Chap 7 - georepere

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LES AGENTS D’EROSION ET FORMES DE RELIEF
15 août 2014
Chap. 7
1
EROSION ET MODELE EN MILIEUX EQUATORIAL ET TROPICAL
- Définir : modelé
- Distinguer le milieu équatorial du climat tropical
- Décrire les modalités de l’érosion en milieux équatorial et tropical
- Présenter les formes de relief issues de cette érosion.
INTRODUCTION
Le domaine tropical n’est pas uniforme. En effet, en ce qui concerne la climatologie, il existe
à l'intérieur du monde tropical un clivage1 assez net entre des régions sans saisons, tant sur le
plan thermique que sur le plan pluviométrique, et des régions où l'on observe une opposition
entre une saison sèche et une saison pluvieuse. Les premières sont proches de l'équateur et
sont appelées milieu équatorial. C'est aux secondes que l'on tend à réserver l'expression de
milieux tropicaux. Dans l’un et l’autre milieu, les conditions climatiques définissent des
modalités particulières d’érosion et des modelés correspondants (en géologie, un modelé est
l’aspect que l’érosion donne au relief ; un ensemble des figures de la surface topographique
expliquées par l’action de l’érosion et indépendamment des structures des roches, ce qui
différencie le modelé du relief structural).
I- ÉROSION ET MODELES EN MILIEUX FORESTIERS
La permanence de la chaleur et de l’humidité abondante font du milieu équatorial un milieu
de forêt dense. Dans ce milieu, le processus d’érosion est original ainsi que le modelé y
afférent2.
A- Processus d'érosion en milieu équatorial
L'érosion en milieux forestiers doit son originalité à la permanence de la chaleur et de
l'humidité. En premier lieu, cette permanence assure, dans l'attaque des roches, la
prépondérance absolue de l'altération biochimique sur les actions mécaniques. L'eau en est
l'agent essentiel, renforcé par le dioxyde de carbone de l'atmosphère et par les acides
humiques issus de la décomposition rapide de la matière organique fournie en abondance par
la puissante couverture forestière.
1- L’altération des roches
En milieu tropical, les hautes températures provoquent la déshydratation et la précipitation3
des oxydes4.
1
2
Distinction entre catégories
Qui se rattache (à quelque chose). Correspondant.
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Lorsque les pluies sont très abondantes (entre les tropiques), un mécanisme supplémentaire
conduit à la formation de la latérite5. Normalement, l’humus assure la cohésion du sol : il
s’agglomère en effet avec l’argile et les sels minéraux (sels de fer, de calcium…) pour
constituer de gros grumeaux que la pluie n’entraine pas. Entre les deux tropiques, grâce à la
chaleur, l’activité des bactéries est telle que l’humus se forme en abondance ; mais il est
immédiatement détruit par d’autres bactéries qui sont aussi favorisées par la chaleur. Avec
l’humus, disparait le ciment qui assurait le maintien en place des éléments utiles du sol :
argile et sels minéraux. L’argile6 libérée est alors décomposée à son tour en ses deux
éléments : l’alumine et la silice (l’argile est un silicate d’alumine hydraté). La silice est
facilement entrainée par les pluies, ainsi que tous les sels minéraux nutritifs : on dit que le sol
est lessivé. L’alumine libre se combine alors avec les oxydes de fer pour former la latérite7,
sol rouge parfaitement stérile parce qu’il ne contient plus aucun élément nourricier.
Dans les régions équatoriales aux pluies presque permanentes, la couche supérieure de la
latérite est lessivée : elle prend l’aspect d’un sol beige en surface.
2- Le transport des altérites8
En milieu équatorial, la forêt, avec son dense réseau de racines qui courent à fleur de sol,
constitue une protection efficace contre l'ablation9. Néanmoins, on assiste ici et là à des
actions de mobilisation des altérites meubles.
Les agents de déplacement des altérites
La reptation10 (creeping) qui consiste en déplacements imperceptibles des particules
superficielles, causés par des ruptures d'équilibre dues à des impacts des gouttes d'eau ou aux
activités des animaux fouisseurs (vers, insectes, par exemple).
