Histoire des Sciences Et Techniques Jean Paul Deléage

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Histoire des Sciences Et Techniques
Jean Paul Deléage
Extrait n°2
Mille Isabelle - Rollin Cyril - Tchitembo Lasteny
Sommaire
Introduction
I – Naissance du terme “écologie”
A) Haeckel, un chercheur populaire
B) Ses contributions scientifiques
C) L’écologie scientifique par Charles Darwin
D) Une science tout juste centenaire
II – Développement de l’écologie
A) Naissance d’une société écologique
B) Catastrophe écologique & prise de conscience
C) Constat des conséquences de l’activité humaine
III – Origine et source de l’écologie
A) L’écologie est un tout
B) Rapport de l’être humain avec l’écologie
Conclusion
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Introduction
Le corps de texte que nous étudions est extrait de l’ouvrage de Jean Paul Deléage
intitulé « Une histoire de l’écologie ». Il a été écrit en 1991. L’extrait que nous allons traiter
est l’extrait n°2, il provient du chapitre « La plus humaine des sciences de la nature ».
L’auteur de cet ouvrage, Jean Paul Deléage, a été maître de conférences à l'université ParisVII en 1989, où il enseignait la physique et l'histoire des sciences. Puis il a est Docteur en
histoire de l’écologie au CNAM en 1991, De plus, il est directeur de la revue Ecologie
politique.
Il a dirigé pendant huit ans le DEA « Environnement : Temps Espaces, Sociétés » à
l'université d'Orléans (1995-2004). Ses intérêts et ses recherches se sont focalisés sur les
éléments fondamentaux, écologiques et sociologiques, de ce qu'il est désormais convenu de
désigner comme la crise de l'environnement.
Il a publié de nombreux ouvrages tels que:
- Histoire de l'écologie, en 1992.
- Les scénarios de l’écologie, en 1996
- Vive l'eau (avec Matricon, J.), en 2000.
- La biosphère, Notre Terre vivante, en 2002.
Ces different ouvrages traitent de la pensée écologique à travers le temps, de sa
comprehension et de son evolution.
Dans l’ouvrage “Une histoire de l’écologie” dont est tiré notre extrait, l’auteur explique que
l’écologie est la plus humaine des sciences de la nature car elle fait converger biologie,
physique et chimie organique, mais aussi économie et histoire pour une étude des interactions
du vivant avec son milieu, qui inclut l’homme en tant qu’être vivant et en tant qu’être social.
La perspective de cet ouvrage est principalement historique. En effet il suit les grandes étapes
de l’histoire mondiale de l’écologie, évoquant la succession des théories et des approches, les
grands personnages, et aussi l’étude des rapports qu’elle entretient avec les problèmes et les
enjeux économiques.
L’écologie interroge l’homme sur sa place dans la nature et sur son devenir, lié aux
transformations de la nature qu’il subit ou dont il est responsable.
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I – Naissance du terme “écologie”
Jean Paul Deléage dit que l’écologie commence avec l’invention du mot créé par Ernst
Haeckel en 1866. Cependant les écrits d’Aristote possédaient déjà les prémices de la
définition de l’écologie, en effet ils possèderaient de nombreux ingrédients sur la science de la
biologie des populations. Aristote serait donc un précurseur de l’écologie, qui s’est intéressé à
de nombreux animaux. Malgré cela, on peut considérer que l’écologie est une science récente,
tout juste centenaire.
A l'origine, l’écologie n’était autre que l'étude des relations des êtres vivants entre eux
et avec leur environnement puis a progressivement gagné les champs de la politique et de
l'économie, touchant même parfois à celui du mythe. Afin de comprendre l'évolution et les
enjeux de cette science hors du commun, Jean-Paul Deléage a recherché ses plus lointaines
filiations. Née avec la révolution industrielle et l'idéologie de l'exploitation de la nature,
l'écologie impose aujourd'hui un changement de perspective radical : parvenir à une gestion
éclairée de la nature en fonction des besoins humains.
