UE 8 Appareil digestif
LA CAVITE BUCCALE
Date: podcast 2c
Promo: DCEM1 Prof: Dubus
Ronéiste : Charlotte Raynard
Les glandes salivaires
1. Généralités
2. Rappel anatomique
3. Embryologie
4. Histologie
5. Exemple de la glande sous-maxillaire
6. Salive : composition
7. Salive : fonction
8. Pathologies des glandes salivaires
1. Généralités
Glandes exocrines
Fonction de production de la salive.La salive joue un rôle dans :
- la digestion (contient des amylases)
- le maintien de la cavité buccale dans un milieu humide
- la lubrification de la surface des dents et en particulier des couronnes
- les défenses immunitaires avec l’apport de protéines
- l’humidification du bol alimentaire
On distingue deux types de glandes :
-les glandes salivaires principales :
Produisent 90 % de la salive.
Ce sont les parotides, les sous-maxilliares et les sublinguales.
Elles sont paires, volumineuses et encapsulées par un tissu conjonctif dense non orienté.
Leursécrétion est discontinue et dépend de stimuli du système nerveux autonome. Le
système parasympathique active la sécrétion de ces glandes, tandis que le système
sympathique inhibeleur sécrétion (en stress on a la bouche sèche).
- les glandes salivaires accessoires :
Produisent 10% de la salive.
Disposées au niveau du chorion de la cavité buccale, dans la langue, le palais, les lèvres et
les joues (voire du pharynx).
Petites glandes non encapsulées : la structure sécrétoire et le canal excréteur sont directement
au contact du TC lâche du chorion.
Elles sont disséminées dans le chorion.
Leur sécrétion est continue, ce qui assure l’humidification et la lubrification de la cavité.
2. Rappel : anatomie des glandes salivaires principales(Pas
interrogé là-dessus)
La parotide : en arrière des branches montantes du maxillaire inférieur, sous le conduit auditif
externe. S’abouchent dans la cavité buccale par le canal de Sténon.
La sublinguale : sous le plancher buccal, est composée deplusieurs sous unités et elle a
plusieurs canaux excréteurs. Libèrent leur salive au niveau du plancher buccal.
La sous-maxillaire : au bord inférieur de la face interne de la mandibule. Le canal de Wharton
draine leurs sécrétions (frein de la langue).
3. Embryologie
Les glandes salivaires principales se mettent enplace entre la 6ème et 7ème semaine de
développement, à partir d’un bourgeon de l’épithélium buccal primitif (=stomodeum,
cavité buccale primitive)
Les parotides sont d’origine ectodermique.
Les sous-maxilliares et les sublinguales sont d’origine endodermique.
Les glandes accessoires dérivent soit de l’ectoderme soit de l’endoderme(Pas à retenir).
4. Histologie
Les glandes principales sont limitées en périphérie par une capsule conjonctive, composée de
tissu conjonctif dense. Cette capsule émet des prolongements : lesseptas. Les septas divisent
les glandes en lobules. Les lobules sont délimités par les septas.
Les glandes sont donc multi-lobuléeset contiennent des structures épithéliales associées à
unTC : le stroma.
Le stroma est un tissu conjonctif lâche, vascularisé et innervé.Avec l’âge, il y a une
augmentation du nombre d’adipocytes qui colonisent le stroma au détriment des structures
épithéliales (en particulier au niveau de la glande parotide).
Au niveau du stroma : quantité plus ou moins importante d’éléments lymphoïdes :
lymphocytes et plasmocytes, en particulier à IgA.
Ces IgA sont couplées à des composés sécrétoires, produits par les cellules épithéliales, puis
elles sont captées par les cellules des canaux excréteurs et libérées vers la lumière. Elles
s’intègrent à la salive pour détruire les bactéries dans la cavité buccale.
Dans les septas : vaisseaux (qui irriguent les glandes salivaires), nerfs (de grand calibre qui
innervent et régulent la sécrétion des glandes salivaires principales) et canaux excréteurs.
