Résumé de mémoire d`Alexandre Beaudoin

publicité
1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Étalement urbain
L’étalement urbain est une problématique de taille à laquelle seront confrontées
l’ensemble des grandes villes du monde au cours des prochaines décennies. Des solutions
ont été mises de l’avant dans certains pays tel l’Allemagne. Ces exemples d’aménagement du
territoire favorisent une mixité sociale tout en créant des emplois en plus de minimiser
l’impact sur l’environnement. Avant de présenter les arguments en lien à ce volet, je tiens à
souligner mon appui à la vision commune des Amis du parc des îles.
Il serait possible pour une ville telle que Montréal possédant déjà une barrière
physique à l’étalement (L’île), d’adopter certaines de ces stratégies afin de minimiser le
transport en voiture. Ces quelques exemples tiennent compte de la gestion des déchets, du
transport vers les grands centres et des répercussions sociales et environnementales.
Ce mémoire espère offrir aux leaders actuels des solutions nouvelles, autres que
l’élargissement des voies principales.
Alexandre Beaudoin
Biologiste,
Candidat à la maîtrise en
Gestion de la Biodiversité
à l’Université de Montréal
[email protected]
1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Agriculture urbaine
Étant donné que 57 % du territoire de la CMM est constituée de terres agricoles, ce
mémoire présentera l’importance de maintenir une continuité dans l’aménagement du
territoire en accordant une place d’importance à l’agriculture urbaine. Actuellement la CMM
compte 48 % de la production agricole du Québec, il paraît donc primordial d’intégrer cet
aspect dans le plan d’aménagement et de développement. Avant de présenter les arguments
en lien à ce volet, je tiens à souligner mon appui à la vision commune des Amis du parc des
îles.
L’agriculture est une façon tangible de présenter les retombées positives de la nature
sur la vie des citoyens. L’agriculture urbaine est un enjeu d’actualité dont plusieurs grandes
villes en Amérique du Nord et ailleurs (Londres, Toronto, Paris, Barcelone, Vancouver,
Seattle, etc.) ont démontrer l’importance. Ce mémoire présentera les avantages liés à cette
production ainsi que les répercussions positives à mettre en place des circuits courts.
Lors d’une conférence présentée par le Secrétariat de la Convention sur la Diversité
Biologique (CDB) au 9e Sommet international Écocité, cette commission de l’ONU mettait
l’emphase sur l’importance que les villes devaient accordées à l’agriculture urbaine dans
une perspective de valorisation de la biodiversité. En plus de favoriser le maintien
d’espèces sur le territoire, cette approche permet une meilleure compréhension des
citadins vis-à-vis une agriculture soutenable et écologique. La production de noix, de fruits
et légumes ancestraux et de champignons sont de très bons médiums afin d’inclure la
nature dans un plan d’aménagement tout en évaluant les retombées économiques.
Au final des exemples de productions ayant lieu sur les campus universitaires ainsi
que d’autres initiatives seront présentées dans le but d’influencer la vision des décideurs et
de mettre de l’avant des possibilités pour la CMM.
Alexandre Beaudoin
Biologiste,
Candidat à la maîtrise en
Gestion de la Biodiversité
à l’Université de Montréal
[email protected]
1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Apiculture
À ce plan métropolitain d’aménagement et de développement se marie parfaitement
l’idée d’incorporer des ruches d’abeilles pour faire ce que l’on appelle de l’apiculture
urbaine. Plusieurs raisons justifient cette décision comme le déclin de certains
pollinisateurs telle l’abeille, le manque de relève en apiculture, le besoin d’éduquer la
population sur le sujet, les avantages en termes de pollinisation, la production d’un miel
local de qualité et l’intérêt croissant pour cette pratique ici comme ailleurs. Avant de
présenter les arguments en lien à ce volet, je tiens à souligner mon appui à la vision
commune des Amis du parc des îles.
Une popularité phénoménale
L’apiculture urbaine est un phénomène de moins en moins marginal et connaît une
popularité grandissante à plusieurs endroits au Canada, aux Etats-Unis, en Europe et
ailleurs dans le monde. L’effondrement des colonies d’abeilles mellifères dans nombre de
pays, la conscientisation accrue face à l’importance des pollinisateurs et l’intérêt croissant
pour la nourriture locale sont toutes des raisons qui rendent cette pratique de plus en plus
attrayante aux yeux des populations (Delanay, 2010).
En France, l’édifice de l’Opéra de Paris possède des ruches sur son toit depuis
plusieurs années. Aux Etats-Unis, plusieurs grands centres possèdent des ruches d’abeilles.
