Mises au point Mises au point Patients alcooliques : intérêt de la mesure électrophysiologique de l’onde P300 Mots-clés : Patients alcooliques, Variables électrophysiologiques, Mesure des potentiels évoqués cognitifs (onde P300). Keywords : Alcoholic patients, Electrophysiological variability, Measure of EventRelated Potentials (P300 wave). Alcoholic patients: interest of P300 wave L. Bindler*, S. Iglesias*, C.S. Peretti* L’alcoolisme est un problème majeur de santé publique. Les conséquences directes de la consommation d’alcool (abus et dépendance) pèsent autant que les conséquences indirectes (cancer des voies aérodigestives, cirrhose, carcinome hépato-cellulaire) sur la morbi-mortalité. La compréhension des mécanismes des modifications fonctionnelles et cognitives liées à la consommation d’alcool est un élément essentiel pour guider la prise en charge du sevrage chez le patient alcoolique. La mesure des potentiels évoqués cognitifs endogènes (notamment la mesure des caractéristiques de l’onde P300) donne une illustration de ces mécanismes physiopathologiques. Les variables électrophysiologiques permettent d’envisager de mieux comprendre les mécanismes qui sont mis en jeu dans l’addiction alcoolique. Elles ouvrent des perspectives de recherche pour améliorer les soins et aider au maintien du sevrage chez le patient alcoolique. EEG DE L’ONDE P300 La mesure électroencéphalographique (EEG) des potentiels évoqués cognitifs (PEC ou Event-Related Potentials) est une technique utilisée depuis les années 1960. Elle permet l’enregistrement des potentiels électrophysiologiques dits "cognitifs" en réponse à des stimuli externes, visuels ou auditifs. Deux types de potentiels sont mesurés : les premiers représentent les composantes exogènes (ondes N100 et P200), survenant entre 100 et 200 ms après une stimulation et dépendent des caractères physiques de la stimulation (intensité, fréquence...). Les seconds représentent les composantes endogènes (ondes N200 et P300), qui suivent la stimulation d’environ 300 ms et reflètent les capacités d’attention et de vitesse de traitement de l’information du sujet. Parmi les différentes mesures des potentiels évoqués cognitifs, l’onde P300 a été particulièrement étudiée. Elle est une composante électrophysiologique positive qui se manifeste environ 300 à 500 ms après l’apparition d’un stimulus visuel ou auditif attendu et imprévisible qui requiert l’attention du sujet. Pour l’étudier, le paradigme le plus couramment utilisé est celui dit du "stimulus dis* Service de psychiatrie et de psychologie médicale, hôpital Saint-Antoine, 184, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75571 Paris Cedex 12. cordant" (appelé "odd ball" en anglais), dans lequel deux stimuli qui diffèrent par un paramètre physique apparaissent avec des probabilités contrastées. Dans le protocole de mesure de la P300 auditive, il est présenté aux sujets, au moyen d’un casque hi-fi, des stimuli de fréquence variable (un son "fréquent" de 1 000 Hz et un son "rare" de 1 500 Hz, par exemple). Le protocole de mesure de la P300 visuelle est similaire avec remplacement des stimuli auditifs par des stimuli visuels devant un écran, un stimulus appelé "fréquent" à cadence fixe (un carré rouge toutes les 300 millisecondes, par exemple), remplacé de façon aléatoire par un stimulus dit "rare" (un carré de la même taille, par exemple). La réalisation du protocole visuel requiert un système un peu plus sophistiqué. Le sujet doit signaler l’apparition du stimulus "rare" en appuyant sur un bouton. Le stimulus "fréquent" est à l’origine des composantes "exogènes" tandis que la survenue du stimulus "rare" entraîne seule la production d’une composante endogène, l’onde P300. Ce sont ses variations en amplitude et en latence d’apparition que l’on mesure. Il est classique de distinguer deux composantes de l’onde P300 : l’onde P3a et l’onde P3b (1). L’onde P3a présente une latence comprise entre 220 et 280 ms et une distribution fronto-centrale. Elle est reliée à l’effet de surprise (1), correspondant à la perception que l’on est bien en présence du stimulus rare. L’onde P3b présente une latence comprise