ESIEE MANAGEMENT Promo 2013 – Novembre 2010 Histoire des Sciences Et Techniques Jean Paul Deléage Extrait n°2 Mille Isabelle - Rollin Cyril - Tchitembo Lasteny Sommaire Introduction I – Naissance du terme “écologie” A) Haeckel, un chercheur populaire B) Ses contributions scientifiques C) L’écologie scientifique par Charles Darwin D) Une science tout juste centenaire II – Développement de l’écologie A) Naissance d’une société écologique B) Catastrophe écologique & prise de conscience C) Constat des conséquences de l’activité humaine III – Origine et source de l’écologie A) L’écologie est un tout B) Rapport de l’être humain avec l’écologie Conclusion ~1~ Introduction Le corps de texte que nous étudions est extrait de l’ouvrage de Jean Paul Deléage intitulé « Une histoire de l’écologie ». Il a été écrit en 1991. L’extrait que nous allons traiter est l’extrait n°2, il provient du chapitre « La plus humaine des sciences de la nature ». L’auteur de cet ouvrage, Jean Paul Deléage, a été maître de conférences à l'université ParisVII en 1989, où il enseignait la physique et l'histoire des sciences. Puis il a est Docteur en histoire de l’écologie au CNAM en 1991, De plus, il est directeur de la revue Ecologie politique. Il a dirigé pendant huit ans le DEA « Environnement : Temps Espaces, Sociétés » à l'université d'Orléans (1995-2004). Ses intérêts et ses recherches se sont focalisés sur les éléments fondamentaux, écologiques et sociologiques, de ce qu'il est désormais convenu de désigner comme la crise de l'environnement. Il a publié de nombreux ouvrages tels que: - Histoire de l'écologie, en 1992. - Les scénarios de l’écologie, en 1996 - Vive l'eau (avec Matricon, J.), en 2000. - La biosphère, Notre Terre vivante, en 2002. Ces different ouvrages traitent de la pensée écologique à travers le temps, de sa comprehension et de son evolution. Dans l’ouvrage “Une histoire de l’écologie” dont est tiré notre extrait, l’auteur explique que l’écologie est la plus humaine des sciences de la nature car elle fait converger biologie, physique et chimie organique, mais aussi économie et histoire pour une étude des interactions du vivant avec son milieu, qui inclut l’homme en tant qu’être vivant et en tant qu’être social. La perspective de cet ouvrage est principalement historique. En effet il suit les grandes étapes de l’histoire mondiale de l’écologie, évoquant la succession des théories et des approches, les grands personnages, et aussi l’étude des rapports qu’elle entretient avec les problèmes et les enjeux économiques. L’écologie interroge l’homme sur sa place dans la nature et sur son devenir, lié aux transformations de la nature qu’il subit ou dont il est responsable. ~2~ I – Naissance du terme “écologie” Jean Paul Deléage dit que l’écologie commence avec l’invention du mot créé par Ernst Haeckel en 1866. Cependant les écrits d’Aristote possédaient déjà les prémices de la définition de l’écologie, en effet ils possèderaient de nombreux ingrédients sur la science de la biologie des populations. Aristote serait donc un précurseur de l’écologie, qui s’est intéressé à de nombreux animaux. Malgré cela, on peut considérer que l’écologie est une science récente, tout juste centenaire. A l'origine, l’écologie n’était autre que l'étude des relations des êtres vivants entre eux et avec leur environnement puis a progressivement gagné les champs de la politique et de l'économie, touchant même parfois à celui du mythe. Afin de comprendre l'évolution et les enjeux de cette science hors du commun, Jean-Paul Deléage a recherché ses plus lointaines filiations. Née avec la révolution industrielle et l'idéologie de l'exploitation de la nature, l'écologie impose aujourd'hui un changement de perspective radical : parvenir à une gestion éclairée de la nature en fonction des besoins humains. A) Haeckel, un chercheur populaire Selon l’auteur, l’écologie est née avec l’invention du mot par