La prise de compléments alimentaires peut ainsi répondre à des besoins nutritionnels non
couverts par l’alimentation normale, ce qui impose de démontrer que des besoins spécifiques
en macro- ou micronutriments ne sont pas couverts et que le recourt à ces compléments est
nécessaire.
L’usage de compléments alimentaire peut aussi produire une aide ergogénique, ce qui
nécessite une analyse objective de leurs effets sur la performance, en tenant compte de facteurs
tels que la reproductibilité, la variabilité individuelle, etc.
La consommation de compléments alimentaires nécessite par ailleurs de vérifier l’absence
d’effets secondaires sur la santé et du respect des règlements internationaux de lutte contre le
dopage.
Ce qu’avancent généralement les sportifs, c’est qu’ils consomment des compléments
alimentaires pour combler des déficits nutritionnels.
Cependant, la raison majeure de leur consommation demeure plus vraisemblablement l’aide
ergogénique apportée. En outre, ils se justifient en soulignant que tous les sportifs en
consomment, et que ne pas faire comme les autres pourrait les pénaliser...
Les compléments alimentaires étant très nombreux et divers, il convient de les classer.
Pour ce faire, plusieurs critères peuvent être considérés : on peut en retenir 2, d’une part
l’intérêt nutritionnel et/ou ergogénique, et d’autre part le maintien de l’état de santé et le respect
des règlements de lutte contre le dopage.
Ces critères permettent de définir trois grandes catégories de compléments alimentaires :
x ceux, peu nombreux, ayant un intérêt nutritionnel et/ou ergogénique et n’ayant pas
d’effets secondaires sur la santé (dont la consommation n’appelle pas de contre-
indication mais nécessite d’être encadrée, en termes de moment d’apport, de
fréquence d’apport, de quantité, de surveillance, etc.) ;
x ceux, largement majoritaires, n’ayant pas d’intérêt nutritionnel et/ou ergogénique et
n’ayant pas d’effets secondaires significatifs sur la santé (dont la consommation n’a
pas vocation à être interdite mais demeure à éviter) ;
x ceux, les plus dangereux, n’ayant pas d’intérêt nutritionnel, ayant des effets
ergogéniques importants, mais susceptibles de produire des effets secondaires
extrêmement dommageables sur la santé et pouvant contenir des substances inscrites
sur la liste des méthodes et substances interdites (dont la consommation est à
interdire absolument chez les sportifs).
La créatine appartient à la première catégorie identifiée.
Ses effets ergogéniques sont réels au cours d’exercices de très courte durée ; ils sont liés à
l’augmentation de la création musculaire sous forme phosphorylée (phospho-créatine).