Le ruissellement hypodermique. Ici, l'évacuation des éléments solubles et des colloïdes11 se
fait par le ruissellement hypodermique, qui se produit en subsurface le long des versants et
alimente les marigots par les sourcins.
Le ruissellement de surface. Le rôle du ruissellement superficiel paraît plus négligeable, qu'il
s'exerce selon les multiples filets anastomosés12 et instables du rillwash, ou sous la forme des
films d'eau du sheetwash. Diverses circonstances semblent de nature à favoriser son
3
Formation dans un liquide d’un corps insoluble qui se dépose au fond du récipient.
Composés chimiques constitués d’oxygène associé à un élément ou un radical. Exemple : l’oxyde de plomb.
5
En géologie roche rouge ou brune constituée d'hydroxydes d'aluminium et de fer, recouvrant de croûtes stériles
la surface des sols tropicaux
6
Dans les bas-fonds marécageux dominent les argiles du type montmorillonite (bisiallitisation), alors que celles
du type kaolinite se forment sur les versants (kaolinisation ou monosiallitisation).
7
On doit le nom de latérite (du latin later, « brique »), primitivement choisi pour dénommer ce type de formation
superficielle, à cette teinte rouge caractéristique.
8
Roche résultant de la modification physique, chimique ou biologique d'une autre roche
9
Perte de matériau subi par un relief.
10
Mouvement lent des sols selon la pente
11
Substance semblable à de la colle ou à de la gélatine et qui ne cristallise pas
Système dans lequel des particules très petites sont en suspension dans un fluide.
12
Réunis bout à bout
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apparition sur les versants. D'abord, la fréquence et l'abondance des pluies provoquent un
engorgement rapide des sols, tandis que la médiocrité de la strate herbacée de la grande forêt
pluviale facilite son action.
Les facteurs et modes de transport
Il arrive que malgré l'imposante draperie forestière, l’état de biostasie13 ne soit pas respecté du
fait de la raideur de versants montagnards, ou d'un raidissement14 lié à l'affouillement15 des
crues des grandes rivières. Alors se déclenchent des mouvements de masse souvent
spectaculaires, en raison de la nature argileuse des altérites, comme de l'abondance de l'eau :
Dans les altérites relativement minces, la netteté du contact avec la roche saine favorise les
glissements16 en planche de pans entiers de versants. Bien souvent, l'existence de nappes d'eau
le long du contact avec la roche mère ou le soutirage17 exercé à la base par une rivière
facilitent la descente. Quand le manteau d'altérite est très épais, une solifluxion18 se produit
dans la masse même, engendrant des niches d'arrachement (zone de slumping). Dans ce cas, la
masse déplacée s'accumule à l'aval en bourrelets19 chaotiques20.
B- Le modelé en milieu équatorial
La reptation et le ruissellement introduisent une certaine diversité sur les versants du milieu
équatorial. Mais, les modelés observés ici varient avant tout en fonction de la nature plus ou
moins argileuse ou sableuse des altérites fournies par des roches mères différentes.
Très souvent, la prédominance des convexités21 signale la prédominance de la reptation. Dans
les épaisses altérites dérivant de la pourriture de noyaux de granite ou de gneiss se
manifestent des modelés peu fréquents en « demi-oranges » (meias laranjas, expression
brésilienne pour désigner ces collines quasi hémisphériques). Ils confèrent aux basses plaines
disséquées l'aspect d'un moutonnement22 de collines forestières, séparées par un dédale23 de
vallons24 parfois élargis en cuvettes25 marécageuses. L'insignifiance de la concavité et du
colluvionnement26, à leur base, traduit la faiblesse du ruissellement par rapport aux
infiltrations trahies par la fréquence des suintements et des sourcins.
13
Phase de stabilité dans l’évolution du relief, où l’absence d’érosion est liée à une couverture végétale continue.
Action de rendre raide.
15
Ravinement d’un terrain meuble sous l’action de l’eau.