Ernst Haeckel, en 1866. Selon ce dernier, l’écologie n’est autre que “la totalité de la science des relations de l’organisme avec son environnement”. Ernst Haeckel est né en 1834 et mort en 1919. Il est connu dans le monde scientifique pour avoir fait connaître en Allemagne les théories de Darwin et avoir développé une théorie sur l’origine de l’homme. Il est aussi un grand spécialiste des organismes marins qu’il a référencé en grand nombre. ~3~ Étant dessinateur, il a représenté lui même ses trouvailles dans des planches remarquables. Les espèces qu’il dessine nous sont souvent inconnues. Haeckel était médecin, puis professeur d'anatomie comparée et fut l'un des premiers scientifiques qui comprit la psychologie comme une branche de la physiologie. Il participa également à l'introduction de certaines notions de la biologie actuelle comme l'embranchement ou l'écologie. Haeckel désigna également la politique comme de la biologie appliquée. Ernst Haeckel contribua beaucoup par ses écrits à la diffusion de la théorie de l'évolution. Les idées d'Haeckel eurent une grande influence sur l'histoire de la théorie de l'évolution. Il est considéré comme le père de l'écologie, discipline qui cherche à étudier les rapports entre un organisme et son environnement. Le mot “écologie” vient du grec oikos signifiant (demeure = station = milieu). Pour lui, l’œcologie (suivant sa propre graphie) désigne l’étude des relations unissant les organismes vivants. Haeckel a par ailleurs décrit des centaines de nouvelles espèces. B) Ses contributions scientifiques Les travaux qui le fit connaitre parmi les biologistes sont principalement ceux sur la biologie marine, les éponges calcaires, les méduses. Ces travaux lui permirent d'obtenir un poste de professeur d'université. Haeckel n'était pas seulement un grand chercheur mais aussi un dessinateur talentueux, les représentations et planches de sa main impressionnent par leur fidélité à la nature et leur qualité plastique. En raison de l’abondance des espèces représentées, ces planches gardent encore aujourd'hui un grand intérêt scientifique. Selon Jean Paul Deléage, l’écologie scientifique est apparue lors de la Révolution Industrielle en Europe, grâce notamment à Charles Darwin, qui y a introduit une conception dynamique et évolutive du temps. ~4~ C) L’écologie scientifique par Charles Darwin Charles Darwin est né en 1809 en Angleterre, c’est un naturaliste et un scientifique. En 1825 il entreprend des études de médicine puis abandonne, pour étudier la théologie à Cambridge pour devenir Pasteur. Il suit avec intérêt les conférences sur la botanique de John Stevens Henslow avec qui il se lie d'amitié. Leurs discussions sont nombreuses sur différents sujets. Henslow le persuade d'étudier la géologie. Ses travaux sur l’évolution des espèces ont révolutionné la biologie. Célèbre au sein de la communauté scientifique de son époque pour son travail sur le terrain et ses recherches en géologie, il a formulé l'hypothèse selon laquelle toutes les espèces vivantes ont évolué au cours du temps à partir d'un seul ou quelques ancêtres communs grâce au processus connu sous le nom de « sélection naturelle ». De 1831 à 1836, Charles Darwin a entreprit une incroyable expédition à travers le monde, où il a décrit un grand nombre d'observations géologiques, récolté des organismes vivants ou fossiles, et conservé avec méthode une riche collection de spécimens, bon nombre d'entre eux étant nouveaux pour la science. Darwin a trouvé la base de sa théorie de la sélection naturelle, il multiplie les expériences sur les plantes. Darwin a publié de nombreux ouvrages sur ses découvertes: - 1839 Voyage d'un naturaliste autour du monde (Voyage of the Beagle) - 1842 Structure et répartition des récifs coraliens (The Structure and Distribution of Coral Reefs) - 1851 Monographie sur les cirripèdes (Monograph of the Fossil Pedunculated Cirripeds of Great Britain) - 