ministre a été publiée, confirmant que le terme "mademoiselle" , ainsi que "le nom de jeune
fille" disparaitront des formulaires administratifs et le premier ministre a invité les ministres
concernés et les préfets à exiger des administrations l'élimination des termes "mademoiselle"
et "nom de jeune fille" dans leur formulaires administratifs.
B. Par la proposition de nouvelles règles de grammaire
Ces dernières années, en France, des mouvements féministes (L’Egalité c’est pas sorcier, La
Ligue de l’Enseignement, Le Monde selon les Femmes et Femmes solidaires) ont demandé,
par une pétition « que les hommes et les femmes soient belles », de modifier des règles de
grammaire françaises afin de ne pas favoriser le genre masculin, dont l’une d’elles, celle que
nous connaissons tous : l’accord de l’adjectif avec le nom auquel il se rapporte. Cette règle
veut que lorsqu’il y a un nom masculin et un nom féminin, auquel l’adjectif se rapporte, le
masculin l’emporte et elle s’impose dès le XVIII, époque où l’homme est considéré supérieur
naturellement. Selon le grammairien Nicolas Beauzée En 1767,« le genre masculin est réputé
plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle. » . Afin de
modifier ces règles de grammaire française, ces mouvements cités au dessus demandent le
retour de l’usage de la règle de proximité, règle voulant que l’adjectif s’accorde dans la
phrase avec le nom le plus proche de celui-ci, même s’il est de genre féminin bien qu’un nom
masculin se rapporte également à cet adjectif, et existant et dominante dans la langue
française depuis le XVIème. En effet Au XVIe siècle, pour l'adjectif, seule la règle de
proximité s'appliquait. Lorsqu'un adjectif se rapportait à plusieurs noms, il s'accordait avec le
plus proche. On en trouve de nombreux exemples chez le célèbre Racine, qui emploie
concurremment la règle de proximité avec celle selon laquelle « le masculin l'emporte sur le
féminin » : « Surtout j'ai cru devoir aux larmes, aux prières, consacrer ces trois jours et ces
trois nuits entières », Athalie(1691)
Selon l’écrivain Marie Desplechin, la langue française étant « genrée ». Elle ne contient pas
de neutralité. Comme dit au-dessus, le masculin l’emporte sur le féminin. Ce manque de
neutralité permet alors au masculin de devenir l’universel. Mais le français est une langue
vivante, et une langue vivante peut toujours être modifiée.