Auto-Polarisation de la Grille Arrre pour Auto-Calibration de Cellules
Analogiques et Mixtes en Technologie UTBB FDSOI
Zhaopeng Wei, Yves Leduc, Gilles Jacquemod*
Laboratoire EpOC, URE UNS 006
930, Route des colles
06410 Biot, France
E-mail : Gilles.Jacquemod@unice.fr
sumé
Certains chercheurs ont prédit la fin de la loi Moore.
L'une des raisons est que le transistor MOS de type ‘bulk’
atteint sa limite physique. Dans la course à la
miniaturisation des circuits électroniques intégrés,
plusieurs technologies sont en comtition. Il semble
maintenant acquis que les technologies FDSOI sont mieux
adaptées aux tailles nanotriques, car elles peuvent
limiter les problèmes dus aux variations aléatoires des
dopages utilis dans les transistors classiques de type
‘bulk’.
Dans cet article, nous proposons une nouvelle
structure en technologie UTBB FDSOI pour aliser des
inverseurs CMOS. Le contrôle de la grille arrière permet
une sytrisation simple et efficace des signaux
complémentaires de sortie. Dans un premier temps, nous
avons conçu des simulations statiques et dynamiques afin
de valider notre approche. Et puis nous avons alisé un
oscillateur en anneau rapide et performant livrant des
horloges de qualité en quadrature et symétriques dont la
fréquence d’oscillation est de 7.3 GHz. Enfin, nous avons
étudié la gigue de l'anneau oscillateur et proposé quelques
explications.
1. Introduction
Selon la loi de Moore[1], la densi d’intégration des
transistors double tous les 18 à 24 mois et de nouveaux
fis sont rencontrés avec cette course à la miniaturisation.
Parmi ces barrières, l’intégrité du transistor face aux effets
parasites a poussé les industries du semi-conducteur à
changer les architectures des transistors. Cette volution
dans le monde de la micro-électronique voit sur la scène
internationale une comtition entre deux modèles de
transistors sur isolant bien distincts : le FinFET et le UTBB
FDSOI.
Le UTBB FDSOI (Ultra-Thin Body and Buried oxide
Fully Depleted Silicon On Insulator), est une technologie
de processus de plan qui repose sur deux principales
innovations. Tout d'abord, une couche ultra-mince
d'isolant, l'oxyde enterré, est positionné au-dessus du
silicium de base. Ensuite, un film de silicium ts mince
met en œuvre le canal du transistor. Ce transistor étant à
déplétion totale, son canal n’a pas besoin d’être dopé, ce
qui élimine les variations de performances liées aux
irrégularis de dopage[2].
Figure 1. Les transistors MOS classique et UTBB FDSOI
En technologie UTBB FDSOI, nous nous proposons
d'utiliser la grille arrre des transistors MOS (‘backgate’)
pour contler leur tension de seuil. Ce pro est utilisé
également pour duire les sappariements entre les
transistors pour améliorer les performances sans
augmenter la surface et la consommation du circuit. Cela
nous offre de nouvelles perspectives pour la conception de
circuits analogiques et mixtes en technologies avancées.
Figure 2. Variation de la tension de seuil en fonction
de la tension de grille arrière
Figure 3. Structure à triple caisson de la
technologie UTBB FDSOI
Nous utiliserons les transistors ‘nfettw’ et ‘lvtpfettw de
la librairie UTBB FDSOI 28 nm de STMicroelectronics.
Ils ont l'avantage de disposer d’une structure à trois
caissons (‘Triple-well’) (figure 3). Il permet d’utiliser
toute la plage de tension disponible de Vss à Vdd pour ce
contrôle. Nous pouvons donc ajuster la tension de grille
arrre sans court-circuit ou fuite. Les deux composants
que nous avons choisis ont la me structure de ‘triple-
well’, ce qui permet d’économiser de la surface.
2. Inverseur en logique complémentaire
Nous proposons une nouvelle structure pour aliser
des inverseurs CMOS en logique complémentaire (figure
4) dont les niveaux d'ente et de sortie sont parfaitement
compatibles avec la logique CMOS traditionnelle [3]. Le
contrôle de la grille arrière permet une symétrisation
simple et efficace des signaux complémentaires de sortie.
Figure 4. Inverseur compmentaire avec le contrôle de
grille arrière en technologie UTBB FDSOI
Voici le schéma de l’inverseur complémentaire en
modèle ‘petit signal’ à la figure 5. Ici le symbole 1
signe la partie haut et 2 la partie basse. Pour simplifier,
     