1859 De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle (On the Origin of Species by Means of Natural Selection) - 1871 La descendance de l'homme et la sélection sexuelle (The Descent of Man) ~5~ - 1872 Expression des émotions chez les hommes et chez les animaux (The Expression of the Emotions in Man and Animals) - 1875 Mouvements et habitudes des plantes grimpantes (The Movements and Habits of Climbing Plants) - 1875 Les Plantes insectivores (Insectivorous Plants ) D) Une science tout juste centenaire En tant qu’aventure intellectuelle, l’écologie débute 10 ans après avec diverses publications comme les travaux sur les bancs d’huîtres de Karl Mobius en 1877, le livre de Karl Semper en 1881 sur la vie des animaux dans leurs conditions d’existence naturelles ou encore l’ouvrage du géologue Eduard Suess en 1875 qui introduit le mot “biosphère”. Ce dernier propose d'appeler biosphère l’enveloppe de vie, caractéristique de la Terre, qui englobe la flore, la faune, les minéraux, et les cycles de la matière. En 1893, le généticien britannique John Burdon Sanderson compare l’écologie à la physiologie et à la morphologie. Il s’intéresse à l’application des mathématiques aux espèces vivantes pour comprendre les phénomènes génétiques et l'évolution biologique. Pour lui, l’écologie représente la philosophie de la nature vivante. II – Développement de l’écologie A) Naissance d’une société écologique C’est au début du XIXème siècle que naitra la première société d’écologie précisément le 12 avril 1913 à Londres. Elle portera le nom de British Ecological Society. La Société Écologique britannique est une société savante, une œuvre de bienfaisance (une charité) enregistrée et une société limitée par la garantie. La cinquantaine de botanistes qui s’est réunis ce jour font partie des pionniers de l’écologie. L’écologie émerge en premiers lieux dans les pays anglo-saxons. C’est donc une naissance très discrète de la société écologiste, de plus les objectifs de l’écologie ne sont pas encore très claire, aucune limite n’est encore définit, l’écologie à cette époque se contente d’être descriptive. A partir des années 1920 plusieurs ouvrages apparaissent donnant un aspect plus concret aux travaux des écologistes : Alfred J. Lotka & Vito Volterra ~6~ A.J.Lotka (1925) Elements of Physical Biology reprinted by Dover in 1956 as Elements of Mathematical Biology. Alfred James Lotka (le 2 mars 1880 - le 5 décembre 1949) était un mathématicien américain, le pharmacien (chimiste) physique et le statisticien, célèbre de son travail dans la dynamique de population et l'énergétique. Un biophysicien américain le mieux connu pour sa proposition du modèle de proie de prédateur, développé simultanément mais indépendamment de Vito Volterra. Le modèle Lotka-Volterra est toujours la base de beaucoup de modèles utilisés dans l'analyse de dynamique de population dans l'écologie. Vladimir Vernasdsky & Charles Elton (12 mars 1863 Saint-Pétersbourg - 6 janvier 1945 Moscou) Minéralogiste et chimiste russe, co-fondateur de la géochimie moderne avec Victor Goldschmidt. Vernadski a travaillé sur les effets des radiations solaires et cosmiques sur l'ensemble des organismes vivants. Il fut amené en 1926 à préciser la notion de Biosphère, dans une optique bio-géologique et écologique, posant comme hypothèse que la vie est une force géologique qui forme la Terre. Il fut le premier à envisager l'impact de la déforestation sur le climat. Il fut cependant peu écouté à une époque où l'on pensait que la nature était dotée de capacités de régénération inépuisables. Arthur Tansley (1871-1955) Botaniste britannique qui a d'abord utilisé le terme "l'écosystème" dans une publication scientifique (1935), ll appelle écosystème, le système interactif qui s'établit entre la biocénose (l'ensemble des êtres vivants) et le biotope (leur milieu de vie). L'écologie devient alors la science des écosystèmes. Le