vie de l’OIE
Centre panafricain des vaccins vétérinaires de
l’Union africaine (UA-PANVAC), des Services
vétérinaires nationaux en Afrique et d’autres
partenaires et parties prenantes.
Les pays sélectionnés pour prendre part
à la stratégie pilote seront les premiers visés
par les opérations de contrôle progressif et
d’éradication de la PPR, puisqu’environ 85 %
des vaccins disponibles seront utilisés dans
ces pays cibles, tandis que les 15 % restants
seront mis à la disposition des membres
de la Communauté économique des États
de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) voire
d’autres pays africains lors des campagnes de
vaccination d’urgence contre la PPR. En cas
de non-utilisation de ce ratio de 15 %, les
vaccins seront redistribués aux pays cibles afin
de renforcer leurs campagnes de vaccination.
La Banque de vaccins contre la PPR
détiendra un stock virtuel qui sera mis à jour
en continu ; cela signifie que les vaccins ne
sont pas stockés matériellement mais qu’ils
sont produits à la demande et renouvelés
en continu, en respectant les clauses et
les conditions liant contractuellement les
fournisseurs sélectionnés par l’OIE.
En octobre 2012, l’OIE a lancé un
appel d’offres international visant à établir
une banque de vaccins opérationnelle contre
la PPR en Afrique. Sept offres ont été reçues
et examinées par le Comité de sélection
(constitué d’experts internationaux
et d’un représentant de la Fondation
Gates). L’adjudicataire a été désigné
en décembre 2012.
Dès lors que l’objectif primordial de la
subvention allouée par la Fondation Gates
est pris en compte et respecté, la Banque
de vaccins contre la PPR permettra non
seulement de garantir une distribution rapide
de vaccins de qualité conformes aux normes
internationales, mais également de faciliter
l’harmonisation des méthodes de lutte contre
cette maladie.
zoonoses
Conférence inter-régionale
de l’OIE sur la èvre
de la Vallée du Rift
Mombasa, Kenya, 13-15 novembre 2012
Près de 70 chercheurs et
vétérinaires venus de 18 pays
d’Afrique orientale et du Moyen-Orient
se sont réunis à Mombasa, au Kenya,
du 13 au 15 novembre 2012 afin de
faire le point sur l’évolution de la fièvre
de la Vallée du Rift dans les régions
bordant la mer Rouge et l’océan
Indien. La Conférence s’est tenue sous
les auspices du Plan-cadre mondial
FAO/OIE pour la lutte progressive
contre la fièvre aphteuse et d’autres
maladies animales transfrontalières
(GF-TADs).
La réunion avait pour objet
d’examiner les possibilités offertes par
les nouveaux outils de prévention et
de contrôle de la fièvre de la Vallée du
Rift : vaccins et outils de diagnostic
mis au point récemment et nouveaux
dispositifs d’alerte précoce et de
réaction rapide. Les participants ont
également analysé la situation actuelle
de la maladie au Moyen-Orient et dans
la Corne de l’Afrique, ainsi que ses
effets sur les échanges entre ces deux
régions. En outre, ils ont passé en
revue les recommandations énoncées
lors des conférences et des séminaires
précédents.
La fièvre de la Vallée du Rift
est une maladie suraiguë ou aiguë
affectant les ruminants domestiques
et l’être humain ; l’agent causal est
un Phlebovirus de la famille des
Bunyaviridae, dont la transmission est
assurée par des vecteurs lorsqu’elle
ne se fait pas par contact direct avec
des organes ou des fluides d’animaux
infectés. Le virus est transmis par six
genres différents de moustiques, avec
une prépondérance du rôle de Culex
et Aedes spp. en tant que principaux
vecteurs.
Dans tout le continent africain,
dans le golfe Persique ainsi qu’à
Madagascar, le virus a occasionné
des foyers dévastateurs. La maladie
a été identifiée pour la première fois
en 1931 dans la Vallée du Rift au
Kenya. Des foyers majeurs frappent
régulièrement les populations
ovines et bovines de l’Afrique
orientale et méridionale ; plusieurs
de ces foyers font suite à des pluies
inhabituellement fortes. Généralement,
les épidémies surviennent à des
intervalles irréguliers de 5 à 15 ans,
avec parfois des foyers mineurs entre
deux épidémies ; des recherches
sérologiques ont établi que le virus
persiste à de faibles niveaux, ce qui
confirme le caractère endémique
de la maladie. Toutefois, la grande
épidémie de fièvre de la Vallée du Rift
qui s’est déclarée en 1987 dans le
Bassin du fleuve Sénégal en Afrique
de l’Ouest et au Sud de la Mauritanie
n’était pas associée à des pluies
exceptionnellement fortes mais à
l’abondance des vecteurs suite à la
construction récente de barrages
sur le fleuve Sénégal. Le point de
propagation le plus septentrional se
trouve en Égypte, pays qui a connu
une grande épidémie en 1977 et
1978 le long de la Vallée du Nil ainsi
que dans le delta du Nil, avec un
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