CONSERVATOIRE
NATIONAL SUPÉRIEUR
DE MUSIQUE ET
DE DANSE DE PARIS
PROgrAMME 2014-15
HOMMAGE-RÉCITAL DONNÉ
PAR SES ÉLÈVES ET AMIS
mercredi 5 novembre 2014
19 h SALLE D’ART LYRIQUE
1935 2014
PROFESSEUR DE PIANO AU
CONSERVATOIRE DE 1985 À 2000
hOmMAGe
à géRARd
frÉMY
hOmMAGE À
rARD frÉMY, 19352014
MErcREDI 5 NOvEMBRE 2014
COnsERVATOIRE DE PARIS
SALLE D’ARt lYRIQUE
« Musique — Art de l’Élan »
HENRI MICHAUX
45
bioGRAPHIE DE
gérARD FRÉMY
Après avoir obtenu un 1er Prix de
Piano dans la classe d’Yves Nat au
Conservatoire de Paris à l’âge de 16
ans, puis plusieurs Prix — Musique de
Chambre — Pédagogie (Mention Trés
bien) etc... il est désigné en 1956 par
Marcel Dupré et l’Action Artistique
comme bénéficiaire d’une Bourse du
Gouvernement Soviétique pour étu-
dier pendant 3 ans au Conservatoire
Tchaïkowsky à Moscou avec Heinrich
Neuhaus. Il sera le seul français à
avoir bénéficié de son enseignement.
Au cours de ces années, il don-
nera plus de 40 concerts en Union
Soviétique et enregistrera 2 disques
pour la Radio de Moscou.
De retour en France, il poursuit
sa carrière de concertiste et s’est
produit dans la plupart des pays
d’Europe, aux États-Unis, en URSS
et au Japon interprétant avec au-
tant d’intérêt la musique classique
que contemporaine. Depuis 1965,
il a pris part aux plus importante
manifestations musicales de cette
période (Festival d’Aix-en-Pro-
vence, Menton, Édinbourg, Royan,
La Rochelle, Berlin, Varsovie, Côme,
Bach English Festival, Biennale
de Venise, Festival d’Automne,
Exposition Mondiale d’Osaka
sur la demande de Stockhausen,
Fondation Gulbenkian, etc.)
Soliste de Radio France et de
plusieurs Ensembles : Domaine
Musical, Ars Nova, Musique Vivante,
2E2M, GERM, TM+, Itinéraire, etc. Il
a également joué avec l’Orchestre
de Paris, le Nouvel Orchestre
DisCOGRAPHIE DE
gérARD FRÉMY
SCHUMANN
Davidsbündlertänze op. 6,
URSS
BACH
Suite anglaise en sol mineur,
URSS
BRAHMS
4 Ballades,
URSS
MOZART
Sonate en Mib majeur
SCHUBERT
Sonate en la majeur op. 120 K. 282
VM 8004.05
CAGE
Sonates et Interludes
pour piano préparé,
Etcetera
STOCKHAUSEN
Kontakte et refrain,
Accord
FERRARI
Société 2,
D.G.G.
Und so weiter,
Wergo
BERIO
Tempi Concertati,
Ades
RILEY
Keyboard Studies,
BYG Actuel
WYSCHNEGRADSKY
Études sur les
mouvements rotatoires,
Dialogue/Radio France
Philharmonique, l’Ensemble
Orchestral de Paris.... sous la direc-
tion de Daniel Barenboîm, Marius
Constant, Gilbert Amy, Jean-Pierre
Wallez, Diego Masson, etc.
En musique contemporaine, il a
largement contribué à familiariser
le public avec des compositeurs
comme Cage, Feldman, Riley,
Reich, Wol, Ferrari, Stockhausen....
Il était non seulement l’interprète
français le plus proche de Cage
mais est considéré comme le dépo-
sitaire de son héritage.
Il a créé et enregistré souvent
en première audition des œuvres
de la plupart des compositeurs
contemporains sans délaisser
pour autant le répertoire dit tra-
ditionnel, comme en témoignent
ses programmes de récital (à
Radio France, à la Faculté de Droit
d’Assas à la salle Gaveau, Pleyel et
dans diérentes villes et Festivals) :
Bach, Mozart, Beethoven, Schubert,
Schumann, Chopin, Scriabine,
Debussy, Stravinsky, Prokofiev.
Son goût très ancien pour la
Musique de Chambre l’a amené à
donner l’intégrale de l’œuvre pour
piano et violoncelle de Beethoven,
des Trios de Mozart, Beethoven,
Schumann, Ravel, Chostakovitch,
des Quatuors de Mozart et de
Brahms avec diérentes formations,
des Sonates pour violon et piano
dont entre autres les Intégrales des
sonates de Beethoven et de Bartók
avec Devy Erly.
Parallèlement depuis 1975, une
part importante de sa vie a été
consacrée à la Pédagogie : d’abord
comme professeur de piano au
Conservatoire de Strasbourg puis
à partir de 1985 pendant 15 ans au
Conservatoire de Paris. Beaucoup
de ses étudiants ont obtenu des
prix et distinctions dans les plus
grands concours internationaux.
Par ailleurs quelques œuvres de
sa composition le situent dans le
courant de la musique américaine :
« Petite musique d’Amitié », « Easy
Road » et « Autobiophonie ».
