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Boulevard Général Jacques 292. Caserne Lieutenant Général Baron de Witte de Haelen, bâtiment A (photo
1993-1995).
ETTERBEEK
Caserne Lieutenant Général
Baron de Witte de Haelen et
caserne Major Geruzet
Boulevard Général Jacques
292, 294
Région de Bruxelles-Capitale
INVENTAIRE DU PATRIMOINE
ARCHITECTURAL
F. PAUWELS - 1870
O. GERLING - 1877
CHARLES-AUGUSTE FRAIKIN -
1877-1880
CHARLES-AUGUSTE FRAIKIN -
1881-1884
CHARLES-AUGUSTE FRAIKIN -
1892-1895
ÉCLECTISME
CASERNE
Description
Anc. casernes de cavalerie construites en style éclectique pour le
ministère de la Guerre, d'après les plans de l'arch. F. PAUWELS,
datés de 1870, et réalisés en collaboration avec les services du
génie militaire. Après la mort de l'architecte en 1877, son
collaborateur principal, l'arch. O. GERLING, lui succédera.
Les casernes ont été bâties en 1875-1882 et 1878-1882 d'après
l'exemple du Champ-de-Mars à Paris, face au terrain de manœuvre
militaire de la garnison bruxelloise aménagé en même temps. Elles
remplacèrent la 1re caserne de cavalerie, hébergée depuis 1784
dans le couvent des sœurs de l'Annonciation, act. démoli, situé r. de
Louvain à hauteur du n° 58. Lorsque Léopold II visita cette caserne
en 1872, il la trouva dans un état délabré et décida de la remplacer.
Construites d'après des plans pratiquement identiques, les casernes
se situent sur le terrain de l'anc. « Solbosch » qui appartenait à l'anc.
hameau « Chasse royale ».
Le plan d'aménagement de 1875 pour ce terrain faisait partie du plan
d'ensemble de l'agglomération bruxelloise de V. Besme de 1866.
Afin de relier les casernes à l'av. Louise, elles furent précédées par
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PAGE 2/8 une large avenue, le bd Militaire (e.a. l'act. bd Général Jacques et le
bd Louis Schmidt), en majeure partie terminée en 1895. Le long de
chaque bâtiment s'étendait une voie publique, clôturée de part et
d'autre par des grilles de fer, notamment l'« av. des Dragons de
Latour », act. disparue, à g. de la caserne de Witte de Haelen, et l'«
av. des Cosaques de la Meuse », toujours existante, entre la
caserne Geruzet et le « quartier des cosaques ».
Les noms des casernes remontent à la période postérieure à la
Première Guerre mondiale : le lieutenant général De Witte,
commandant de la cavalerie, vainquit les Allemands à la bataille de
Haelen (Limbourg) le 12 août 1914 et le major I.-A. Geruzet, officier
d'artillerie, mourut à la bataille de l'Yser lors de la 1re attaque
allemande au gaz en 1917.
Deux vastes complexes militaires, à l'origine sur un plan rect.,
comprenant une trentaine de bâtiments, dont quelques-uns groupés
symétriquement autour d'une cour d'honneur. Agrandis en plusieurs
phases avant et peu après la Première Guerre mondiale ; démolition
ou rénovation d' anc. bâtiments à partir des années 1950 et
constructions neuves.
Caserne de Witte de Haelen. Quartier du 1er régiment de guides de
1878 à la mobilisation en 1939 lorsque le 2e régiment des lanciers y
fut également caserné ; à partir de 1946, elle est utilisée par la
gendarmerie ; act. occupée par la réserve générale de la
gendarmerie. La caserne de Witte de Haelen est limitée par le bd
Général Jacques au S., l'av. de la Cavalerie au N., l'av. du Deuxième
Régiment de Lanciers à l'E. et l'av. Nouvelle à l' O. Sur le plan
figurent trois bâtiments antérieurs (A, M, P) implantés en face de
l'anc. terrain de manœuvre militaire et dont l'accès principal donne
sur l'av. Général Jacques ; ensuite six bâtiments (B, C, L, N, O, Q)
groupés symétriquement et face-à-face, à l'E.et à l'O. de la cour
d'honneur ; au N., les bâtiments D, E, F, suivis par H, I, J, K
attenants à l'av. de la Cavalerie. À l'avant, à g. du pavillon P, se situe
R, au N. duquel se trouvent six bâtiments groupés deux par deux,
notamment S, T, U, V, W et X. à l' O. de ceux-ci, se situent les
constructions G1 et G2, séparées l'une de l'autre par un manège
ouvert. Toute la caserne est ceinte d'un mur avec portes d'entrée.
Bâtiments antérieurs : d'après plan symétrique, comprenant bâtiment
principal central entre deux pavillons d'angle reliés l'un à l'autre par
un mur percé d'une porte monumentale.