terme avait été inventé déjà en 1930 par le collègue de Tansley, Roy Clapham, à qui on a demandé s'il pourrait penser à un terme approprié pour dénoter les composants physiques et biologiques d'un environnement considéré l'un par rapport à l'autre comme une unité. Tansley fut un pionnier dans la science de la phytoécologie; il a coordonné un grand projet de dresser la carte de la végétation des Îles britanniques et en 1939 a publié les Îles britanniques et Leur Végétation. Tansley était une figure instrumentale dans la formation d'organisations consacrées à l'étude d'écologie et la protection de faune et flore. ~7~ Lindeman RL (1942) The trophic-dynamic aspect of ecology La naissance de l’écologie se fait de manière douce et dans l’intimité de la société écologique tout nouvellement née, seule la communauté scientifique est concernée et seuls quelques pays le sont. Parmi les scientifiques dit écologistes de cette époque on peut trouver des scientifiques de tous genre telles que des mathématiciens, des physiciens, minéralogistes, botanistes… beaucoup se penchant sur ces questions sur l’environnement mais leurs travaux restent très théorique. On peut donc conclure qu’à cette époque l’idée de l’écologie n’est pas encore très répandue dans le monde ni très développé. B) Catastrophe écologique & prise de conscience A partir des années 1940 une nouvelle ère commence. Les civilisations humaines sont très bien développées, l’industrialisation est toujours en plein essor, des recherches très avancées prennent jour dans de nombreux domaines, et les travaux des scientifiques sont de plus en plus exploitées par les politiques. Comme le précise l’auteur, la naissance du projet Manhattan est l’illustration de l’utilisation des travaux scientifiques par les politiques. P R O J ET M A NH A T T A N : Nom de code du projet de recherche mené pendant la Seconde Guerre mondiale, qui permit aux États-Unis, assistés par le Royaume-Uni, le Canada et des chercheurs européens1, de réaliser la première bombe A de l'histoire en 1945. Sous la direction du physicien Robert Oppenheimer et du général Leslie Groves, le projet fut lancé en 1942 dans le plus grand secret, suite à une lettre de Leó Szilárd du 2 août 1939 cosignée par Albert Einsteinau président Roosevelt selon laquelle l'Allemagne nazie travaillait sur un projet équivalent. Le projet Manhattan conduit à la conception, la production et l'explosion de trois bombes atomiques. La première, une bombe au plutonium (appelée « Gadget », « Trinity » étant le nom de code du premier essai atomique de l'histoire), fut testée le 16 juillet 1945 dans le désert près d'Alamogordo dans l'État du Nouveau-Mexique. Les deux suivantes, l'une à l'uranium et l'autre au plutonium (appelées Little Boyet Fat Man), furent larguées respectivement sur les villes japonaises de Hiroshima le 6 août 1945 et Nagasaki le 9 août. ~8~ C’est qu’après ces catastrophes écologiques aux lourdes conséquences irréversibles sur la génétique interne et l’environnement que l’Homme prend conscience qu’il est en danger. La science et le pouvoir ne font pas bon ménage en effet l’Homme se met seul en dangers, en utilisant à mauvais escient les résultats de la recherche scientifique. Les menaces a la planète et l’humanité ne sont pas directement visible, beaucoup de menace sont invisibles car elles sont présente quotidiennement. La prise de conscience se fait assez tard seulement vers les années 60 avec la publication de l’œuvre Printemps silencieux de Rachel Carson. Le livre fut un succès, il resta dans la liste des bestsellers du New York Times pendant plusieurs semaines et provoqua une prise de conscience du public des problèmes liés aux pesticides et à la pollution de l'environnement. Printemps silencieux contribua à l'interdiction du pesticide DDT ou Dichlorodiphényltrichloroéthane aux États-Unis en 1972. L'ouvrage traitait des effets négatifs des pesticides sur