concurrence des fournisseurs, et donc d'augmenter les coûts. L'intégration et l'évolutivité passent par
l'architecture client-serveur, qui permet l'intégration des données mais aussi des traitements communs de
l'entreprise au sein du serveur relationnel, et l'évolutivité des applications développées sur les clients de
type PC ou station de travail. La réutilisation d'applications existantes ou développées dans l'entreprise,
avec possibilité d'adaptation ou de spécialisation, est aussi un élément déterminant pour le choix d'une
architecture client-serveur et des outils de développement.
Le choix d'un système d'information articulé autour d'une architecture ouverte, client-serveur, bâtie sur un
moteur relationnel, apporte une meilleure maîtrise de l'information et une plus grande souplesse
d'évolution. En effet, le modèle relationnel permet une présentation simple et claire des données. Il est le
standard industriel; il permet une bonne productivité des développeurs grâce au langage SQL, normalisé
dès 86, qui a évolué en 89 (SQL 1 complet) et en 92 (SQL2 avec trois niveaux distingués: entrée,
intermédiaire et complet). Aujourd'hui, les serveurs relationnels, efficaces et robustes, permettent
rapidement la conception et le développement d'applications à partir d'une modélisation entité-association
ou objet supportée par des outils de conception de schéma de données et de programmes autour d'un
dictionnaire de données de référence partageable (outils « CASE » ). Des outils de développement riches et
variés permettent la programmation classique (L3G) ou avancée (L4G), l'aide à la décision à partir des
données de la base (tableurs et SIAD intégrés), le traitement de textes intégrés (textes, courrier
électronique) et le support de documents multimédias. De plus, le relationnel garantit l'évolutivité vers une
approche objet progressive et vers une répartition fiable des bases de données. Il permet aussi
l'interopérabilité nécessaire à l'intégration des applications existantes.
Un élément clé qui milite pour choisir un SGBD relationnel dans une grande entreprise est la nécessité de
réutiliser les applicatifs développés au niveau des différentes entités de l'entreprise. Avec un serveur
relationnel et des outils clients bien choisis, une entité pourra développer un projet pilote et le proposer aux
autres. Les projets pilotes pourront ainsi être transposés après une éventuelle adaptation de succursale en
succursale. Grâce aux procédures stockées sur le serveur autour d'une base, des infrastructures
d'applications communes pourront être partagées et adaptées au niveau des clients. Par les techniques
d'ouverture et d'interopérabilité, l'existant sur calculateur central pourra être récupéré et présenté comme
une base intégrée à un serveur.
Autour des grands serveurs relationnels, de nombreux progiciels ont été développés. L'industrie se
spécialise par métiers: finance, assurance, pharmacie, transports, services publics, etc. Des organisations
développent des modèles standard, par exemple POSC développe le modèle des pétroliers. Les fournisseurs
de SGBD commencent à proposer des modèles réutilisables, incluant des modèles d'entreprise
spécialisables, des vues par domaines, des packages applicatifs spécialisables, et même du service et du
conseil. Les avantages d'une telle approche sont de factoriser les expériences, de permettre la réutilisation
de solutions éprouvées mais adaptables, et finalement de réduire les coûts et temps de développement.
3.3) Prendre en compte l'évolution technologique
Au-delà de la maîtrise du système d'information qui passe par un serveur relationnel éventuellement étendu
à l'objet, le client-serveur apporte une modularité des composants matériels et logiciels. Ceci permet
d'intégrer plus facilement les évolutions technologiques. Par exemple, l'usage de systèmes ouverts basés sur
les standards apporte des environnements de développement graphiques souples tels X/Motif de l'OSF que
l'on peut intégrer progressivement. L'explosion de la puissance des micros (graphique, traitement, disques)
permet de supporter efficacement le graphique au niveau de chaque station client. Un autre exemple est
l'exploitation du parallélisme rendu possible au niveau des serveurs pour manipuler de grandes masses
d'informations. On peut envisager de passer sans problème d'incompatibilité d'une configuration mono-
processeur à une configuration multiprocesseurs. Le développement des technologies multimédia peut
s'effectuer plus facilement au niveau des PC clients sans remettre en cause l'architecture du système. En
résumé, le client-serveur facilite l'intégration des technologies nouvelles dans le système d'information de
l'entreprise, ce qui est très important.
3.4) Réduire les coûts ?
Le client-serveur permet une meilleure réactivité de l'entreprise. Il améliore l'ouverture du système
d'information et la productivité des développeurs. Il permet un déploiement plus rapide sur des
architectures réparties hétérogènes. Oui, mais à quel prix ? Les coûts du client-serveur sont discutés. Par
rapport à une architecture centralisée autour de terminaux passifs, des surcoûts sont à prévoir :
poste de travail local type PC ;