Relation médecin généraliste et psychiatres I ) La session repose sur les 3 constats suivants : 1) Prévalence élevée des troubles psychiatriques (étude ESEMed 2000) Risque dépressif au cours d’une vie autour de 20 % Anxiété généralisée 3 % Abus d’alcool 4 % 1/4 patients avec trouble psychiatrique suivis exclusivement par MT 2) Communication entre psychiatres et MG de qualité médiocre (enquêtes) 3) Inadéquation des prescriptions psychotropes et diagnostic psychiatrique (rapport national Verdoux) II) Comment y répondre ( 3 pistes ). 1) Courrier MG vers Psy Il faut que le MG pose une question claire au psychiatre Important de connaître les antécédents somatiques Décrire avec l’accord du patient l’évolution des pathologies Le contexte de vie Le courrier comme cible principale d’amélioration de la relation MG/Psy L’absence de définition claire du rôle de chacun dans la prise en charge du patient 2) Faciliter l’offre de soins Hôpital / Cliniques Sous-contrainte-libre Partenaires sociaux Urgences Travail Services de Transition ESAT Consultation CMP/ Libéral Médecin généraliste CHOIX PATIENT (Spécifique) Association Soutien Foyer hébergement 3) Adéquation entre le diagnostic psychiatrique et réponses thérapeutiques. a. De l’établissement du diagnostic au traitement préconisé par guidelines - Classifications internationales et questionnaires comme outils diagnostiques (MINI) Les classifications internationales DSM IV (DSM V) et CIM 10 regroupent des définitions standardisées permettant d’établir un diagnostic. La connaissance de ces classifications, notamment de leur version simplifiée et l’utilisation de questionnaires, tel que le MINI sont des supports diagnostiques en pratique clinique. - Guidelines : troubles du sommeil, troubles anxieux, dépressions Améliorer la prescription médicamenteuse ( ex : anti dépresseurs ) Présentation des guidelines actualisées pour prise en charge des troubles psychiques les plus fréquents en Médecine générale, avec focalisation sur le premier et deuxième niveau de prise en charge - Promouvoir les Psychothérapies : - psychodynamique ou d’inspiration psychanalytique - cognitivo-comportementaliste - systémique (Elles examinent les troubles psychologiques et comportementaux du membre d'un groupe comme un symptôme du dysfonctionnement du dit groupe (généralement la famille).La thérapie familiale systémique implique un traitement du groupe et une participation de tous ses membres. - formes brèves Internet permet d’avoir accès aux correspondant adaptés : Annuaire des psychiatres et psychologues comportementalistes Haute Garonne http://www.aftcc.org/membres_liste.php?d=31&n=Haute-Garonne Annuaire Toulousain de la société psychanalytique de Paris http://www.spp.asso.fr/Spp/Membres/Default.aspx III Les nouvelles modalités légales d’hospitalisation sous contrainte (loi 5 juillet 2011) 4 modes de soins sans consentement Les anciens termes "hospitalisation à la demande d'un tiers" (HDT), "hospitalisation d'extrême urgence" (HDT péril imminent), "hospitalisation d'office" (HO) et "hospitalisation d'office en urgence" (HO danger imminent) sont remplacés par: 1. soins psychiatriques à la demande d'un tiers. 2. soins psychiatriques en cas de péril imminent. Ces soins sous contrainte s'imposent en cas de péril imminent, quand il s'avère impossible de recueillir la demande du tiers et au vu d'un seul certificat médical, même si le médecin signant ce certificat appartient à l'établissement concerné. Le directeur d'établissement prononce alors l'admission, et informe l'entourage du patient dans les 24 heures (famille, proches). Les "soins psychiatriques en cas de péril imminent" nécessitent d'avoir recours à 2 médecins différents pour signer les certificats de 24 heures et 72 heures, confirmant la nécessité de poursuivre la contrainte. 