culture et developpement en afrique

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CULTURE ET DEVELOPPEMENT EN AFRIQUE
DR. MEHENOU AMOUZOU
La culture est un des facteurs les plus importants du développement. Son rôle
dans le développement doit être traité comme multicouches: d'une part comme
une valeur intrinsèque, d'autre part comme le véritable facteur de développement
régional entraînant une augmentation de l'attractivité des régions pour les touristes,
les résidents et les investisseurs, et enfin, comme un facteur actif de développement
social basé sur la connaissance, la tolérance et la créativité.
Certains réduisent la connaissance de la culture au fétichisme et à d'autres
actes archaïques et anachroniques seulement bonnes pour le musée. D'autres
considèrent que la culture se limite juste aux tambours et à la danse. Certains
anthropologues ont cependant donné une explication plus profonde de la culture
comme étant des formes de comportement, de pratiques et de pensées qui sont
nourris, maintenus, chéris et entretenus avec l’intime conviction de leur importance
pour nos vie.
La culture est la lumière de toute une société. Un peuple sans culture est
comme un arbre sans racines, un avion sans pilote. La tradition et les connaissances
sont également considérées comme les principaux piliers du développement, la
subsistance des communautés et qu'aucune société ne peut progresser en
l'absence des deux.
Dans cet article, la culture sera présentée comme un facteur de croissance
économique et sociale. Ce que les dirigeants en Afrique, obnubilés par l’égoïsme
et la quête de l’intérêt personnel ont mal compris, conduisant ainsi leurs pays à la
faillite.
LA CULTURE, FACTEUR CLE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL
Le fondamental dans la culture est la formation à la vie dans la société. Cela
joue un rôle crucial dans le développement social. Une culture est la base de la
croissance du potentiel intellectuel des régions et l’édifice de la conscience et de
l’ouverture d’esprit des citoyens. La culture est une base pour initier la coopération
et la communication humaine, la réalisation de nombreuses fonctions éducatives,
ce qui permet d’activer les différentes couches de la société.
Aujourd’hui, les changements observables dans les économies des pays
développés montrent l’importance accrue du capital social comme un élément
essentiel du développement économique.
La culture constitue également un remède au phénomène d’exclusion et aux
pathologies sociales. Ainsi, elle contribue à restaurer les personnes handicapées à
la vie sociale et professionnelle. Il convient de souligner que le capital social d'un
Etat est également créé par les institutions et stimulé par leur capacité à travailler
collectivement. L'ampleur et la qualité de ces institutions impacte en partie la
construction d'une société fondée sur la connaissance: la créativité, l’innovation,
l’ouverture au changement, la capacité à établir les liens sociaux et économiques
permanentes. L'un des fondements de la construction d'une telle société est
l’investissement dans la culture.
LA CULTURE, ASPECT IMPORTANT DU DEVELOPPEMENT SOCIAL :
La culture fait partie de l’identité nationale. C’est une base pour initier la
coopération et la communication humaine. C’est le renforcement du capital
humain qui bâtit la politique locale et instaure les bases d’une société réactive.
Cela préserve de la division des clans et crée l’intégration sociale. Une société qui
maintient sa culture est guidée par un standard de vie décent, ce qui lui permet
d’éviter les pathologies sociales. C’est à travers la culture que s’instaure l’ouverture
et l’atténuation des préjugés. A travers elle s’établit la résistance à l’intolérance
raciale par la généralisation du métissage culturel.
LA CULTURE, SOURCE DE DEVELOPPEMENT DE L’ECONOMIE:
La plupart des occidentaux ont développé leur société en se fondant sur les
valeurs culturelles et leurs connaissances. La culture est le centre de gravité, une
fondation. Pour ne citer que quelques noms, Adam Smith a été considéré comme
l’initiateur de l’économie contemporaine. Dans son classique « Richesse des
nations » (écrite en 1776), il révèle que chaque individu, encouragé par la poursuite
de ses intérêts privés, contribue à l’intérêt public dans un système qui est
autorégulé. Mr Smith a démontré à travers ses travaux que « la recherche d’intérêt
personnel » est beaucoup plus importante que la création de la monnaie. Par
conséquent, son œuvre, « Théorie des sentiments moraux » traite de ce que nous
appellerons aujourd’hui les valeurs culturelles. De son côté, John Stuart Mill, 70
années après Mr Adam Smith, arrive à la même conclusion quand il écrivit que les
restrictions culturelles sur les individus pourraient avoir plus d’effet néfastes que la
recherche d’un gain financier personnel.