On en retrouve notamment sur des toits à San Francisco, sur l’hôtel de ville de Chicago, dans
la cour sud de la Maison-Blanche et à plusieurs autres endroits. En mars 2010, l’apiculture
urbaine a même été officiellement légalisée à New York. À Toronto, la Canadian Opera
Company a installé deux ruches sur le toit de son édifice et l’hôtel de luxe Fairmont Royal
York a mis, quant à lui, six ruches sur sa terrasse du treizième étage (Delaney, 2010). Plus
près de nous, à Québec, le chef cuisinier du Château Frontenac, Jean Soulard a tenté
l’expérience d’apiculture urbaine sur le toit de l’édifice au printemps 2009. Il a répété
l’expérience à l’été 2010 avec quatre ruches d’abeilles. Ces édifices de renom ne sont que
des exemples parmi la foulée d’autres édifices qui ont joint cette nouvelle tendance pour le
bien de l’environnement et de la population.
Même à Montréal, l’idée semble prendre son envol. Le Collectif de recherche en
aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD) de l’UQAM, le groupe
de Production Agricole Urbaine Soutenable et Écologique (P.A.U.S.E.) et le Santropol
Roulant sont quelques exemples de la réussite de cette pratique en milieu urbainà l’été
2011. De plus, l’Union paysanne a récemment intégrer 10 000 abeilles à Montréal. On
souligne d’ailleurs que les quartiers Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce, observent
d’un œil attentif le déroulement du projet sur le Plateau et évaluent le potentiel de faire
cette pratique sur leur territoire.
Cohabitation abeilles et hommes
Considérant que plusieurs personnes sont allergiques aux piqûres d’abeilles, Jocelyn
Marceau, du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec lance
un avertissement. Selon lui, un nombre restreint d’abeilles en ville n’est pas un danger pour
la population, mais ce nombre doit rester limité.
L’apiculture urbaine pourrait également faciliter la cohabitation entre les humains et
les abeilles et même aider à un changement dans la perception du pollinisateur. Sylvie
Boulanger, secrétaire de la Fédération des apiculteurs du Québec, précise que l’abeille n’a
pas le même comportement social que la guêpe et qu’elle ne pique que si elle se sent
attaquée.
Selon Benoît Girouard, président de l’Union paysanne et apiculteur, les abeilles ont
un comportement très différent de celui des guêpes. Il précise que les abeilles ne sont pas
des charognards et que ce que l’on aperçoit près des tables à pique-nique ne sont pas des
abeilles, mais bien des guêpes. Il va même jusqu’à ajouter qu’il peut manger son lunch assis
sur ses ruches sans avoir le moindre souci.
Le miel urbain
Selon plusieurs connaisseurs, le miel urbain est de meilleure qualité que celui de la
campagne car il est éloigné des pesticides et des engrais utilisés dans le milieu agricole. Une
ruche située en ville produirait même plus de miel qu’une ruche située à la campagne. De
plus, selon Marc Lucas, apiculteur au Rucher Turlu, qui a aménagé les ruches sur le toit du
Château Frontenac, l’apiculture urbaine est idéale puisqu’elle permet une production
continue de juin à la mi-septembre en raison de la variété d’espèces végétales que l’on
retrouve en permanence en ville pendant la saison estivale. Au contraire, dans le milieu
agricole, la production varie selon les cultures et actions de l’agriculteur (Delaney, 2010 ;
Litzier, 2009).
La réglementation
Bien qu’aucun règlement officiel n’interdise l’apiculture urbaine à la ville de
Montréal, certaines lois québécoises viennent restreindre la pratique. La Loi sur les abeilles
du Québec a été abrogée le 15 novembre 2000 pour être intégrée à la Loi québécoise sur la
protection sanitaire des animaux. Cette dernière possède des dispositions particulières aux
abeilles (articles 11.6 à 11.14). Elle établit la réglementation générale sur les obligations et
les interdictions dans la pratique de l’apiculture, notamment en ce qui concerne les
maladies des abeilles et l’épandage des produits chimiques ou biologiques. Parmi les
éléments importants à considérer dans ce projet, elle stipule qu’il est interdit de placer une
ruche contenant une colonie d’abeilles à moins de 15 mètres d’un chemin public ou d’une
habitation. Toutefois, cette interdiction ne s’applique pas si le terrain est encerclé d’une
clôture pleine d’un minimum de 2,5m de hauteur, dans un rayon de 4,5 mètres des ruches
(mise à jour octobre 2010).
