
De leur côté, Amy Chua et Gregory Clark ont tenté de corroborer le poids de
la culture sur l’économie en déclarant ceci : « la technologie moderne par lui-
même ne sera jamais capable de faire tourner une économie et d’améliorer la vie
normales de la population. ». Le développement d’un état d’esprit, des valeurs et
d’habitudes supplémentaires est un important élément de l’équation. Une bonne
éducation peut ajouter à cela, mais probablement pas tellement parce qu’elle
ordonne de nouvelles informations. En effet, une bonne éducation encourage une
nouvelle vision du monde et des valeurs simultanément.
Au début du 20
e
siècle, Gregory Clark décrivit la compétition entre
l’amélioration de la production des travailleurs japonais et les employés des usines
indiennes. Il en est résulté que le Japon a dominé le marché car ses performances
sont nettement au-dessus de celles réalisées en Inde. Ceci est dû au fait que les
japonais, en adoptant une discipline stricte, et des valeurs nationales rigoureuses
ont renforcé leur succès.
Comment pouvons-nous expliquer l’effondrement perpétuel des nations
africaines, même avec les aides reçues en vue de développer l’économie ?
Pourquoi les pays même avec beaucoup de ressources naturelles et une
population bien éduquée n’arrivent pas à se développer ?
L’esprit de la culture africaine a été presque détruite et continue à
rencontrer plusieurs obstacles pendant des siècles d’esclavage, de la colonisation,
de l’indépendance et par la suite de ce que Mr Malcom X appelle « House Negros
et Field Negros ! ». En effet, House Negros est le type de noirs domestiqués. Ils
pensent que leurs maîtres colons sont des dieux et essaient de leur ressembler. Si
leur maître n’est pas heureux, le House Negros ne l’est pas non plus et il est heureux
de parler la langue de son maître mieux que ce dernier. Il a collaboré et continue à
le faire avec le colon au détriment du développement et du bien-être de sa propre
nation. Contrairement à lui, le type Field Negro veut être libre. Pour lui, la priorité est
donnée à l’intérêt et le bien être de sa propre communauté et il exige le respect.
L’esclavage a été une négation, un déni du droit de l’homme. Les animaux
sont plus considérés que l’esclave. Sa culture qui est l’inspiration, la connaissance,
l’espoir et la réalisation de chaque catégorie est interdite. Lorsqu’on a été humilié,
moins considéré qu’un être humain pendant de nombreux siècles, l’on commence
par ne plus croire en sa valeur à tel point que la culture dans laquelle on est né
peut disparaître. Ce qui en résulte est une perte de repère.
Il n’y a pas beaucoup de différence entre la colonisation et l’esclavage.
L’intention de la conférence de Berlin en 1884 est de fournir à l’Europe les
ressources naturelles dont elle a besoin en allant à la conquête d’autres territoires.
Le reste a été de camoufler cette idée sous le nom de civilisation des autres
peuples. Qui a la prétention et l’hégémonie de se trouver civilisé et l’autre
barbare ? La colonisation est la continuation de l’esclavage avec un nom différent.