Au début du 20e siècle, le scientifique social Max Weber a décrit la manière
dont la culture ou même les valeurs religieuses pouvaient avoir une incidence sur la
production économique. En se basant sur le cas de l’éthique protestante, il a
démontré que la poursuite de la richesse était un devoir et qu’endoctriner les vertus
est nécessaire à la productivité économique maximale. Pour ce motif, les
protestants étaient plus productifs. Cela a été démontré à cette période en Europe
en comparant l’Allemagne et la Grande-Bretagne à l’Irlande, l’Espagne, le
Portugal et l’Italie.
Les investissements consentis dans le domaine culturel ont une dimension
économique. Le montant de soutien financier aux évènements culturels a
augmenté en raison des industries culturelles, qui contribuent à accroître l’emploi et
à produire de la valeur du Produit Intérieur Brut (PIB) des pays.
Les résultats des projets entrepris dans le domaine de la culture peuvent être
reconnus dans le développement de la base économique régionale qui comprend
une impulsion d’une nouvelle expansion. Ce développement est articulé par la
promotion de la situation des entités commerciales existantes et la
commercialisation (changement positif de l’image de la région par exemple),
l’amélioration du niveau de vie des habitants (modernisation de l’infrastructure
culturelle stimulé par l’accès à la culture) ainsi que l’explosion du nombre d’emplois
liés au processus de réalisation de l’investissement, et ensuite avec le
fonctionnement de nouveaux éléments de l’actif immobilisé d’une région.
Les industries culturelles sont caractérisées par un niveau élevé de la
modernisation et de l’originalité sur le marché, où la plupart des biens et services
proposés ne peuvent pas être correctement substitués. Les industries culturelles
créent des emplois en dehors du secteur public. Divers secteurs de l’industrie de la
culture, dans lesquels les entreprises moyennes et petites dominent, ont un grand
potentiel d’emploi et sont fortement attachés dans les communautés locales et les
réseaux régionaux. Les industries culturelles appartiennent à un secteur où le
facteur d’emploi est le plus élevé. Elles créent un grand nombre d’emplois à une
époque où l’économie mondiale est vouée à la stagnation.
En général, la culture comme un facteur important de la croissance
économique a un grand impact sur l’attractivité du logement et l’emplacement
des régions pour les résidents et les investisseurs. Cela détermine le développement
du tourisme et améliore le marché du travail. C’est donc un contributeur important
au PIB. Créer une culture industrielle provoque des processus économiques
multiplicateurs définis conjointement par le développement de l’infrastructure
sociale, les fonctions métropolitaines des villes, propices à l’affectation des
ressources humaines dans les secteurs en développement, créant ainsi une image
positive.
LA CULTURE INFLUENCE –T-ELLE EFFICACEMENT LES RESULTATS DE COUTS ?
Selon David Landes, dans The Wealth and poverty of nations, le succès des
économies nationales est entraîné par des facteurs culturels plus que tout autre
chose. La prudence, le travail acharné, la persévérance, la sincérité et l’ouverture
d’esprit sont les causes culturelles qui créent toute la différence. De plus, Max
Weber a démontré que les pensées et les valeurs sociales sont puissantes et
peuvent déterminer l’orientation de l’économie couronnée de succès ou d’échec.
De leur côté, Amy Chua et Gregory Clark ont tenté de corroborer le poids de
la culture sur l’économie en déclarant ceci : « la technologie moderne par luimême ne sera jamais capable de faire tourner une économie et d’améliorer la vie
normales de la population. ». Le développement d’un état d’esprit, des valeurs et
d’habitudes supplémentaires est un important élément de l’équation. Une bonne
éducation peut ajouter à cela, mais probablement pas tellement parce qu’elle
ordonne de nouvelles informations. En effet, une bonne éducation encourage une
nouvelle vision du monde et des valeurs simultanément.
