éditorial
Les cancers demeurent la première cause de mortalité en France : ils sont responsables de
près de 150 000 décès chaque année. Deux Plans cancers ont déjà été mis en œuvre, qui ont
permis des avancées majeures. Il nous revient de poursuivre aujourd’hui le combat contre
cette maladie, en donnant un nouvel élan à l’effort collectif, en mobilisant tout à la fois notre
système de santé et de solidarité, comme notre recherche et nos capacités d’innovation. De
même, la concertation avec les personnes malades, leurs proches et les associations les
représentant, comme avec la communauté médicale et scientifique, est la condition du succès
de ce Plan, souhaité par le président de la République.
Ce Plan mobilise l’ensemble des moyens d’intervention disponibles, de la recherche jusqu’aux
soins, pour faire face aux inégalités de santé et réduire la mortalité liée à des cancers évitables.
La priorité va à la prévention et au dépistage, deux leviers d’action majeurs pour prévenir et
faire reculer la maladie. Nous devons également adapter notre système de soins, notre
recherche et la formation des professionnels de santé pour permettre à chacun de bénéficier
de la même qualité de soins et des progrès de la recherche. C’est aussi la volonté que nous
avons inscrite dans la feuille de route de la Stratégie nationale de santé, en articulation avec
l’Agenda stratégique de la recherche « France-Europe 2020 ».
Plus que jamais, l’avènement d’une médecine personnalisée oblige à repenser les méthodes
de diagnostic et de traitement des cancers. Des progrès significatifs ne seront possibles que
par un décloisonnement entre la recherche et le soin. Ces innovations doivent être anticipées
et accompagnées par les pouvoirs publics, garants de leur pertinence et de leur accessibilité à
tous sur tout le territoire. Il s’agit d’offrir à chacun un parcours de soins qui réponde le mieux à
ses besoins, en particulier aux plus vulnérables d’entre nous.
Ces actions seront soutenues par des mesures de transparence attendues, tant du point de
vue de la qualité des soins en cancérologie que des résultats des recherches, ou encore des
mécanismes de décision et de financement en matière d’innovation médicamenteuse, afin de
rendre compte des efforts consentis par la Nation et de leur impact sur l’amélioration de la
santé des Français.
Lutter contre la maladie, c’est conduire un combat pour la vie. Il nous faut tout mettre en
œuvre pour permettre à celles et ceux qui sont frappés, ou qui ont été frappés par le cancer,
de mener une vie normale, de poursuivre leur scolarité, d’accéder aux emprunts et aux
assurances, et de disposer d’aménagements dans leur vie professionnelle ou dans leur accès à
l’emploi.
Ce troisième Plan cancer montre la volonté du gouvernement d’amplifier la lutte contre les
cancers par des mesures concrètes et un engagement coordonné de tous ses acteurs. Il
témoigne de sa volonté de préparer notre pays aux extraordinaires progrès thérapeutiques de
ces prochaines années. Notre objectif, et notre devoir, est de permettre à tous de bénéficier
de ces progrès.
Marisol Touraine
Ministre des Affaires sociales
et de la Santé
Geneviève Fioraso
Ministre de l’Enseignement supérieur
et de la Recherche
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