En France, cela s’est traduit par la mise en place de la Sécurité sociale en 1945. Cette
redistribution des richesses s’articule autour de deux principes :
– la solidarité : l’État prélève des impôts, plus importants pour les revenus aisés ou sans charge
familiale, et redistribue une partie des richesses aux catégories sociales moins favorisées ou avec des
charges familiales plus importantes, par le biais de prestations sociales. C’est la redistribution
verticale. Par exemple, l’impôt sur le revenu a un taux progressif : plus les revenus du ménage sont
élevés, plus les prélèvements sont importants. Inversement, si les revenus sont très faibles, l’impôt sur
le revenu ne sera pas dû. Cela permet ainsi de diminuer en partie les inégalités ;
-l’assurance : les prélèvements sociaux effectués sur les revenus des individus actifs permettent de
financer les prestations versées en cas de chômage, maladie, accident, maternité ou vieillesse. Cette
redistribution des personnes actives vers les inactifs ou des personnes bien portantes vers les personnes
souffrantes est appelée « redistribution horizontale ». Par exemple, les actifs versent des cotisations
qui servent à financer les retraites actuelles.
B)les objectifs
-différencier revenu primaire et revenu disponible, redistribution horizontale/verticale
-en quoi consiste cette politique de redistribution ?
-quels sont ses objectifs ?
IV) La régulation
Afin de garantir le bon fonctionnement de l’économie, l’État élabore de nombreuses règles qui ont
pour objectif de préserver une certaine équité dans les échanges. Il est en effet indispensable que les
agents économiques se sentent en confiance pour échanger. Or, les agents ne sont pas toujours dans un
rapport équilibré. Certains détiennent plus d’informations que d’autres ou ont plus de pouvoir
(relations employeur/employé, par exemple). Partant de ce constat, il est souvent nécessaire de mettre
en place une réglementation pour rééquilibrer les rapports de l’échange en fixant des « règles du jeu »
observables par tous. Ces règles sont, par ailleurs, complétées par des actions gouvernementales
spécifiques afin de contrôler de façon plus précise la situation économique du moment. On parle alors
de « régulation », action qui consiste à utiliser à la fois des règles (la réglementation) et des actions
gouvernementales complémentaires (mise en place de mesures ponctuelles ou d’organismes
spécifiques pour encadrer et orienter l’économie).
A) La protection des consommateurs
A quoi sert le droit de la concurrence ?
L’État intervient aussi très régulièrement en matière de consommation. C’est en effet un domaine dans
lequel le consommateur, en tant que non-professionnel, peut facilement être abusé par les entreprises.
La réglementation permet de rétablir partiellement ce déséquilibre en protégeant le consommateur
contre les pratiques douteuses de certaines entreprises. C’est le cas, par exemple, pour la publicité
mensongère ou la vente forcée. L’État peut aussi mettre en place des garanties pour le consommateur
afin de responsabiliser l’entreprise sur sa production. Il peut exiger l’obtention de normes de sécurité
ou de traçabilité dans des domaines sensibles (celui de la santé, par exemple). L’État n’est pas
seulement le garant du fonctionnement de la société ; il est devenu un acteur économique de premier
plan. Cependant, il connaît actuellement une remise en question importante de sa place, car toutes ces
fonctions ont un coût très important. Or, de nombreux États se sont endettés de façon colossale pour
assurer leurs fonctions et n’ont plus les moyens de faire face au remboursement de leur dette (Grèce,
Portugal). L’avenir de l’État tel que nous le connaissons est donc très incertain.
La régulation de la concurrence
Pour satisfaire les besoins des consommateurs, les entreprises proposent des biens et des services à des
prix différents que le consommateur va comparer au moment de son achat. Ces entreprises sont donc
en concurrence. Pour proposer la meilleure offre, elles utilisent de nombreux moyens comme la
publicité, la promotion des ventes et/ou l’innovation. Cependant, il arrive que, dans cette compétition,