Bilan global de suivi hydrologique - mars 2016
Le mois de mars a été marqué par un temps assez agité avec de fréquentes giboulées en début de mois et le
passage d’une tempête les 27 et 28. La pluviométrie, excédentaire sur la moitié ouest du pays, a été par
endroits jusqu'à plus d'une fois et demie supérieure à la normale* sur le quart nord-ouest ainsi que sur la côte
aquitaine, le nord de Midi-Pyrénées et les Alpes-Maritimes. En revanche, elle a été plus proche des normales
sur l'Est, voire déficitaire en Languedoc-Roussillon, de l'Alsace aux Alpes, ainsi que localement en Champagne-
Ardenne, en Lorraine et en Corse. Sur la France et sur le mois, la pluviométrie a connu un excédent de plus de
20 %.
Ce mois de mars a également été marqué par des températures généralement peu printanières, malgré
quelques journées douces en fin de mois. Avec une moyenne sur la France et sur le mois de 8 °C, la
température moyenne a affiché une valeur inférieure à la normale de 0.7 °C.
* : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010
Précipitations
Cumul mensuel de mars 2016
Le cumul de précipitations a été compris entre 75 et 150 mm sur une grande partie du pays. Il a même atteint
150 à 200 mm sur le sud de l’Aquitaine. Des records mensuels ont été battus avec 126.2 mm à Vire (Calvados),
153 mm à Louvigné-du-Désert (Ille-et-Vilaine) et 172.7 mm à Capbreton (Landes). Toutefois, on a souvent
recueilli moins de 50 mm du centre de Midi-Pyrénées au Languedoc-Roussillon, en Alsace, sur l’ouest et le
nord-est de la Corse, ainsi qu’en région Provence-Alpes-Côte d’Azur à l’exception des Alpes-Maritimes.
Sur les régions les plus arrosées de la moitié ouest, le nombre de jours de pluie a dépassé la normale de 3 à 6
jours, ce qui donne en moyenne un jour de pluie sur deux. On a enregistré jusqu'à 19 jours de pluie à Pauillac
(Gironde), soit 9 jours de plus que la normale.
Rapport à la normale
Les précipitations ont été jusqu'à une fois et demie supérieures aux normales de l'Aquitaine au nord de Midi-
Pyrénées, de la Bretagne à la Picardie jusqu'aux Charentes et à la région Centre, en moyenne et haute vallée du
Rhône, sur le relief des Alpes-Maritimes et l'extrême sud de la Corse. Elles les ont même fréquemment dépassé
d'une fois et demie à deux fois de l'est de la Bretagne à l'Oise jusqu'à l'Indre et au Poitou, ainsi que sur l'ouest
de l'Aquitaine, du nord de Midi-Pyrénées au sud-ouest du Cantal : 233 mm à Bustince-Iriberry (Pyrénées-
Atlantiques). On a relevé ponctuellement plus de deux fois la normale : 102.5 mm au cap Pertusato (Corse-du-
Sud) et un record mensuel à Capbreton (Landes) avec 172.7 mm. À l'inverse, la pluviométrie a été proche des
valeurs de saison sur l'Est, voire inférieure de 25 à 50 % sur le nord des Alpes, le Languedoc, du Haut-Rhin au
Doubs et sur l’ouest et le nord-est de la Corse. On n'a relevé que 17.8 mm à Prades-le-Lèz (Hérault) et 14 mm à
Bastia (Haute-Corse), soit un déficit de 60 à 80 %.
Méthodologie et ressources :
L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale
inter-annuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (1981-2010).
L’ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France.
Précipitations depuis le début de l’année hydrologique
Le cumul pluviométrique est proche de la normale sur la majeure partie du pays. Cependant, on continue
d’observer un déficit de 25 à 50 % des Pyrénées-Orientales à l’ouest du Var, voire de 50 à 75 % de l’est de l’Aude
au littoral de l’Hérault. La pluviométrie est légèrement excédentaire, de l’ordre de 10 à 25 %, sur le sud de la
Bretagne, localement en Aquitaine et en Picardie, et plus généralement de la Vendée au Loir-et-Cher jusqu’à
l’Île-de-France.
Méthodologie et ressources :
L’indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations depuis le début de la période
hydrologique (1
er
septembre) à la normale inter-annuelle des précipitations des mêmes mois sur
la période de référence (1981-2010). L’ensemble de ces données est issu des bases de Météo-
France.
Rubrique Précipitations efficaces
Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes pour l'année hydrologique 2015-2016
Le cumul des précipitations efficaces est proche de la normale sur une grande partie du pays. Un excédent de 10 à 25 % perdure du sud de la Bretagne à la Vendée. Il
s’accentue de l’est du Maine-et-Loire et de la Touraine à la Picardie et au Nord Pas-de-Calais, souvent compris entre 25 et 50 %, atteignant localement deux fois la
normale de l’Eure-et-Loire à l’Île-de-France. Le déficit est encore très marqué sur le pourtour méditerranéen et l’arrière-pays provençal, de 50 à 75 % des Pyrénées-
Orientales à l’ouest de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, voire de plus de 75 % sur l’Hérault et le sud du Gard.
Méthodologie et ressources :
Les précipitations efficaces sont évaluées à l’aide du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 de l’année
hydrologique en cours. Attention, les précipitations efficaces ne sont pas bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des normales
représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période.
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