16
Déplacement d'une masse de roches ou de sédiments selon une surface de rupture
17
Transvasement d'un récipient vers un autre dans le but d'éliminer les dépôts (d'un liquide ou d'un gaz)
18
Glissement en masse, sur un versant, de la partie superficielle du sol gorgée d’eau, qui se produit surtout dans
les régions froides lors du dégel. Glissement de terrain peu rapide, dans lequel les terrains gorgés d’eau, à partir
d’une niche de solifluxion, s’écoulent telle une masse boueuse.
19
Partie saillante, arrondie, longeant ou faisant le tour de qch.
20
Qui tient du chaos : amas de blocs qui se constitue dans certains types de roches (grès, granité) sous l’action de
l’érosion.
21
Arrondi régulier vers l'extérieur
22
Ondulation dont l'aspect fait penser à la toison des moutons Exemple : le moutonnement des collines
23
Ensemble d'éléments complexes et désordonnés [Remarque d'usage: souvent péjoratif] Synonyme:
enchevêtrement
24
Petite vallée
25
Dépression du sol en forme d'entonnoir et sans écoulement
26
Colluvion : dépôt résultant d’un transport à faible distance de produits d’érosion sur un versant.
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Dans les altérites très argileuses et compactes fournies par les schistes et les micaschistes le
ruissellement, relativement plus actif, même sous une forme concentrée, développe alors la
concavité27 des profils aux dépens de la convexité sommitale.
Les longs versants des montagnes en matériel cristallin (serra do Mar, Brésil) sont
accidentés par les coupoles, les dômes28 ou les pitons29 rocheux et qui dominent les plaines
matelassées30 par les altérites. On sait maintenant que ces reliefs dénudés, aux versants lisses
et abrupts, correspondent à des formes structurales dégagées par l'érosion différentielle dans
des plates-formes granito-gneissiques, bien avant notre époque et selon des modalités
différentes. Ces « pains de sucre » (Brésil)
ou ces « mornes » (Antilles) évoluent,
désormais, en fonction d'une exfoliation qui détache les épaisses lames rocheuses définies par
un réseau de diaclases courbes .
Enfin, dans les karsts tropicaux (Chine du Sud, Cuba, Jamaïque), on trouve des dolines31 en
cônes (cockpits) et surtout par des « hums » en quilles (kegelkarst), en tourelles (turmkarst)
ou en meules de foin (mogotes de Cuba), disséminés dans les vastes plaines constituées par
les poljés32. L'abondance de l'eau et l'agressivité que lui confère la présence d'une puissante
couverture végétale expliquent l'efficacité de la dissolution des calcaires et la primauté de son
action latérale.
Érosion calcaire : les dolines karstiques
Tirant son nom d'une région de Slovénie orientale, le karst est une zone de plateaux calcaires, au relief marqué
par une forte érosion chimique provoquée par les eaux qui s'infiltrent dans la roche poreuse. Les dolines,
fissures coniques entourées d'escarpements, sont ainsi orientées dans le sens de la plus grande pente. Le karst
est très riche en galeries et grottes souterraines (grottes karstiques), sites privilégiés d'expéditions
spéléologiques.
Donadoni/Bruce Coleman, Inc.
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27
Zone ou partie en creux (de quelque chose) Synonyme: cavité
Sommet montagneux, parfois volcanique de forme arrondie Exemple : le Puy de Dôme.
29
Sommet de montagne pointu et isolé Synonyme: pic
30
Doublé
31
Dépression conique fermée des sols calcaires, de forme plus ou moins circulaire. Petite dépression fermée,
circulaire ou elliptique, que l’on trouve dans les régions karstiques.
32
Ce sont les dépressions les plus grandes.
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Les dolines sont des dépressions plus ou moins arrondies de la surface dans laquelle le
calcaire a été dissout par l’eau de pluie, provoquant l’affaissement du sous-sol. Les argiles de
décalcification (résidus de la dissolution chimique du calcaire) s’accumulent au fond de ces
dolines, retenant l’eau et rendant ces surfaces fertiles et cultivables. Si le fond de la doline
continue à se creuser, on peut avoir formation d’un gouffre ou aven. Lorsque plusieurs dolines
se réunissent, on parle d'ouvala.
