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Imaginons un contenant fermé et rempli à moitié d'eau et à moitié d'air sec (ou le vide) (voir figure
4.4). On sait que la température est la mesure de l'énergie cinétique des molécules. Puisque l’eau a
une température supérieure au zéro absolu (supérieure à 0 K, -273°C), les molécules de l'eau sont en
mouvement permanent. Les plus énergétiques vont réussir à rompre les liens qui les unissent aux
autres molécules d'eau et s'échappent en forme de vapeur d'eau. C'est l'évaporation.
Au fur et à mesure que l'eau s'évapore on détecte une faible augmentation de pression de l'air au-
dessus de la surface d'eau. Cette augmentation est due au mouvement des molécules d'eau qui se
sont additionnées à l'air (ou le vide) par évaporation. Dans l'atmosphère, cette pression qui est due à
la présence seulement de la vapeur d'eau est appelée pression ou tension de vapeur. La tension de
vapeur est définie comme la fraction de la pression atmosphérique totale qui est attribuable à la
quantité et au mouvement de molécules de vapeur d'eau.
Les molécules d'eau qui existent dans l'air ne sont pas au repos. Un certain nombre frappe la
surface libre du liquide et réintègre l'eau; c'est à dire, passe de l'état gazeux à l'état liquide. Plus il y
a de molécules d'eau dans l'air plus il y en aura qui retourneront à l'état liquide. À un moment donné,
le nombre de molécules qui passe à l'état de vapeur est égal au nombre de molécules qui passe à
l'état liquide. A ce moment, l'air (ou volume qui était vide) est dit "saturé" ce qui veut dire que le
nombre de molécules de vapeur d'eau que volume contient ne varie plus. Le système est en
équilibre. Quand l'air est saturé la pression partielle exercée par la vapeur d'eau est appelée pression
(ou tension) de vapeur saturante.
Cependant, si on augmente la température de l'eau du contenant, les molécules ont plus d'énergie et
une plus grande quantité d'eau s'évapore avant d'atteindre l'équilibre entre les deux phases. Par
conséquent la pression (ou tension) de vapeur saturante dépend de la température et augmente avec
celle-ci. Ce qui veut tout simplement dire qu'à des températures plus élevées il doit y avoir plus de
vapeur d'eau dans l'air pour que celui-ci soit saturé. On peut maintenant apprécier mieux les
différences entre les méthodes les plus familières de mesurer le contenu de vapeur d'eau dans l'air.
Humidité absolue: C'est la masse de vapeur d'eau contenue dans l'unité de volume d'air
(normalement Kilogrammes de vapeur d'eau par mètre cube d'air). Cependant, les variations de
température et pression peuvent changer le volume. Quand le volume change, son humidité absolue
change elle aussi, même s'il n'y a aucun apport ou perte de vapeur d'eau. Par conséquent, il est
difficile de connaître l'humidité absolue d'une parcelle d'air. Les météorologistes utilisent plutôt le
rapport de mélange (voir ci-dessous) pour caractériser l'humidité des parcelle d'air.
Rapport de mélange: C'est la masse de vapeur d'eau contenue dans l'unité de masse d'air sec
(Kilogrammes de vapeur d'eau par kilogramme d'air). Puisqu'il est mesuré en termes de masse, le
rapport de mélange actuelle ne dépend ni de la pression ni de la température des parcelles d'air. La
limitation de cette méthode est la difficulté à mesurer directement la quantité de vapeur d'eau
existante dans une masse d'air. On peut heureusement obtenir le rapport de mélange et l'humidité
absolue en utilisant d'autres mesures de humidité tels que l'humidité relative, température de la
thermomètre mouillé ou du point de rosée. Dans le sujet 1, on a expliqué comment on évalue
l'humidité relative à partir de la température de thermomètre mouillé ou de point de rosée.
Humidité relative: L'humidité relative est par définition le rapport entre la quantité de vapeur d'eau
dans une parcelle (le rapport de mélange actuel) par rapport à la quantité maximale de vapeur d'eau
que la parcelle peut contenir (le rapport de mélange à la saturation) qui dépend surtout de la
température (Voir le tableau 4.1) et en moindre mesure de la pression. En d'autres mots: l'humidité
relative compare la quantité d'eau présente dans l'air et la quantité qu'il faudrait pour saturer ce même
volume d'air à la même température.