REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS POUR PERSONNES AVEC ACOUPHÈNES
Janvier 2012 Volume 23, numéro 3
L’OREILLE BRUYANTE
Dans ce numéro :
Mot du président 3
Mot du rédacteur 4
Chronique scientifique par Sylvie Hébert 5
Article : L’acouphène et le sommeil : que savons nous ?
Par Maxime Maheu 6
Témoignage : Plaisir et guérison
Par Marthe Deschenes 9
Article : Étourdissements et problèmes d’équilibre : les causes
Par Sylvie Auger 12
L’écho des régions 16
Page 2 L’OREILLE BRUYANTE
Revue L’Oreille bruyante
Mise en page Carole Tremblay
Publication
L'Oreille bruyante est la revue du Regroupement québé-
cois pour personnes avec acouphènes (Rqpa). Elle est
publiée 4 fois l'an et son tirage est de 700 copies. Elle
s'adresse aux membres du Rqpa, à toutes les personnes
qui ont des acouphènes, de l’hyperacousie ainsi que le
syndrome de Ménière, à leurs proches, ainsi qu'aux pro-
fessionnels et organismes intéressés. Le Rqpa se réserve
le droit d'éditer au complet ou en partie les textes reçus,
de même que de refuser de publier certains manuscrits ou
publicités. Toute reproduction de textes publiés dans
cette revue doit obtenir l’autorisation du RQPA et en
mentionner la source. Nous tenons à rappeler que
L'Oreille bruyante n'a aucun lien confessionnel, et que les
articles paraissant dans la revue sont le reflet des opinions
des membres qui les ont rédigés.
Recommandation
Les articles insérés n'engagent que la responsabilité de
leurs auteurs. Ne modifiez ou ne cessez jamais un traite-
ment médical à suite de la lecture des informations conte-
nues dans cette revue sans l'avis de votre médecin.
Éditeur : RQPA
Dépôt légal:
Bibliothèque nationale du Québec- 3e trimestre 2008
Bibliothèque nationale du Canada –ISSN 1481-2223
Correspondance
Rqpa, 6818, Saint-Denis, bureau 3
Montréal (Québec) H2S 2S2
Téléphone : 514 276-7772 Sans frais : 1-877-276-7772
Courriel : [email protected]
Site internet : www.rqpa.qc.ca
Les bureaux sont ouverts du lundi au jeudi de 8 h à 16 h.
En tout temps, vous pouvez laisser un message sur la
boîte vocale.
Numéro de convention de Poste-Publications :
40032359
Retour des adresses canadiennes non livrées à :
RQPA
6818, rue Saint-Denis, bureau 3
Montréal (Québec) H2S 2S2
Abonnement
25 $ pour les individus
30 $ pour les organismes
Membres du Conseil d’administration
2011-2012
Alain Bédard, président
Guy Abel, 1er vice-président
Normand Gour, secrétaire
Roch Buteau, trésorier
Louis Dufresne, administrateur
Katherine Guenther, administratrice
Matthias Rioux, administrateur
Membres du comité de la revue
Robert Nadon, rédacteur en chef
Fernand Dubé
Katherine Guenther
Marie-Claire Paul
Adjointe administrative
Carole Tremblay
Illustration : Françoise Abel
Page 3
VOLUME 23, NUMÉRO 3
Mot du président
Bonjour à tous et toutes,
membres du RQPA,
Comment allez-vous ?
Quel automne original
nous avons n’est-ce
pas… Personnellement,
j’ai hâte de voir la neige
La neige qui tombe a quelque chose d’apaisant
et, par les temps qui courent, la paix est un bien
très précieux. Aussi précieux que l’or, sans vou-
loir être terre-à-terre. Mais revenons à l’essentiel.
Pour l’instant, ce qui m’importe, c’est de vous
rejoindre, vous qui subissez l’acouphène. Bien
sûr, vous vous êtes renseig à ce sujet. Dans
une démarche individuelle, vous avez investi du
temps et de l’énergie afin de vous rassurer face à
cet agresseur intime. C’est pour rejoindre des
gens comme vous, que nous sommes engagés
dans un plan de modernisation de notre commu-
nication.