entre 310 15 et 380 ms et une distribution centro-pariétale. Elle apparaît lorsque survient un stimulus imprévisible à condition qu’il soit attendu par le sujet (1) et correspond ici à la décision d’appuyer sur le bouton. Cette dernière est la composante la plus étudiée. Interprétation et facteurs de modification des paramètres L’onde P300 est considérée comme stable chez un même individu (2). Elle est en revanche sensible à des variables individuelles comme l’âge, le sexe et la personnalité (3). Il a en effet été démontré que le vieillissement provoque une diminution de son amplitude et une augmentation de sa latence (2). Ces modifications rendent compte d’altérations des performances cognitives des sujets. Ainsi, elle est décrite comme plus ample chez la femme adulte que chez l’homme adulte (4). Différentes hypothèses, qui sont encore discutées aujourd’hui, ont été avancées par certains auteurs pour expliquer cette variabilité telle que la différence de volume cérébral ou une variation de l’épaisseur des tissus et des os du crâne en fonction du sexe (4). L’impact des dimensions de la personnalité sur ses caractéristiques électrophysiologiques a fait l’objet de plusieurs études qui ont démontré que les caractéristiques sont corrélées positivement à la personnalité anxieuse, avec la dimension "recherche de nouveauté" du modèle de C.R. Cloninger (5) et négativement à la dimension "d’évitement du danger" de ce même modèle (6). Certaines variables dites "biologiques" (rythme circadien, température corporelle ou exercice physique) peuvent également modifier son amplitude et sa latence. L’existence de variations interindividuelles doivent rendre prudente l’interprétation de ces variations (2) au sein de différentes populations de patients. Plusieurs hypothèses sur la signification fonctionnelle de l’onde P300 ont été avancées. Pour E. Donchin et M. Coles, l’onde P300 représenterait la "mise à jour de schémas internes" (context updating) et refléterait l’adaptation de la mémoire de travail aux données de l’environnement (7). Un événement nouveau de- Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 Mises au point Mises au point manderait une "mise à jour" de la mémoire de travail (une sorte de "reset") et entraînerait une augmentation de son amplitude. Cette hypothèse reste très discutée. Pour N. Birbaumer et al., l’onde P300 traduirait une désactivation de certains réseaux corticaux permettant la réalisation d’une opération cognitive comme l’accès à la mémoire de travail. Enfin, elle traduirait une opération volontaire et un traitement contrôlé de l’information, par opposition à un traitement automatique de l’information (8). En se référant à cette conception, certains auteurs ont émis l’hypothèse que cette onde représenterait "le transfert de l’information vers la conscience" (9). Des études psychopharmacologiques ont démontré l’implication de différents systèmes de neurotransmission dans sa génération et sa modulation (dopaminergiques, cholinergiques, sérotoninergiques et gabaergiques) sans parvenir à en préciser les rôles respectifs (6), ce qui en rend difficile l’interprétation au plan pharmacologique. Variations chez le patient alcoolique Les caractéristiques de l’onde P300 des patients alcooliques ont été comparées à celles de sujets témoins dans différentes conditions. Ainsi, l’intoxication alcoolique aiguë diminue l’amplitude et augmente la latence d’apparition de l’onde P300 visuelle et auditive (10). Chez les patients alcooliques chroniques, les études de potentiels évoqués cognitifs avec stimulus visuel ont montré une diminution de l’amplitude de l’onde P300 visuelle comparativement aux sujets témoins (11, 12). Il n’a pas été mis en évidence de modification de la latence de l’onde P300 visuelle chez les sujets alcooliques. En utilisant un paradigme auditif, une diminution de l’amplitude de l’onde P300 auditive est également mise en évidence chez les patients alcooliques comparativement aux sujets témoins (11, 13). La latence de l’onde P300 auditive est allongée chez les patients alcooliques dans certaines études (12, 14) mais ce résultat est fortement contesté en raison d’une grande