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- 1 - Guide de l’instructeur DEA - juin 1999
Fondation des maladies du cœur du Canada
Accès public à la défibrillation
Déclaration du groupe de travail sur la défibrillation externe automatisée (DEA)
Le groupe de travail :
Dr Ken Buchholz, Dr Graham Nichol, Dr Michael Shuster, Marc Gay, Donna Hastings, Bruce Barry,
LLB., Dr David Shragge, Brent Browett et Mary Elizabeth Harriman
Contexte
L’arrêt cardiaque soudain est l’une des principales causes de décès au Canada. Les diverses formes
d’arythmie (caractérisées par des battements de cœur irréguliers), telles que la fibrillation
ventriculaire, provoquent la plupart des arrêts cardiaques soudains. La défibrillation rapide est
l’intervention la plus apte à augmenter le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque. Le délai entre
l’arrêt cardiaque et la défibrillation est le facteur déterminant du succès de la tentative de réanimation.
Bien que la réanimation cardiorespiratoire (RCR) permette de rétablir brièvement la circulation et la
respiration d’une victime d’arrêt cardiaque, il est peu probable qu’elle mette fin à la fibrillation et
rétablisse un rythme cardiaque normal. Pour rétablir ce rythme, il faut procéder à la défibrillation
dans les minutes qui suivent l’arrêt cardiaque.
La victime d’un arrêt cardiaque causé par fibrillation ventriculaire aura de grandes chances de
survivre si quelqu’un lui administre la défibrillation immédiatement. Suite à l’arrêt cardiorespiratoire,
les chances de survie d’une victime diminuent de 2 à 10 p. 1001 par minute; celles-ci frôlent donc le
zéro si la défibrillation tarde plus de dix minutes. L’administration de la RCR dans l’intervalle entre le
collapsus et la défibrillation peut parfois permettre la survie, même après ce délai. Toutefois, les
études révèlent que peu de patients survivent si cet intervalle dépasse douze minutes2 . Par
conséquent, la Fondation des maladies du cœur du Canada (FMCC) appuie les mesures destinées à
secourir les victimes d’arrêt cardiaque à l’aide de la défibrillation rapide.
La défibrillation a de meilleures chances de succès si on l’utilise dans le contexte de la chaîne de
survie qui comprend la reconnaissance précoce des signes avant-coureurs de la crise cardiaque,
l’accès rapide aux services médicaux d’urgence (SMU), l’administration rapide de la RCR, de la
défibrillation et de soins cardiaques spécialisés.
L’efficacité de chaque maillon de la chaîne repose sur les maillons précédents et suivants. Afin de
minimiser tout retard dans la défibrillation, il faut savoir reconnaître les signes avant-coureurs de la
crise cardiaque, il faut communiquer aussitôt avec les responsables des services médicaux
d’urgence (SMU), et il faut que ceux-ci arrivent sur les lieux le plus tôt possible.
1 American Heart Association Advanced Cardiac Life Support Textbook, 1997, éd. R.O. Cummins.
2 American Heart Association Advanced Cardiac Life Support Textbook, 1997, éd. R.O. Cummins.
Déclaration de la FMCC sur l’accès public à la défibrillation
Le 6 octobre 1997