Au début du 20e siècle, Gregory Clark décrivit la compétition entre
l’amélioration de la production des travailleurs japonais et les employés des usines
indiennes. Il en est résulté que le Japon a dominé le marché car ses performances
sont nettement au-dessus de celles réalisées en Inde. Ceci est dû au fait que les
japonais, en adoptant une discipline stricte, et des valeurs nationales rigoureuses
ont renforcé leur succès.
Comment pouvons-nous expliquer l’effondrement perpétuel des nations
africaines, même avec les aides reçues en vue de développer l’économie ?
Pourquoi les pays même avec beaucoup de ressources naturelles et une
population bien éduquée n’arrivent pas à se développer ?
L’esprit de la culture africaine a été presque détruite et continue à
rencontrer plusieurs obstacles pendant des siècles d’esclavage, de la colonisation,
de l’indépendance et par la suite de ce que Mr Malcom X appelle « House Negros
et Field Negros ! ». En effet, House Negros est le type de noirs domestiqués. Ils
pensent que leurs maîtres colons sont des dieux et essaient de leur ressembler. Si
leur maître n’est pas heureux, le House Negros ne l’est pas non plus et il est heureux
de parler la langue de son maître mieux que ce dernier. Il a collaboré et continue à
le faire avec le colon au détriment du développement et du bien-être de sa propre
nation. Contrairement à lui, le type Field Negro veut être libre. Pour lui, la priorité est
donnée à l’intérêt et le bien être de sa propre communauté et il exige le respect.
L’esclavage a été une négation, un déni du droit de l’homme. Les animaux
sont plus considérés que l’esclave. Sa culture qui est l’inspiration, la connaissance,
l’espoir et la réalisation de chaque catégorie est interdite. Lorsqu’on a été humilié,
moins considéré qu’un être humain pendant de nombreux siècles, l’on commence
par ne plus croire en sa valeur à tel point que la culture dans laquelle on est né
peut disparaître. Ce qui en résulte est une perte de repère.
Il n’y a pas beaucoup de différence entre la colonisation et l’esclavage.
L’intention de la conférence de Berlin en 1884 est de fournir à l’Europe les
ressources naturelles dont elle a besoin en allant à la conquête d’autres territoires.
Le reste a été de camoufler cette idée sous le nom de civilisation des autres
peuples. Qui a la prétention et l’hégémonie de se trouver civilisé et l’autre
barbare ? La colonisation est la continuation de l’esclavage avec un nom différent.
Ensuite est venu le néocolonialisme où on trouve 80% des ressources du pays
indépendant détenues par les anciens colons. Ces pays sont dirigés par des House
Negros déniant leur propre culture. Le pays est donc dirigé comme dans le temps
de l’esclavage et de la colonisation. Les pays en voie de développement souffrent
de problème d’identité culturelle.
Comment diriger un pays avec 20% de ses ressources. Comment arrive-t-on à
mettre en place les infrastructures nécessaire telles que les hôpitaux, les écoles, les
services de traitement des eaux usées et potables? Le contrôle des ressources par
le colon a aggravé la corruption dans le monde en développement. Est-il normal
qu’un pays qui a des ressources ne puisse pas les utiliser pour son développement ?
Imaginez que la valeur sur le marché d’un produit soit de 100$ USD et que l’ancien
colon ait décidé de l’acheter à 5% de son prix soit 5$ USD. Dans le même temps, il
est porté à la connaissance du public que ces pays sont les plus pauvres de monde
nécessitant d’aides financières pour survivre et où la population se meurt. Ces pays
ont-ils vraiment besoin d’aide financière ? En fait ces pays ont juste besoin de
vendre leurs produits à leur juste valeur marchande.
Nous ne sommes pas ici pour défendre, protéger ou critiquer le House Negro.
Dans la vie il y a un choix à faire et ils ont fait le leur en vendant le présent et
l’avenir de leur peuple, soit 99% des biens pour leur intérêt personnel. Pourquoi ces
House Négros, présidents ne peuvent rien faire sans demander la permission à leur
maître colon ? Un pays sans culture n’aura pas à gérer sa propre monnaie et la
laissera dans la main d’autres pays qui la manipuleront de la façon dont ils le
voudraient. C’est en fait comme un avion sans pilote. Il est plus que temps d’arrêter
de rêver debout.