A) Haeckel, un chercheur populaire
Selon l’auteur, l’écologie est née avec l’invention du mot par Ernst Haeckel, en 1866.
Selon ce dernier, l’écologie n’est autre que “la totalité de la science des relations de
l’organisme avec son environnement”. Ernst Haeckel est né en 1834 et mort en 1919. Il est
connu dans le monde scientifique pour avoir fait connaître en Allemagne les théories de
Darwin et avoir développé une théorie sur l’origine de l’homme. Il est aussi un grand
spécialiste des organismes marins qu’il a référencé en grand nombre.
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Étant dessinateur, il a représenté lui même ses trouvailles dans des planches remarquables.
Les espèces qu’il dessine nous sont souvent inconnues.
Haeckel était médecin, puis professeur d'anatomie comparée et fut l'un des premiers
scientifiques qui comprit la psychologie comme une branche de la physiologie. Il participa
également à l'introduction de certaines notions de la biologie actuelle comme
l'embranchement ou l'écologie. Haeckel désigna également la politique comme de la biologie
appliquée. Ernst Haeckel contribua beaucoup par ses écrits à la diffusion de la théorie de
l'évolution.
Les idées d'Haeckel eurent une grande influence sur l'histoire de la théorie de l'évolution. Il
est considéré comme le père de l'écologie, discipline qui cherche à étudier les rapports entre
un organisme et son environnement. Le mot “écologie” vient du grec oikos signifiant
(demeure = station = milieu). Pour lui, l’œcologie (suivant sa propre graphie) désigne l’étude
des relations unissant les organismes vivants. Haeckel a par ailleurs décrit des centaines de
nouvelles espèces.
B) Ses contributions scientifiques
Les travaux qui le fit connaitre parmi les biologistes sont principalement ceux sur la
biologie marine, les éponges calcaires, les méduses. Ces travaux lui permirent d'obtenir un
poste de professeur d'université.
Haeckel n'était pas seulement un grand chercheur mais aussi un dessinateur talentueux, les
représentations et planches de sa main impressionnent par leur fidélité à la nature et leur
qualité plastique. En raison de l’abondance des espèces représentées, ces planches gardent
encore aujourd'hui un grand intérêt scientifique.
Selon Jean Paul Deléage, l’écologie scientifique est apparue lors de la Révolution Industrielle
en Europe, grâce notamment à Charles Darwin, qui y a introduit une conception dynamique et
évolutive du temps.
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C) L’écologie scientifique par Charles Darwin
Charles Darwin est né en 1809 en Angleterre, c’est un naturaliste et un scientifique. En
1825 il entreprend des études de médicine puis abandonne, pour étudier la théologie à
Cambridge pour devenir Pasteur. Il suit avec intérêt les conférences sur la botanique de John
Stevens Henslow avec qui il se lie d'amitié. Leurs discussions sont nombreuses sur différents
sujets. Henslow le persuade d'étudier la géologie.
Ses travaux sur l’évolution des espèces ont révolutionné la biologie. Célèbre au sein de
la communauté scientifique de son époque pour son travail sur le terrain et ses recherches en
géologie, il a formulé l'hypothèse selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au
cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs grâce au processus connu
sous le nom de « sélection naturelle ».
De 1831 à 1836, Charles Darwin a entreprit une incroyable expédition à travers le monde, où
il a décrit un grand nombre d'observations géologiques, récolté des organismes vivants ou
fossiles, et conservé avec méthode une riche collection de spécimens, bon nombre d'entre eux
étant nouveaux pour la science. Darwin a trouvé la base de sa théorie de la sélection naturelle,
il multiplie les expériences sur les plantes.
