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Bibliographie - Etude comparée des grammaires modernes et grammaires classiques
Marie de PREVILLE
GRAMMAIRE – SESSION 6
GRAMMAIRE ANCIENNE ET GRAMMAIRE MODERNE
BLIBLIOGRAPHIE
Marie de PREVILLE
Bibliographie
Grammaire traditionnelle :
- Grammaire française du XXIème siècle, éd Traditions Monastiques
- Langue française, Grèzes et Dugers, éd de l’Ecole : deux manuels à l’usage du CE puis
du CM.
Grammaire moderne
- Grammaire du français, Denis, Sancier-Chateau, le Livre de poche : ouvrage à
consulter pour connaître les critères formels de définitions des mots. Ouvrage
universitaire.
- La Grammaire pour tous, Bescherelle : ouvrage qui explique la nouvelle terminologie
grammaticale.
Pour réfléchir…
- L’Enseignement du français aujourd’hui, Paul-Marie Conti, éd Fallois
- Site du SLECC
Terminologie de la grammaire moderne
- Le groupe
Cette notion, peu exploitée auparavant est parfois appelée syntagme. Le groupe désigne un
ensemble de mots qui sont tous en relation avec un même élément appelé chef de groupe ou
noyau. C’est le noyau qui définit la nature et la fonction du groupe.
Autour du noyau verbal, la phrase s’organise en groupes de mots qui sont chacun reliés au
centre verbal et qui ont chacun une fonction déterminée. Ce sont des groupes fonctionnels.
Ex : Ses yeux perçants considérèrent longtemps ce redoutable adversaire.
Groupe nominal sujet groupe verbal
Une phrase verbale peut s’analyser en deux groupes constitutifs : le groupe nominal et le
groupe verbal. Pour l’ancienne grammaire : sujet = « yeux » ; pour la nouvelle grammaire,
sujet = « ses yeux perçants ».
Notions de thème et de propos, de sujet et de prédicat : le sujet = ce dont on parle ; le prédicat
= ce que l’on en dit.
Le groupe verbal contient lui-même un groupe nominal.
Ex : Ses yeux perçants considérèrent longtemps ce redoutable adversaire.
Afin d’éviter toute confusion, certaines grammaires parlent de groupe nominal sujet (GNS) ou
numérotent les groupes nominaux.
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- Les expansions du nom
Le groupe nominal est constitué d’éléments qui se rattachent tous à un nom-noyau. Certains
de ses éléments sont obligatoires, d’autres sont facultatifs. Ce critère permet de parler de
groupe nominal minimum (déterminant + nom ou nom seul).
Constituants obligatoires : les déterminants.
Constituants non obligatoires : les adjectifs qualificatifs, les compléments du nom, la
proposition subordonnée relative.
Ex : L’homme au manteau marron qui portait des lunettes se leva et partit.
- Les déterminants
Le terme « déterminant » (on dit parfois « adjectif déterminatif ») est un mot nouveau qui ne
remplace aucun terme ancien ; il regroupe un ensemble de mots qui, à l’intérieur du groupe
nominal, ont le même comportement, à savoir les articles et les adjectifs non qualificatifs
(possessifs, démonstratifs, numéraux, indéfinis, interrogatifs, exclamatifs).
Dans la terminologie traditionnelle, le même mot « adjectif » désigne aussi bien des
déterminants que l’adjectif qualificatif alors qu’ils ont un comportement syntaxique différent.
Les déterminants ont pour fonction de déterminer le nom, comme les articles, et non de le
qualifier.
- Les compléments essentiels et circonstanciels
Les compléments essentiels rassemblent les verbes qui sont étroitement liés au verbe et ont un
caractère indispensable (COD et COI). Les compléments circonstanciels ne sont pas essentiels
à la construction du verbe et ne présentent pas un caractère indispensable. Le critère formel
les caractérisant est qu’il s’agit de compléments que l’on peut déplacer et supprimer.
Dans certains cas, le complément circonstanciel s’avère indispensable.