La culture africaine commence à être une cause perdue. Les dirigeants des
pays sont complexés, très embarrassés de leurs coutumes, de parler leurs propres
langues. Mais si vous n’êtes pas fiers des pays dont vous êtes le Chef d’état, vous ne
pouvez pas diriger parce que vous ne croyez pas en vous-même. Vous devenez
donc un handicap pour le développement. La dernière conférence de la
Francophonie a réuni au moins six pays de l’Afrique de l’Ouest tels que la Côte
d’Ivoire, le Sénégal, le Mali, la Guinée Conakry, le Burkina-Faso. Une partie de leurs
populations parlent la même langue. Pourquoi ne pas organiser cette conférence
en Dioula ? Ainsi, les autres délégués et présidents pourraient avoir accès à la
traduction automatique à travers les écouteurs. Si l’Afrique ne valorise pas sa
propre culture, qui le fera ?
Qu’apporte la Francophonie à ces pays ? Rien sauf un moyen de maintenir
un contrôle politique et économique en laissant la population pour compte. Les
frais du voyage pour assister à ces conférences pourraient être utilisés pour amener
l’eau potable à la population, acheter des équipements hospitaliers plutôt que de
servir à ce gaspillage. Il est vraiment triste que ces dirigeants reçoivent des
instructions d’un autre Chef d’état. Nul besoin de changer la constitution en vue de
se présenter pour la troisième ou quatrième fois. C’est le défaut de la culture de
base qui fait que la population perd ses repères. Etre chef d’état d’un pays ne
signifie pas posséder le titre foncier de ce pays. On est élu pour faire de son mieux
pour son peuple, pour le protéger et le servir. Après deux mandats il suffira de
donner l’occasion à d’autres capables de servir leur pays et de continuer avec sa
vie pour rentrer dans l’histoire. Ce n’est pas le nombre d’années de pouvoir mais
plutôt l’héritage laissé derrière et la qualité des années au service de son peuple
qui comptent.
L’EMERGENCE EN 2020 OU 2030 !!
Certains pays ont proclamé être préparés à émerger d’ici 2020 ou 2030. Cela
semble être une autre utopie, un rêve en plein jour ! Être prêt à émerger en 2020 ou
2030 est une idée partie de bonne intention mais cela reste une illusion. Les Nations
Unies ont lancé l’alarme depuis 1998 qu’il y aura une pénurie d’eau mais les pays
africains ne font rien pour prévenir le problème. C’est à peine s’ils ont accès à l’eau
actuellement d’ailleurs. Si on se cantonnait juste au système d’éducation, de
l’école primaire jusqu’à l’université en passant par les collèges, les enfants sont
parqués dans les salles de cours. Quant aux enseignants, leur salaire est au plus bas
de l’échelle et le coût de la vie a augmenté de 60 à 70%. Dans les universités, il n’y
a pas de salle informatique pour les étudiants en science ou pas d’équipement
pour les étudiants en systèmes de communication. En biologie, il manque des
laboratoires. Dans les écoles et les universités, les toilettes sont complètements
inexistantes.
Y-a-t-il un changement depuis l’esclavage et la colonisation à l’époque
actuelle des House Negros ? Pourquoi tous ceux qui veulent devenir président
doivent être approuvés, bénis par l’ancien ou l’actuel dirigeant qui est en réalité le
colon. Ce genre de présidents que Malcom X appelait les House Négros se sentent
incompétents mais veulent diriger par mandat, qui est réalité une procuration
donnée par l’ancien maître colonial. L’Afrique a ete indépendante pour plus de la
moitié d’un siècle, mais leur laboratoires des universités sont incapables de prendre
un échantillon de médicaments, de sérum ou de bouteille d’eau reçue de
l’étranger pour le traiter et l’analyser. Il en est de même pour les industries
alimentaires. Ils sont obligés de les envoyer à l’Europe pour analyse. Dans ces
conditions quel pays émergera vers 2020 ou 2030 si aujourd’hui les populations
n’ont plus d’espoir ? Si c’est déjà très difficile d’avoir accès à l’eau potable,
comment pourrait-on survivre jusqu’en 2020 ou 2030 pour faire émerger le pays ?
