Le Fonds Forestier National, FFN en sigle, est
créé par la loi n°011/2002 du 29 août 2002
portant Code Forestier de la République
Démocratique du Congo spécialement en son
article 81, et ce, conformément au Plan de
Convergence adopté par les Chefs d’Etat de
dix Etats membres de la Commission des
Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), plan
qui recommande dans son 9ème axe
stratégique, le développement des
mécanismes de financement dont les Fonds
Forestiers Nationaux.
Le Fonds Forestier National, Etablissement
Public à caractère technique et financier, est
régi par le décret du Premier Ministre n°
09/24 du 21 mai 2009, portant sur son
organisation et son fonctionnement.
Le Fonds Forestier National a pour mission
d’assurer le financement des opérations de
reboisement, d’aménagement forestier et de
toute opération de nature à contribuer à la
reconstitution du Capital Forestier sur toute
l’étendue du territoire national.
Il finance en outre, les missions de contrôle et
de suivi de la réalisation des susdites
opérations.
I. HISTORIQUE
II. MISSION
III. OBJECTIF
IV. RESSOURCES FINANCIERES
Le Fonds Forestier National entend
contribuer, par le financement des opérations
de conservation et de reconstitution du capital
forestier, à l’effort national de gestion durable
des ressources forestières et de réduction de la
pauvreté ainsi qu’à l’effort mondial de lutte
contre le changement climatique résultant de
la déforestation et de la dégradation des
terres forestières.
La République Démocratique du Congo, vaste
pays aux dimensions continentales, possède
une superficie évaluée à plus de 234 millions
d’hectares, dont 145 millions d’hectares
couverts des forêts, soit 60% de la superficie
du territoire national.
Afin de permettre au Fonds Forestier
National de disposer des moyens de sa
politique, le législateur Congolais a prévu des
ressources internes, provenant
essentiellement des taxes forestières, et des
ressources externes devant provenir de la
Communauté Internationale dans le cadre de
la lutte mondiale contre les changements
climatiques.
Les statistiques publiées dans la
Stratégie-Cadre Nationale REDD+ de la
République Démocratique du Congo,
renseignent que la forêt de la RDC, à elle
seule, représente : (i) 10% de forêts tropicales
mondiales, (ii) 50% de forêts africaines, (iii)
60% de forêts du bassin du Congo.
Ce riche potentiel forestier de la RDC ne reste
pas moins à l’abri de menaces écologiques
liées à la déforestation et à l’avancée du désert
de Sahara au nord vers le sud, et du désert de
Kalahari du sud vers le nord.
La déforestation annuelle en République
Démocratique du Congo est estimée à environ
400 mille hectares. Cette déforestation est
causée à 80% notamment par (i) l’Agriculture
itinérante sur brûlis et (ii) la collecte de
Bois-énergie/bois de chauffe.
Compte tenu du scénario de croissance démo-
graphique et socio-économique du pays, la
pression sur la forêt se trouve considérable-
ment accrue par deux facteurs : (i) la pression
démographique qui augmentera la demande
en terres agricoles et en bois de chauffe pour
approvisionner les populations rurales et
urbaines et (ii) la croissance des secteurs
économiques, par exemple les secteurs miniers
et des hydrocarbures, qui aura un impact
(direct ou indirect) sur la forêt.
Dans ce scénario, la déforestation toucherait
entre 12 et 13 millions d’ha d’ici 2030. La
dégradation due à ces activités, toucherait en
plus environ 21 millions d’ha
supplémentaires, les trois principaux facteurs
de déforestation et de dégradation étant
l’agriculture commerciale (~40%), vivrière
(20%) et la coupe du bois de chauffe (~20%).
Faute d’agir vite, environ 10% du territoire
forestier de la RDC risqueraient de
disparaître d’ici 2030, et 15 à 20% d’ici 2050 .
En plus, le fait que le pays se trouve à cheval
entre le Kalahari, au sud, et le Sahara, au
nord, doit interpeler la Communauté
Internationale toute entière sur l’attention
qu’il faut accorder à la gestion durable des
écosystèmes forestiers en République
Démocratique du Congo, voire du Bassin du
Congo. En effet, son riche potentiel forestier
regorge de plus de 50% d’eaux douces
d’Afrique.
Les Autorités de la République Démocratique
du Congo, conscientes des menaces qui pèsent
sur les forêts, ont joint leurs efforts à ceux des
autres pays d’Afrique Centrale pour garantir
la gestion des écosystèmes forestiers en
ratifiant, en février 2005, le traité relatif à la
Conservation et à la Gestion Durable des
Ecosystèmes Forestiers d’Afrique Centrale et
instituant la Commission des Forêts d’Afrique
Centrale (COMIFAC).
Au niveau national, la RDC a fait de la lutte
contre le changement climatique une priorité
d’ordre national inscrite dans le 4ème pilier
du Document Stratégique de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté (DSCRP-2).
Tout récemment, dans le volet atténuation du
changement climatique de sa Contribution
Pays Déterminée au niveau National (CPDN)
déposée le 18 août 2015 au Secrétariat
Exécutif de la Convention, la RDC s’est
engagée à restaurer sept (7) millions
d’hectares de forêts à l’horizon 2030.
Potentiel forestier
de la RDC, 2ème poumon de l’humanité.
V. POTENTIEL FORESTIER DE LA
RDC ET LES MENACES Y RELATIVES
VI.VOLONTE POLITIQUE POUR LA
GESTION DURABLE DES RESSOURCES
FORESTIERES DE LA RDC
VII. LE FONDS FORESTIER NATIONAL
ET LA VISION DU GOUVERNEMENT
EN MATIERE DE GESTION DURABLE
DES ECOSYSTEMES FORESTIERS
DE LA RDC
Le Fonds Forestier National, instrument
attitré pour le financement des opérations de
reconstitution du capital forestier de la RDC,
s’investit à rendre concrète la vision du
Gouvernement visant à restaurer, à l’horizon
2025, trois millions d’hectares de paysages
forestiers dégradés.
La réalisation de ces trois millions d’hectares
cadre avec les efforts de la Communauté
Internationale dans la lutte contre le
changement climatique. Elle aura aussi
comme effet d’entrainement de générer au
moins 30 000 emplois directs et bien d’autres
à travers le pays.
Afin d’atteindre l’objectif de gestion durable
des forêts Congolaises, le Fonds Forestier
National de la RDC s’est lancé dans la
conception et la mise en œuvre d’un vaste
Programme d’Appui à la Reconstitution du
Capital Forestier (PAReCaF) autour de
quatre piliers (i) l’Agroforesterie, (ii) le
Reboisement, (iii) l’aménagement forestier et
(iv) le renforcement des capacités
institutionnelles.
Par ce programme, le Fonds Forestier
National espère ainsi contribuer à l’atteinte
d’un des 14 résultats de l’Initiative Energie
Durable pour Tous ; c’est-à-dire faire en sorte
que 100% de bois consommés à titre de
bois-énergie soit d’origine renouvelable à
l’horizon 2030.
Tout récemment, avec l’appui technique et
financier de l’Organisation Néerlandaise de
Développement « SNV », le FFN et le
Gouvernement Provincial de la Ville Province
Si ces forêts étaient appelées à disparaitre,
c’est plus d’un milliard de vies qui se
trouveraient menacées. D’où l’urgence et
l’impérieuse nécessité de garantir une gestion
durable des ressources forestières de la RDC.
La déforestation des forêts Congolaises