Institut d`Histoire Culturelle Européenne Bronisław Geremek

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Institut d’Histoire Culturelle Européenne
Bronisław Geremek
L’Institut d’Histoire Culturelle Européenne – Bronisław Geremek se
veut un lieu d’échanges scientifiques et culturels ouvert à un large public. Sa
mise en place répond à une exigence démocratique de travail de proximité
et aspire, par là même, à rendre hommage à l’idée d’université européenne
mûrie par Bronisław Geremek.
L’Institut
Le Professeur Didier Francfort, directeur adjoint du CERCLE – EA
4372 (Université de Lorraine) a été chargé de la création de cette structure,
qu’il dirige aujourd’hui. En lien avec les partenaires locaux et internationaux,
l’équipe de l’IHCE en conçoit la programmation et l’animation.
Sous l’égide du conseil général de la Meurthe-et-Moselle, l’Institut est
installé dans les murs du château de Lunéville. Petit Versailles Lorrain où
dialoguent le passé des Lumières et le burin des ouvriers, il offre un cadre
propice à des rencontres locales et internationales.
Malheureusement ravagé par un incendie en 2003, le site fait l’objet
d’un vaste chantier de reconstruction et de réinvestissement culturel. Cette
entreprise architecturale, artisanale et ouvrière s’est accompagnée d’un
projet culturel original.
www.ihce.eu
[email protected]
Château de Lunéville – BP 30025
54302 LUNÉVILLE Cedex
L’Institut d’Histoire Culturelle Européenne
a pour vocation
• de constituer un lien privilégié d’initiatives, d’actions, de rencontres,
de documentation, de formation à l’intention de tous les acteurs de la
vie culturelle et de la recherche en histoire culturelle, insistant sur la
dimension européenne de leur activité ;
• de participer à l’animation culturelle et touristique du château de
Lunéville en proposant des activités régulières ouvertes au public local
et régional, au développement du Pays Lunévillois en relation avec les
autres territoires du Département, de la Région Lorraine et de la Grande
Région ;
• de mettre en place une université populaire européenne, œuvrant en
relation avec les institutions scolaires et culturelles de Lunéville ainsi
qu’avec les acteurs de la vie culturelle et de l’éducation populaire de la
Région (foyers ruraux, MJC, ...) et contribuant à l’animation d’une activité
constante au château de Lunéville ;
• de contribuer à la connaissance mutuelle des pays européens et à la
connaissance des histoires culturelles autres, en particulier de l’histoire
des cultures migrantes ;
• de participer activement au rayonnement international des institutions
d’enseignement supérieur et de recherche lorraines, en particulier dans
le domaine des sciences humaines et sociales et de la connaissance
de l’histoire, de la culture, des langues et civilisations européennes
dans l’Union Européenne et hors de l’union. De faciliter les contacts
internationaux utiles à la recherche et aux formatons universitaires ;
• de contribuer à la connaissance pratique et active de l’Europe et à
l’établissement de contacts suivis pour les acteurs économiques,
politiques, culturels et syndicaux de Lorraine. La connaissance de
l’histoire culturelle européenne participe à la remise en cause, d’une façon
plus scientifique que polémique, de tout ce qui relève des stéréotypes et
des préjugés. L’Institut remplit ces missions en respectant le pluralisme
politique et en toute indépendance idéologique et religieuse. Il peut être
une structure d’appui et de coordination des Associations, institutions
publiques et privées, universitaires et culturelles, agissant dans le
domaine de l’histoire culturelle et sociale européenne.
Missions et objectifs
• d’organiser des colloques régionaux, nationaux et internationaux, des
conférences à fréquence régulière, des résidences de chercheurs et de
professionnels de la culture ;
L’International Society for Cultural History a été fondée en 2008 lors
d’un congrès constitutif qui s’est tenu à Gand, en Belgique. Depuis, chaque
année, cette société qui compte désormais plusieurs centaines de membres
venus du monde entier, se retrouve lors d’un symposium international, un
événement scientifique riche et nécessaire à la mise en valeur des travaux
des historiens culturalistes.
L’Europe du Nord ainsi que les pays anglo-saxons y sont particulièrement
représentés. Sans être formellement une « section française », l’Association
pour le Développement de l’Histoire Culturelle suit avec attention la vie de
cette association internationale.
L’histoire de cette jeune Société a fait de ses colloques des rendez-vous
chaleureux, d’un haut niveau scientifique et universitaire, des rencontres
qui s’accompagnent d’une assemblée générale interne et de réunions du
comité.
