Critique des conditions de la durabilité : application aux

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Travail de fin d’études
DEA en gestion de l’environnement
IGEAT-ULB
2001-2003
Critique des conditions de la durabilité :
application aux indices de développement
durable
Bruno Kestemont
Sous la direction du Prof Edwin Zaccaï (CEDD-IGEAT-ULB)
Président du jury : Prof Walter Hecq (CEESE-ULB)
Membres du jury :
Prof Christian Vandermotten (IGEAT-ULB)
Prof Pierre Cornut (IGEAT-ULB)
Prof Daou Joiris (Centre d’Anthropologie culturelle – ULB)
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REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier vivement le professeur Edwin Zaccaï de m’avoir fait
confiance initialement, puis de m’avoir conseillé, orienté judicieusement et encore
encouragé puis relu pendant la préparation de ce travail.
Je suis un pur produit du CEESE, où le professeur Walter Hecq m’a aidé à faire mes
premiers pas dans la recherche sur les indicateurs et modèles d’environnement et de
développement durable, et qui n’a jamais refusé, depuis, de m’abreuver de ses
connaissances étendues et de ses conseils.
Les professeurs Daou Joiris et Christian Vandermotten m’ont donné chacun dans leur
domaine des conseils et orientations déterminantes pour les voies que j’ai décidé de
creuser, quoiqu’il me reste pas mal de chemin à parcourir dans leur direction.
Je pense que feu le professeur Paul Duvigneaud avait réussi à m’enseigner la fibre du
« développement durable » avant qu’on n’en parle en ces termes. En me laissant partir
étudier les flux écologiques d’un village indien, en guise de mémoire d’agronomie, il
devait peut-être se douter du « choc » de ce genre de vécu sur les certitudes de
l’occidental rationnel « écologiste » et « développeur » bien trempé que j’étais à la fin
de mes études.
Le véritable enseignement, je le dois au peuple de Guinée-Bissau, en particulier mes
homologues guinéens et mes voisins balantes de Caboxanque ainsi qu’à leurs
interprètes culturels que furent Channah Bentein et Dominique Temple. Il me faut
dans cette optique encore remercier tous les partenaires des projets « suivis » par ma
femme et qui passent à la maison se confronter à mes questions parfois saugrenues sur
le développement durable en Afrique: Assane Diop, Sogi Ndiaye, Juliette Compaore,
Hortense Yameogo, Gabriel Sobgo, Zéphyrin Belemzigri etc. Je n’oublie pas
Véronique Wemaere ni le Dr.Moussa Badji, respectivement ma femme et mon cousin
à plaisanterie qui, en bons cerveaux du développement, ne se laissent pas
impressionner par le premier argument théorique venu.
Cela ne se fait pas, mais je vais quand même remercier feu ma grand-mère, pour un
sens étonnant des générations passées et futures, et ma mère et encore ma femme pour
le sens des générations présentes que je néglige parfois.
Je dois enfin tout particulièrement remercier le Dr. Marc Totté d’avoir accepté de lire
le manuscrit et de discuter plusieurs des thèses avancées.
Je suis redevable à mon employeur, l’Etat belge, pour m’avoir attribué un crédit de
formation pour la réalisation de ce travail.
Je m’arrangerai pour que ce travail ne tombe pas dans les mains des oubliés.
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L’AUTEUR
Ingénieur agronome « tropical » de l’ULB après avoir séjourné 6 mois dans un village indien pour un
mémoire en écologie humaine, BK a ensuite travaillé à un projet de crédit rural dans le Sud de la
Guinée-Bissau. Il y a séjourné pendant 2 ans et demi dans un village de riziculteurs balantes à partir
duquel il a visité une centaine de villages des 13 ethnies différentes.
Il revint comme chercheur au Centre d’Economie politique de l’ULB où il mena pendant 4 ans une
étude (néoclassique) des disparités de développement en Belgique. Dans le même temps, il suivit les
cours de la licence en Civilisation africaine. Il se consacra aussi à plusieurs études, avec le Professeur
Hecq, sur les échanges de droits de polluer et les émissions atmosphériques du secteur énergétique.
Il travailla ensuite trois ans comme consultant, en particulier au sein de la DG-Environnement (Task-
Force de l’Agence européenne de l’environnement) sous la direction du professeur Bourdeau, puis pour
le Forum international de bioéthique, l’Agence européenne de l’environnement et des bureaux d’étude
en environnement. Las de courir après les contrats, il revint à l’ULB (CEESE) pour une banque de
métadonnées sur le développement durable. Il est aujourd’hui responsable des statistiques de
l’environnement à l’INS et réalise des études pour Eurostat.