Darwin a publié de nombreux ouvrages sur ses découvertes:
-
1839 Voyage d'un naturaliste autour du monde (Voyage of the Beagle)
-
1842 Structure et répartition des récifs coraliens (The Structure and Distribution of
Coral Reefs)
-
1851 Monographie sur les cirripèdes (Monograph of the Fossil Pedunculated
Cirripeds of Great Britain)
-
1859 De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (On the Origin of
Species by Means of Natural Selection)
-
1871 La descendance de l'homme et la sélection sexuelle (The Descent of Man)
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-
1872 Expression des émotions chez les hommes et chez les animaux (The Expression
of the Emotions in Man and Animals)
-
1875 Mouvements et habitudes des plantes grimpantes (The Movements and Habits of
Climbing Plants)
-
1875 Les Plantes insectivores (Insectivorous Plants )
D) Une science tout juste centenaire
En tant qu’aventure intellectuelle, l’écologie débute 10 ans après avec diverses
publications comme les travaux sur les bancs d’huîtres de Karl Mobius en 1877, le livre de
Karl Semper en 1881 sur la vie des animaux dans leurs conditions d’existence naturelles ou
encore l’ouvrage du géologue Eduard Suess en 1875 qui introduit le mot “biosphère”. Ce
dernier propose d'appeler biosphère l’enveloppe de vie, caractéristique de la Terre, qui
englobe la flore, la faune, les minéraux, et les cycles de la matière.
En 1893, le généticien britannique John Burdon Sanderson compare l’écologie à la
physiologie et à la morphologie. Il s’intéresse à l’application des mathématiques aux espèces
vivantes pour comprendre les phénomènes génétiques et l'évolution biologique. Pour lui,
l’écologie représente la philosophie de la nature vivante.
II – Développement de l’écologie
A) Naissance d’une société écologique
C’est au début du XIXème siècle que naitra la première société d’écologie précisément le 12
avril 1913 à Londres. Elle portera le nom de British Ecological Society. La Société
Écologique britannique est une société savante, une œuvre de bienfaisance (une charité)
enregistrée et une société limitée par la garantie. La cinquantaine de botanistes qui s’est réunis
ce jour font partie des pionniers de l’écologie. L’écologie émerge en premiers lieux dans les
pays anglo-saxons.
C’est donc une naissance très discrète de la société écologiste, de plus les objectifs de
l’écologie ne sont pas encore très claire, aucune limite n’est encore définit, l’écologie à cette
époque se contente d’être descriptive.
A partir des années 1920 plusieurs ouvrages apparaissent donnant un aspect plus concret aux
travaux des écologistes :
 Alfred J. Lotka & Vito Volterra
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A.J.Lotka (1925) Elements of Physical Biology reprinted by Dover in 1956 as Elements of
Mathematical Biology.
Alfred James Lotka (le 2 mars 1880 - le 5 décembre 1949) était un mathématicien américain,
le pharmacien (chimiste) physique et le statisticien, célèbre de son travail dans la dynamique
de population et l'énergétique. Un biophysicien américain le mieux connu pour sa proposition
du modèle de proie de prédateur, développé simultanément mais indépendamment de Vito
Volterra. Le modèle Lotka-Volterra est toujours la base de beaucoup de modèles utilisés dans
l'analyse de dynamique de population dans l'écologie.
 Vladimir Vernasdsky & Charles Elton
(12 mars 1863 Saint-Pétersbourg - 6 janvier 1945 Moscou)
Minéralogiste et chimiste russe, co-fondateur de la géochimie moderne avec Victor
Goldschmidt. Vernadski a travaillé sur les effets des radiations solaires et cosmiques sur
l'ensemble des organismes vivants.
Il fut amené en 1926 à préciser la notion de Biosphère, dans une optique bio-géologique et
écologique, posant comme hypothèse que la vie est une force géologique qui forme la Terre.
Il fut le premier à envisager l'impact de la déforestation sur le climat. Il fut cependant peu
écouté à une époque où l'on pensait que la nature était dotée de capacités de régénération
inépuisables.
 Arthur Tansley
(1871-1955)
Botaniste britannique qui a d'abord utilisé le terme "l'écosystème" dans une publication
scientifique (1935), ll appelle écosystème, le système interactif qui s'établit entre
la biocénose (l'ensemble des êtres vivants) et le biotope (leur milieu de vie). L'écologie
devient alors la science des écosystèmes.
