons concernent tous les aspects de la vie, y compris les détails les plus insignifiants. Plus les individus sont libres, plus ils sont atomisés des groupes traditionnels, plus ils se tournent vers une forme d’autorité : la télévision, l’internet. -Tout cela correspond exactement à la logique des évangelistes américains. Le divertissement aussi est important. - Le grand moment où l’on regarde la télévision en famille, c’est ramadan. Les émissions les plus regardées sont des émissions de divertissement. Les séries montantes sont les séries turcs où on voit des musulmans en accord avec leur société. -L’une des chaines les plus vues est rotana (chaine saudienne). C’est une chaine intégrée : repère les artistes, les fait enregistrer et les fait passer sur la chaine. -Phénomène de la pop islamique : psalmodies islamiques… Essor du Tajwid. AJ a ouvert la voie, elle a anticipée sur la Oumma monde. Elle accorde de plus en plus dans ses programmes à l’Asie. Internet -On a tenté de contrôler internet soit par le piratage (contourné par proxy). -Ensuite, il y a eu le phénomène Facebook. Un bloggeur d’Alexandrie (Khaled Said) partage des images de policiers se partageant de la drogue. Le lendemain il est battu à mort par ces policiers. Il devient un martyr, un symbole sur facebook, pour la justice. Il devient un élément majeur de l’occupation de la place Tahrir. -Twitter a peu joué sur les révolutions , mais c’est important dans le domaine religieux. Le plus populaire sur twitter est Mohammed Al qoraichi. Il dit qu’il a bcp de fidèles. Il dit que les tweets l’aident à choisir ses prêches du Vendredi. Il relate certaines expériences que ses fans sur twitter ont vécu. « 5 ùillions de visiteurs sur youtube ayu cours des 14 derniers mois » . « Je crois que j’ai plus de fidèles en Arabie » cmt tu sais ? « Je reconnais les Saoudiens par rapport à la culture qui transparait dans leurs interventions ». Comme Qardawi, ils arrivent à transcender l’endroit où ils sont. Mais idée que l’on suit quelqu’un en phase avec sa culture. On a constitution d’une Oumma virtuelle avec une demande de normes. Cela va produire une oumma normative, assez conservative. On accepte l’idée que la société musulmane doit s’imposer au libre arbitre. Cela favorise également le consensus. La mondialisation introduit une interactivité : l’autorité la plus populaire est celle qui pourra répondre à son marché, effet de rejet des autorités concurrentes. Il y a un risque de dispersion face à l’éclatement des siters, au lieu de l’imam local, precheur de quartier. Très forte production chiite du fait de la concurrence entre les Marjas. Ils sont irrigués par des fatwas en tout genre. Ils mettent en avant leur réactivité. A cela s’ajoute les sites de promotion des différents chefs, avec construction d’une légitimité religieuse mais pas cléricales. Ex : Tarik Ramadan, prestige qu’il ne peut pas associer au titre de cheikh. -Internet : espace de sociabilité. Sites de daiting islamique. -Confrontation ave l’autre : bloggeurs israeiliens et libanais qui ciommuniquent entre eux, ou encore phénomène de hacking. -Le problème du Jihad islamique. Filiu pour l’interdiction des sites terroristes, par peur de l’effet miroir, plus que par peur du recrutement. Après le 11/9, un fquih produit une fatwa légitimant l’évènement. Cette fatwa se retrouve partout.