Shiva, une nouvelle lionne d`Asie à la Citadelle de Besançon

Shiva, une nouvelle lionne d’Asie
à la Citadelle de Besançon
Suite au décès il y a deux mois de Lady, compagne de Tejas le lion d’Asie du Muséum de la
Citadelle de Besançon, l’arrivée aux côtés de celui-ci d’une nouvelle femelle de cette espèce
menacée, était espérée et attendue dès que possible. Shiva, fille de Lady, née à la Citadelle en
2005, est de retour sur ses terres natales après un séjour de près de trois ans au Parc
zoologique de Bristol.
Shiva et Tejas
Shiva est née des amours de Lady et Daka, le mâle
qui a précédé Tejas à la Citadelle. Quasi
concomitamment avec le décès de Lady il y a deux
mois, Shiva a elle aussi perdu son compagnon Kamal,
très âgé, avec lequel elle vivait au Parc zoologique de
Bristol. Le coordinateur du programme européen
d'élevage du Lion d’Asie (EEP*) a décidé son transfert
en terrain connu, de Bristol à Besançon, dans l’espoir
qu’elle forme avec Tejas un jeune couple en âge de
se reproduire. La mise en contact entre Shiva et
Tejas, d’abord visuel puis physique, s’est très bien
déroulée, et les félins sont désormais tous les deux visibles du public dans leur parc extérieur.
Rappelons que le Muséum de Besançon, qui participe à l’EEP du Lion d’Asie, a été particulièrement
« bon élève » dans la reproduction de cette espèce en danger, puisque Lady avait donné naissance à
6 petits en 2 portées (novembre 2002 et juillet 2005), ce qui a joué dans la décision du coordinateur.
Pour exemple, l’EEP du Lion d’Asie compte moins de 100 individus en Europe dans une trentaine
d'espaces zoologiques.
Une espèce en voie d’extinction
Le Lion d’Asie (Panthera leo persica) est une espèce protégée menacée de disparition, contrairement
à son cousin d’Afrique. Il n’en reste en effet qu’à peine 400 dans la nature, très exactement dans la
forêt de Gir en Inde, alors qu’on dénombre près de 100 000 lions d’Afrique.
Les causes du déclin du Lion d’Asie sont principalement la chasse et la réduction de son habitat, qui
entraîne un manque de diversité génétique donc un taux élevé de décès des jeunes.
Des mesures de conservation
Les mesures de conservation in situ (dans la nature) sont l’interdiction de la chasse, la protection de
l’habitat du Lion d’Asie en parc national et la mise en place d’un programme d'élevage conservatoire
visant à la réintroduction. Cette dernière mesure permet d’éviter qu'un unique noyau de population soit
condamné à l'érosion génétique dans une seule et même forêt.
Parallèlement à ces actions in situ, la conservation ex situ (en captivité) d’une espèce menacée est
nécessaire car elle permet de mieux la connaître donc mieux la protéger. De plus, ces animaux nés
en parcs zoologiques deviennent des ambassadeurs pour leurs congénères sauvages. Leur
présentation en établissement zoologique permet de sensibiliser le public et de récolter les fonds
nécessaires à la conservation de l’espèce dans son milieu naturel. Enfin, cela garantit par la
reproduction le maintien d’une population génétiquement viable.
* Les EEP sont des programmes européens d’élevage créés pour la sauvegarde des espèces animales en danger. Ces
programmes consistent à déléguer la gestion de toute la population captive d’une espèce donnée à un seul coordinateur
européen EAZA (Association européenne des zoos et aquariums) aidé d’un comité scientifique. Les recommandations de
reproduction, de transferts, etc. doivent alors être suivies scrupuleusement par chaque établissement pour garder au minimum
90% de la variabilité génétique de la population captive sur 100 ans.
En 2010, le Muséum de Besançon présentait 22 EEP (44% des espèces, 53% des mammifères) et 14 ESB (28 % des espèces,
25% des mammifères ; European studbook permettant de réaliser un suivi des individus présents en captivité en vue de créer si
besoin est un EEP).
Alors qu’en 1998, 1 espèce sur 10 du Muséum était gérée en EEP ou ESB, ce sont désormais plus de 7 espèces sur 10 qui le
sont. Contact presse
Marie-Pierre PAPAZIAN, Responsable Marketing, 03 81 87 83 37
[e-mail]
Contact Muséum
Gérard GALLIOT, Conservateur en chef du Muséum, 03 81 87 83 07
[e-mail]
COMMUNIQU
É
DE
PRESSE
Besançon, 3 avril 2013