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Applications potentielles du
scanner avec acquisition en
énergie spectrale (bi-énergie)
pour l’exploration de l’appareil
urinaire
J. CHARTON, E-M. KIEFFER, S. REBIH,
G. BAZILLE, H. LANG, C. ROY
Service de Radiologie B NHC, STRASBOURG
JFR 2011
Introduction à la bi énergie
Connaître la manière dont un élément se
comporte à différents niveaux d’énergie
permet d’apporter des informations
supplémentaires par rapport à une
acquisition mono énergie classique.
Principes généraux
• L’interaction des photons X
avec la matière repose
essentiellement sur l’effet
Compton et l’effet
photoélectrique.
• La dépendance énergétique de
l’effet photoélectrique
constitue la base fondamentale
de la bi-énergie.
Effet Compton
Effet photoélectrique
Principes généraux
• L’examen scanographique est basé sur la mesure
du coefficient d’atténuation linéaire de chaque
structure pour un kilovoltage (kV) donné.
• Cette mesure d’atténuation est exprimée en Unités
Hounsfield (UH).
• Une valeur donnée en UH d’un pixel dépend à la
fois de la masse atomique et de la densité du
matériel examiné.
Principes généraux
• Le coefficient d’atténuation d’un élément dépend
donc de sa masse atomique.
• Il est élevé pour l’Iode (53I), le Calcium (20Ca) et le
Gadolinium (64Ga).
• Il est faible pour l’Hydrogène (1H), le Carbone
(6C), l’Azote (7N) et l’Oxygène (8O). Ces derniers
constituent les composants principaux des tissus
mous.
Principes généraux
• A 80 kV le coefficient
d’atténuation des éléments
« lourds » est élevé; les images
apparaissent très contrastées.
• A 140 kV les coefficients
d’atténuation des éléments
« lourds » et des éléments
constituant les tissus mous se
rejoignent; les images
apparaissent moins contrastées.
Cette « teneur » en Iode
est très bien explorée
dans les acquisition à 80
kV, cependant ces
dernières présentent une
sensibilité élevée au bruit.
Les images acquises à
140 kV sont moins
bruitées mais présentent
une résolution en
contraste inférieure.
Principes généraux en bi-énergie
• 2 éléments différents comme le
Calcium et l’Iode peuvent avoir
une densité UH voisine pour un
kV donné.
• En utilisant 2 spectres
d’énergies différentes (ex. 80 et
140 kV) les profils
d’atténuation seront différents
en fonction du matériel
examiné.
L’intérêt d’une acquisition en double énergie
est donc de pouvoir plus aisément
distinguer 2 éléments différents qui auraient
des densités similaires en acquisition
classique (mono-énergie).
Les deux éléments de bases de la
bi énergie
• Acquisition en double énergie par émission ou
analyse de deux valeurs distinctes de kV.
• Analyse en imagerie spectrale : Les
reconstructions sont basées sur le coefficient
d’atténuation propre à chaque molécule (Iode,
Calcium, Eau)
Acquisition en double énergie
• Technique ancienne datant de la fin des années 70
• Premier scanner double énergie mis sur le marché
•
•
•
•
en 2006
Utilisée en routine clinique depuis seulement
quelques années
Logiciels désormais dédiés
L’acquisition en double énergie augmente la dose
d’irradiation par spirale mais permet de limiter le
nombre de spirales.
Application possible de logiciels de réduction de
dose dans cette technique
Comment obtenir une imagerie en
double énergie : 3 méthodes
• Emission par deux tubes distincts de 2 faisceaux
d’énergie différentes : Dual source
• Emission par un seul tube d’un faisceau alternant
deux niveaux d’énergie : Single source
• Emission par un seul tube d’un faisceau
polychromatique. Analyse du signal par deux
couches de détecteurs traitant chacune un niveau
d’énergie : Detector selection
Qui fait quoi ?