Bâtiment principal (A) : façade en pierre bleue et briques de trois
niveaux sur caves hautes et au total seize travées sous toiture
combinée de tuiles : toit brisé en pavillon percé d'œils-de-bœuf et
toiture à croupes avec lucarnes à fronton. Architrave et corniche sur
modillons. Élévation symétrique, influencée par le classicisme
français. Sobre construction typiquement militaire dont l'austérité est
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PAGE 3/8 atténuée par le jeu des volumes, les colonnes, pilastres et un
nombre d'éléments décoratifs, comme des sculptures, reliefs et
guirlandes.Niveau inférieur en pierre bleue à refends sur
soubassement. Fenêtres rect., inscrites, munies de grilles et ornées
d'une clef au r.d.ch., à encadrement mouluré en pierre blanche aux
étages ; celles du 3e niveau plus petites ; dans les parties latérales,
baies reposant sur de larges appuis formant cordon. Ordre colossal
pour l'avant-corps central dont l'entrée axiale, inscrite entre deux
travées en avancée, est accentuée par des chaînes d'angle harpées
à bossages et percée d'une porte cochère de bois surmontée d'un
panneau portant l'inscription: « QUARTIER LIEUTENANT GÉNÉRAL
BARON DE WITTE DE HAELEN » ; baies aux étages inscrites entre
pilastres en pierre bleue à bossages, précédés de colonnes
analogues supportant un fronton sur modillons. Celui-ci, décoré d'un
relief en pierre blanche représentant les armes du royaume gardées
par deux lions, réalisé par le sculpteur Ch.-A. FRAIKIN de 1877 à
1880. Au 1er étage, fenêtres ornées de panneaux d'allège à
balustres et, au-dessus de l'entrée, couronnées de tables à besants,
clef et guirlande, et d'un entablement entre consoles ; les autres
baies surmontées d'une belle clef. Partie g. détruite pendant un
bombardement lors de la Deuxième Guerre mondiale, complètement
reconstruite dans les années 1950 en briques et pierre bleue. La
façade arrière présente une même élévation, bien que
simplifiée.Passé la porte cochère, couloir percé à g. et à dr. de deux
entrées monumentales donnant accès aux ailes latérales. À g. et à
dr. murs attenants en pierre blanche ; plinthe, dés, chaperon et
portes monumentales en pierre bleue. Celles-ci de forme surbaissée,
inscrites entre pilastres à refends et sous plate-bande en escalier ;
grilles de fer ; trophées couronnants représentant l'ère romaine et le
Moyen Âge réalisés par Ch.-A. FRAIKIN de 1881 à 1884.
Pavillons d'angle (M et P) : élévation et encadrements de baies
analogues à ceux du bâtiment principal. Façade antérieure de trois
niveaux sur caves hautes et trois travées inscrites aux étages entre
lésènes en pierre blanche. Façade arrière de trois ou quatre niveaux
sur caves hautes et cinq travées, la partie centrale en saillie. Toiture
en pavillon de tuiles, percée de lucarnes à fronton à ailerons ou sous
larmier cintré aux extrémités. Corniche à modillons. Rénovation dans
les années 1980. Grande cour d'honneur comprenant deux
réservoirs, fournissant autrefois de l'eau filtrée et de l'eau non filtrée.
Parmi les autres huit bâtiments de la 1re phase de construction : B,
C et F, sur un même plan et d'une élévation identique. Façades en
briques sur soubassement en pierre bleue. Onze travées sous
toiture combinée de tuiles : 3e, 6e et 9e travées de trois niveaux
montant au pignon sous pinacle, reliées par des bâtiments de deux
ou trois niveaux, le dern. en retrait. Baies pour la plupart surbaissées
et jumelées, inscrites entre lésènes. Même élévation pour la façade
arrière. Le bâtiment B fut complètement rénové dans les années
1980, en conservant les voûtes d'origine au r.d.ch. mais en ajoutant
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PAGE 4/8 des grandes lucarnes ; C et F sont désaffectés. (C va être rénové, F
est dans un état délabré). Bâtiments N et 0 à l'origine sur le même
plan et d'une même élévation ; O est act. partiellement démoli et
comprend une annexe récente. Constructions en briques sur
soubassement en pierre bleue ; pignons sous pinacle, travées
inscrites sous arcs cintrés.
Bâtiment Q de plan allongé, avec quelques transformations. Façade
en briques de vingt-quatre travées sous toiture combinée de tuiles.
Alternance de travées d'un niveau et de travées surélevées en
saillie, percées de lucarnes-pignons pendantes. Baies pour la plupart
surbaissées. Bâtiments J et K rénovés tout en conservant leur
aspect d'origine. Identique par son plan aux pavillons M et P, K
présente une élévation semblable mais simplifiée et moins
monumentale.
Les écuries (S, T, U, V, W et X) et le manège couvert (R) furent
construits durant une phase d'extension avant la Première Guerre
mondiale à l'emplacement de l'anc. « av. des Dragons de Latour ».