l'environnement, et plus particulièrement sur les oiseaux. Rachel Carson déclarait que le DDT s'avérait être la cause de coquilles d'œufs plus fines chez les oiseaux, et occasionnait une hausse de la mortalité ainsi que des problèmes de reproduction. Elle accusait également l'industrie chimique de pratiquer la désinformation, et les autorités publiques de répondre aux attentes de l'industrie chimique sans se poser de questions. L’humanité cours vers sa propre destruction et c’est en le réalisant que l’écologie prend alors tout son sens. Grâce à ses prises de conscience l’activité écologique prend une réelle forme, ses objectifs sont mieux dessinés. Cependant la plus grosse menace à l’homme est lui-même c’est donc le principale axe de combat, de réflexion, que les écologistes poursuivent. C) Constat des conséquences de l’activité humaine Les désastres écologiques du XXème siècle ont en quelques sortes nourrit le travaille des scientifiques. En effet suite à ces évènements le nombre de recherche n’a cessé d’augmenter pour la communauté scientifique, les problématiques ont largement évoluées et les centres d’intérêts de l’activité écologique n’ont cessé de se développer durant ce siècle. Barry Commoner Biologiste américain, né à Brooklyn le 28 mai 1917. Il fait ses études jusqu’au bachelor à l’Université Columbia, puis obtient son master et son doctorat à Harvard. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il sert comme lieutenant au sein de l’US Navy. Après la guerre, il s’installe à Saint-Louis dans le Missouri, où il obtient un poste de professeur de physiologie ~9~ des plantes à l’université Washington, poste qu’il occupe pour 34 ans. À la fin des années 1950, à la suite de ses travaux sur la présence de strontium-90 radioactif dans les dents de lait des enfants, Barry Commoner s’engage dans la lutte contre les essais nucléaires. Il est notamment à l’origine d’une pétition avec Linus Pauling. Il écrit également plusieurs livres sur les effets écologiques néfastes des essais nucléaires en surface. En 1970, il est lauréat de l’International Humanist Award de l’International Humanist and Ethical Union. En 1980, il fonde le parti des citoyens pour l’aider à véhiculer son message écologiste. Il est candidat à l’élection présidentielle américaine de 1980 sous la bannière de ce parti. À la suite de cette candidature infructueuse, Commoner retourne à New York où il devient chef du Centre de biologie et d’étude des systèmes naturels du Queens College. Il quitte son poste en 2000 et il devient jusqu’à présent professeur émérite du même institut de recherche. Il est membre de l’American Association for the Advancement of Science. Dans son livre « The Closing Circle » de 1971, Commoner a établi ses quatre lois de l’écologie, qui sont : 1) Chaque chose est connectée aux autres. Il y a une seule écosphère pour tous les organismes vivants et ce qui affecte l’un affecte tous les autres. 2) Il n’y a pas de déchet dans la nature, et il n’y a pas un ailleurs où l’on peut jeter les choses. 3) La Nature le sait. Le genre humain a développé la technologie pour améliorer la nature, mais un tel changement tend à être nocif pour le système. 4) Un repas gratuit, cela n’existe pas. Dans la nature, chaque côté de l’équation doit être en équilibre, pour chaque gain il y a un coût et toutes les dettes seront payées. Barry Commoner considère la nature un peu comme un égale que l’on doit traiter avec attention. III – Origine et source de l’écologie A) L’écologie est un tout L’écologie est un domaine riche en questionnement, réflexions et appréhensions. Celles-ci sont dues notamment au cycle d’existence des espèces ainsi qu’a leur régulation au sein de l’écosystème. En comparant l’écologie à l’anatomie, l’auteur expose le fait que l’écologie ne s’attribue non pas seulement à un individu mais à tous êtres. L’individu n’est qu’une infime partie d’un tout. Si l’on avait souhaité