Conversion de puissance. Chapitre I : Le transformateur 3
3. Le transformateur
3.1. Description du dispositif
•Un transformateur est constitué d’un circuit magnétique fermé sur lequel sont bobinés deux enroulements élec-
triquement indépendants (galvaniquement isolé) : le primaire (relié à la source) et le secondaire (relié à la charge)
(dans le cas particulier de l’autotransformateur, il n’y a qu’un seul bobinage : le secondaire est une partie du primaire).
Le circuit magnétique est constitué d’un matériau ferromagnétique (cf. travaux pratiques), en général de minces tôles
de fer au silicium d’épaisseur comprise environ entre 0,05 mm et 0,5mm isolées les unes des autres par du vernis ou
par une oxydation super0cielle, et fortement comprimées par un système de serrage.
Chacun des circuits électriques est constitué de 0l de cuivre ou d’aluminium émaillé ou enrubanné de coton, papier ou
toile pour l’isolation électrique. Ces circuits sont noyés dans de la résine ou imprégnés de vernis et comprimés pour
résister aux e*orts électromagnétiques.
Dans les transformateurs de forte puissance, le circuit électrique est isolé du circuit ferromagnétique et de l’enveloppe
extérieure par un diélectrique (de l’huile ou du pyralène, avant son interdiction). Ce Auide permet aussi d’évacuer vers
l’extérieur la chaleur dissipée dans le transformateur.
•Importance du circuit ferromagnétique :
Grâce aux propriétés ferromagnétiques du matériau qui le constitue, le circuit magnétique canalise les lignes de champ
magnétique : le champ magnétique peut être considéré comme quasiment nul en dehors du matériau, appelé ici noyau.
Le couplage entre les enroulements est alors pratiquement total, car quasiment toutes les lignes de champ magnétique
traversent les deux enroulements. De plus, le circuit ferromagnétique rend l’intensité dans le circuit primaire très faible
en l’absence de courant dans le secondaire.
L’utilisation de tôles feuilletées dans le sens du champ magnétique permet de diminuer les pertes par courants de
Foucault.
3.2. Convention d’orientation
On oriente de façon arbitraire le circuit magnétique.
L’orientation des enroulements primaire et secondaire est telle que leur normale (obtenue avec les règles habituelles) est dans
le sens choisi pour l’orientation du circuit magnétique. On repère alors par deux points une paire de bornes homologues
du transformateur : cette paire est composée de la borne du primaire et de celle du secondaire par où rentre un courant
positif avec la convention d’orientation précédente.
3.3. Hypothèses simpli,catrices
L’étude d’un transformateur réel est complexe mais nous pourrons adopter des hypothèses simpli0catrices :
•sur le matériau constituant le noyau :
— le noyau est torrique
—les champs magnétiques mis en jeu sont faibles devant le champ de saturation et le cycle d’hystérésis est suEsam-
ment étroit pour être assimilé à un segment de droite. On peut alors faire l’approximation d’un milieu linéaire,
homogène et isotrope (milieu L.H.I.) pour lequel
B=µ0µr
H