
Ensuite a lieu le time-out préopératoire pour un traitement préalable au B.O., signé par l’anesthésiolo-
giste cette fois. Ce temps de pause est suivi de la préparation finale, où certaines questions sont reprises
et où on vérifie la présence des anesthésiques, des appareils, des instruments et du matériel nécessaires
à l’intervention.
En cas d’accord, une technique anesthésique locorégionale peut être appliquée. Si tout n’est pas con-
forme, le service d’anesthésiologie est informé. Contrairement à ce qui se passait auparavant, aucune
anesthésie ne sera pratiquée sans ce temps de pause. Lors de cette étape a lieu le transfert de l’assistant
en salle préparatoire à l’infirmier anesthésiste ou à l’assistant en B.O. Les deux apposent leur signature
sur le document.
Le temps de pause au B.O., au cours duquel le médecin parcourt la liste, exige la présence du médecin,
de l’anesthésiologiste et de l’instrumentiste. Outre les informations générales sur le patient et l’interven-
tion chirurgicale, cette liste comporte des questions sur l’installation du patient sur la table d’opération
du B.O., la dénomination des principales étapes de la procédure, les hémorragies et exsudats attendus, la
présence de métal dans le corps du patient, l’administration d’antibiotiques conformément au protocole,
la technique d’anesthésie et le compteur d’ouverture de porte. Ce document est signé par le chirurgien et
l’anesthésiologiste. Un aperçu abrégé, signé par le médecin, est d’application au B.O. de la policlinique.
Le temps de pause avant la sortie du B.O. est réparti entre l’équipe du chirurgien et l’équipe dans son
ensemble. Le questionnaire destiné à l’équipe du chirurgien concerne le décompte des compresses,
instruments, aiguilles et articles jetables. Ensuite, il y a lieu de documenter le matériel laissé délibéré-
ment, le marquage correct des éventuelles préparations et le fonctionnement des appareils. Ce document
est signé par l’assistant en B.O. ou l’infirmier anesthésiste.
Le questionnaire destiné à l’équipe dans son ensemble comprend, lui, les remarques spécifiques au
traitement postopératoire du patient, les particularités liées à l’intervention, les complications survenues,
les actes posés et le contrôle des étiquettes des préparations. Il est signé par le chirurgien.
Le patient est ensuite amené en salle de réveil, où le temps de pause suivant a lieu. L’infirmier
anesthésiste transfère le dossier à l’assistant en salle de réveil ; au cours de ce transfert sont transmises
les informations sur le patient, l’intervention chirurgicale, l’anesthésie, le traitement de la douleur, les
fonctions vitales, la gestion de l’exsudat, les hémorragies, la médication administrée, etc. Le personnel
des deux unités de soins signe le document. Lorsque le patient est amené à l’unité de soins, le temps de
pause contient des informations sur la politique de chirurgie et d’anesthésie, le traitement de la douleur,
les scores de sortie et plusieurs instructions selon l’intervention chirurgicale. Ce qui est remarquable,
c’est qu’à ce moment, le chirurgien a déjà rédigé un rapport B.O. qui y est repris. Enfin, le dernier temps
de pause a lieu à la sortie du patient de l’hôpital.
Eviter les réponses négatives
Bien que les temps de pause comportent de nombreuses questions auxquelles il faut répondre par
« oui » ou par « non », le temps de pause suivant ne peut être entamé avant qu’une explication ne soit
apportée en cas de réponse négative. Un champ mémo a été ajouté à cet effet, ce qui rend le dossier du
patient vraiment complet.
Prise de conscience
Ce système prévoit que le membre du personnel connecté assume la responsabilité relative à l’informa-
tion introduite. Pour chaque temps de pause, le nom de la personne qui a signé le document est indiqué.
« La prise de conscience est accrue, car votre nom figure sur le document et vous êtes ainsi tenu
responsable de son contenu, explique Madame Hooghiem. En tant que professionnel de santé, vous devez
pouvoir répondre des informations que vous avez introduites dans le système. » « Au début, le projet se
heurtait à quelque résistance, en particulier en ce concerne les temps de pause du processus, ajoute
Madame Mennen. »