variabilité de l’onde P300, en fonction notamment de facteurs comme l’âge, le sexe ou les comorbidités psychiatriques. Les trois premières semaines de sevrage aigu d’alcool semblent marquées par une hyperexcitabilité avec une diminution des latences et une augmentation de l’amplitude de l’onde P300 (15). Une étude de cas cliniques (16) tend à mettre en évidence un raccourcissement de la latence de survenue de son pic chez les patients alcooliques en début de sevrage, comparé à celui qui précède le sevrage. Une étude a montré une persistance de la diminution d’amplitude et de l’augmentation des latences à distance des alcoolisations, malgré une période de sevrage durable (13). Il ne semble pas exister de récupération des paramètres de l’onde P300 avec le temps. Enfin, devant la stabilité dans le temps de ces modifications d’amplitude chez les patients alcooliques sevrés, certains auteurs ont émis l’hypothèse que celles-ci ne seraient pas une conséquence directe de la consommation d’alcool mais un marqueur génétique de risque de développer un alcoolisme (12, 17, 18). Cette hypothèse reste discutée par d’autres auteurs (19-21). Intérêts en pratique clinique L’un des intérêts de la mesure électrophysiologique de l’onde P300 chez le patient alcoolique est de préciser la nature et l’intensité des altérations cognitives liées à la consommation. Pour la pratique quotidienne, il réside dans son potentiel prédictif des complications du sevrage. L’alcool est connu pour provoquer des troubles du comportement et du jugement (22), mais les altérations attentionnelles, de vitesse de traitement de l’information et de planification, sont moins bien explorées. L’intérêt en pratique courante d’une mesure des paramètres électrophysiologiques de l’onde P300 paraît résider dans son utilisation comme critère prédictif de sevrage ou de rechute. Les résultats dans le domaine restent très discutés, mais certains résultats méritent d’être cités et encouragent à poursuivre les travaux : parmi ceux-ci, ceux de W. Haas et B. Nickel qui utilisent les potentiels auditifs évoqués du tronc cérébral comme critère de diagnostic différentiel précoce entre une encéphalopathie de Gayet Wernicke et un delirium tremens dit "simple", sans hallucinations (23). N. Kathmann et al. retrouvent, quant à eux, des résultats similaires chez ses patients en sevrage alcoolique, avec des différences de caractéristiques de l’onde P300 auditive et visuelle entre patients ayant présenté un sevrage "simple" et ceux présentant des hallucinations (11). Enfin, G. Juckel et al. établissent une corrélation prédictive des modifications précoces des potentiels évoqués avec la sévérité du sevrage, à l’exception des crises convulsives de sevrage (24). Perspectives de recherche À partir des données électrophysiologiques disponibles concernant les caractéristiques de l’onde P300 chez le patient alcoolique, des perspectives de recherche existent pour permettre une meilleure connaissance de cette pathologie. En particulier, l’étude des mo- Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 16 difications précoces de l’onde P300 dans le sevrage alcoolique pourrait fournir des éléments prédictifs du risque de rechute. La latence de sa survenue semble raccourcie dans les premiers jours du sevrage alcoolique (16), pouvant témoigner d’une excitabilité cérébrale majeure en début de sevrage. Outre une meilleure compréhension de cette période critique, l’étude de ses modifications précoces lors de la phase aiguë de sevrage pourrait apporter des éléments physiologiques précoces prédictifs du risque de rechute à distance, et ainsi permettre de personnaliser les propositions d’accompagnement thérapeutique des patients et optimiser leur prise en charge. En conclusion, la consommation d’alcool, comme son arrêt, entraînent des modifications fonctionnelles et cognitives. La mesure électrophysiologique des potentiels évoqués cognitifs, en particulier de l’onde P300, permet de les aborder. L’étude des patterns, de ses variations à différents temps de la consommation ou du sevrage en alcool, a permis de développer des hypothèses cognitives de compréhension des répercussions