Ex : Il va à Lyon. Il habite à Paris.
Certaines grammaires proposent donc un nouveau classement : compléments de
verbe/compléments de phrase. Parmi les CC, ceux qui sont indispensables sont alors classés
parmi les compléments de verbe.
- Complément d’attribution et COS
Certains verbes exprimant le dire et le don (et leurs contraires) nécessitent d’être construits,
non avec un seul complément d’objet, mais avec un double objet.
Ex : donner quelque chose à quelqu’un.
Le 1er complément est appelé COD. Le 2
ème
est appelé COS (ce qui ne veut pas dire qu’il
arrive toujours en 2
ème
position). Comme le COI, il est exigé par la construction du verbe qui
lui impose la préposition ; mais à la différence du COI, il implique la présence du COD.
Il existe 2 types de COS :
- Le COS non animé
Ex : accuser quelqu’un de quelque chose.
- Le COS animé qui correspond au complément d’attribution.
Ex : dire quelque chose à quelqu’un.
Cette appellation a été laissée de côté car elle est problématique : elle recouvre aussi bien le
don que l’intérêt, le détriment…
- La situation d’énonciation
Travaux menés par Benvéniste (linguiste français).
L’énonciation désigne l’acte par lequel on s’adresse à quelqu’un, à l’oral ou à l’écrit.
L’énoncé est le résultat de l’énonciation.
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Marie de PREVILLE
La situation d’énonciation est la situation concrète dans laquelle l’énoncé est « produit ». Elle
est caractérisée par les éléments suivants :
Les personnes qui se parlent (locuteur/interlocuteur ; destinateur/destinataire ;
émetteur/récepteur)
Le lieu de l’énonciation
Le moment de l’énonciation
On distingue deux types d’énoncés :
L’énoncé ancré dans la situation d’énonciation, dans lequel le locuteur fait référence à
la situation d’énonciation et ne peut donc être compris de l’interlocuteur que si celui-ci
connaît la situation d’énonciation. On parle alors de discours.
Ex : Je travaille depuis hier soir dans cette pièce.
L’énoncé coupé de la situation d’énonciation dans lequel le locuteur rapporte des faits
qui peuvent être compris indépendamment de la situation d’énonciation. On parle
alors de récit.
Ces énoncés se différencient par la répartition des temps des verbes, des pronoms, des
indicateurs de lieu et de temps.
Ex : Je te dis qu’il est venu au bureau ce matin et qu’il est reparti depuis deux heures déjà.
Pronoms de la 1
ère
et de la 2
ème
personnes, présent/passé composé, indicateurs de temps faisant
référence au moment et au lieu où le locuteur prend la parole.
Ex : Il décida de partir : la veille, il avait fait sa ruine.
Pronom de la 3
ème
personne, passé simple/imparfait/plus-que-parfait, indicateur de temps en
relation avec le moment et le lieu internes à l’histoire.
Opposition entre les déictiques et les anaphoriques.
Les pronoms, déterminants et adverbes qui font référence à la situation d’énonciation sont
appelés déictiques (ils montrent).
Ceux qui se comprennent grâce au contexte du récit sont des anaphoriques (ils renvoient à un
antécédent).
Ex : Il m’empêche de travailler ! On comprend ce que représente ce « il » s’il y a un geste à
l’appui. C’est un déictique.
L’homme s’approcha : il voulait parler. « Il » est ici un anaphorique.
Le locuteur révèle souvent dans son énoncé son point de vue, ses opinions, ses sentiments…
L’énoncé contient alors des traces de cette subjectivité : c’est ce que l’on appelle la
modalisation du discours.
Ex : Il est inadmissible que vous parliez ! L’adjectif « inadmissible » et le point d’exclamation
traduisent l’exaspération du locuteur.
Ex : Le malheureux patient prit le chemin de la sortie. Nous sommes dans un récit mais
l’adjectif « malheureux » traduit la compassion du narrateur pourtant en retrait.
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