3. soins psychiatriques sur décision du représentant de l'État. Ces soins sous contrainte découlent d'un arrêt du préfet qui se base sur un seul certificat médical circonstancié spécifiant que "les troubles mentaux nécessitent des soins et compromettent la sûreté des personnes ou portent atteinte de façon grave à l'ordre public". La procédure des "soins psychiatriques sur décision du représentant de l'État" permet de protéger l'ordre public en contraignant psychiatriquement un individu lorsque par exemple personne ne veut ou ne peut signer la demande du tiers, et que les psychiatres de l'établissement concerné ne sont pas joignables assez rapidement; 4. soins psychiatriques en procédure d'urgence. En cas de danger imminent pour la sûreté des personnes, attesté par un avis médical ou à défaut par la notoriété publique, un maire peut ordonner une mesure provisoire de soins psychiatriques d'urgence, par le biais d'un arrêté municipal à l'égard des personnes dont les troubles mentaux sont manifestes. Cet arrêté et cette mesure entraînent les soins sous contrainte. Le préfet recevra du maire une ratification de procédure d'urgence et devra prononcer un arrêté préfectoral dans les 24 heures, qui entérinera ou non les "soins psychiatriques sur décision du représentant de l'État". Ce qui ne change pas : les soins libres demeurent la règle. il subsiste deux procédures de contrainte distinctes : à la demande d’un tiers ou sur décision du préfet. les dispositifs d’urgence sont maintenus. La mesure de contrainte sans tiers : les soins pour “péril imminent” s’il est impossible de recueillir une demande de tiers et qu’il y a péril imminent, le directeur de l’établissement peut désormais prononcer une admission. désormais, le directeur peut aussi s’opposer à la levée de soins demandée par un tiers si l’arrêt des soins entraîne un péril imminent pour le malade. L’accès aux formes alternatives à l’hospitalisation complète : le “programme de soins” Les personnes en soins psychiatriques à la demande d’un tiers et sur décision du préfet peuvent être prises en charge hors hospitalisation complète (HC). ce n’est donc plus l’hospitalisation qui est imposée mais les soins. Le psychiatre décide du cadre de ces soins (en hospitalisation complète ou sous une autre forme : hospitalisation partielle, consultations, ateliers…). Si le patient est pris en charge dans un cadre autre que l’hospitalisation complète, il bénéficie d’un programme de soins précisant les types de soins, les lieux de leur réalisation et leur périodicité. La période initiale de soins et d’observation : les 72 premières heures Durant la période initiale de soins et d’observation, la décision de soins sans consentement est déjà prise. Un certificat médical d’un psychiatre à 24 heures confirme la nécessité de la mesure et, dans les 72 heures, un second certificat propose, si la mesure est maintenue, le cadre de la prise en charge (hospitalisation complète ou forme alternative), ainsi que le programme de soins, le cas échéant. Le contrôle systématique par le juge des libertés et de la détention (JLD) des hospitalisations complètes Le JLD exerce un contrôle systématique, au plus tard au bout de 15 jours d’hospitalisation complète continue, puis au plus tard au bout de 6 mois d’hospitalisation complète continue, ou à tout moment sur saisine facultative. Le juge valide ou invalide la mesure en cours mais il ne peut la modifier de lui-même. S’il décide de lever l’hospitalisation complète (HC), il peut acter que cette levée ne prendra effet qu’à l’issue d’un délai de 24h maximum, afin que l’équipe médicale puisse enclencher, si nécessaire, un programme de soins. Le renforcement des droits des patients l’information des patients sur leurs droits et voies de recours est renforcée et leurs observations sur les décisions les concernant sont recueillies. les sorties de courte durée sont rendues faciles pour les ex-HDT (hospitalisation à la demande d’un tiers). Le patient, pendant ses sorties, peut désormais être accompagné par un membre de sa famille ou sa personne de confiance. Les précisions relatives à l’organisation territoriale les établissements chargés d’assurer la mission de service public « soins psychiatriques » sont désignés par le directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) pour chaque territoire de santé, après avis du préfet