Je voudrais dire un gros merci aux bénévoles qui
ont répondu à notre demande de service. Notam-
ment, dans la modernisation de notre site web,
devenu partie intégrante de ce plan général de
communication (publicité, événements sociaux,
représentation auprès des médecins, ORL, etc…)
dans lequel nous sommes engagés. Remercie-
ment particulier à M. Guy Abel pour son impli-
cation constante en CA et au bureau, sur le ter-
rain, comme on dit. M. Abel nous a déniché deux
personnes très intéressantes (et intéressées) pour
travailler avec nous. Il s’agit de messieurs Robert
Nadon et Pierre Bonin. Nous souhaitons la bien-
venue à M. Nadon dans le comité de la revue.
M. Nadon a acquis des compétences en écriture
littéraire et en français. De même, nous accueil-
lons M. Bonin, qui nous épaulera dans notre plan
de communication, encore là, fort de son expé-
rience dans le domaine.
Je me dois de vous parler aussi de notre dernière
rencontre avec les représentants des Conseils ré-
gionaux. Cette rencontre s’est tenue à Québec, le
12 novembre dernier et s’est avérée très utile, ne
serait-ce que pour mettre au point une stratégie
commune de recrutement et de diffusion de notre
message. Au risque de me répéter, je vous invite
donc à donner de votre temps pour promouvoir
la reconnaissance de l’acouphène, cette cause
qui, en fin de compte, est notre raison d’être.
De même, nous sommes à actualiser notre dé-
pliant avant distribution à travers toute la provin-
ce, dans le cadre du plan de communication dont
je vous parlais tout à l’heure. Vaste programme,
mais qui vaut la peine d’être encouragé. Voilà
qui nous permettra de rejoindre beaucoup plus de
monde, dont les plus vulnérables et les plus
craintifs face à leurs acouphènes. En attendant, la
recherche se poursuit, à travers le monde, je tiens
à le répéter. Ne perdons pas espoir.
Il me reste à vous souhaiter de très joyeuses fêtes
et une très bonne année 2012.
Bonne lecture !
Alain Bédard, président
Page 4 L’OREILLE BRUYANTE
Mot du rédacteur
Ça m’apprendra…
« névoles recherchés ».
Cétait dans Loreille
bruyante du mois d’avril.
L’annonce, anodine en soi, a
piqué ma curiosité. J’ai donc
offert mes services en révi-
sion de textes, en traduction simple, en rédaction
aussi. L’offre a débouché sur une rencontre avec
madame Carole Tremblay et M. Guy Abel.
Quelque temps plus tard, j’apprends que le conseil
d’administration avait accepté mon offre de servi-
ce. Et qu’on m’a catapulté rédacteur en chef de la
revue! Dire que j’ai été surpris serait un euphémis-
me. Mais, bon, j’avais effectivement offert mes
services…Il ne me restait plus qu’à être consé-
quent…
C’est avec beaucoup d’humilité et d’enthousiasme
que j’entreprends ce mandat bénévole. La cause
des personnes ayant des acouphènes me tient à
cœur. D’abord parce que j’en souffre moi-même,
de façon assez sévère, depuis plus de huit ans. En-
suite, parce que œuvrant dans le domaine médical,
je suis estomaqué de l’indifférence des milieux
cliniques et de la recherche à l’égard de ce
« symptôme ». Car, il est bien le problème : les
acouphènes n’étant pas une maladie, mais bien un
symptôme, les professionnels de la santé et de la
recherche ne se bousculent pas aux portes pour
essayer de trouver des solutions thérapeutiques, à
lexception notable des audiologistes-
orthophonistes.
J’entends donc compter sur le dévouement, la
compétence et l’expérience des personnes qui, au
cours des dernières années, ont assuré la publica-
tion de notre revue. Leur engagement est indispen-
sable pour la poursuite des choses. Mais j’entends
aussi solliciter et susciter de nouvelles collabora-
tions de professionnels de la santé, afin d’enrichir
le contenu de notre revue. Je sais très bien que ce
ne sera pas facile, mais on me dit doué dans les
opérations de tordage de bras…
Je remercie les membres du conseil d’administra-
tion pour la confiance qu’ils me témoignent. Je
nous souhaite longue vie!
