Introduction:
Parmi les méthodes d’imagerie médicale, on compte l’imagerie optique et l’échographie.
La première peut permettre de visualiser des pathologies qui se distinguent souvent du reste des
tissus par une différence de teinte ou de forme. Afin de caractériser les milieux traversés par la
lumière, on peut également étudier les coefficients d’absorption et de diffusion, qui renseignent sur
la morphologie ou la fonction. L’intérêt de l’imagerie optique est qu’elle ne présente aucun danger
pour le corps humain et qu’elle autorise l’emploi de produits de contraste. Inconvénient majeur :
pour observer ainsi l’intérieur du corps, il faut souvent ouvrir. Les tissus biologiques sont plus ou
moins transparents à la lumière : dans les longueurs d’onde du spectre visible, c’est le rouge qui est
le moins absorbé, avec une longueur d’absorption la de l’ordre de 10 cm et un coefficient
d’absorption µa d’environ 0,1 cm-1. La lumière est également très diffusée dans ces milieux car ceux-
ci sont très hétérogènes quelque soit l’échelle considérée. Le libre parcours moyen y est d’environ
100 µm, toujours pour le rouge. Globalement, la diffusion a lieu vers l’avant, mais avec une diffusion
isotrope tous les millimètres. La lumière, qui peut traverser les tissus biologiques sur une dizaine de
centimètres en quelques nanosecondes, perd donc la mémoire de sa provenance très rapidement.
L’échographie utilise elle les ultrasons. On étudie dans ce cas le coefficient de réflexion, qui dépend
des changements de densité et de la compressibilité des différents milieux. Par cette méthode, la
résolution est de l’ordre du millimètre, ce qui correspondant aux longueurs d’ondes ultrasonore. On
a cette fois peu de diffusion (une diffusion à la réflexion, mais pas de diffusion secondaire).
L’échographie est bien adaptée à l’imagerie des tissus mous mais pas pour les interfaces gazeuses ou
osseuses. De plus, elle n’est pas sensible au module de cisaillement du milieu traversé : elle
n’apporte donc aucun renseignement sur sa dureté, contrairement à une palpation. Enfin, une bonne
échographie suppose que la vitesse du son soit homogène dans la zone à observer or ce n’est pas le
cas.
Afin de profiter des avantages de ces deux méthodes, voire même d’améliorer les images des tissus
qu’elles nous fournissent, il est alors intéressant d’étudier un couplage entre l’acoustique et
l’optique.
Table des matières:
I – Interaction entre lumière et mouvement
a) Principe de l’imagerie acousto-optique
b) Opto-élastographie ultrarapide
II – Génération de sons par absorption optique
a) Imagerie photoacoustique
b) Guidage optique pour une thérapie par ultrasons