Sur la terrasse
Les ruches d’abeilles installées dans le territoire de la CMM serviront de site de
production. Les sites pourraient être utilisés pendant la saison estivale pour la production
du miel et l’éducation des jeunes.
Les exigences de la pratique
La pratique de l’apiculture urbaine demande certaines connaissances, mais selon
Sylvie Boucher, n’importe qui peut devenir apiculteur, « il suffit de bien se renseigner et de
suivre un cours d’appoint ». Dans notre cas, Benoît Girouard et l’Union paysanne nous
offriraient l’expertise nécessaire à la pratique.
Chaque ruche possède une seule reine et plusieurs dizaines de milliers d’abeilles.
Habituellement, une ruche moyenne compte entre 30 000 et 40 000 abeilles. Le nombre de
livres de miel que l’on obtient par ruche est assez relatif. Il dépend du site où est située la
ruche et de plusieurs autres facteurs. À titre indicatif, les quatre ruches de Jean Soulard, sur
le toit du Château Frontenac, lui rapportent environ 300 kilos de miel par saison (Poulin,
2009).
Alexandre Beaudoin
Biologiste,
Candidat à la maîtrise en
Gestion de la Biodiversité
à l’Université de Montréal
[email protected]
Pour information :
http://www.urbainculteurs.org/Miel_urbain.html
http://mielleriedechamplain.com/
Sources :
http://www.actu-environnement.com/ae/news/rapport-pnue-declin-abeille-12127.php4
Rapport du PNUE
:
http://www.unep.org/dewa/Portals/67/pdf/Global_Bee_Colony_Disorder_and_Threats_insect_pollinators.pdf
1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Monétarisation
Lors du Sommet de Nagoya des solutions ont été proposées aux dirigeants de la
planète (Les objectifs d’Aïchi). Puisque, comme on le sait le développement durable prône
la subsidiarité, il revient aux villes de mettre de l’avant ces recommandations. Parmi cellesci on retrouve l’inclusion de la monétarisation des services écologiques dans la prise de
décision. Cette recommandation figure parmi les 20 objectifs à atteindre d’ici 2020, ce qui
correspond très bien à la fenêtre temporelle du PMAD. Avant de présenter les arguments en
lien à ce volet, je tiens à souligner mon appui à la vision commune des Amis du parc des
îles.
La monétarisation des services écologiques consiste à tenir compte de l’ensemble
des bénéfices que nous procure la nature. L’exemple classique est celui du marais filtrant
qui purifie notre eau. Ce service a des retombées directes et concrètes sur la vie des
citoyens et doivent être compris dans les calculs lors de projets d’envergure comme celui
proposé par le PMAD. À titre d’exemple plus près de nous, la ville de Québec a calculé les
retombées financières rendues par les végétaux locaux et en périphérie. Ceux-ci ont été
évalué à environ 55 milliards de dollars.
Ce mémoire ne présentera pas ce genre de calcul pour la CMM, mais fera état des
arguments pour lesquels il est essentiel de tenir compte de ces valeurs par les décideurs
d’aujourd’hui.
Alexandre Beaudoin
Biologiste,
Candidat à la maîtrise en
Gestion de la Biodiversité
à l’Université de Montréal
[email protected]
1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Transport
Les impacts négatifs des émissions de gaz à effet de serre ne sont plus à démontrer.
Cependant le transport en solo a d’autres répercussions néfastes sur les citadins et les
résidents en périphéries des grandes villes. Ce mémoire fera état des diverses
problématiques souvent passées sous silence et présentera des solutions adaptées à la
CMM. Avant de présenter les arguments en lien à ce volet, je tiens à souligner mon appui à
la vision commune des Amis du parc des îles.
Que ce soit l’impact de la construction des infrastructures sur le vivant, le temps de
transport grandissant entre la maison et le boulot ou les coûts engendrés pour es ménages,
l’avenir réside certainement dans une nouvelle vision du transport. Il va de soit que le
PMAD accorde une place de choix à ce volet. Le train, les voies réservées ou encore la
diversification des centres économiques sont là quelques solutions qui seront présentées
dans ce mémoire.
La gestion des déchets, quoique cela puisse paraître éloigné doit également faire
parti des réflexions vis-à-vis la transport. Encourager la collecte des matières organiques et
leur transformation le plus localement possible représente également des pistes de solution
afin de favoriser un transport plus adéquat pour la CMM.
Alexandre Beaudoin
Biologiste,
Candidat à la maîtrise en
Gestion de la Biodiversité
à l’Université de Montréal
[email protected]
Téléchargement