L’engagement du sociologue comme obligation éthique et politique. Jean-Louis Genard Lorsque nous portons nos réflexions sur l’engagement des sociologues, nous mêlons souvent deux questions qui, bien que se chevauchant, méritent, je pense, des traitements distincts. D’un premier côté, nous nous demandons si les sociologues doivent ou à tout le moins font bien de s’engager avec comme horizon le fait que le sociologue, en plus d’être sociologue, est évidemment un citoyen. D’un second côté, sous l’horizon cette fois non plus de la citoyenneté mais plutôt de la sociologie elle-même, nous nous demandons si celle-ci est fondamentalement engagée, si elle doit l’être ou si son exigence d’objectivité doit maintenir ceux qui la pratiquent dans une position de réserve par rapport à l’engagement. Pour le dire de manière lapidaire, il y a là deux questions en réalité différentes : celle de l’engagement du sociologue comme citoyen, celle du statut épistémologique de la discipline sociologique et en particulier de la sociologie critique. Très différentes mais néanmoins imbriquées puisque par son travail disciplinaire, le sociologue dispose de savoirs étayés sur le social qui peuvent constituer des ressources pour la prise de parole publique et la critique. Du point de vue de la citoyenneté, la réponse à la première question « le sociologue devrait-il s’engager ? » dépend fondamentalement des intuitions de justice à partir desquelles nous envisageons ce qui se passe. Et il y a bien sûr suffisamment de situations inacceptables, insupportables ou intolérables pour que la réponse soit évidemment positive. Et bien sûr aussi, les travaux sociologiques peuvent venir à l’appui de ces prises de paroles publiques en mettant au jour des mensonges politiques, des injustices sociales, en décrivant des oppressions. Il ne fait pas de doute non plus que de telles mises au jour puissent être autant d’appels à la prise de parole et à l’engagement, interdisant moralement en quelque sorte au sociologue de se taire. Comme l’ont mis en évidence de nombreux sociologues, comme y a insisté Antony Giddens, la sociologie constitue un des leviers de la réflexivité que nous sociétés pratiquent sur elle-même et cela fait porter au sociologue des responsabilités éthiques et politiques par rapport auxquelles le désengagement constitue une échappatoire difficilement justifiable. Plus encore, si les travaux sociologiques participent de la réflexivité sociale et pèsent donc sur le gouvernement des sociétés, il me semble alors y avoir de la part du sociologue une exigence d’engagement, à moins qu’il ne fasse « comme si » sa discipline ne jouait pas ce rôle ou « comme si » de cela il pouvait se laver les mains. Cela dit, comme je l’ai évoqué plus haut, ces engagements dépendent d’intuitions de justice dont on ne peut présupposer qu’elles font l’objet d’un consensus au sein de la communauté des sociologues, pas plus, comme on le verra, que l’on puisse s’attendre à ce qu’elles découlent et s’imposent avec nécessité en fonction des analyses que mène la sociologie. Loin de la relative évidence des propos qui précèdent, la situation va se compliquer dès lors que la question de l’engagement public du sociologue ne se posera plus sous l’horizon de sa citoyenneté mais sous l’angle de l’épistémologie de la discipline. En effet un des traits constitutifs de l’histoire de celle-ci semble bien être la fascination-hantise que constitue pour la sociologie la figure du sociologue engagé. Sociologie critique d’un côté, neutralisation axiologique de l’autre. Sociologie critique d’un côté, dévoiement de la sociologie dans une expertise dévolue au pouvoir de l’autre… Pourquoi donc cette double hantise – abandon de l’exigence scientifique, collusion avec le pouvoir- que la sociologie se perde lorsqu’elle entend s’engager ? Pourquoi à l’inverse cette fascination constante pour la figure du sociologie engagé ? Pourquoi donc les « bons » sociologues devraient-ils se mettre en retrait de la cité ou ne feraient-ils plus vraiment de la sociologie lorsqu’ils « deviennent » citoyens ? Mais, à l’inverse, au nom de quoi les « bons » sociologues devraient-ils faire de leur engagement une dimension de leur travail de sociologue ? Le travail sociologique porterait-il en lui-même vers des résultats qui le conduiraient nécessairement à ne pas pouvoir se tenir en retrait ? L’histoire de la sociologie a tenté d’apporter de multiples réponses à ces