COOPÉRATION POUR LE DÉVELOPPEMENT 2012 © OCDE 2012
Aide à l’environnement
a plus que triplé durant cette période pour
atteindre 11.3 milliards USD en 2009-10.
Il s’agit à la fois des activités générales de
protection de l’environnement et de l’aide
axée sur l’environnement dans différents
secteurs de l’économie tels que l’énergie
ou l’eau. On observe une augmentation
encore plus forte de l’aide ciblée sur la via-
bilité environnementale en tant qu’« objectif
signicatif ». La somme des activités ayant
la protection de l’environnement comme
objectif « principal » ou comme objectif
« si g n i c a t i f », a p p e l é e « e s t i m a t i o n ha u t e » de
l’aide liée à l’environnement, a été supérieure à
25 milliards USD en 2009-10, ce qui repré-
sente un quart de l’APD bilatérale ventilable
par secteur.
Si la tendance est déterminée, à l’évidence,
par les donneurs les plus importants, une
analyse des chiffres donneur par donneur
(tableau 1) montre que l’augmentation est
générale. Des pays comme l’Allemagne,
l’Espagne, le Japon et la Norvège ont for-
tement accru leurs activités à l’appui de
l’environnement.
secteurs, notamment l’éducation, la santé,
l’administration et la société civile, qui n’ap-
paraissent guère dans les agrégats fondés
sur le volume de l’aide.
Le graphique 3 montre que la majeure
partie de l’aide que les donneurs affectent
à l’environnement va à l’Asie (45 %) suivie de
l’Afrique (32 %) et des Amériques (14 %).
L’aide liée à l’environnement dans le secteur
des transports a été principalement affectée
à l’aménagement de systèmes de trans-
ports ferroviaires urbains dans de grandes
villes, susceptibles effectivement de « pro-
duire une amélioration de l’environnement
physique du pays concerné » comme le
requiert la dénition du marqueur relatif à
l’environnement. Dans le secteur de l’éner-
gie, l’accent a été mis sur la promotion de
l’utilisation durable des ressources énergé-
tiques (par exemple, la production d’énergie
à partir de sources renouvelables comme
l’énergie hydraulique, géothermique, solaire
et éolienne) et sur des réseaux de trans-
port d’énergie plus efcients. Ces activités
concernent la viabilité environnementale au
niveau global (en l’occurrence, en visant à
atténuer les changements climatiques) alors
que leur impact sur l’environnement phy-
sique dans les pays concernés est moins
évident (on a tous en tête des exemples de
grands projets hydroélectriques qui ont eu
des effets négatifs sur la biodiversité). Les
informations descriptives sur les activités
liées à un marqueur, qui sont disponibles
dans la base de données en ligne www.oecd.
org/dac/stats/idsonline, peuvent servir de
point de départ à des travaux de recherche
dans ce domaine.
Les marqueurs Rio :
des instruments de mesure
de l’aide ciblée sur les objectifs
environnementaux mondiaux
Le CAD assure, depuis 1998, le suivi de
l’aide ciblée sur les objectifs environne-
mentaux mondiaux – tels que dénis dans
la Convention de l’ONU sur la diversité bio-
logique (CDB), la Convention-cadre des
Nations unies sur les changements clima-
tiques (CCNUCC) et la Convention sur la
lutte contre la désertication (CNUCLD).
La grande majorité des activités axées sur
la réalisation des objectifs des Conventions
de Rio relève de la dénition du CAD de
l’ « aide à l’environnement ». Les marqueurs
Rio permettent leur identication spécique.
Graphique 2. Ventilation sectorielle de l’aide en faveur de l’environnement, 2009-10
Graphique 3. Ventilation régionale de l’aide en faveur de l’environnement, 2009-10
Quel type d’activités en faveur
de l’environnement les membres
du CAD nancent-ils ?
Le graphique 2 montre qu’en dehors des
activités de protection générale de l’environ-
nement, l’aide liée à l’environnement a pour
l’essentiel été affectée, en 2009-10, aux sec-
teurs de l’approvisionnement en eau et de
l’assainissement (19 % du total), de la pro-
duction et de la distribution d’énergie (15 %),
des transports (14 %), et de l’agriculture et
du développement rural (13 %). Les projets
d’approvisionnement en eau et d’assainis-
sement ont été en grande partie notiés
comme ayant la viabilité environnementale
comme « objectif principal », tandis que la
mention « objectif signicatif » prédomine
dans les secteurs de l’énergie et des trans-
ports (voir graphique 4).
Il y a lieu de noter que les volumes impor-
tants de l’aide liée à l’environnement
dans les secteurs des transports et de
l’énergie servent en fait à nancer seule-
ment quelques grands projets, axés pour
l’essentiel sur des problèmes environne-
mentaux généraux. Toutefois, les donneurs
s’emploient à promouvoir la viabilité environ-
nementale dans un grand nombre d’autres
Eau et assainissement 19%
6% Administration et société civile
Transports et entreposage 14%
Énergie 15%
Agriculture et
développement rural 13%
Protection générale
de l’environment 20%
1% Éducation
1% Santé
1% Autres infrastructure et services
1% Banques et services financiers
1% Entreprises et autres services
1% Industries, ressources minières
et construction
2% Commerce et tourisme
5% Autres multisecteurs
8% EuropeAmérique du Sud 8%
Extrême-Orient 18%
Asie centrale et du Sud 21%
Océanie 1%
6% Moyen-Orient
Amérique centrale et du Nord 6%
25% Afrique, Sud du Sahara
7% Afrique, Nord du Sahara