• Dual source: Siemens
• Single source : GEMS, Toshiba
• Detector selection : Philips (prototype)
• On obtient donc, quelque soit la méthode
employée, 2 images superposables à 2 tensions
différentes en une seule acquisition.
• A partir de ces images natives il est donc possible
de reconstruire des images virtuelles
correspondant à une tension donnée du tube X.
Exemple d’un calcul
urinaire
Image native à 66 kV,
calcul du pyelon gauche
Image « pondérée » Acide
urique; le calcul apparaît
dense
L’acquisition en bi-énergie
permet d’affirmer la nature du
calcul (ici Acide urique)
Image « pondérée » Calcium; le
calcul disparaît
• L’acquisition en bi énergie permet, à partir d’une
image monochromatique injectée, de soustraire
une image non contrastée virtuelle.
• Il est ainsi possible de limiter le nombre de
spirales.
On obtient ainsi à partir d’une
acquisition en bi-énergie :
• Des images non contrastées virtuelles (virtual
noncontrast images).
• Des images « pondérées » Iode, Eau ou Calcium.
• Des images monochromatiques combinant les
deux kV.
Applications en pathologie
urinaire
• Réduction possible de la quantité d’iode injecté
par amélioration de la résolution en contraste à
basse tension.
Application IR modérée
• Exploration des masses rénales par mesure de leur
« teneur » en Iode et analyse de l’architecture
interne.
• Mesure de la quantité d’eau dans le parenchyme
rénal.
• Identification et classification des calculs urinaires
par analyse de leur densité calcique
Applications en pathologie
urinaire
•
•
•
•
Détection des tumeurs urothéliales
Détection d’une lésion au sein d’un hématome.
Caractérisation des petits ‘kystes’ denses
Limitation des artéfacts métalliques (PTH) pour
l’exploration des lésions pelviennes par système
MARS (GEMS)
• Caractérisation des incidentalomes surrénaliens;
en cours d’évaluation
Cas cliniques
Illustrations
La bi énergie en pratique quotidienne
Mme Pax…; Découverte d’une lésion du pôle
inférieur du rein gauche
Image coronale monochromatique 70 kV
Sans injection 140 kV
Image monochromatique 70 kV
Reconstruction MIP
Image « pondérée » Iode
Mme Pax…(2); analyse de la lésion en imagerie
spectrale
Analyse spectrale
Image Iode
Sans injection
Histogramme Iode
Mme Pax…; Conclusion
• Lésion tissulaire du pôle inférieur du rein gauche
• Rehaussement intense de la lésion, dès le temps
artériel, sur les images « pondérées » Iode
• Adénocarcinome à cellules claires
Mme Gok… ; bilan de lithiase
urinaire
Sans injection
Avec injection
temps excréteur
Calcul calcique
caliciel inférieur du
rein droit
Image Iode
Image Calcium
Image Iode
Mr Dzo…;
Hématome spontané
du rein droit
Acquisition injectée en bi
énergie
DLP 343 mGy.cm
Monochromatique
75keV
Image Iode
Acquisition « mono
énergie » classique
DLP 192 mGy.cm
Image Eau
( image virtuelle
non contrastée)
Sans injection 120kV
Mr Dzo…(2); Images axiales monochromatiques à différents
kilovoltages
40 kV
50 kV
75 kV
110 kV
Mr Dzo…(3); Images coronales
Image monochromatique, 49 kV
Sans injection, 120 kV
Image « pondérée » Iode
Image « pondérée » Eau
Mr DZO…(4); suite
Monochromatique
40keV
Monochromatique
50keV
Monochromatique
75keV
Profil spectral
Mr DZO… (5); Quantification Eau/Iode
Eau: 1035 mg/cm3
Iode : 29x102ug/cm3
Mr Dzo…(6); Conclusion
• Hématome spontané péri rénal droit
• Pas de saignement actif : Absence de
rehaussement sur les images « pondérées » Iode
• Absence de lésion sous jacente
• Majoration de la DLP par spirale en bi-énergie par
rapport à une acquisition classique mais apport
d’informations supplémentaires
Mr Mal…; Bilan d’hématurie macroscopique
Echographie endo rectale
Images 120 kV, temps tardif
Image 120 kV, temps portal
Mr Mal…(2); Analyse en bi-énergie
Image monochromatique 42 kV
Image coronale « pondérée » Iode
Mr Mal…; Conclusion
• Lésion polypoïde de la paroi postéro-latérale
droite de la vessie visualisée en échographie et sur
les coupes TDM au temps tardif.