Les avens sont des gouffres caractéristiques des régions karstiques. Ils sont le plus souvent
formés par l’effondrement de la voûte d’une cavité souterraine au cours de la dissolution du
calcaire. Un aven communique généralement avec une grotte souterraine et tout un réseau de
galeries.
Les formes aériennes (exokarst) comprennent les canyon et avens, résultant de l'effondrement
du toit de galeries et de salles proches de la surface, les dolines, dépressions circulaires où
s'infiltrent les eaux de surface, les ouvalas, résultant de la coalescence de plusieurs dolines,
les poljés, plaines karstiques endoréiques où s'observent des reliefs résiduels ou mogotes.
Dolines (flèches), Pic du Midi, Pyrénées
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Mogotes (calcaire dévonien)
près de Yangshuo, Guangxi, Chine.
II- EROSION ET MODELE EN MILIEU TROPICAL
A- Les modalités de l’érosion
1- L’altération
En milieu tropical, la chaleur abondante et permanente favorise les bactéries qui détruisent
l’humus. Avec l’humus, disparait le ciment qui assurait le maintien en place des éléments
utiles du sol : argile et sels minéraux. L’argile33 libérée est alors décomposée à son tour en ses
deux éléments : l’alumine et la silice (l’argile est un silicate d’alumine hydraté). La silice est
facilement entrainée par les pluies, ainsi que tous les sels minéraux nutritifs. Dans les régions
à longue saison sèche, les sels de fer entraînés en profondeur pendant la saison des pluies
remontent par capillarité34 vers la surface lors de la saison sèche. Leur concentration
croissante vers la surface aboutit à une précipitation des sels que les solutions salines
véhiculent35. Ces sels viennent s’agréger36 en une cuirasse37 latéritique, à l’aspect de
mâchefer38 absolument imperméable, très dure et infertile. Cependant, la topographie introduit
une différenciation importante dans les modalités du phénomène. Sur les surfaces planes,
l'enrichissement en hydroxydes provient, en réalité, d'une élimination progressive de la silice.
On a donc affaire à l'élaboration d'une formation résiduelle par accumulation relative
(formation authigène). Dans les bas-fonds vers lesquels convergent les eaux de ruissellement
33
Dans les bas-fonds marécageux dominent les argiles du type montmorillonite (bisiallitisation), alors que celles
du type kaolinite se forment sur les versants (kaolinisation ou monosiallitisation).
34
Phénomène par lequel un liquide se trouve comme aspiré au contact d'un solide doté de tubes très fins
Exemple : une ascension par capillarité
Ce phénomène est notamment visible dans les tubes capillaires (du latin capillus, qui signifie « cheveu »), c'està-dire dans les tubes de très faible diamètre.
35
De cette façon se constitue un horizon B, par fixation des hydroxydes de fer et d'aluminium, sous la forme de
concrétions progressivement soudées au rythme du comblement des vides intermédiaires.
36
Se joindre pour s'incorporer ou s'associer
37
Formation superficielle épaisse et très dure présente dans les sols des régions tropicales sèches.
38
1. résidu solide résultant de la combustion des déchets Exemple : des mâchefers résultant de l'incinération
des ordures ménagères
2. résidu solide résultant de la combustion de la houille Exemple : des pistes de course à pied en mâchefer
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et de lessivage, chargées en produits solubles, la précipitation39, qui s'opère au niveau des
engorgements saisonniers, réalise, au contraire, une accumulation absolue (formation
allogène). Dans tous les cas, l'induration40, en carapace brisable à la main ou en cuirasse
seulement attaquable au pic, résulte des effets de la simple insolation après décapage de
l'horizon A.