questions, sans jamais pleinement convaincre, sans jamais à tout le moins convaincre à partir d’une spécification de ce qu’est ou devrait-être la sociologie. Pour tenter d’éclaircir cette difficile question, le fait que le sociologue est aussi un citoyen ordinaire me conduira à partir d’une situation de conversation banale. Ce détour me paraît doublement pertinent dans le cadre d’une réflexion sur l’engagement du sociologue. D’une part parce que j’ai la conviction que le travail du sociologue est une continuation –par d’autres moyens, d’autres méthodes, avec d’autres finalités…- des conversations ordinaires (Genard, 1994) . Le sociologue se préoccupe en effet de ce dont les gens se préoccupent, l’école, le chômage, le travail, la santé, les loisirs… Bien entendu dans les conversations ordinaires se posent des questions qui à un moment demandent des éclaircissements. Ceux-ci peuvent prendre différentes orientations. On peut tout d’abord se poser des questions dont l’horizon est l’objectivité. Les descriptions de ce qui arrive, de ce dont on parle… sont–elles correctes, les explications causales qui sont mises en avant tiennent-elles vraiment ? C’est une première forme d’enjeu de validité que de chercher à décrire ou à expliquer plus correctement. Les demandes d’éclaircissements peuvent toutefois prendre une orientation différente lorsqu’elles se construisent à partir de doutes que nous avons sur la manière dont nous saisissons ce que nous disent nos interlocuteurs. Nous cherchons alors à mieux les comprendre en leur posant des questions, en leur soumettant la manière dont nous les avons compris et en leur demandant si c’est bien cela. Nous ne sommes plus là dans une posture objectivante, mais plutôt dans une posture d’intercompréhension, dans une posture disons participante. A vrai dire, nous ne cessons d’ailleurs de jongler avec ces postures. Par exemple, c’est après nous être assuré que nous avons bien compris ce que pensait notre interlocuteur que nous basculons vers une posture objectivante : si tu penses cela, maintenant que je t’ai bien compris, c’est parce que tu n’arrives pas à te détacher de ce blocage… En poursuivant notre conversation ordinaire, nous pouvons aussi bien sûr, à certains moments, marquer notre désaccord en adoptant alors une posture critique. Nous ne contestons pas les descriptions ou les explications de ce qui se passe, nous sommes convaincus d’avoir bien compris ce que notre interlocuteur nous veut, mais nous ne sommes pas d’accord avec lui. Encore une fois, ces postures ne cessent de s’interpénétrer et si nous nous mettons à critiquer c’est par exemple après que nous nous soyons assuré d’avoir bien compris ce que notre interlocuteur nous voulait ou c’est en apportant la preuve que les descriptions auxquelles il se référait n’étaient pas correctes. La distinction sans doute un peu abstraite de ces trois postures est loin d’être arbitraire, elle s’appuie en réalité sur une structure très profonde des ressources à partir desquelles nous conversons : la grammaire des pronoms personnels. Le pronom Il correspond à la posture objectivante, Tu à la posture intercompréhensive et Je à la posture engagée. Et cela renvoie au fait que lorsque nous parlons nous nous adressons à quelqu’un (Tu), à propos de quelque chose (Il) et en nous engageant (Je). Ou pour le dire autrement cela renvoie aux trois dimensions du langage ordinaire que distingue souvent la linguistique : dimension référentielle (Il), dimension illocutionnaire (Tu) et dimension performative (Je). Bien qu’interconnectées et enchevêtrées dans les conversations ordinaires, bien que se nourrissant l’une l’autre… ces trois postures sont toutefois différenciables. Qu’est-ce que ce détour par une analyse sommaire des conversations ordinaires peut bien nous apprendre sur la sociologie et sur l’engagement du sociologue dans la cité ? Je pense que les grandes querelles épistémologiques sur le statut de la sociologie - de la querelle expliquer-comprendre aux querelles plus récentes sur la sociologie critique, en passant par l’exigence de neutralisation axiologique- s’éclairent et se dédramatisent si on les rapporte aux distinctions précédentes (Genard, 2003). Expliquer-décrire, comprendreinterpréter, critiquer… telles sont somme toute les trois manières dont, dans son histoire, la sociologie a tenté de se positionner et de s’articuler (Genard, 2011). Avec le positivisme, elle a pu tenter de se construire