• Prise de contraste de cette lésion sur les images
« pondérées » Iode excluant le caillotage intra
vésical simple.
• Aspect TDM compatible avec une tumeur
urothéliale du bas appareil urinaire.
Mme Fal…; Bilan de kyste atypique découvert à l’échographie
45 kV
70 kV
Images monochromatiques
Images « pondérées » Iode
Images « pondérées » Eau
( images virtuelles non
contrastées)
Mme Fal…(2); Conclusion
• Lésion kystique purement liquidienne
• Absence complète de rehaussement sur les
images « pondérées » Iode
• Réduction de la dose de produit de contraste
injecté: 50 cc à 270mg/ml
Mr Cor…; contrôle post
opératoire après
néphrectomie gauche
Monochromatique 75keV
Monochromatique 47keV
Image « pondérée » Iode
Mr Cor…(2); contrôle post opératoire après néphrectomie
gauche
Temps tardif, aspect des voies excrétrices
Mr Cor…(3); Conclusion
• Aspect TDM sans anomalie compte tenu de
l’intervention récente.
• Réduction de plus de 60% de la quantité
d’Iode injecté : 50cc à 270mg/l soit 13,5g
d’Iode (contre 100 cc à 350mg/l soit 35g
d’Iode pour un protocole uroscanner
classique)
Mme Cal…; Bilan de colique néphrétique
Image monochromatique, 70 kV
Image monochromatique, 70 kV
Image « pondérée » Acide urique
Image « pondérée »Calcium
Mme Cal …(2); Conclusion
• Calcul urétéral de composition mixte visible
sur les images « pondérées » Calcium et
« pondérées » Acide urique
Mme Inf…; Bilan d’un sepsis à point de départ urinaire
Image monochromatique 75kV
Image « pondéré » Iode
Image monochromatique 40 kV
Image « pondérée » Eau
Mme Inf…; Conclusion
• Pyélite emphysémateuse hémorragique bilatérale
• Aspect spontanément hyperdense des pyelons sur
les images « pondérées » Eau (images non
contrastées virtuelles)
• Absence de rehaussement intra pyelique sur les
images « pondérées » Iode
• Réduction importante de la quantité d’Iode injecté
chez cette patiente en insuffisance rénale aiguë
Mme Her…; Hématome péri PTH
Images sans injection mono énergie 120 kV
Images bi-énergie « MARS » 70 kV
Mme Her…(2); Conclusion
• Réduction des artéfacts métalliques (système GE
MARS)
• Meilleure visualisation des lésions pelviennes
• Mais majoration de l’irradiation par spirale
Mlle Zic…; Bilan d’une lésion du sinus rénal gauche
Image monochromatique 50kV
Image « pondérée » Eau
Image « pondérée » Iode
Image sans injection mono énergie
120 kV
Mlle Zic…; Conclusion
• Lésion tumorale du sinus du
rein gauche
• Prise de contraste sur les
images « pondérées » Iode
• Tumeur sarcomateuse du
sinus rénal
Pathologie tumorale
• Contraste
• Vascularisation interne
• Artère et veine en une acquisition
Monochromatique
50keV
EOA cellules claires
Limitation du développement du
scanner double énergie
• Problèmes technologiques liés aux constructeurs :
•
•
•
•
logiciels de traitement à améliorer –réduction de la
dose (déjà proposée) –recherche d’éléments de
caractérisation tissulaire –validation des résultats
Augmentation du nombre d’images par patient
(problème d’archivage à long terme)
Majoration du temps d’interprétation
Formation des radiologues
Investissement financier
CONCLUSION
• Ce qui semble acquis
• Réduction de la quantité d’iode injecté
• Caractérisation d’une lésion hémorragique
• Une seule acquisition (image injectée et non
injectée)
Applications potentielles du scanner avec
acquisition en énergie spectrale (bi-énergie)
pour l’exploration de l’appareil urinaire
QCM
QCM 1 Principes : Quelles sont les deux
propositions exactes ?
