précédant l'hospitalisation.
Sur le plan épidémiologique, ces épisodes survenaient chez
80% de sujets noirs ou hispaniques, parmi lesquels 65%
étaient toxicomanes; 74% avaient des lymphocytes CD4 en
dessous de 200/mm3. La cause de la fièvre a été retrouvée
dans 191 (87%) cas, dont 169 étaient rattachés à une seule
étiologie. Les infections bactériennes étaient responsables de
plus de 60% des épisodes fébriles. Les pneumopathies
représentaient 57% des infections bactériennes et les bactéries
les plus fréquemment isolées étaient le pneumocoque et le
staphylocoque doré. La pneumocystose et l'infection
disséminée à MAC étaient à l'origine de 53% des épisodes de
fièvre non-liée à un pyogène. Les infections bactériennes
communautaires étaient significativement associées à une
toxicomanie intraveineuse, à une leucocytose élevée, à une
durée de fièvre moindre, à une brève durée d'hospitalisation et
à un taux de CD4 au dessus de 100/mm3. La mortalité liée
aux infections bactériennes était plus faible que celle liée aux
autres étiologies.
Les résultats de ce travail incluant des épisodes fébriles, le
plus souvent de durée brève, n'apportent pas d'information
nouvelle. En effet, dans ce travail, les infections bactériennes
liées le plus souvent au pneumocoque ou au staphylocoque
doré étaient la cause la plus fréquente de fièvre. Les facteurs
de risque d'infection à pyogènes rapportés sont également
classiquement connus, surtout dans une population où près de
70% des patients infectés par le VIH sont toxicomanes par
voie intraveineuse.
Cette étude comporte de nombreux problèmes
méthodologiques. Elle est qualifiée de prospective, mais se
déroule sur 2 périodes distinctes séparées de plusieurs mois et
au cours desquelles le type de suivi proposé aux patients est
possiblement différent. Elle ne comporte pas de bilans
clinique, radiographique (thorax) et microbiologique
(hémocultures + ECBU) systématiques à l'admission d'un
patient ayant un épisode fébrile, ce qui explique le chiffre de
35% d'infections bactériennes «probables» et sous-estime
donc probablement certaines étiologies. On peut de plus
regretter que les auteurs n'aient pas mentionné le nombre de
primo-infections VIH responsables de fièvre et hospitalisés
sur la période d'étude.
http://publications.crips.asso.fr/transcriptase/55_599.htm (2 sur 4) [30/06/2003 10:49:04]