en savoir davantage sur les relations entre les individus et leur environnement, nous nous serions tournés vers deux domaines rapprochés : l’autoécologie : l’étude des relations que les êtres vivants entretiennent avec leur milieu ~ 10 ~ l’écophysiologie : comment les populations humaines, animales et végétales font face aux contraintes de leur milieu (par exemple : la température, le manque de nourriture…) Ici, Jean-Paul Deléage s’attarde sur les origines de l’écologie, principalement sur les deux points de vue qui sont apparus dans l’histoire de l’écologie : - les écosystèmes et la dynamique de leurs populations - les cycles biochimiques qui correspondent aux cycles de vie des micro-organismes Cependant, l’écologie n’est pas seulement un cycle qui serait fermé, et ne comprenant que les écosystèmes. Qui dit écologie, dit d’autres domaines tels que la botanique, la géochimie ou bien encore l’économie. L’auteur insiste lorsqu’il affirme que l’écologie est source de capacité et d’ouverture sur le monde. On ne peut penser que l’écologie reste du domaine de la biologie. En effet, en France, les écologistes scientifiques se sont eux-mêmes renommés écologues pour ôter l’idée qu’ils n’étaient que simples personnes aimant la nature et les plantes. Mais ils sont de réels scientifiques, qui aiment, certes la nature, mais qui contribuent à sa compréhension, à son développement et à sa préservation par le biais de recherches, d’expertises et de réalisations. B) Rapport de l’être humain avec l’écologie On sait tout l’impact que peut avoir l’être humain dans la dynamique des écosystèmes. C’est dans ce cas, qu’on fait le rapprochement entre l’écologie et les autres domaines scientifiques tels que : - - La sociologie, assimilé à « la sociologie des plantes » ou autrement appelé la phytosociologie. Cela correspond à une branche de l’écologie et de la botanique qui étudie comment les plantes s’associent à l’espace qui les entourent et comment elles le colonisent avec le temps L’économie, associée depuis toujours à l’économie de la nature, car les entreprises exploitent tous les biens communs que la nature nous donne La thermodynamique, depuis le premier bilan énergétique de Juday LINDEMAN en 1926 (avec son ouvrage « The accumulation of energy by plants », on se rend compte que ces bilans sont indispensables à la compréhension des écosystèmes. Ces rapports mettent en évidences les problèmes anthropogéniques tant climatiques, que visà-vis de la pollution etc. ~ 11 ~ Nous nous rendons compte que les intentions d’aller de l’avant envers l’écologie et son amélioration ne seront jamais totalement réalisables. En effet, au premier plan nous voyons le développement d’un pays ou d’une activité lambda dirigé par des pouvoirs politiques et des rapports de force, où l’on souhaite par-dessus tout croître et produire. Et puis de l’autre, une réelle envie de changer les choses par le biais de l’écologie. Ces deux concepts sont contradictoires mais au fil du temps les démarches écologiques se développent et la demande de la population s’en fait ressentir. Ce qui nous laisse penser que ce phénomène « vert » va s’amplifier dans les années futures. ~ 12 ~ Conclusion Ce texte nous a défini la provenance de l’écologie, tant sur le plan grammatical que sur ses origines. L’auteur retrace l’histoire de l’écologie dans son ensemble. Les catastrophes ont largement contribuées à l’avancée dans le domaine de l’écologie. On apprend comment les scientifiques écologistes sont-ils parvenus à y étudier cette science ainsi que leur changement d’appellation : les écologues. Ceci dû à l’égard des autres et aux problèmes écologiques devenus de vrais faits de civilisation. Le futur sera de plus en plus « vert » selon la demande sociale en masse, mais dépendra ben entendu des opinions publiques et politiques dont le premier souci est la production et les échanges. Il serait intéressant d’étudier. ~ 13 ~