Le terme avait été inventé déjà en 1930 par le collègue de Tansley, Roy Clapham, à qui on a
demandé s'il pourrait penser à un terme approprié pour dénoter les composants physiques et
biologiques d'un environnement considéré l'un par rapport à l'autre comme une unité.
Tansley fut un pionnier dans la science de la phytoécologie; il a coordonné un grand projet de
dresser la carte de la végétation des Îles britanniques et en 1939 a publié les Îles britanniques
et Leur Végétation. Tansley était une figure instrumentale dans la formation d'organisations
consacrées à l'étude d'écologie et la protection de faune et flore.
~7~
Lindeman RL (1942) The trophic-dynamic aspect of ecology
La naissance de l’écologie se fait de manière douce et dans l’intimité de la société écologique
tout nouvellement née, seule la communauté scientifique est concernée et seuls quelques pays
le sont. Parmi les scientifiques dit écologistes de cette époque on peut trouver des
scientifiques de tous genre telles que des mathématiciens, des physiciens, minéralogistes,
botanistes… beaucoup se penchant sur ces questions sur l’environnement mais leurs travaux
restent très théorique.
On peut donc conclure qu’à cette époque l’idée de l’écologie n’est pas encore très répandue
dans le monde ni très développé.
B) Catastrophe écologique & prise de conscience
A partir des années 1940 une nouvelle ère commence. Les civilisations humaines sont très
bien développées, l’industrialisation est toujours en plein essor, des recherches très avancées
prennent jour dans de nombreux domaines, et les travaux des scientifiques sont de plus en
plus exploitées par les politiques. Comme le précise l’auteur, la naissance du projet Manhattan
est l’illustration de l’utilisation des travaux scientifiques par les politiques.
P R O J ET M A NH A T T A N :
Nom de code du projet de recherche mené pendant la Seconde Guerre mondiale, qui permit
aux États-Unis, assistés par le Royaume-Uni, le Canada et des chercheurs européens1, de
réaliser la première bombe A de l'histoire en 1945.
Sous la direction du physicien Robert Oppenheimer et du général Leslie Groves, le projet fut
lancé en 1942 dans le plus grand secret, suite à une lettre de Leó Szilárd du 2 août 1939 cosignée par Albert Einsteinau président Roosevelt selon laquelle l'Allemagne nazie travaillait
sur un projet équivalent.
Le projet Manhattan conduit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes
atomiques. La première, une bombe au plutonium (appelée « Gadget », « Trinity » étant le
nom de code du premier essai atomique de l'histoire), fut testée le 16 juillet 1945 dans le
désert près d'Alamogordo dans l'État du Nouveau-Mexique. Les deux suivantes, l'une à
l'uranium et l'autre au plutonium (appelées Little Boyet Fat Man), furent larguées
respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août.
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C’est qu’après ces catastrophes écologiques aux lourdes conséquences irréversibles sur la
génétique interne et l’environnement que l’Homme prend conscience qu’il est en danger. La
science et le pouvoir ne font pas bon ménage en effet l’Homme se met seul en dangers, en
utilisant à mauvais escient les résultats de la recherche scientifique.
Les menaces a la planète et l’humanité ne sont pas directement visible, beaucoup de menace
sont invisibles car elles sont présente quotidiennement. La prise de conscience se fait assez
tard seulement vers les années 60 avec la publication de l’œuvre Printemps silencieux de
Rachel Carson.
Le livre fut un succès, il resta dans la liste des bestsellers du New York Times pendant
plusieurs semaines et provoqua une prise de conscience du public des problèmes liés aux
pesticides et à la pollution de l'environnement. Printemps silencieux contribua à l'interdiction
du pesticide DDT ou Dichlorodiphényltrichloroéthane aux États-Unis en 1972.
