Titre : Etude des sous-variétés lagrangiennes dans les espaces de formes complexes (Study of
Lagrangian submanifolds in complex space forms)
Financement(s) demandé(s) : Etablissement
Directeur de thèse :Luc Vrancken
Co-directeur de thèse :
E-mail :
Laboratoire : LAMAV (Laboratoire de Mathématiques et leurs Applications de Valenciennes, EA 4015,
Valenciennes)
Equipe ou Groupe de recherche : Géométrie et analyse globale
Descriptif :
Les espaces de formes complexes, c’est-à-dire l’espace euclidien complexe et les espaces
projectifs et hyperboliques complexes, sont les exemples les plus simples de variétés de Kähler-
Einstein, le cadre naturel pour étudier les sous-variétés lagrangiennes et leurs propriétés
métriques.
On dit qu’une sous-variété de dimension n d’une variété Kähler-Einstein de dimension
(réelle) 2n est lagrangienne si elle annule la forme symplectique canonique. Les sous-variétés
lagrangiennes ont été introduites à l’origine dans le cadre de la mécanique symplectique
comme auxiliaire à la description des trajectoires de particules soumises à une force. Elles
apparaissent également dans certains développements récents de la physique théorique
(symétrie miroir…).
En ce qui concerne les variétés lagrangiennes, un résultat important est une inégalité entre
la courbure moyenne de l'immersion (qui est un invariant extrinsèque) et la courbure scalaire
de l'immersion (qui est un invariant intrinsèque). Cette inégalité a été obtenue par Borelli,
Chen et Morvan et indépendamment par Ros et Urbano. Ils ont aussi montré que la sphère de
Whitney est le seul exemple (en dehors des sous-variétés totalement géodésiques) qui réalise
l'égalité dans cette inégalité en ce qui concerne les sous-variétés lagrangiennes de l'espace
complexe de dimension n. L'idée de la preuve est que, pour avoir l'égalité, il est nécessaire et
suffisant qu’un tenseur K, construit à partir de la seconde forme fondamentale et la courbure
moyenne s'annule identiquement. Ce tenseur est caractérisé par les propriétés qui suivent : il
est totalement symétrique et sa trace est nulle.