d'autres produits. Actuellement, le principal danger réside dans les conserves familiales,
notamment deharicots verts, petits pois, les poissons fumés, les poissons frais gardés sous
vide et le jambon cru. Entre 1971 et 1978 (J.O.), 567 cas de botulisme ont été déclarés en
France dont 15 mortels. On considère qu'il y a en moyenne 20 à 50 cas déclarés par an.
8.2.2.2 Pouvoir pathogène naturel
C.botulinum ne provoque pas habituellement d'infection chez l'homme bien qu'il ait été
exceptionnement impliqué dans l'infection de plaies et apparition ultérieure de botulisme.
Le botulisme est une intoxication qui résulte de l'ingestion d'aliments contaminés par des
spores de C.botulinum qui ont germé et ont produit de la toxine.
L'ingestion des aliments entraîne l'ingestion d'une quantité plus ou moins importante de
toxine. L'incubation de la maladie est courte, 18 à 96 heures, et d'autant plus courte que la
quantité de toxine absorbée est plus importante.
Les signes cliniques sont essentiellement neurologiques : ce sont des paralysies flasques
bilatérales et symétriques :
de l'accomodation (constantes) et des muscles extrinsèques de l'oeil,
des muscles bucco-pharyngés, entraînant une dysphagie, une paralysie de la déglutition et
des difficultés d'élocution.
Les troubles digestifs - nausées, vomissements, constipation - sont fréquents mais pas au
premier plan.
Selon la quantité de toxine ingérée, il y a des formes frustres et des formes mortelles.
Dans ces dernières, les signes de paralysie bulbaire sont progressifs, le malade restant
parfaitement conscient, et la mort survient par paralysie respiratoire et arrêt cardiaque.
Dans les formes non mortelles, l'évolution dure en général 4 semaines, la régression des
signes paralytiques se faisant dans l'ordre inverse de leur apparition et ne laissant pas de
séquelles. Les malades qui guérissent n'ont pas d'anticorps sériques anti-toxine botulinique
(maladie non immunisante).