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Taille et tendances des populations
Durant les années 1970, le bourdon à tache rousse était relativement commun en
comparaison des autres espèces de bourdons, mais au milieu des années 1990, elles
s’étaient effondrées, tant au Canada qu’aux États-Unis. Au Canada, seulement trois
individus ont été observés (un en 2005 et deux en 2009), en dépit des recherches
ciblées intensives effectuées de 2005 à 2009.
Facteurs limitatifs et menaces
Les causes du déclin subit de cette espèce autrefois commune à l’échelle de sa
vaste aire de répartition demeurent inconnues. Selon certains, ce déclin aurait été
provoqué par des maladies introduites provenant des populations de bourdons utilisées
pour la pollinisation des cultures sous serre. Par ailleurs, la perte d’habitat et l’utilisation
généralisée d’un nouveau type de pesticides représentent vraisemblablement des
menaces importantes.
Importance de l’espèce
Le bourdon à tache rousse vole plus longtemps que la plupart des autres bourdons
et butine des plantes appartenant à un grand nombre de genres dans de nombreux
types d’habitat. En conséquence, il est vraisemblablement un important pollinisateur de
nombreuses plantes cultivées et plantes à fleurs indigènes. La disparition de cette
espèce pourrait accroître la vulnérabilité des mammifères, oiseaux et autres
organismes indigènes qui dépendent des plantes pollinisées pour s’alimenter ou
s’abriter. Le bourdon à tache rousse a également été utilisé dans le passé à des fins
scientifiques, car il s’élève facilement en captivité et est devenu une espèce de
référence importante pour les recherches en physiologie et en sociobiologie.
Protection actuelle
Le bourdon à tache rousse figure sur la liste rouge des espèces en péril (imperiled)
de la société Xerces. Il ne bénéficie d’aucune forme de protection pratique ou légale, ni
au Canada, ni aux États-Unis.