• La bi-énergie est une technique ancienne mais longtemps
•
•
•
•
demeurée inexploitée car elle nécessite un équipement
technologique sophistiqué.
L’effet Compton prédomine sur les acquisitions réalisées à
basse tension.
Une acquisition en bi-énergie nécessite deux tubes à
rayons X.
La plupart des constructeurs s’orientent désormais vers la
bi-énergie.
Le coefficient d’atténuation du Gadolinium est faible à
basse tension.
QCM 1 Principes : Quelles sont les deux
propositions exactes ?
• La bi-énergie est une technique ancienne mais longtemps
•
•
•
•
demeurée inexploitée car elle nécessite un équipement
technologique sophistiqué.
L’effet Compton prédomine sur les acquisitions réalisées à
basse tension.
Une acquisition en bi-énergie nécessite deux tubes à
rayons X.
La plupart des constructeurs s’orientent désormais vers la
bi-énergie.
Le coefficient d’atténuation du Gadolinium est faible à
basse tension.
QCM 2 Technique; quelles sont les 3
propositions exactes ?
• Quelle que soit la pathologie explorée une acquisition sans
•
•
•
•
injection à 120 kV est indispensable.
L’acquisition en bi-énergie permet de diminuer le volume
de contraste injecté.
La bi-énergie majore l’irradiation du patient/spirale.
La « pondération » Iode des images permet d’ « effacer »
les lésions spontanément hyperdenses.
Les images monochromatiques ne peuvent être
reconstruites qu’ entre 70 et 90 kV.
QCM 2 Technique; quelles sont les 3
propositions exactes ?
• Quelle que soit la pathologie explorée une acquisition sans
•
•
•
•
injection à 120 kV est indispensable.
L’acquisition en bi-énergie permet de diminuer le volume
de contraste injecté.
La bi-énergie majore l’irradiation du patient/spirale.
La « pondération » Iode des images permet d’ « effacer »
les lésions spontanément hyperdenses.
Les images monochromatiques ne peuvent être
reconstruites qu’ entre 70 et 90 kV.
QCM3 Applications; Quelles sont les
propositions exactes ?
• Seuls les calculs de densité calcique peuvent être visualisés
•
•
•
•
en imagerie spectrale.
On ne peut s’affranchir du temps artériel pour étudier une
lésion tissulaire rénale.
Seules les lésions urothéliales du bas appareil peuvent être
étudiées en bi-énergie
La bi-énergie permet entre autre, de réaliser des examens
contrastés chez le patient en insuffisance rénale modérée.
Une lésion hémorragique apparaît spontanément
hyperdense sur les images « pondérées » Eau.
QCM3 Applications; Quelles sont les
propositions exactes ?
• Seuls les calculs de densité calcique peuvent être visualisés
•
•
•
•
en imagerie spectrale.
On ne peut s’affranchir du temps artériel pour étudier une
lésion tissulaire rénale.
Seules les lésions urothéliales du bas appareil peuvent être
étudiées en bi-énergie
La bi-énergie permet entre autre, de réaliser des examens
contrastés chez le patient en insuffisance rénale modérée.
Une lésion hémorragique apparaît spontanément
hyperdense sur les images « pondérées » Eau.
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