L'ouvrage traitait des effets négatifs des pesticides sur l'environnement, et plus
particulièrement sur les oiseaux. Rachel Carson déclarait que le DDT s'avérait être la cause de
coquilles d'œufs plus fines chez les oiseaux, et occasionnait une hausse de la mortalité ainsi
que des problèmes de reproduction. Elle accusait également l'industrie chimique de pratiquer
la désinformation, et les autorités publiques de répondre aux attentes de l'industrie chimique
sans se poser de questions.
L’humanité cours vers sa propre destruction et c’est en le réalisant que l’écologie prend alors
tout son sens. Grâce à ses prises de conscience l’activité écologique prend une réelle forme,
ses objectifs sont mieux dessinés. Cependant la plus grosse menace à l’homme est lui-même
c’est donc le principale axe de combat, de réflexion, que les écologistes poursuivent.
C) Constat des conséquences de l’activité humaine
Les désastres écologiques du XXème siècle ont en quelques sortes nourrit le travaille des
scientifiques. En effet suite à ces évènements le nombre de recherche n’a cessé d’augmenter
pour la communauté scientifique, les problématiques ont largement évoluées et les centres
d’intérêts de l’activité écologique n’ont cessé de se développer durant ce siècle.
 Barry Commoner
Biologiste américain, né à Brooklyn le 28 mai 1917. Il fait ses études jusqu’au bachelor à
l’Université Columbia, puis obtient son master et son doctorat à Harvard. Au cours de la
Seconde Guerre mondiale, il sert comme lieutenant au sein de l’US Navy. Après la guerre, il
s’installe à Saint-Louis dans le Missouri, où il obtient un poste de professeur de physiologie
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des plantes à l’université Washington, poste qu’il occupe pour 34 ans. À la fin des années
1950, à la suite de ses travaux sur la présence de strontium-90 radioactif dans les dents de lait
des enfants, Barry Commoner s’engage dans la lutte contre les essais nucléaires. Il est
notamment à l’origine d’une pétition avec Linus Pauling. Il écrit également plusieurs livres
sur les effets écologiques néfastes des essais nucléaires en surface. En 1970, il est lauréat de
l’International Humanist Award de l’International Humanist and Ethical Union. En 1980, il
fonde le parti des citoyens pour l’aider à véhiculer son message écologiste. Il est candidat à
l’élection présidentielle américaine de 1980 sous la bannière de ce parti. À la suite de cette
candidature infructueuse, Commoner retourne à New York où il devient chef du Centre de
biologie et d’étude des systèmes naturels du Queens College. Il quitte son poste en 2000 et il
devient jusqu’à présent professeur émérite du même institut de recherche. Il est membre de
l’American Association for the Advancement of Science.
Dans son livre « The Closing Circle » de 1971, Commoner a établi ses quatre lois de
l’écologie, qui sont :
1) Chaque chose est connectée aux autres. Il y a une seule écosphère pour tous les organismes
vivants et ce qui affecte l’un affecte tous les autres.
2) Il n’y a pas de déchet dans la nature, et il n’y a pas un ailleurs où l’on peut jeter les choses.
3) La Nature le sait. Le genre humain a développé la technologie pour améliorer la nature,
mais un tel changement tend à être nocif pour le système.
4) Un repas gratuit, cela n’existe pas. Dans la nature, chaque côté de l’équation doit être en
équilibre, pour chaque gain il y a un coût et toutes les dettes seront payées.
Barry Commoner considère la nature un peu comme un égale que l’on doit traiter avec
attention.