Encore aujourd’hui des pays utilisent du fluor ou du chlore pour purifier l’eau. Ces
produits causent de l’asthme, de l’eczéma, le cancer de la vessie et des maladies
cardiaques. Comment pourrions-nous parler d’émergence dans ces conditions-là ?
Nous parlons d’émergence entre 2020 et 2030 et nous sommes encore
incapables d’assurer notre autosuffisance alimentaire. Nous sommes incapables de
planter et transformer notre nourriture. Nous n’arrivons pas à développer l’industrie
agro-alimentaire mais plutôt comptons sur Monsanto aide alimentaire avec les
conséquences que cela implique sur la santé humaine. Seul un House Negro
pouvait permettre de telles choses. Sa campagne électorale se résume en ceci :
« Faites-moi confiance. J’ai mes carnets d’adresses européennes. Des gens vont
nous aider à apporter la démocratie et les affaires dans le pays. » Ils n’ont pas de
projets, ni de visions. Comment pouvait-on se présenter aux élections sans
programme et s’attendre à bénéficier de l’assistance de pays complétement
fauchés et qui meurent de faim ? Si ces pays proposent de l’aide, c’est pour mieux
contrôler en rendant plus dépendants et en suçant le peu dont le pays dispose.
CULTURE, DEMOCRATIE ET RELIGION
La démocratie ne s’exporte pas d’un pays à l’autre, encore moins d’un
continent à un autre. Elle est faite de la culture et de la régulation mise en place
depuis de nombreuses années. Les asiatiques, les indiens et les européens ont
trouvé leur inspiration et espoir fondés sur leur culture, l’amélioration et l’expansion
de leurs patrimoines qui sont le fondement de toute nouvelle évolution. On ne peut
pas imposer son point de vue, sa vision, sa culture. Le fait de l’imposer à d’autres
peuples rappelle l’esclavage, le colonialisme et la doctrine de l’impérialisme.
Quel est le pays le plus civilisé au monde ? Aucun ! Quel est le pays le plus
démocrate au monde ? Encore une fois, la réponse est aucun ! Prétendre donner
une leçon de démocratie au reste du monde n’est qu’une illusion. La démocratie
fait partie de la culture. C’est le développement de chaque société. Apporter la
démocratie à l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, le Yémen, la Syrie, l’Afrique, etc., n’est
qu’une pure manipulation économique. Ces pays sont-ils devenus des états
démocratiques comme l’occident ? Ce sont des pays qui existaient depuis des
années avant le mot « démocratie ». Le peuple iranien existait depuis des milliers
d’années avant que certains pays occidentaux ne soient créés.
Supposons que l’Afghanistan ou l’Iran d’aujourd’hui veuillent imposer leur
démocratie à l’Occident, la démocratie basée sur leur propre vision de la culture et
de leur principe. L’occident acceptera-t-il ? La réponse sera NON ! Pourquoi alors
imposer la leur aux autres ?
Quand la Lybie était sous le colonel Kadhafi, ce n’était pas le président
parfait mais ce n’était le pire non plus. Il a réalisé des projets qui ont profité à ses
citoyens. Certains pays ont envahi son pays et ont fini par le tuer. La coalition qui
sous le prétexte d’apporter la liberté et la démocratie au peuple libyen a fait plus
de 300 000 morts. Le pays a fini détruit, les hôpitaux bombardés, les infrastructures
détruites et la banque centrale vandalisée et détruite. La Lybie en est devenue un
pays hors la loi avec des mercenaires qui créent zones d’instabilité partout en
Afrique. Et en ce moment, ces mêmes instigateurs deviennent des experts qui
conseillent les autres pays sur la façon de lutter contre le terrorisme qu’ils ont créé.
La Lybie a-t-elle la démocratie et la liberté aujourd’hui? La démocratie peutelle être importée ou exportée? La démocratie fait partie d’une culture et
personne n’en a le monopole. Ceux qui la prêchent n’en respectent pas les
principes ou ne croient pas en elle. Il n’en existe pas un modèle à suivre.