Toutes les écuries construites sur un même plan et d'une élévation
identique, façades en briques entre lésènes reliées par une frise
d'arceaux ; manège surmonté d'un pignon sous pinacle inscrit entre
lésènes et sous frise d'arceaux.
Les autres bâtiments (D, E, H, I, L, G 1 et G 2) datent des années
1950-1960 et 1980. Le style de G 1 et G 2 correspond à celui des
anc. bâtiments, notamment les pignons sous pinacle inscrits entre
lésènes reliées par une frise d'arceaux.
Caserne Major Geruzet. Quartier du 2e régiment de guides de 1882
à 1926. Hébergeait également les 6e et 12e régiments d'artillerie et
ceci de 1914 jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale ; après, utilisée
par plusieurs régiments et corps militaires, e.a. les forces aériennes
jusqu'en 1976. Act. occupée par l' École royale de gendarmerie.
La caserne Geruzet est limitée par le bd Général Jacques au S., l'av.
de la Force Aérienne au N., l'av. du Deuxième Régiment de Lanciers
à l'E. et la ch. de Wavre à l'O.
Le plan présente trois bâtiments antérieurs (A, L, R) implantés en
face de l'anc. terrain de manœuvre militaire et dont l'accès principal
donne sur le bd Général Jacques ; et deux autres, B et E, situés
face-à-face, à l'E. et à l'O. de la cour d'honneur. Derrière B, bâtiment
M dont la façade arrière fait partie du mur de clôture. Au N. et
perpendiculairement à B et E, les constructions C, D, F, G, N et O
avec le manège ouvert F' entre F, N et O. À l'E. de ce complexe se
situe le « quartier des cosaques » construit entre la fin du XIXe s. et
la Première Guerre mondiale ; jusqu'aux années 1970, séparé de la
caserne proprement dite par une voie publique, l'« av. des Cosaques
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PAGE 5/8 de la Meuse ». Le quartier comprend neuf bâtiments dont H, I, J et K
se situent à l'angle du bd Général Jacques et de la ch. de Wavre.
Perpendiculairement et au N., les bâtiments Q et S, suivis au N. par
P1, P2 et P3 qui se trouvent à l'angle de la ch. de Wavre et de l'av.
de la Force Aérienne. La caserne est clôturée par un mur avec
portes d'entrée.
Bâtiments antérieurs (A, L et R) pratiquement identiques aux
bâtiments A, M et P de la caserne de Witte de Haelen, sauf les
trophées au-dessus des portes monumentales (1892-1895) de
Ch.-A. FRAIKIN représentant un cuirassier du XIIIe s. et un guide du
XIXe s. Le panneau au-dessus de l'entrée principale porte
l'inscription « CASERNE MAJOR GERUZET ». Les bâtiments sont
act. profondément restaurés.
Grande cour d'honneur pavée, entourée des bâtiments B, C, D, E et
F ; tous sur plan identique et d'une élévation analogue.
Constructions en briques sur soubassement en pierre bleue. Deux
ou trois niveaux et onze travées sous toiture combinée ; les niveaux
supérieurs des travées latérales des façades antérieure et
postérieure en retrait, de sorte que les cinq travées axiales forment
avant-corps ; travée centrale sous pignon et pinacle. Baies
surbaissées inscrites sous arcs dans la travée principale, entre
lésènes dans les autres travées. Bâtiments profondément rénovés,
conservant partiellement les voûtes de briques d'origine au r.d.ch. et
les colonnes en pierre bleue des anc. écuries.
Bâtiment M de plan très allongé ; un niveau et vingt-quatre travées
sous bâtière de tuiles. Alternance de façades basses et de façades
élevées en avancée de briques ; baies surbaissées.
Bâtiment G de plan rect. ; construction en briques montant au
pignon, les travées inscrites entre lésènes reliées par une frise
d'arceaux. À l'origine, manège couvert, act. salle de sports après une
rénovation profonde.
Bâtiment N de plan analogue et avec élévation identique à celle des
pavillons L et R, mais plus sobre et moins monumentale. La plupart
des bâtiments du « quartier des cosaques » étaient à l'origine soit
des écuries (H, I, J), utilisées comme garage après rénovation, soit
des dépôts de fourrage pour les chevaux (P1, P2, P3) ; seul P1 à
gardé sa fonction d'origine : trois niveaux, cinq (façade antérieure) et
quatorze travées (façade latérale). Construction en briques sur haut
soubassement en pierre bleue. Travées inscrites, la large travée
principale de la façade antérieure percée d'une porte charretière ;
baies surbaissées jumelées et aveugles, munies de grilles au r.d.ch.
; travées latérales également percées de meurtrières. Bâtiment
attenant à P2, de quatre niveaux sur caves hautes et trois travées,
accosté de part et d'autre de deux bâtiments identiques d'un seul
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