     
        
Figure 5. Circuit équivalent en modèle ‘petit signal
Nous pouvons observer que la sortie d’un inverseur
est commandée non seulement par ses grilles d’entrée
mais aussi par la sortie de l’autre inverseur par
l’intermédiaire des grilles arrières.
Nous pouvons écrire la fonction de transfert :
  
  
  
En comparant à la fonction de transfert d’inverseur
traditionnel :

, nous pouvons voir que ce
nouvel inverseur ajoute un paramètre  au
numérateur : si les paramètres  et  ont des valeurs
comparables, il est possible d’atteindre un gain
quasiment infini et donc de réaliser un inverseur ‘idéal’,
ce qui n’est pas possible avec un inverseur classique.
2.1. Test statique
Voici un sultat de simulation statique de deux
sorties d’inverseur compmentaire à la figure 6. Pour
obtenir la meilleure symétrie, il est important de choisir
des tailles de transistors NMOS et PMOS qui fournissent
des courants de sortie et des capacités d’entrée
identiques. Nous pouvons voir que les signaux de sortie
sont alors parfaitement symétriques et se croisent à
Vdd/2.
Figure 6. Les deux sorties de linverseur complémentaire
Voici un résultat de simulation statique à la figure 7
pour montrer la fonction de transfert dans le cas le
gain est presque infini car  et  sont quasiment
identiques.
Figure 7. DC fonction de transfert d'un inverseur
complémentaire (single-ended output’)
La courbe rouge correspond à une des deux sorties de
l’inverseur complémentaire. Dans cette simulation, nous
utilisons les tailles suivantes :
 , et
 , 
de façon à symétriser les courant de sortie et de
capacité d’entrée des transistors NMOS et PMOS.
Nous obtenons par simulation les résultats suivants :
Tableau 1. Paramètres obtenus à partir de la simulation
En utilisant les paramètres de ce tableau, nous
pouvons calculer le gain théorique :
 
  
  
     
Et le gain mesuré dans le schéma de simulation
statique est de -48.5, ce qui valide le modèle ‘petit
signal’.
Nous pouvons augmenter le gain en jouant sur les
tailles. Voici deux exemples :
Tableau 2. Gains difrent par rapport à la taille de
transistors
Dans la pratique, si la valeur de    est
négative, l’inverseur complémentaire devient un latch,
ce qui modifie la courbe d’entrée-sortie, mais n’affecte
pas le fonctionnement.
Figure 8. Un latch apparaît quand  estgative
2.2. Test dynamique
Grâce au contrôle de grille arrière, nous proposons
cette logique complémentaire dont la sortie la plus rapide
peut accérer la plus lente, et la sortie plus lente peut
rer la plus rapide.
Notre première application est un oscillateur en
anneau. Nous proposons de le aliser en logique
complémentaire pour utiliser les avantages de la
symétrisation apportée par cette structure. Nous
attendons donc que nos prochaines simulations montrent
une diminution de jitter et une meilleure gularité des
sorties et donc des signaux de ‘meilleure qualité’.
Dans le test dynamique, nous utilisons le schéma
suivant à la figure 9 pour démontrer la symétrisation de
l’oscillateur en anneau obtenue par les inverseurs
complémentaires.
Figure 9. Topologie pour valider la symétrisation
d’inverseur complémentaire
Dans cette simulation, nous introduisons
volontairement un délai entre les 2 signaux d’entrée du
premier inverseur complémentaire (INV1) grâce à 2
oscillateurs en anneau RO1 et RO2 rement calés.
Nous mesurons le délai d’entrée (Δtin) et délai de la
sortie (Δtout). Si   , les simulations montrent
que l’inverseur réduit le délai d’entrée. A partir de
différents délais, nous traçons Δtout en fonction de Δtin à
la figure 10:
Figure 10. Lelai de la sortie par rapport le délai
d’entrée
Dans la figure, nous obtenons par ajustement de
courbe que le délai est atténué d’une dizaine de % :
   dans la partie liaire de la courbe où le
délai d’entrée est inférieur à 30ps.
L’oscillateur en anneau opérant à 7.3GHz, les
inverseurs complémentaires corrigeront les signaux
d’entrées linéairement dans le cas l’erreur est inférieure
à 22% ( 

