1er septembre 2011
Intention de mémoire pour présenter au Plan Métropolitain d’Aménagement et de
développement de la CMM
Apiculture
À ce plan métropolitain d’aménagement et de développement se marie parfaitement
l’idée d’incorporer des ruches d’abeilles pour faire ce que l’on appelle de l’apiculture
urbaine. Plusieurs raisons justifient cette décision comme le déclin de certains
pollinisateurs telle l’abeille, le manque de relève en apiculture, le besoin d’éduquer la
population sur le sujet, les avantages en termes de pollinisation, la production d’un miel
local de qualité et l’intérêt croissant pour cette pratique ici comme ailleurs. Avant de
présenter les arguments en lien à ce volet, je tiens à souligner mon appui à la vision
commune des Amis du parc des îles.
Une popularité phénoménale
L’apiculture urbaine est un phénomène de moins en moins marginal et connaît une
popularité grandissante à plusieurs endroits au Canada, aux Etats-Unis, en Europe et
ailleurs dans le monde. L’effondrement des colonies d’abeilles mellifères dans nombre de
pays, la conscientisation accrue face à l’importance des pollinisateurs et l’intérêt croissant
pour la nourriture locale sont toutes des raisons qui rendent cette pratique de plus en plus
attrayante aux yeux des populations (Delanay, 2010).
En France, l’édifice de l’Opéra de Paris possède des ruches sur son toit depuis
plusieurs années. Aux Etats-Unis, plusieurs grands centres possèdent des ruches d’abeilles.
On en retrouve notamment sur des toits à San Francisco, sur l’hôtel de ville de Chicago, dans
la cour sud de la Maison-Blanche et à plusieurs autres endroits. En mars 2010, l’apiculture
urbaine a même été officiellement légalisée à New York. À Toronto, la Canadian Opera
Company a installé deux ruches sur le toit de son édifice et l’hôtel de luxe Fairmont Royal
York a mis, quant à lui, six ruches sur sa terrasse du treizième étage (Delaney, 2010). Plus
près de nous, à Québec, le chef cuisinier du Château Frontenac, Jean Soulard a tenté
l’expérience d’apiculture urbaine sur le toit de l’édifice au printemps 2009. Il a répété
l’expérience à l’été 2010 avec quatre ruches d’abeilles. Ces édifices de renom ne sont que
des exemples parmi la foulée d’autres édifices qui ont joint cette nouvelle tendance pour le
bien de l’environnement et de la population.
Même à Montréal, l’idée semble prendre son envol. Le Collectif de recherche en
aménagement paysager et en agriculture urbaine durable (CRAPAUD) de l’UQAM, le groupe
de Production Agricole Urbaine Soutenable et Écologique (P.A.U.S.E.) et le Santropol
Roulant sont quelques exemples de la réussite de cette pratique en milieu urbainà l’été
2011. De plus, l’Union paysanne a récemment intégrer 10 000 abeilles à Montréal. On
souligne d’ailleurs que les quartiers Côte-des-Neiges et Notre-Dame-de-Grâce, observent
d’un œil attentif le déroulement du projet sur le Plateau et évaluent le potentiel de faire
cette pratique sur leur territoire.