NOËL !
Dans la nuit de ce monde,
voici l’enfant de Noël qui vient.
Au cœur de la ténèbre,
un feu a brillé
pour la joie de tout le peuple.
Bergers… debout !
Un Sauveur vous est né.
Écoutez les anges de Dieu,
ils annoncent la Paix ;
par leur voix
résonne la gloire du Très-haut.
Nous sommes venus avec des présents
nous prosterner devant le Roi.
Nous avons vu la gloire du Fils unique
Plein de grâce et de vérité.
Écoutez les anges
en cette nuit de Noël,
pour que la joie de Dieu demeure
et devienne la vôtre !
Père Philippe Muller
NUIT DE NOËL
SAMEDI 24 DÉCEMBRE 2016
ÉGLISE NOTRE DAME DE LIESSE
HOMÉLIE.
Il y a si longtemps, si longtemps…
Et pourtant, en cette nuit unique, presque magique,
on dirait que cela vient d’arriver,
que l’événement est tout neuf, qu’il n’a pas vieilli.
Et c’est ainsi chaque année
à toutes les nuits de Noël,
comme si cela recommençait chaque année
comme si cet enfant n’avait jamais fini de naître
comme s’il voulait naître tout le long du temps
comme s’il voulait être présent
à toute l’histoire humaine.
Et nous sommes là cette nuit
comme toutes les autres nuits de Noël…
Nous sommes là, venus de tous horizons
par toutes sortes de chemins.
Chacun avec son parcours
son histoire son mystère.
Chacun avec sa relation personnelle, intime
avec cet enfant de Bethléem.
Nous sommes là, différents bien sûr,
les uns des autres, essoufflés ou recueillis,
mais tous désireux, chacun à sa façon,
de nous laisser gagner par la magie de cette nuit
de nous laisser envelopper par le mystère de la foi.
Nous sommes là…
peut-être à cause d’une certaine nostalgie,
à cause de nos Noëls d’enfants,
ou de ceux que nous voudrions pour nos enfants.
Nous sommes là,
surtout à cause de cet enfant de Bethléem
avec Marie, Joseph, les bergers et leurs moutons
l’âne et le bœuf,
avec cet enfant qui vient de naître,
cet enfant qui vient de naître chez nous.
C’est sûrement la plus belle image
que nous ayons de Dieu,
Dieu comme un enfant simple comme un enfant,
devant qui nous n’avons pas à nous faire un personnage.
Dieu accessible. Dieu qui vient de naître.
Son palais, c’est une étable.
Ses soldats, ce sont les bergers et leurs moutons.
Sa musique, c’est une chanson de paix.
Son carrosse, c’est de la paille.
Son trône, une mangeoire pour les animaux.
Son habit de cérémonie, ce sont des langes.
Dieu qui apprend à exister dans notre monde
comme un tout petit.
Dieu jamais aussi proche !
Dieu dans le souffle d’un enfant,
nous ne comprenons pas,
mais nous nous émerveillons !
Et Dieu aussi, probablement…
Dieu ne veut pas nous éblouir.
Dieu aime. Rien d’autre que cela. Dieu nous aime.
C’est le plus beau cadeau qu’il puisse nous faire :
son amour.
Pour Noël, sans doute que chacun va recevoir
beaucoup de cadeaux.
Mais Dieu n’est pas une chose, une chose de plus.
Une chose à côté.
Dieu ne fait pas un cadeau.
C’est lui qui se fait cadeau.
Il ne donne pas quelque chose. Il se donne.
Prenons le temps de le recevoir.
Prenons le temps de nous donner à lui.
N’est-ce pas tout cela, l’esprit de la fête de Noël ?
Alors comment être surpris
que nous ayons le goût de retrouver notre âme,
- le cœur de notre être, porteur de Dieu -
avec ce qu’il y a de meilleur en nous,
ce qui n’a pas vieilli,
ce qui est toujours jeune, intact,
ce qui est toujours en train de naître.
Comment être surpris
que nous ayons le goût
de respirer notre vie plus largement
à la grandeur de notre être,
à la grandeur de nos rêves les plus beaux,
les plus généreux.
Á la grandeur du rêve de Dieu
révélé à Bethléem,
N’est-ce pas tout cela, l’esprit de la fête de Noël ?
Bien sûr, il y a les rites, les conventions.
Bien sûr, il y aura les cadeaux, le repas familial.
Mais à la source de ces souhaits de bonheur
que nous allons nous offrir,
par les mots et les gestes qui donnent et pardonnent,
n’y a-t-il pas une certaine manière
de retrouver le souffle de Dieu
au cœur de notre être.
De respirer l’amour
dont nous sommes aimés
et dont nous sommes capables d’aimer ?
Car nous savons que l’enfant qui vient de naître
est au cœur d’un prodigieuse histoire d’amour.
Il est celui qui nous apprendra à aimer… à la manière de Dieu.
Et qui a laissé une seule consigne, son testament :
« Aimez-vous les uns les autres ».
Mais avec une voix telle
que nous en entendons encore les échos
plus de 2000 ans plus tard.
Et ces repas de fête qui vont nous réunir,
n’est-ce pas une façon de vivre ensemble
ce que nous portons de meilleur en nous ?
C’est sans doute cela aussi que Jésus
à voulu nous voir vivre ensemble,
quand il nous invite à partager
le pain et le vin de l’Eucharistie.
Alors, bon et joyeux Noël à tous !
Et prenons soin de Celui qui est venu chez nous !
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