sur la seule posture objectivante (Il). Dans la querelle expliquercomprendre, elle a pu chercher sa spécificité à la suite de Dilthey dans la seule posture intercompréhensive (Tu), herméneutique ou phénoménologique… Elle a pu chercher, comme K.O. Apel, à fonder son ambition critique (Je) sur la dialectique entre expliquer et comprendre. Jamais elle ne nous a convaincu, pas plus en séparant et en isolant (le positivisme, l’herméneutique…) qu’en déniant la pertinence des séparations comme le fait aujourd’hui Latour en récusant tout en la mobilisant sans cesse d’ailleurs la distinction entre les faits et les valeurs. Revenons-en maintenant à la sociologie et à la question de l’engagement du sociologue. Par rapport aux conditions habituelles d’une conversation ordinaire, le sociologue possède un avantage cognitif incontestable, un avantage qui bien évidemment ne le dispense pas pour autant de se soumettre à l’exercice critique, y compris venant du citoyen ordinaire. C’est ce que nous rappelle opportunément Dewey lorsqu’il souligne dans le même temps les capacités d’enquête du citoyen ordinaire et les « avantages » des spécialistes qui ont approfondi, formalisé et systématisé ce pouvoir d’enquête. Cet avantage cognitif se traduit fondamentalement au niveau des dimensions objectivantes et intercompréhensives par rapport auxquelles le sociologue a accumulé un savoir théorique et déployé d’importantes ressources méthodiques. Il est donc bien placé pour apporter sa contribution aux descriptions et aux explications des phénomènes sociaux, ou pour mettre au jour, révéler la manière dont les acteurs vivent, comprennent, interprètent, ressentent… leurs situations. Là se situent déjà d’importantes ressources critiques, non encore directement en termes de dénonciation, mais déjà à la fois – dans la voie objectivante- en mettant au jour des faits ignorés, des inexactitudes dans la description du monde, ou dans les explications de ce qui arrive, mais aussi –dans la voie intercompréhensive- en révélant des formes ignorées, méconnues, différentes… dans lesquelles se vivent des rapports au monde ou à des situations. En prenant comme horizon de réflexion la conversation ordinaire, j’avais insisté sur l’enchevêtrement des accentuations du langage référées aux trois pronoms personnels. Dans les conversations ordinaires, nous ne critiquons pas arbitrairement. Nous le faisons toujours aussi en référence à des descriptions et à des compréhensions du monde. Si nous admettons cela nous saisissons immédiatement en quoi le travail sociologique constitue en soi une ressource incomparable pour la critique, du simple fait qu’il nous offre des descriptions et des explications mieux étayées, plus robustes et qu’il nous permet de mieux comprendre la manière dont ceux dont nous parlons vivent, comprennent, interprètent, ressentent leur situation. Là commence donc à s’ouvrir une première porte de réponse à la question de la sociologie publique. Celle-ci revient à se demander si, confronté à des situations telles que je viens de les évoquer, le sociologue doit ou peut se taire, dès lors qu’il sait que les choses ne se passent pas comme cela se dit dans la sphère publique, essentiellement dans le discours politique et dans les présentations médiatiques, dès lors qu’il est convaincu que l’on se trompe sur ce que pensent certaines populations, que l’on ignore ce qu’elles vivent ou ressentent… A moins d’envisager qu’il puisse considérer les enjeux de validité et d’intercompréhension comme de peu d’importance, ou comme ne concernant que lui-même et ses pairs – alors rappelons-le que ces enjeux sont au fondement de ses investigations – on voit mal à tout le moins pourquoi le sociologue s’interdirait ou se refuserait d’occuper le terrain public. La figure du sociologue engagé qui se profile ici demeure toutefois limitée, puisqu’elle se contente –ce qui n’est pas rien malgré tout- de mettre au jour des erreurs, de signaler des méconnaissances… Bref des écarts à la réalité telle qu’il a pu, par son travail méthodique, l’approcher. Bien entendu, ces écarts, une fois mis au jour, deviennent des données que le sociologue peut très naturellement être conduit à chercher à comprendre et interpréter. Là se manifeste alors un approfondissement notable dans l’intensification de la critique. C’est ce qui sépare la mise à plat d’une erreur ou d’un déficit de compréhension d’une part et d’autre part la dénonciation de