5. Exemple de la glande sous maxillaire
Une des glandes les plus variées en termes de structure épithéliale.
a. Glande composée tubulo- acineuse
Elle contient les trois types de structures sécrétoires retrouvés au niveau des glandes
salivaires :
- les acini séreux :
Composés de cellules pyramidales à noyau rond et cytoplasme éosinophile.
Lumière étroite.
A la partie externe :nombreuses cellules myoépithéliales dans la lame basale, ayant des
projections en panier autour des cellulespyramidales séreuses de l’acini. Elles permettent la
vidange du contenu de la lumière vers les canaux excréteurs par leur contraction.
-les tubules muqueux
Lumière plus large.
Associent descellules prismatiques mucosécrétantes avec un noyau aplati, allongé,
excentréau pôle basal et un cytoplasme clair(formé de multiples de vacuoles) d’aspect «
spumeux » en MO.
Les cellules myoépithéliales sont bien moins nombreuses que dans les acini séreux.
-les tubulo-acini mixtes
Associent une portion tubulaire droite composée de cellules muqueuses à une portion
terminale séreuse qui forme un croissant cellulaire : le croissant séreux de Gianuzzi.
Ces tubulo-acini ont une production séreuse et muqueuse.
Dans les tubulo-acini, la partie séreuse occupe toujours la partie distale.
Nombreuses cellules myoépithéliales en regard des cellules séreuses, alors qu’elles sont peu
nombreuses (voire absente) en regard des cellules à mucus.
b. Canaux excréteurs des glandes salivaires principales
Après les portions sécrétrices, il va y avoir un système de canaux collecteurs.
Premièrement, les canaux appelés passages de Boll oucanauxintercalaires, de petit calibre,
revêtus d’un épithélium cubique, assurent la transition entre les structures sécrétrices (acini,
tubules ou tubulo-acini) et les canaux de Pflüger.
Les canaux de Pflügers ou striés :excréteur et sécréteur
Possèdent des striations au niveau du pole basal, régulières associées à l’épithélium des
canaux.
Ces canaux ont un épithélium prismatique simple à pole basal strié lié à l’existence de nbrx
replis membranaire rempli de mitochondries.
Les cellules de ces canaux jouent un rôle dans la concentration de la salive : elles
réabsorbent l’eau et les électrolytes émis par les cellules séreuses et muqueuses.
Les cellules striées ont également une fonction de sécrétion. Elles vont capter les IgA du
liquide interstitiel, les coupler avec des composés sécrétoires etles transporter sous forme de
dimèresà l’intérieur de la lumière des canaux excréteurs, les mélangeant avec la salive
primitive.
Les cellules des canaux striés sont plus claires que les cellules sécrétrices. A fort
grossissement, on les identifie par leurs striations basales.
Les canaux striés se déversent dans des canaux interlobulaires, qui cheminent dans les
septas.
Les canaux interlobulaires ont une fonction excrétrice pure : ils ne modifient pas la salive.
Ils sont composés d’un épithélium cylindriqueinitialementbistratifié, puis pluristratifié au
fur et à mesure que le canal s’approche de la surface de la cavité buccale.
Les canaux interlobulaires s’abouchent dans de plus gros canaux collecteurs.
Les canaux collecteurs, de Wharton et de Sténon,s’abouchent dans la cavité buccale.Ils sont
revêtus d’un épithélium malpighien non kératinisé à leur partie distale.
Podcast 2c : 13’30
Ici qq exemples de morphologie avec coloration par trichrome.
A gauche, le stroma, qui est un tissu conjonctif lâche, est peu abondant. Il y a peu de cellules
lymphoïdes. On voit les différentes portions sécrétrices.On identifie le système de canaux
striés intra-lobulaires et des canaux collecteurs (tout en haut) qui sont interlobulaires.
En haut à droite, on a un canal strié.
En bas à droite, on a un canal interlobulaire bistratifié.
c) Particularités des glandes salivaires
Ces glandes ont une composition variable d’unités sécrétoires.
On distingue :
des glandes séreuses pures :
Présence uniquement d’acini séreux.
-Parotide : premier producteur en salive séreuse, elle excrète une salive riche en
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