L’existence d'une saison sèche entraîne donc la formation de sols le plus souvent
ferrugineux41
2- Le transport par ruissellement
En milieu tropical, le fait dominant est la place prise par le ruissellement, diffus ou concentré
selon les cas. Il faut y voir la conséquence de l'extension d'affleurements rocheux, moins
susceptibles d'éponger les eaux de pluie que d'épaisses altérites, et du développement des
phénomènes de cuirassement, dont le rôle, à ce point de vue, est comparable. Toutefois, son
efficacité apparaît étroitement limitée dans le temps. Car la croissance rapide du dense
couvert de graminées de la savane finit par entraver son action, sinon même son
épanouissement. En définitive, le ruissellement n'a d'efficacité que lors des premières
averses de la saison pluvieuse, qui frappent un sol dénudé et desséché au cours de la
saison sèche. Il peut alors raviner les versants en roches meubles et provoquer des
éboulements42 des corniches43 définies par des roches cohérentes, des carapaces ou des
cuirasses (lavakas malgaches).
Étalé en minces nappes d'inondation aux directions d'écoulement souvent indécises,
ruissellement exerce, dans les interfluves44, une action d'ablation aréolaire ou
colluvionnement, selon les conditions locales. Il contribue ainsi à l'extension et
perfectionnement des aplanissements, avant de se résoudre en chapelets de mares ou
rejoindre les rivières.
le
de
au
de
B- Les modelés
Le façonnement des modelés en milieux savaniens reste modeste, lorsque l'érosion n'y est pas
dangereusement accélérée par les déprédations humaines. Cependant dans les roches
cristallines se trouvant dans les pays de savanes, les pluies saisonnières entraînent l’arène45
formée sur les versants ; elles dégagent le noyau rocheux, qui apparaît au-dessus de la plaine
comme une île au milieu de la mer ; d’où le nom d’inselberg46 (insel = île, et berg =
montagne, en allemand) donné à ces montagnes aux flancs nus.
39
Formation dans un liquide d’un corps insoluble qui se dépose au fond du récipient.
Augmentation de la dureté par cimentation des constituants (d'un sol ou d'une roche)
41
Qui contient des sels de fer
42
Chute libre de blocs à partir de reliefs escarpés
43
Partie de versant montagneux en pente abrupte ou verticale
44
Région située entre deux vallées voisines.
45
Étendue de sable (soutenu) Exemple : une falaise surplombant l'arène
46
Relief (colline ou un petit massif) isolé qui domine énergiquement une plaine ou un plateau subhorizontal.
Selon le Dictionnaire de la géographie de Pierre George (1970), il s'agit brièvement, d'un relief résiduel
rocheux, escarpé
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Spitzkoppe, Namibie : inselberg et pédiment
Kopje de la province de Masvingo (Fort Victoria), Zimbabwe
Baie de Rio de Janeiro, au Brésil, et son ensemble de « pains de sucre »,
vus depuis la statue du Christ Rédempteur
En fait, les désagrégations mécaniques, pourvoyeuses de débris grossiers, demeurent sans
prise réelle sur les roches cohérentes. Leurs affleurements apparaissent à peu près figés,
comme en témoignent la quasi-absence d'éboulis actuels à la base des versants et, parfois,
l'importance des revêtements de vernis anciens.
CONCLUSION
Si les modalités de l'érosion actuelle différencient nettement les milieux forestiers et
savaniens, l'étude de leurs modelés et des formations superficielles associées révèle
d'incontestables analogies entre eux. L'intensification des recherches dans le domaine tropical,
depuis la Seconde Guerre mondiale, montre effectivement l'importance dans leurs paysages
des éléments qui ne sont pas en rapport avec les conditions bioclimatiques présentes. Si ces
héritages se manifestent avec le plus d'évidence dans les savanes, en raison de leur moindre
dégradation, ils n'en sont pas moins identifiables sous la forêt.
SOURCES
- « Le modelé » in http://fr.wikipedia.org/wiki/Model%C3%A9
- « Milieu tropical » in http://www.universalis.fr/encyclopedie/milieu-tropical/2geomorphologie/
- « RELIEF KARSTIQUE » in http://www.geowiki.fr/index.php?title=Relief_karstique
- “Inselberg” in http://fr.wikipedia.org/wiki/Inselberg
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