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TABLE DES MATIERES
PREAMBULE ...............................................................................................................8
INTRODUCTION GENERALE..............................................................9
Objectifs.......................................................................................................................11
Objectif général........................................................................................................11
Objectif spécifique...................................................................................................11
Résultats attendus.....................................................................................................13
HYPOTHESES............................................................................................................14
Introduction..............................................................................................................14
Hypothèses implicites..............................................................................................14
Les mobiles du commanditaire ................................................................................16
Hypothèses explicites...............................................................................................17
Hypothèses sur les théories du développement économique...............................17
Hypothèses philosophiques..................................................................................17
Hypothèses sur les indicateurs et la science : ......................................................18
PREMIERE PARTIE :
MODELES ECONOMIQUES DU DEVELOPPEMENT
INSOUTENABLE ...........................................................................................20
INTRODUCTION .......................................................................................................21
CHAPITRE I. LA PLACE DE L’ECONOMIE DANS LE DEVELOPPEMENT
DURABLE...................................................................................................................22
Introduction..............................................................................................................22
Définition du développement durable..................................................................22
Le rôle central de l’économie ..................................................................................23
Délimitation du domaine d’intervention de l’économie ......................................24
Différentes manières d’étendre le domaine d’action de la science économique ?
..............................................................................................................................27
La victoire du modèle néoclassique : est-elle méritée ? ..........................................29
Conclusion ...............................................................................................................31
CHAPITRE II. LA THEORIE NEOCLASSIQUE......................................................32
Introduction..............................................................................................................32
Rappel des hypothèses de la théorie néoclassique...................................................32
L’utilitarisme........................................................................................................33
L’hypothèse de croissance infinie........................................................................34
Hypothèse de rationalité des acteurs, et hypothèse d’efficience informationnelle
des marchés..........................................................................................................34
Le domaine d’intervention de l’économie de l’environnement...............................38
Quelques exemples récents d’avatars de la théorie néoclassique ............................40
Les recettes du FMI créent la pauvreté ................................................................40
Les règlements de l’OMC menacent la survie écologique et la sécurité
alimentaire............................................................................................................41
La démocratie suivant le modèle néoclassique....................................................42
Les limites de l’internalisation des coûts sociaux et environnementaux .............43
Les limites de la dématérialisation de l’économie...............................................45
Conclusion ...............................................................................................................46
CHAPITRE III. QUELLES ALTERNATIVES ? .......................................................48
Nouveaux modèles économiques.............................................................................48
5
Le modèle chinois....................................................................................................50
Economie écologique (le lien entre environnement et économie)...........................51
Conclusion ...............................................................................................................51
DEUXIEME PARTIE : ELARGIR LES
HORIZONS.........................................................................................................53
INTRODUCTION .......................................................................................................54
CHAPITRE I. MÉTHODE DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT
DURABLE...................................................................................................................55
Introduction..............................................................................................................55
Le processus politique : l’indispensable participation.............................................55
Modes de participation dans la prise de décision.....................................................57
Le processus scientifique : ouvrir le débat...............................................................57
La recherche participative........................................................................................59
Méthode ...................................................................................................................62
Méthode de participation … virtuelle..................................................................62
CHAPITRE II. L’ÉCONOMIE DE RÉCIPROCITÉ ..................................................66
De l’observation anthropologique à la réciprocité...................................................66
La sphère relationnelle.............................................................................................66
La réciprocité ...........................................................................................................68
L’économie de réciprocité, la réciprocité dans l’économie, et les générations futures
..................................................................................................................................71
Ce qui compte dans la réciprocité, c’est la relation elle-même, non ses protagonistes
..................................................................................................................................75
Réciprocité et charité ...............................................................................................77
Réciprocité, animisme, religions et environnement.................................................78
Les critiques du modèle de l’identité culturelle.......................................................79
L’exercice du droit des peuples à l’autodétermination............................................80
La réciprocité dans l’Afrique moderne....................................................................83
La réciprocité dans l’Afrique rurale.........................................................................84
L’approche de la vieillesse en occident ...................................................................88
La réciprocité dans la culture occidentale................................................................89
Echanges intéressés dans les économies de réciprocité...........................................89
Le monde moderne est-il dans une phase avancée de développement ? .................91
L’enseignement de Darwin......................................................................................92
Les peuples réciproques sont-ils anhistoriques?......................................................94
Résistance chez les Balantes................................................................................94
Enseignements .....................................................................................................97
Mais la culture occidentale est-elle vraiment dominée par l’économie marchande ?
..................................................................................................................................97
… et par la raison ? ................................................................................................100
Conclusion .............................................................................................................100
CHAPITRE III. INTÉGRATION DES DIMENSIONS DU DÉVELOPPEMENT
DURABLE.................................................................................................................102
Introduction............................................................................................................102
Modèles, langage commun, unités communes et réductionnisme.........................102
Quelques enseignements de la robotique...............................................................104
Outils politiques.....................................................................................................106
Outils mathématiques : comment agréger des dimensions différentes..................107
Le coût de l’addition des pommes et des poires ................................................107
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