fonctionnelles de la prise d’alcool. Ses paramètres électrophysiologiques (amplitude et latence), sous réserve d’une prudence dans l’interprétation de leurs variations (qui peuvent être liées à divers facteurs indépendants de l’alcool), ouvrent des perspectives de recherche pour mener à une meilleure compréhension et une meilleure prise en charge de l’alcoolisme avec des bénéfices pour le patient et sur le plan de la santé v publique. Références bibliographiques 1. Squires NK, Squires KC, Hillyard SA. Two varie- ties of long-latency positive waves evoked by unpredictable auditory stimuli in man. Electroencephalogr Clin Neurophysiol 1975;38(4):387-401. 2. Hansenne M. The P300 cognitive event-related potential. II. Individual variability and clinical application in psychopathology. Neurophysiol Clin 2000;30(4):211-31. 3. Polich J. On the clinical application of P300. Biol Psychiatry 1992;31(7):647-9. 4. Polich J, Ellerson PC, Cohen J. P300, stimulus intensity, modality, and probability. Int J Psychophysiol 1996;23(1-2):55-62. 5. Cloninger CR. A unified biosocial theory of personality and its role in the development of anxiety states. Psychiatr Dev 1986;4(3):167-226. 6. Hansenne M. The P300 cognitive event-related potential. I. Theoretical and psychobiologic perspectives. Neurophysiol Clin 2000;30(4):191-210. 7. Donchin E, Coles M. Context updating and the P300. Brain Behavioural Science 1998;21:149-54. 8. Rösler F. Endogenous ERPs and cognition: Probes, prospects and pitfalls inmatching pieces of the mindbody puzzle. In: Gaillard AWK RW, ed. Tutorials in ERP's research: endogenous components. Amsterdam 1983:9-35. 9. Picton TW. The P300 wave of the human event-related potential. J Clin Neurophysiol 1992;9(4):456-79. 10. Noldy N, Peter L. Acute, withdrawal, and chronic alcohol effects in man: event-related poten- Mises au point Mises au point tial and quantitative EEG techniques. Annals Med 1990;22(5):333-9. 11. Kathmann N, Soyka M, Bickel R, Engel RR. ERP changes in alcoholics with and without alcohol psychosis. Biol Psychiatry 1996;39(10):873-81. 12. Pfefferbaum A, Ford JM, White PM, Mathalon D. Event-related potentials in alcoholic men: P3 amplitude reflects family history but not alcohol consumption. Alcohol Clin Exp Res 1991;15(5):839-50. 13. Romani A, Cosi V. Event-related potentials in chronic alcoholics during withdrawal and abstinence. Neurophysiol Clin 1989;19(5):373-84. 14. Steinhauer SR, Hill SY, Zubin J. Event-related potentials in alcoholics and their first-degree relatives. Alcohol 1987;4(4):307-14. 15. Coger RW, Dymond AM, Serafetinides EA, Lowenstam I, Pearson D. Alcoholism: averaged visual evoked response amplitude-intensity slope and sym- metry in withdrawal. Biol Psychiatry 1976;11(4):43543. 16. Sekine A, Niiyama Y, Abe M, Shimizu T. Changes in P300 latency during the early withdrawal period in chronic alcohol-dependent patients: two case reports. Alcohol Alcohol 2002;37(5):441-3. 17. Begleiter H, Porjesz B, Rawlings R, Eckardt M. Auditory recovery function and P3 in boys at high risk for alcoholism. Alcohol 1987;4(4):315-21. 18. Hill SY, Steinhauer S, Park J, Zubin J. Event-related potential characteristics in children of alcoholics from high density families. Alcohol Clin Exp Res 1990;14(1):6-16. 19. Emmerson RY, Dustman RE, Shearer DE, Chamberlin HM. EEG, visually evoked and event related potentials in young abstinent alcoholics. Alcohol 1987;4(4):241-8. 20. Polich J, Bloom FE. P300 from normals and adult children of alcoholics. Alcohol 1987;4(4):301-5. 21. Baribeau JC, Ethier M, Braun CM. Neurophysio- logical assessment of selective attention in males at risk for alcoholism. Electroencephalogr Clin Neurophysiol Suppl 1987;40:651-6. 22. Nelson CA, Thomas KM, de Haan M, Wewerka SS. Delayed recognition memory in infants and adults as revealed by event-related potentials. Int J Psychophysiol 1998;29(2):145-65. 23. Haas W, Nickel B. The value of brainstem auditory evoked potentials in early diagnosis of Wernicke's encephalopathy. Alcohol Alcohol 1991;26(2):115-9. 