Kevin CHEVALIER 1
SYSTEME IMMUNITAIRE, ORGANES LYMPHDES ET
ANTIGENES
I. Système immunitaire
C'est l'ensemble des mécanismes cellulaires et moléculaires capables de répondre de manière
collective et coordonnée à l’introduction d’une substance étrangère (infectieuse ou non), dans
l’organisme.
A. Principaux acteurs
1. Cellules hématopoïétiques
Elles regroupent :
Les lymphocytes T et B
Les monocytes qui deviennent les macrophages quand ils quittent le système circulant pour
les tissus.
Les cellules NK qui sont des lymphocytes mais qui font partie de l'immunité innée, c'est-à-
dire qu'ils ne sont pas spécifiques d'antigènes précis.
Les cellules dendritiques qui sont les chefs d'orchestres de la réponse immunitaire.
Toutes ces cellules expriment des récepteurs (qui peuvent être spécifique ou commun à toutes les
cellules), produisent diverses enzymes (lyse bactérienne, lyse cellulaire) et sécrètent diverses
substances solubles :
Les cytokines (interleukines, chimiokines, etc.) qui modulent (augmente ou diminue) et
orientent la réponse immunitaire.
Des compléments
Des peptides anti-bactériens
2. Cellules non hématopoïétiques
Les cellules endothéliales permettent le passage et la régulation de l’entrée des cellules
immunitaires dans les tissus, et la sortie de ces cellules par leurs organes producteurs.
On a aussi les cellules épithéliales (thymus, muqueuses, …)
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B. Grands types d'immunités
1. L'immunité spécifique ou adaptative
Ces cellules répondent de manière spécifique à un antigène.
De plus, cette immunité peut engendrer une réponse mémoire. C'est-à-dire que lors d'une infection
par un agent qui aurait déjà infecté précédemment l'organisme on aura une réponse beaucoup plus
rapide.
Il existe une interconnexion entre la réponse nerveuse et immunitaire.
a. Acteurs
Cette immunité repose sur :
Les lymphocytes B
Les lymphocytes T
b. Les lymphocytes B
Ces cellules produisent l'immunoglobuline une fois qu'elles sont différenciées en plasmocytes. Il
existe 5 isotypes d'immunoglobuline : IgM, IgG, IgD, IgA et IgE.
Les immunoglobulines sont constituées de 2 chaînes lourdes et de 2 chaînes légères.
Cette immunoglobuline avant d'être sécrétée sera présente à la surface des membranes des
lymphocyte B permettant, via son paratope, de reconnaître les antigènes (via l'épitope de ceux-
ci).Une fois que l'antigène interagit avec le paratope, on a un signal d'activation de la cellule qui va
stimuler la prolifération et la différenciation de ces cellules. Cette association entre
immunoglobuline et lymphocyte B forme le récepteur BCR.
Pour que l'immunoglobuline soit présente à la surface des plasmocytes et soit capable de
transmettre un signal, il faut qu'un hétérodimère de deux molécules (CD79a (IgA) et CD79b (IgB))
reliées par un pont disulfure soit présent. Ces molécules sont associées à l'immunoglobuline de
surface de façon non covalente. Néanmoins, cette interaction est assez forte pour résister à l'action
de plusieurs détergents.
L'immunoglobuline a très peu d'acide aminé dans la portion intra-cytoplasmique (IgA : 3 acides
aminés sans action).
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c. Les lymphocytes T
Ces cellules expriment un récepteur membranaire : TCR qui, contrairement à BCR n'est pas sécrété. Il
en existe 2 grandes variétés :
TCR α/β
TCR γ/δ
Pour être efficace le TCR doit être lié au CD3 (association de plusieurs molécules entre elles qui vont
ensuite s’associer de façon non-covalente). Toute cellule qui exprime le CD3 est par définition un
lymphocyte T. Ainsi, il n’existe pas de lymphocyte T qui n’exprime pas de CD3.
L'absence de CD3 conduit à une immunodéficience
Un récepteur T reconnaît un antigène seulement sous forme de peptide très court (une séquence
linéaire) et seulement s’il est en association à une molécule de CMH (complexe majeur
d’histocompatibilité). Le CMH doit être le même que celui exprimé par le lymphocyte T.
d. Diversité des immunoglobulines/BCR et du TCR
Immunoglobuline : On a la nécessité préalable d’un réarrangement des
gènes codant les immunoglobulines (chaines lourdes et légères).
Exemple : Pour la chaine lourde des Immunoglobulines, le réarrangement
va se faire par recombinaison aléatoire des gènes : on prend un segment
diversité (D) et un segment jonction (J) au hasard sur le chromosome 14,
puis ils sont rejoins par un segment V pour former le paratope, ce qui
peut donner une multitude de combinaison
TCR : On a la nécessité d’un réarrangement des gènes codant pour les chaines α/β ou γ/δ.
On a en plus d'autres mécanismes générateurs de diversité. Ainsi, il n'y a aucune substance
naturelle ou artificielle qui ne peut pas être reconnue par le système immunitaire.
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e. Conclusion
Les lymphocytes T et B comportent en surface des récepteurs spécifiques d’antigène (BCR et TCR)
qui sont dirigés vers des antigènes ciblés. De plus ils ont une activité de mémoire qui permet une
réponse plus rapide et plus efficace en cas de seconde rencontre d’un antigène.
Ces cellules expriment, en plus, d'autres récepteurs membranaires permettant :
Une costimulation / une modulation
Une coopération / une communication (Par exemple : lymphocyte T et macrophage)
Une adhésion / une migration des cellules immunitaires leur permettant de rejoindre les
tissus ou, au contraire, les vaisseaux sanguins.
Ces cellules peuvent agir à distance grâce à la production et la sécrétion de diverses substances
solubles comme les cytokines (interleukine, interférons, …)
2. Immunité innée ou non spécifique
Ces cellules sont la première ligne de défense de l'organisme.
a. Acteurs
Plusieurs cellules agissent dans ce système immunitaire innée, les :
Polynucléaires
Monocyte / Macrophage
Cellules dendritique (plasmacytoïde, myéloïde)
Lymphocyte NK
Sous-population minoritaire des lymphocytes : T-NK, MAIT
Ces cellules expriment aussi des récepteurs membranaires ou solubles ainsi que des récepteurs
intracellulaires. Ce sont les récepteurs PPR (Pattern-Recognition Receptors). Par contre, il n’y a pas
de récepteur spécifique à l’antigène, c’est ce qui les différencie de l’immunité spécifique.
On a la sécrétion d'enzymes mais aussi de :
Molécules d'adhésion
Cytokines : interleukines, interférons, chimiokines, facteurs de croissances
Système du complément
Kinine, prostaglandine, leukotriènes
Peptides antimicrobiens
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La reconnaissance du soi / non-soi se fait via les récepteurs PPR.
b. Principe des récepteurs Toll-Like (TLR)
Les TLR (Toll Like Receptor) sont des récepteurs qui se trouvent à la face intérieure ou extérieure de
la cellule. Ils reconnaissent des peptides, des polysaccharides, etc…
Ces récepteurs convergent vers la voie NF-kB qui va activer un complexe multi moléculaire :
l'inflammasome qui va activer la caspace, permettant l'activation d'une interleukine Il-1 permettant
l'inflammation.
Il existe des traitements qui ont pour but d'inactiver la voie kB ou d'inhiber le complexe
inflammasome ou le clivage pas la caspase de L'IL-1
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