 ).
3. Oscillateur en anneau
En offrant la possibilité de rer et d’utiliser des
signaux compmentaires symétriques, ce nouvel
inverseur est le candidat idéal pour construire des
oscillateurs en anneau livrant des horloges de quali en
parfaite quadrature.
Voici la structure de l’oscillateur en anneau à la base
d’inverseurs complémentaires (figure 11).
Figure 11. Topologie d’oscillateur en anneau
L’oscillateur en anneau que nous proposons est
composé par quatre cellules d’inverseur complémentaire.
En un cycle, l’oscillateur réduira l’erreur de 43% (
), donc grâce au contrôle de la grille arrière, nous
pouvons concevoir un oscillateur en anneau qui produira
des signaux plus stables, symétriques avec moins de
jitter.
Nous sommes intéressés par des sorties en quadrature,
donc par les phases , 90°, 180°, 270°. Le résultat de
simulation est présenté à la figure 12.
Figure 12. sultats de la simulation transitoire d'un oscillateur en anneau
Pour la configuration, nous utilisons toujours la même
taille :
 , et
 , 
La période mesurée est d'environ T = 140 ps qui
correspond à une oscillation de fréquence de 7.3 GHz.
Nous pouvons voir que les signaux de la sortie sont
parfaitement symétriques. Cette parfaite symétrie des
signaux est très utile car elle peut rendre la boucle à
verrouillage de phase (PLL) plus stable et simplifie aussi
grandement la construction de rateurs d'horloge
cessaires aux modules numériques et analogiques [4].
La consommation de cet oscillateur est de 5.06 mW,
soit 1.27 mW par inverseur complémentaire. Cette
consommation est justifiée par la grande taille des
transistors afin de minimiser le bruit de phase. En
simulation SPICE à la figure 13 et 14, l'oscillateur en
anneau montre une très faible gigue : sa valeur RMS est
de 71 fs.
Figure 13. Simulation transitoire - diagramme de l’œil
Figure 14. Simulation transitoire - histogramme
4. Conclusion
Dans cet article, nous proposons une nouvelle
topologie compmentaire en technologie UTBB FDSOI
pour aliser les inverseurs CMOS d’un oscillateur en
anneaux. Nous avons évalué et vali notre approche en
simulations SPICE statiques et dynamiques. Ce concept
pourra être utilisé pour aliser des cellules numériques
complémentaires qui respecteront la symétrie obtenue par
l’oscillateur en anneau.
L’inverseur complémentaire et la logique
complémentaire avec le contrôle de la grille arrière sont
vraiment la base de notre travail. L’étude se poursuivra par
l’optimisation d'un VCO utilisant ce concept, puis notre
travail se portera sur la alisation d’une boucle à
verrouillage de phase (PLL) rapide et performante la
logique complémentaire apportera de solides solutions.
rences
[1] G. Moore, “Cramming more components onto integrated
circuits”, Electronics Magazine, Electronics, April 19,
1965, pp. 114117.
[2] P. Flatresse and R. Wilson, “SOC Variability Reduction:
The UTBB FD-SOI Way”, VARI, Darmstadt, 2013.
[3] G. Jacquemod, E. de Foucauld, Y. Leduc, F. Hameau, Z.
Wei, J. Modad & P. Lorenzini, “VCRO design in 28 nm
FDSOI technology using fully complementary inverters”,
ICSS, Phuket, Thailland, 2015, pp. 63-64.
[4] A. Fonseca, E. de Foucauld, P. Lorenzini & G. Jacquemod,
“Low power 28nm FDSOI 2.45 GHz PLL”, Journal of
Low Power Electronics, vol. 10, n° 1, 2014, pp.149-162.
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