III – Origine et source de l’écologie
A) L’écologie est un tout
L’écologie est un domaine riche en questionnement, réflexions et appréhensions. Celles-ci
sont dues notamment au cycle d’existence des espèces ainsi qu’a leur régulation au sein de
l’écosystème. En comparant l’écologie à l’anatomie, l’auteur expose le fait que l’écologie ne
s’attribue non pas seulement à un individu mais à tous êtres. L’individu n’est qu’une infime
partie d’un tout. Si l’on avait souhaité en savoir davantage sur les relations entre les individus
et leur environnement, nous nous serions tournés vers deux domaines rapprochés :
l’autoécologie : l’étude des relations que les êtres vivants entretiennent avec leur milieu
~ 10 ~
l’écophysiologie : comment les populations humaines, animales et végétales font face aux
contraintes de leur milieu (par exemple : la température, le manque de nourriture…)
Ici, Jean-Paul Deléage s’attarde sur les origines de l’écologie, principalement sur les deux
points de vue qui sont apparus dans l’histoire de l’écologie :
-
les écosystèmes et la dynamique de leurs populations
-
les cycles biochimiques qui correspondent aux cycles de vie des micro-organismes
Cependant, l’écologie n’est pas seulement un cycle qui serait fermé, et ne comprenant que les
écosystèmes. Qui dit écologie, dit d’autres domaines tels que la botanique, la géochimie ou
bien encore l’économie. L’auteur insiste lorsqu’il affirme que l’écologie est source de
capacité et d’ouverture sur le monde. On ne peut penser que l’écologie reste du domaine de la
biologie. En effet, en France, les écologistes scientifiques se sont eux-mêmes renommés
écologues pour ôter l’idée qu’ils n’étaient que simples personnes aimant la nature et les
plantes. Mais ils sont de réels scientifiques, qui aiment, certes la nature, mais qui contribuent à
sa compréhension, à son développement et à sa préservation par le biais de recherches,
d’expertises et de réalisations.
B) Rapport de l’être humain avec l’écologie
On sait tout l’impact que peut avoir l’être humain dans la dynamique des écosystèmes. C’est
dans ce cas, qu’on fait le rapprochement entre l’écologie et les autres domaines scientifiques
tels que :
-
-
La sociologie, assimilé à « la sociologie des plantes » ou autrement appelé la
phytosociologie. Cela correspond à une branche de l’écologie et de la botanique qui étudie
comment les plantes s’associent à l’espace qui les entourent et comment elles le colonisent
avec le temps
L’économie, associée depuis toujours à l’économie de la nature, car les entreprises exploitent
tous les biens communs que la nature nous donne
La thermodynamique, depuis le premier bilan énergétique de Juday LINDEMAN en 1926
(avec son ouvrage « The accumulation of energy by plants », on se rend compte que ces bilans
sont indispensables à la compréhension des écosystèmes.
Ces rapports mettent en évidences les problèmes anthropogéniques tant climatiques, que visà-vis de la pollution etc.
~ 11 ~
Nous nous rendons compte que les intentions d’aller de l’avant envers l’écologie et son
amélioration ne seront jamais totalement réalisables. En effet, au premier plan nous voyons le
développement d’un pays ou d’une activité lambda dirigé par des pouvoirs politiques et des
rapports de force, où l’on souhaite par-dessus tout croître et produire. Et puis de l’autre, une
réelle envie de changer les choses par le biais de l’écologie. Ces deux concepts sont
contradictoires mais au fil du temps les démarches écologiques se développent et la demande
de la population s’en fait ressentir. Ce qui nous laisse penser que ce phénomène « vert » va
s’amplifier dans les années futures.
~ 12 ~
Conclusion
Ce texte nous a défini la provenance de l’écologie, tant sur le plan grammatical que sur ses
origines.
L’auteur retrace l’histoire de l’écologie dans son ensemble. Les catastrophes ont largement
contribuées à l’avancée dans le domaine de l’écologie.
On apprend comment les scientifiques écologistes sont-ils parvenus à y étudier cette science
ainsi que leur changement d’appellation : les écologues. Ceci dû à l’égard des autres et aux
problèmes écologiques devenus de vrais faits de civilisation.
Le futur sera de plus en plus « vert » selon la demande sociale en masse, mais dépendra ben
entendu des opinions publiques et politiques dont le premier souci est la production et les
échanges.
Il serait intéressant d’étudier.
~ 13 ~
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