assentiment pour participer à la recherche. Les médecins doivent aussi être conscients des conflits d'intérêts qui
peuvent nuire à leur devoir de diligence ainsi que de leur obligation de dévoiler ces conflits d'intérêts. Le maintien
de la confidentialité des données du patient et des soins qui lui sont dispensés est une autre obligation
essentielle, liée à la présentation des résultats. Les médecins doivent cependant savoir qu'il peut exister des
limites à cette promesse de confidentialité, notamment dans des situations pouvant comporter des risques pour
le participant et autrui. Un certain nombre de politiques et de règlements définissent en détail les exigences que
doivent respecter les médecins qui participent à des recherches.
Suggestions pragmatiques à l'intention des résidents
1. Les médecins doivent connaître les exigences nationales et locales qui définissent les responsabilités du
médecin dans la conduite de recherches sur des sujets humains. Au Canada, le respect de l'EPTC est
obligatoire. Si le projet de recherche a un caractère international, les chercheurs doivent alors respecter la
réglementation canadienne et celle qui s'applique là où est mené le projet.
2. La Déclaration d'Helsinki et les autres énoncés de politiques similaires stipulent qu'il faut obtenir le
consentement des participants avant la conduite d'un projet de recherche. Si l'on a des doutes quant à la
capacité à consentir des participants pressentis (p. ex., enfants, adolescents ou aînés atteints de
démence), il faut évaluer la capacité d'assentiment du sujet et obtenir cet assentiment lorsque cela est
possible. Enfin, si un participant pressenti est incapable de donner un plein consentement, un tiers
autorisé doit le faire à sa place.
3. Durant la conception d'un projet de recherche, le médecin ne doit pas oublier l'obligation qu'il a de
reconfirmer le consentement sur une base régulière – en particulier lorsque de nouvelles informations
pertinentes sont mises en lumière et pourraient influencer le consentement donné par le participant.
Certaines études peuvent aussi exiger la mise sur pied d'un DSMB officiel ainsi que l'élaboration d'un
protocole de recherche assorti de règles d'arrêt préétablies, basées sur les résultats de toxicité et
d'efficacité.
4. Il est important que les protocoles de recherche définissent à l'avance les marches à suivre pour traiter les
résultats individuels prévus et aussi (dans la mesure du possible) imprévus, qui pourraient avoir une
pertinence médicale clinique pour le participant. Des plans devraient aussi être établis pour assurer la
confidentialité des échantillons biologiques, tout en conservant la possibilité de lier les échantillons aux
participants aux fins de la divulgation des résultats.
5. Les médecins doivent connaître leurs obligations juridiques envers autrui, si d'importants renseignements
découverts au sujet d'un patient pourraient compromettre la sécurité d'autrui. Ils doivent aussi être
conscients du débat qui existe dans le milieu de la génétique au sujet de la communication aux membres
de la famille de renseignements potentiellement pertinents.
6. Enfin, les médecins doivent être conscients de l'obligation morale qu'ils ont de fournir aux participants un
résumé des résultats35 (Voir le cas Questions éthiques soulevées relativement à l'offre de présentation des
résultats de la recherche aux participants de la recherche.)
Lectures proposées et références
1. Beach MC, Duggan PS, Cassel CK, Geller G. What does ‘respect’ mean? Exploring the moral obligation of
health professionals to respect patients. Journal of General Internal Medicine 2007; 22(5): 692–5.
2. Annas GJ, Grodin MA. The Nazi doctors and the Nuremberg code: human rights in human experimentation.
Oxford: Oxford University Press; 1992.
3. World Medical Association (WMA). Declaration of helsinki. Seoul: WMA; 2008.
4. Tri-Council Policy Statement. Ethical conduct for research involving humans. Ottawa: Interagency
Secretariat on Research Ethics; 2005. Available from: http:
//www.pre.ethics.gc.ca/english/pdf/TCPS%20October%202005_E.pdf.
5. Health Canada. Food and drug acts and regulation: Part C, division 5: Drugs for clinical trials involving
human subjects. Ottawa: Health Canada; 2008. Available from: http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-
mps/prodpharma/applic-demande/guide-ld/clini/cta_documents-eng.php
6. Council for International Organizations of Medical Sciences (CIOMS) and the World Health Organization.
International ethical guidelines for biomedical research involving human subjects. Geneva: CIOMS; 2002.
7. International Conference on Harmonization (ICH). Guideline for good clinical practice. Geneva: ICH; 1996.
8. Civil code of québec. Québec City: Justice Québec; 1991.
9. McMillan JR, Conlon C. The ethics of research related to health care in developing countries. Journal of
Medical Ethics 2004; 30(2): 204–6.
10. US Department of Health and Human Services (DHHS). Code of federal regulations: Title 45, public
welfare; part 46, protection of human subjects. Washington, DC: DHHS; 2005.
11. Gill D, Crawley FP, LoGiudice M, Grosek S, Kurz R, et al.; Ethics Working Group of the Confederation of