œUvRES
ComPOES POUR
gérARD FRÉMY
BOKANOWSKI
Pour un pianiste, trAce 021
MARIÉTAN
Rose des Vents
Musique pour piano, GERM
RADIGUE
Geelriandre, Senufo edition
67
DEUX CHORALS DE
JOHANN SEBASTIAN BACH
« Nun kommt der Heiden Heiland »
BWV 659 de J. S. Bach et Ferruccio Busoni
« Jesus bleibet meine Freude »
BWV 147 de J. S. Bach et Myra Hess
Sodi Braide, piano
4 SONATES DE
DOMENICO SCARLATTI
Sonate K. 443 en Majeur (Allegro)
Sonate K. 32 en mineur (Aria)
Sonate posthume en sol mineur (Largo)
Sonate K. 125 en sol majeur (Vivo)
Dimitri Vassilakis, piano
ROBERT SCHUMANN
Arabesque op. 18
FRANZ SCHUBERT
Impromptu op. 90 no. 3
Nicolas Stavy, piano
BÉLA BARTÓK
Musiques Nocturnes
4e Mouvement de la
Suite en Plein Air
CLAUDE DEBUSSY
Feux d’artifice
extrait du
2e livre des Préludes
Cédric Tiberghien, piano
SERGUEÏ RACHMANINOV
Andante de la Sonate op. 19
pour violoncelle et piano
(transcription pour piano seul
d’Arcadi Volodos)
Karolos Zouganelis, piano
LUDWIG VAN BEETHOVEN
2e mouvement de la
Sonate no. 32 op. 111
Ferenc Vizi, piano
ROBERT SCHUMANN
Davidsbündlertänze op. 6 (Pièces 1 à 6)
Gérard Frémy, piano
Enregistrement à Paris
JOHANNES BRAHMS
Variations op.35 sur un thème
de Paganini (1er Cahier)
Robert Télian, piano
ALEXANDRE SCRIABINE
Sonate no. 5 op. 53
Alberta Alexandrescu, piano
PIERRE MARIÉTAN
Pointcontrepoint I & II
Gérard Frémy, bande son
Géraldine Dutroncy, piano
JOHN CAGE
Sonate no. 12,
extraite des Sonates et Interludes
pour piano préparé
Gérard Frémy, piano préparé
Enregistrement à Paris
ENTRACTE
ProGRAMME
« Musique, merveille qui sûrement précéda le feu.
On en avait autrement besoin. » HENRI MICHAUX
« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher ;
des guirlandes de fenêtre à fenêtre, des chaînes d’or
d’étoile à étoile, et je danse. » ARTHUR RIMBAUD
89
RegARD
ConTEMPORAIN
SUr GÉRARD FRÉMY
gérARD frÉMY
ET SES PRofESSEURS
Propos recueillis au cours d’émissions radiophoniques
Classe d’Yves Nat au
Conservatoire de Paris en 1949.
Classe de Heinrich Neuhaus
au Conservatoire Tchaïkovsky
de Moscou en 1958.
GÉRARD FRÉMY
SUR YVES NAT
« Il m’a marqué, presque tatoué,
plus dans l’inconscient et les
racines de l’être, que par son
enseignement. C’était un Père en
Musique. Il y avait chez lui une
grande générosité, une tendresse
et une noblesse qu’il a montrées
dansses interprétations. Il était
fidèle au texte et à lui-même. Il
avaitla ‘Vérité’ en critiquant les
interprétations. Il n’était pas pos-
sible de faire autrement. »
GÉRARD FRÉMY
SUR HEINRICH NEUHAUS
« Il était un Maître incomparable
et avait une culture extraordinaire.
Par rapport à Nat, il m’a donné
une certaine conscience sonore.
Il était très intéressé par Prokofiev
et Chostakovitch. D’un point de
vue pédagogique, il a formé beau-
coup de pianistes et ce qui est
remarquable, c’est qu’aucun n’est
semblable par le fond et le style.
Quelle distance séparant Richter
de Guillels ! Il a su développer les
qualités essentielles de chaque
personne et les mener à bon port.
Il attirait l’attention sur des carac-
téristiques, sur le son acoustique
(quand on joue un son, celui-ci
diminue etconditionne le son sui-
vant). Avec lui il n’y avait pas qu’une
seule façon de jouer. Neuhaus était
la Liberté et avait une conscience
de la forme du début jusqu’à la fin. »
« L’expression d’Yves Nat :
‘Tout pour la musique, rien pour le
piano’ peut tout à fait s’appliquer
à Gérard. Son
exigence instrumentale, son souci
de la précision, sa quête d’un
son parfait, équilibré, pur et sans
ego ni sentimentalité superflue
étaient uniquement et totalement
au service de la musique, et non
en vue d’une démonstration de
virtuosité ou d’un quelconque
souci de se mettre en avant.
Il me semble que si Gérard a
côtoyé et joué tant de composi-
teurs de son époque (de Cage à
Stockhausen, de Pierre Mariétan
et des compositeurs du GERM aux
répétitifs américains, des pièces
avec électroacoustique d’Éliane
Radigue, Michèle Bokanowski, Luc
Ferrari, entre autres, aux œuvres
pour pianos en micro-intervalles,
des propositions verbales aux gra-
phismes...), c’est peut-être parce
qu’il avait lui-même, dans son
travail d’interprète, une approche
de compositeur. Son interprétation
des Sonates et Interludes de John
Cage reste inégalée, non seule-
ment par la richesse et la variété
des timbres, mais aussi et surtout
par la profondeur et la grandeur
qu’il y exprime. En s’eaçant de-
vant l’œuvre, Gérard a pu exprimer
la quintessence de toute musique
qu’il aura interprétée. »
MARTINE JOSTE
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