mensonges, de manipulations, ou encore pour prendre une autre illustration, ce qui sépare la méconnaissance d’une souffrance et l’explication de sa production et de son occultation. Il ne s’agit non plus ici de mettre à plat ce que j’appellerais génériquement un « déficit cognitif » mais de montrer en quoi ce déficit cognitif est socialement constitutif, en quoi la tromperie, l’occultation, la déformation et la manipulation de la « réalité », le refoulement de certaines voix, de certaines expériences existentielles… sont des processus inhérents à la logique sociale étudiée. Autrement dit, parce que se situe au centre de ses ambitions celle d’objectiver ou de comprendre ce qui se passe, la question de l’écart -mais aussi de sa compréhension- entre ce que le social sait et dit de lui-même et ce qu’il en est réellement est une dimension constitutive de la sociologie. Peu importe somme toute ici le statut qui sera donné à cet écart entre les sociologies du dévoilement qui prêtent au seul sociologue des pouvoirs de compréhension qu’ils dénient aux acteurs, et les sociologies qui, comme aujourd’hui les sociologies pragmatiques, entendent plutôt, lorsqu’elles endossent un positionnement critique, se faire le « relais » de voix minorisées, éteintes, bafouées, refoulées de l’espace public. Ce dont il me paraît toutefois essentiel de se convaincre c’est, en raison de l’indépendance des trois postures – même si elles se trouvent toujours enchevêtrées- que, dès lors que la critique va au-delà de la mise à jour d’inexactitudes (sur le terrain objectivant du Il) ou de mécompréhensions (sur le terrain intercompréhensif du Tu) et qu’elle endosse une position normativement critique, par exemple en dénonçant des injustices, des oppressions… cette position ne saurait à mon sens être de quelque façon déduite des deux autres postures, bien que, comme je viens d’y insister, les apports de celles-ci puissent bien sûr parfaitement l’étayer. Par exemple, la sociologie peut mettre en évidence que les ambitions démocratiques par lesquelles l’école se présente comme un facteur d’émancipation sociale pour les enfants des classes défavorisées ne sont en rien atteintes et que les inégalités sociales en réalité s’y reproduisent, ce ne sont pas ces analyses qui nous permettent de déduire que l’école doive être un instrument d’émancipation sociale. Cette assertion quelque peu lapidaire et peut-être provocante mérite d’être éclaircie. Elle nous permet d’avancer vers la mise en évidence de trois types de positions critiques que peut adopter la sociologie. Pour en revenir aux ressources des conversations ordinaires et à la tripartition du langage évoquée précédemment, on pourrait dire que la sociologie peut montrer, du point de vue de l’objectivation (Il), que la société se trompe. S’il fallait rassembler sous une même sémantique cette version de la critique, nous pourrions dire qu’elle s’opère sous l’horizon de l’erreur ou de la fausseté. Limitée à cela l’ambition critique, sans être négligeable, demeure faible. Sans multiplier les exemples on se convaincra que la gouvernance par indicateurs, ou le gouvernement par pilotage qui se développe aujourd’hui s’appuie précisément sur ce type d’internalisation d’une critique objectivante sans que l’on puisse y voir un gain démocratique, que du contraire. Du point de vue cette fois des exigences de l’intercompréhension et de la participation (Tu), la sociologie peut montrer que la société non seulement se trompe mais qu’elle nous trompe. L’horizon critique n’est donc plus celui de l’erreur mais celui du mensonge, de la manipulation, de la dissimulation… que ceux-ci soient d’ailleurs intentionnels ou « systémiques ». Le prototype de cette critique se situe évidemment dans le dévoilement idéologique qu’a popularisé la tradition marxiste. On sait toutefois qu’il est possible de pratiquer le mensonge ou la dissimulation pour de bonnes raisons et que dès lors leur mise en évidence ne constitue pas le dernier mot de la critique. La dénonciation du mensonge dans ses différentes versions s’appuie sur des exigences normatives liée à l’idéalisation de la relation intersubjective que, en reprenant la terminologie souvent utilisée par Habermas, résume le mieux le terme « authenticité », une valeur qu’il distingue systématiquement de la « justesse normative ». En effet, et du point de vue cette fois de l’engagement normatif (Je), le sociologue peut s’engager en montrant que