CULTURE ET RELIGION
En Afrique, considérons le pays du Soudan qui est devenu plus tard le
Soudan du Nord, le Soudan du Sud, la Côte-d’Ivoire, la Libye et etc., pour ne citer
que ces pays. Pour de nombreuses années, l’Afrique a réussi à vivre et cohabiter
avec ses différents peuples. Que ce soient chrétiens, musulmans, animistes, ces
groupes de religions vivaient ensemble parce que la religion faisait partie de la
culture. La religion de l’extrémisme vient de la manipulation par un autre tiers. C’est
une organisation ou un pays qui tente de déstabiliser un pays souverain par la
création de plans et de subversion. Cela est financé et approvisionné en armes
afin de détruire les pays en créant l’instabilité politique et économique.
LE SOUDAN
Le pays de Soudan est un état où plusieurs peuples vivaient ensemble. Mais
lorsque le pétrole y a été découvert, des problèmes ont commencé à cause des
pays qui ont besoin de s’en approvisionner. En effet, ces pays importateurs
voulaient avoir la main sur cette ressource et dicter qui pouvait l’acheter ou pas.
Ainsi, de nombreuses agences, des ONG, etc., financées par ces mêmes
personnes et organisations ont commencé leurs propagandes. Ils prétendent à
travers les médias que les musulmans massacrent les chrétiens. Ensuite sous prétexte
d’aider, ils s’invitent sur le territoire soudanais afin de militariser les conflits. Il en est
résulté une perte de plus d’un million de vies humaines et de la famine.
S’il n’y avait pas eu le pétrole, pensez-vous que le Soudan aurait eu la guerre
et massacré son peuple et se retrouverait divisé en deux aujourd’hui ?
Quelques années après plus d’un million de morts et la famine, le Soudan du
Sud devient un pays indépendant. Le président John Garang a été assassiné et
remplacé par l’actuel président Mr Mr. Salva Kiir Mayardit. Par la suite, le viceprésident Riek Machar est entré en rébellion avec l’administration et une autre
guerre commence entre les deux clans du Sud Soudan. Le résultat en est plusieurs
centaines de milliers de morts et encore la famine. La triste nouvelle est qu’aucun
des pays occidentaux qui convoitaient le pétrole n’a jamais levé un doigt pour
condamner ce coup d’état. Par contre, l’Organisation des Nations Unies qui est
impliquée dans la résolution de la crise a été surprise utilisant ses avions afin de
ravitailler l’ancien vice-président devenu chef de rébellion. A votre avis, comment
la rébellion du Sud Soudan a pu obtenir le financement, les armes, la logistique et
tous les supports clés ? Pourquoi les actifs n’ont pas été gelés dans ces conflits ? Et
enfin, à qui profite cette guerre de pétrole ?
Ce qui est étrange, c’est que la république Sud soudanaise a été soutenue
et poussée par les mêmes pays ou organisations à devenir indépendants et à être
reconnue par les Nations Unies, mais en ce qui concerne la situation politique
Ukrainienne, le même groupe refuse que la partie Est ukrainienne devienne
indépendant. Le problème, est que le côté Est Ukrainien est stratégique en raison
de son accès rapide à la mer noire.
LA COTE D’IVOIRE
Lorsque l’ancien président, son Excellence Félix Boigny Houphouet dirigeait le
pays pendant plus de 32ans, il a été appelé le sage, l’homme bon avec toutes les
flatteries qu’il faut. Pendant son règne, personne n’a entendu parler de démocratie
ou les critiques du pays colonial parce qu’il faisait plus que suivre les instructions
données par le maître colonial.
En 2000, avec l’élection du nouveau président qui voulait penser à son
peuple en premier, cela ne se passera pas de la même manière. Il a eu à subir
plusieurs tentatives de coup d’état. La côte d’Ivoire qui était un pays uni avec une
bonne entente entre les chrétiens et les musulmans a commencé à se diviser. A la
fin, le pays a été divisé par la rébellion et l’ancien pays colonial, l’ONUCI de la
branche des Nations Unies ainsi que certains mercenaires sont entrés dans la danse
et ont fait un coup d’état sur l’élection validée par un employé des Nations Unies
qui n’est pas élu membre de la Constitution ivoirienne. Est-il possible qu’un employé
des Nations Unies puisse désigner le président élu dans l’un des pays européens ou
au Etats-Unis ? Pourquoi cela se fait-il en Afrique ? L’Afrique a-t-elle besoin d’un
président ou d’un Leader ? S’il y a contestation d’une élection, il y a plusieurs
méthodes pour résoudre le problème dont la recompte de vote par exemple.