Robert Nadon
L'important, ce n'est pas ce qu'on réussit, c'est ce qu'on essaie
Achard, Marcel 1899-1974
Page 5 L’OREILLE BRUYANTE
Chronique scientifique
avec Sylvie Hébert, professeure agrégée
École d’orthophonie et audiologie, faculté de médecine, UdeM
Au cours des quatre derniers
mois, j’ai été invitée à présen-
ter mes résultats de recherche à
Buffalo (États-Unis) au mois
d’août, et à Stockholm (Suède)
en novembre. À Buffalo, il s’a-
gissait du Tinnitus Research
Initiative, un congrès interna-
tional réunissant des cher-
cheurs de tous les coins du monde (Amérique du
Nord, Amérique du Sud, Europe, Asie, Austra-
lie) dont les recherches ont un lien avec l’acou-
phène. Plusieurs chercheurs s’intéressent aux
traitements. Les questions qui motivent ces cher-
cheurs sont : Quels sont les traitements efficaces
pour réduire les acouphènes? Comment peut-on
mesurer le succès d’un traitement pour l’acou-
phène? Quelles sont les caractéristiques des
acouphènes qui répondent le mieux aux traite-
ments? Une des difficultés (dont j’ai déjà parlé
dans cette chronique) est la mesure du succès
d’un traitement. En effet, étant donné que l’a-
couphène est une sensation subjective, il reste
encore beaucoup à faire pour bien le mesurer.
C’est en partie ce que nous développons dans
notre laboratoire, à l’aide d’un écran tactile qui
permet d’apparier des sons externes avec les
sons de l’acouphène.
C’est la personne elle-même qui ajuste la fré-
quence et l’intensité de son acouphène en mani-
pulant l’écran tactile. Nos résultats préliminaires
suggèrent que lorsqu’une personne revient au
laboratoire environ huit mois plus tard, l’acou-
phène est très similaire à la première fois, ce qui
extrêmement encourageant puisque cette mesure
pourrait nous permettre d’établir un lien entre le
succès d’une thérapie, la mesure de l’acouphène,
et la mesure de la détresse psychologique. Par
exemple, est-il possible que l’acouphène change
à cause du traitement, mais pas la détresse psy-
chologique, ou vice versa? D’autres chercheurs
s’intéressent à des questions plus fondamentales
sur l’acouphène, par exemple, quelles sont les
structures du cerveau qui sont responsables de la
genèse de l’acouphène?
À Stockholm, il s’agissait d’une conférence sur
invitation organisée par l’Université de Linkö-
ping et le Karolinska Institutet. C’était un évé-
nement réservé aux étudiants inscrits au doctorat
de recherche (Ph.D.) à ces deux instituts ainsi
qu’à un groupe de quelques invités internatio-
naux, dont j’ai eu l’honneur de faire partie. J’en
ai profité pour allonger mon séjour et consolider
ma collaboration avec des chercheurs experts
sur l’audition, la santé et les acouphènes du Cen-
tre de recherche Karolinska Institutet, sont
consacrés les Prix Nobel de toutes les discipli-
nes. Nous avons soumis un article scientifique
qui traite des facteurs prédisant la présence et la
sévérité de l’acouphène.
En le résumant, bien que des facteurs auditifs
tels que la perte auditive et la sensibilité aux
sons soient importants dans l’acouphène, nous
avons trouvé que l’épuisement émotionnel joue
un rôle insoupçonné et beaucoup plus grand
qu’on aurait pensé. La question importante est,
maintenant : Est-ce que l’épuisement émotionnel
pourrait provoquer la présence, et surtout la
détresse, reliée à l’acouphène? Un sujet d’ac-
tualité pour plusieurs en cette période où, com-
me encore davantage à Stockholm, les jours rac-
courcissent.
Je vous souhaite un Joyeux Noël et une excel-
lente année 2012.
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