Après sa fondation lors du colloque de Gand, l’Association a tenu ses
rencontres suivantes à Brisbane (Australie), Turku (Finlande), puis Oslo
(Norvège) en août 2011, ce qui représente en grande partie la composition
géographique des membres de la Société. La France et le château de
Lunéville ont été retenus, sur proposition du Pr. Didier Francfort pour
accueillir le colloque en 2012. Cette orientation « nordique » a contribué
à imposer l’anglais comme langue unique de communication à l’intérieur
de l’Association. Le colloque 2012, sera l’occasion de redonner une place
importante à la francophonie et aux langues de la Grande Région.
Temps fort 2012
Le symposium de
l’International Society for Culural History
Le colloque de Lunéville sera l’occasion de lancer une réflexion
interdisciplinaire, autour de la thématique travail et histoire culturelle. Ce
sera l’une des premières grandes manifestations publiques réalisées dans
le cadre de l’Institut.
L’histoire du lieu, qui nous a amenés à penser les liens entre recherche
et métiers de la culture, appelle à des formes actives de Master Class ou
d’ateliers. Des artistes, des chercheurs se mettent à la portée de publics
divers, non spécialisés. Des contacts fréquents avec des institutions locales
maintiennent ce lien. Ce qui se passe au château concerne les écoliers, les
collégiens, les lycées, les retraités, les actifs résidant à Lunéville et dans le
territoire. L’originalité de l’action entreprise est qu’il n’y a pas de fossé entre
les professionnels des métiers de la culture et de la recherche et le public.
La notion même de public est remise en cause dans cette démarche.
Les enseignants et leurs élèves, les habitués des manifestations ne sont
jamais considérés comme des consommateurs passifs. Ils interviennent en
amont dans la programmation, se préparent par leurs lectures, interpellent
avec une courtoisie non protocolaire les artistes et les conférenciers.
La forme de l’atelier ouvert est toujours privilégiée et s’est montrée
particulièrement fructueuse dans la pratique développée jusqu’à présent
par les membres de l’Institut. De jeunes cinéastes tchèques, des historiens
prestigieux, des musiciens improvisateurs viennent parler non seulement du
résultat de ce qu’ils font, de leur œuvre, mais aussi de la façon d’y parvenir,
de leur travail.
Le cadre accueille déjà soutenances de thèse de doctorat d’histoire,
des exposés de doctorants « testant » leurs idées et les mettant à l’épreuve.
Un public varié trouve sa place dans un lieu d’écoute que d’échange de
savoirs(-faire).
Une plate-forme culturelle et scientifique
Il s’agit d’offrir un accès à une autre universalité européenne, de contribuer
à une dynamique populaire européenne. Alors que l’Europe institutionnelle,
économique et financière semble en grande difficulté, l’Europe de la culture
se doit de dépasser les déclarations de principe et de se concrétiser dans
des rencontres, parfois imprévues et improbables, un historien allemand et
un public qui ignore ce que peut être le point de vue différent sur la Grande
Guerre, un philosophe tchèque qui expose avec humour les formes de la
contestation à la Normalisation qui a suivi le Printemps de Prague de 1968.
Concilier les arts et les sciences humaines et sociales, c’est ouvrir des
horizons de réflexion sans négliger émotions et convictions tout en privilégiant
les éléments qui renversent les stéréotypes. On peut ainsi se sentir enrichi
en découvrant l’Art Nouveau turc dans les villas des bords du Bosphore, le
tango finlandais, le jazz italien.
Quelques fils conducteurs ont été tissés à titre expérimental lors des
Lundi de Lunéville pour mener conjointement une réflexion et un partage
d’émotions : une approche culturelle des gastronomies européennes, des
repérages sur la circulation des modes musicales.
L’histoire culturelle ne consiste pas à se complaire dans la célébration
d’un patrimoine. L’étude des gestes et des représentations du passé peut
éclairer des choix politiques, et aider à comprendre ce qui rapproche et ce
qui fait obstacle.
Le château de Lunéville, on l’aura compris, ne sera ni un séminaire
exclusivement consacré à l’étude et à l’érudition, ni un lieu désinvolte
de partage d’émotions fugaces. La diversité des acteurs impliqués (le
conseil général de Meurthe-et-Moselle, l’Institut d’Histoire Culturelle
Européenne – Bronisław Geremek, le musée, les associations actives dans
la vie locale, les institutions partenaires) est une garantie d’une démarche
multiple, ouverte, sans exclusive. La thématique de l’histoire culturelle
du travail sera exploitée lors des manifestations régulières des Lundis de
Lunéville préfigurant la grande rencontre qui aura lieu à ce sujet, du 2 au 5
juillet 2012 dans le cadre du Congrès annuel de l’International Society for
Cultural History.
Le château des Lumières
Au château de Lunéville, un rapprochement singulier s’opère entre
la recherche en sciences humaines et sociales, particulièrement l’histoire
culturelle, et le travail des professionnels de la culture. Musiciens, sculpteurs,
artisans se rencontrent et rencontrent des chercheurs, hors protocole.
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