Plusieurs pays l’ont fait, les Etats-Unis y compris.
Seulement quelques présidents avaient osé critiquer le problème d’élection
ivoirienne. Les autres ont eu leur bouche scellées parce qu’ils craignent pour leur
propre fauteuil présidentiel. S’ils avaient leur légitimité et s’ils n’agissaient pas
comme des House Negros, ils auraient pu se lever et dire ce qu’ils pensent.
Après avoir parlé des causes de l’effondrement des nations africaines, même
lorsque l’aide pour développer leur économie est accordée, un chercheur le
professeur Ali Marzui, panafricaniste de renommée, a laissé entendre qu’une des
stratégies pour l’Afrique de transcender son état de sous-développement est de
suivre une politique d’indigénisation. Selon lui, ce processus comprend
l’identification et le développement d’une plus grande utilisation des techniques
autochtones et les approches au changement intentionnel.
Si le développement peut être considéré comme l’amélioration de niveau
de vie, les efforts visant le développement ne peuvent pas se faire au détriment de
la culture. Les Etats-Unis d’Amérique sont là où ils en sont aujourd’hui en raison de la
gestion et le développement de leurs valeurs culturelles. Par exemple, l’esprit
communautaire qui a permis à nos ancêtres de vivre ensemble comme un seul
peuple est un bien inestimable qu’il faudra absolument garder car cela favorise
l’unité et empêche la criminalité. Il constitue également un obstacle contre les
individus, égoïstement ambitieux qui peuvent sacrifier et piller les ressources de leur
nation pour leur désir incontrôlé du matériel.
CONTRIBUTIONS:
Dr. Mehenou Amouzou received his Master in Business, from the European
Advanced Institute of Management, also a Certificate in Finance and Investment in
Paris, France. He completed his Post Graduation work in Political Strategy,
International Relation and Defense Strategies and earned his Ph.D. in International
Finance.
CONTRIBUTION TO THIS ARTICLE:
Raymond Bernhard West from West International Petroleum LLC; Fundacion Paraiso
Sin Fronteras; Mrs. Antoinette Bowie; Amouzou Nkrumah Production
DR. MEHENOU AMOUZOU – PUBLICATIONS ON WORLD ECONOMIC CRISIS
•
The World’s Financial Crisis!! Or more commonly known as “Financial Déjà Vu”!!
•
La Sante en Afrique: Couloir de la mort??
Chlore, Fluor = Asthme, Eczema, Cancer de la vessie, les maladies Cardiaques Etc!!!
•
“Nigeria the Economy and Military Super Power”
•
“West Africa Single Currency: The lesson To Learn from European Single
Currency”.
•
“The Global Banking Financial Crisis’s and Its Impact on Developing Nations:
Case Study Africa.”
•
•
“The Economic Decline of the USA Empire: The Airplane without the Pilot”
“The Perspective on Global Economic and Financial Status for 2013 and its
impact on the future of the global economy?”
•
“Could the World and the European Financial Systems Survive This World War III
Financial Crisis or it is the end of the Western Civilizations?”
•
”Corruption and Development in the Developing Countries”
•
“The World Financial Honey Moon is over: Debt Crisis Continues to Wage War
on Economy Policy”
•
“European Central Bank’s Outright Monetary Transactions (OMT):
The Bazooka Approach”
BIBLIOGRAPHY
Adam Smith, Wealth of the Nations
Adam Smith Theory of Moral Sentiments"
Amy Chua “World on Fire: How Exporting Free Market Democracy Breeds Ethnic Hatred and
Global Instability
David Landes in “The Wealth and Poverty of Nations”
Gregory Clark “A Farewell to Alms”
Gregory Clark “From the Black Death to the Industrial Revolution, and the Great Divergence”
Max Weber “ The Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism,
John Stuart Mill A System of Logic, Principles of Political Economy, On Liberty, Utilitarianism, The
Subjection of Women, Three Essays on Religion,
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