24. Juckel G, Frota A, Gallinat J, Schmidt LG, Rommelspacher H, Hegerl U. Auditory-evoked dipole source activity as indicator of withdrawal severity in alcoholic patients. Pharmacopsychiatry 1994;27(2):79-81. vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvv Un nouveau site : Addict’prev forme de poudre ou de gélules, dans certaines "soirées électro", tandis que la veille mise en place sur les forums en ligne attestait de l’attrait exercé par cette nouvelle drogue sur les jeunes usagers. Dans le même temps, les douanes françaises en saisissaient 200 doses et 150 g de poudre. On attend maintenant la publication d’un avis européen sur les risques de cette drogue. v Les consommateurs à risques, notamment d’alcool, posent un réel problème de santé publique, d’autant plus qu’ils ne formulent pas de demande de soins. Aujourd’hui, certaines pratiques comme les "bitures express", sont bien ancrées parmi les jeunes et préoccupent particulièrement les professionnels des services de santé, qu’ils ne sont pas enclins à venir consulter. Le site Internet Addict’prev permet une approche de type "intervention brève par Internet" qui a fait ses preuves auprès des étudiants. Il propose une auto-évaluation des consommations avec feedback, donne des informations générales et desadresses ressources. Et, bien sûr, le tout dans une totale confidentialité. Il a fait l’objet de divers partenariats, notamment avec la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT), son unique financeur, ou encore le Centre de traitement en alcoologie de Lausanne, ce qui l’ouvre sur les échanges internationaux. Le projet de développement national du site Addict’prev permettra sa mise à disposition et son implantation dans tous les services de santé universitaires le souhaitant, avec une identification et des informations spécifiques à chacun. Un pré-patch pour réduire avant d’arrêter v Pour fêter son dixième anniversaire et faire "avancer" la causede l’arrêt du tabac grâce aux substituts nicotiniques, NiQuitin® a lancé le premier patch qui permet de réduire avant d’arrêter complètement la cigarette, sous contrôle médical. Cette innovation pragmatique, sous forme de "préparation à l’arrêt", s’adresse particulièrement aux fumeurs fortement dépendants pour lesquels le sevrage brutal de la cigarette semble insurmontable. Elle propose deux posologies, à utiliser pendant deux semaines, en réduisant progressivement le nombre des cigarettes fumées : 21 mg/24 h pour les fortement et très fortement dépendants et 14 mg/24 h pour les faiblement à moyennement dépendants. En même temps, pour fêter ce dixième anniversaire, NiQuitin® baisse le prix de ses patchs de 10 % en pharmacie… Retrouvez le site Addict’prev à l’adresse : www.addictprev.fr service de santé interuniversitaire. Résidence universitaire, 25, rue Étienne-Dolet, 63000 Clermont-Ferrand. Tél. : 04 73 34 97 20. [email protected] Boris a l’air naze ? La méphédrone… dans l’Hexagone v Avec son inhaleur bleu turquoise ou marron chocolat qui ressemble à feu le fume-cigarette (sans cigarette !), Boris préserve surtout sa santé… L’inhaleur Nicorette® (10 mg de nicotine) lui permet de tenter l’arrêt du tabac tout en gardant les mains occupées. Il les range ensuite, avec ses cartouches de nicotine thérapeutique, dans un étui design, violet ou noir, l’inh’pocket. Le nombre de cartouches à utiliser dépend des besoins individuels du fumeur, avec un maximum de 12 par jour. Ce dispositif double les chances d’arrêter de fumer à 6 mois par rapport à la seule volonté. www.nicorette.fr v Après avoir gagné l’été dernier nos voisins les Britanniques, la méphédrone, stimulant et euphorisant de synthèse en gélules et poudre, sniffée ou avalée, fabriquée en Chine, est entrée en France, surtout via les ventes en ligne. Elle est soupçonnée d’être impliquée dans une bonne vingtaine de décès survenus outre-Manche. Aussi, la Commission nationale des stupéfiants et l’AFSSAPS ont lancé récemment une procédure d'évaluation en vue de son possible classement sur la liste des produits illicites. En France, plusieurs correspondants régionaux de l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT) ont signalé son utilisation, sous Le Courrier des addictions (12) ­– n ° 2 – avril-mai-juin 2010 P. de P. 18