la société est injuste, inacceptable normativement. Peut-être la différence entre les sociologies qui se disent ou se revendiquent critiques réside-telle dans le rapport qu’elles établissent entre les trois postures énoncées précédemment. Les sociologies « critiques » seraient fondamentalement celles qui se construisent sous l’horizon premier du Je, et donc d’un horizon de justice, à charge pour elles de ne pas pour autant perturber les exigences spécifiques aux deux autres postures. A cet égard, comme on l’aura compris, je demeurerais personnellement humien. Je ne pense pas, je le répète, que ce troisième moment puisse être déduit des précédents, même si ceux-ci peuvent bien entendu contribuer à étayer ce troisième type de positionnement critique. Autrement dit, en ce troisième sens, la sociologie critique a à s’appuyer sur et à expliciter une philosophie sociale dessinant les traits de ce que serait une société juste, fut-ce en s’appuyant sur la dénonciation d’injustices. Il n’y a donc pas, à mon sens, d’obligation logique à ce que les sociologues endossent ce type de postures. Mais, à mon sens également, il y aurait là plutôt un impératif politico-éthique, dont on pourrait trouver une double justification. D’une part dans la grande tradition sociologique, en se souvenant à quel point de telles exigences politico-éthiques ont pu faire à la fois la richesse et l’intérêt des grands auteurs qui ont marqué son histoire. Et d’autre part, dans des intuitions de justice que réactualisent sans cesse nos fréquentations du social en nous convaincant que de fait, parce qu’elles nous révèlent des situations insupportables, nous ne pouvons l’accepter tel qu’il est. De ce point de vue, il va sans dire que les sociologues s’honorent en prenant publiquement la parole, et en la prenant au double titre de citoyens sans doute, mais aussi de sociologues. Bibliographie. Genard, J.L. (1994), « Pour une approche pragmatique des discussions éthiques » dans les Actes du colloque Variations sur l'éthique organisé en l'honneur de J. Dabin les 20, 21 et 22 avril 1994 par les Facultés Universitaires Saint-Louis, Presses universitaires des Facultés Saint-Louis, Bruxelles, pp. 621-643 Genard, J.L. (2003), « Quelques réflexions sur la solution proposée par K.O. Apel à la controverse expliquer-comprendre » , dans N. Zaccaï-Reyners (éditeur) ExplicationCompréhension ; regards sur les sources et l’actualité d’une controverse épistémologique, Philosophie et société, Editions de l’Université libre de Bruxelles, Bruxelles, p. 87-113 Genard, J.L. (2011), « Expliquer, comprendre, critiquer », SociologieS [En ligne] , Expériences de recherche , Régimes d'explication en sociologie , mis en ligne le 06 juillet 2011, URL : http://sociologies.revues.org/index3555.html Notice biographique. Jean-Louis GENARD est philosophe et docteur en sociologie. Professeur à la Faculté d’Architecture « La Cambre-Horta » de l’ULB où il coordonne la recherche. Il dirige également le GRAP, groupe de recherches en administration publique, attaché à l’ULB. Il est actuellement rédacteur en chef de la revue SociologieS, revue électronique de l’Association internationale des sociologues de langue française. Il a publié plusieurs ouvrages comme auteur ou comme éditeur : Sociologie de l’éthique (L’Harmattan, 1992), Les dérèglements du droit (Labor, 1999), La Grammaire de la responsabilité (Cerf, 2000), Les pouvoirs de la culture (Labor, 2001), La motivation dans les services publics (avec T. Duvillier et A. Piraux, L’Harmattan, 2003), Enclaves ou la ville privatisée (avec P. Burniat, La Lettre volée, 2003), Santé mentale et citoyenneté, (avec J. De Munck, O. Kuty, D. Vrancken, et alii, Academia, Gand, 2004), Qui a peur de l’architecture ? Livre blanc de l’architecture contemporaine en communauté française de Belgique (avec P. Lhoas, La Lettre Volée, La Cambre, 2004), Expertise et action publique (avec St. Jacob, Presses de l’Université libre de Bruxelles, 2004), Les constructions de l’action publique (avec F. Cantelli, S. Jacob et Ch. De Visscher, L’Harmattan, Paris, 2006), Action publique et subjectivité (avec F. Cantelli, LGDJ, Paris, 2007)… ainsi que de très nombreux articles. Ses travaux portent principalement sur l’éthique, la responsabilité, le droit, les politiques publiques, la culture, l’art et l’architecture ainsi que l’épistémologie des sciences humaines. Coordonnées : 19, place E. Flagey 1050 Bruxelles. [email protected]